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Caine78
6 695 abonnés
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3,0
Publiée le 8 octobre 2017
Seconde et dernière réalisation de Burt Lancaster (appuyé par Roland Kibbee), « Le Flic se rebiffe » apparaît dans la lignée des polars mélancoliques et sans illusions des années 70, réaliste sans être pesant. Lancaster prend grand soin de ses personnages, témoignant d'une rigueur discrète mais réelle dans l'écriture comme la réalisation, sans éclat mais précise, soignée. Dommage que le scénario apparaisse, notamment dans la dernière partie, souvent confus et inutilement complexe, une révélation succédant à une autre révélation : certes, cela renforce la dimension pessimiste et désabusée de l'œuvre, mais ne nous éclaire pas franchement sur une enquête par ailleurs plutôt intéressante. Peu d'action, sans pour autant que le film soit statique, au contraire. Un léger humour mais pas trop, juste ce qu'il faut. Enfin, si Burt Lancaster metteur en scène (et scénariste) s'en sort plutôt bien, Burt Lancaster acteur en impose carrément, entouré par des seconds rôles talentueux, de Susan Clark à Cameron Mitchell en passant par Harris Yulin spoiler: (au passage, que ce dernier, présenté comme un médiocre presque du début à la fin, s'avère en définitive pratiquement le seul protagoniste intègre avec le héros ne manque pas de saveur) . Pas une réussite totale, mais un film faisant honneur à sa star, surtout dans un registre où on ne l'attendait pas vraiment. À découvrir.
Si le film nous offre quelques côtés positifs comme le jeu de Burt Lancaster ou la présence sulfureuse de la très belle Susan Clark, il n'en reste pas moins vrai que l'intrigue policière est tellement tordue qu'elle en devient rapidement incompréhensible et ce n'est pas le double twist final qui nous arrive comme un cheveu sur la soupe qui va nous aider à y voir clair. C'est peut-être dommage mais quand on n'y comprend rien, c'est que le film n'est pas bon.
Quelle bonne surprise!Je n'ai vu qu'une mauvaise copie en vf mais je suis emballé par l'intelligence du scénario (rare à ce point là)et la sympathie dégagée par l'acteur principal.Il est vrai qu'il s'agit de Burt Lancaster qui s'est lui-même mis en scène.La réalisation est soignée et parfois bien réussie telle la séquence de la grange à la fois violente et parodique.C'est un film à découvrir et à revoir tant il est riche de toutes sortes de vies.Une anecdote:je suis certain que la gifle qu'administre Jim Slade à Linda est un clin d'oeil à celle que Joe Erin flanque à la comtesse Marie Duvarre dans "Vera Cruz le sourire en moins.
C'est un film policier de son époque, on y croise des loosers, des pervers, des junkies, des truands, mais surtout la loi et l'ordre incarnées par Burt Lancaster. Une réalisation de la vedette avec un traitement sans grande ambition que de rendre une copie proprette, où rien n'est laissé au hasard. On suit donc notre repris de justice, qui après quelques années de prison, se retrouve gardien de nuit dans un lycée, mais voilà, un meurtre est commis, et il commence sa propre enquête. Classique donc, le rythme est un peu plus élevé qu'un épisode de Columbo, mais il faut avouer que cela se rapproche grandement. Le dénouement ou les dénouements sont tirés par les cheveux, non pas que cela ne se tiennent pas, mais fallait-il aller si loin dans le style complotisme, je n'en dis pas plus pour garder un peu de suspens. Un film qui n'est pas ennuyeux, bavard certes, mais avec suffisamment de rebondissement pour nous garder attentif jusqu'au bout, et puis, Lancaster ce n'est pas rien...avec toujours une apparition de son ami Nick Cravat.
Burt Lancaster est connu dans le milieu d'Hollywood pour être un esthète. Ses goûts l'amènent plutôt à partir des années 60 à s'engager dans des projets ambitieux avec des réalisateurs comme Visconti ou Bertolucci. C'est donc pour rendre service à son ami Roland Kibbee qu'il accepte de participer à ce film policier à l'intrigue très ténue. Bizarrement, en plus de faire l'acteur, il coréalise le film et en signe le scénario avec son ami à partir d'une nouvelle de David Anthony. Jouant un flic vieillissant, sortant de prison après avoir tué l'amant de sa femme qui se retrouve vigile sur un campus universitaire suite à l'intervention d'un vieil ami (Cameron Mitchell) ancien policier comme lui, Lancaster montre qu'il ne craint pas les rides lui qui dès 1963 avait accepté de se vieillir pour interpréter le prince Fabrizio Cordero de Salina dans "Le Guépard" de Visconti. Suivi par une contrôleuse judiciaire très accorte (Susan Clark), l'ex-flic retrouve vite ses réflexes quand une jeune étudiante est retrouvée morte dans sa chambre. spoiler: Rapidement reconnu pour son intégrité et sa rigueur et malgré les contraintes qui pèsent sur lui du fait de son statut, Slade (Burt Lancaster) s'immisce dans l'enquête . Malgré cette condition de départ assez irréaliste, le film développe une intrigue certes touffue mais ne manquant pas de piquant, empruntant les recettes éprouvées du film noir auquel Lancaster aux côtés de Robert Siodmak à fortement contribué avec deux films majeurs ("Les tueurs" en 1946 et "Pour toi j'ai tué" en 1949). Assez adroitement le scénario brouille les pistes pspoiler: our nous livrer en toute fin une solution assez glauque qui explique bien des incompréhensions quant à la liberté de manœuvre dont a joui Slade tou au long du film. C'est justement cette explication tardive qui a été reprochée au travail de Kibbee et Lancaster. C'est à chacun de décider selon que l'on aime que les plats soient servis chauds ou froids. Lancaster malgré ses réticences initiales se montre très convaincant sachant davantage que son alter ego Kirk Douglas modérer ses effets et se fondre dans les personnages anonymes. Une curiosité à découvrir.
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3,0
Publiée le 26 février 2014
Devant la montèe de la violence, le policier semble de moins en moins soucieux du respect de la loi, et de plus en plus disposè à exercer lui-même la violence! Don Siegel avait donnè un sèrieux coup d'envoi dans cette direction mais dans la même inquiètante lignèe, on verra tout naturellement apparaître de simples citoyens qui se mettent à exercer eux-mêmes la justice et rèpondre à la violence par la violence! Dans "The Midnight Man", Burt Lancaster est un ancien policier de Chicago qui va donc reprendre du service dans le civil! Une image suffit pour savoir que nous sommes en plein dans les seventies et que Lancaster a fini de jouer les athlètes-acrobates! Mais la force tranquille est toujours là, èclatante! L'acteur-rèalisateur se montre parfait en gardien de nuit qui enquête sur le meurtre d'une fille en fleur d'un sènateur! Pour un veilleur de nuit, Burt est un psychologue èminent et cette fille l'intriguait, elle semblait si seule à ses yeux! Film policier d'une terrible complexitè, "The Midnight Man" vaut pour le grand Burt qui donne à son personnage d'ex-flic usè une densitè que même Tèlèrama salua! C'est dire! Susan Clark fait l'effet d'un vieux disque rayè et le cinèphile averti trouvera amusant de voir aux côtès de la star jadis appelè « Elmer Gantry » , un de ses laïques obsèdès qui prêche pour une petite communautè de dingues dans un comtè où aucun truand n’a de protection! Evidemment ce dernier n'est pas le coupable...
Polard intéressant à la tonalité des années 70, « Le flic se rebiffe » montre que Burt Lancaster est aussi habile devant que derrière la caméra. Son rôle sur-mesure dans son personnage d’ex-flic vieillissant nous présente une histoire assez complexe qu’il n’est pas aisé de comprendre. Susan Clark est en parallèle éblouissante dans son double jeu, bienveillante et manipulatrice. Le film a un peu vieilli mais arrive tout de même a capté notre attention jusqu’au bout.
un buddy-movie soigné et intelligent parfois prenant, toutefois certains gimmicks répétés comme le syndrome good cop/bad cop ou l'utilisation complaisante d'évidences fait diminuer fortement la dose de réalité du film.
Burt Lancaster campe un policier à la retraite qui sort de prison, qui pour gagner sa vie prend le job de gardien de nuit dans l'équipe de nuit d'une faculté, introduit par un copain flic qui lui aussi s'est converti. Il prend son travail très au sérieux. Ainsi que ses visites à son agent de probation, Susan Clark, qui ne lui est pas indifférente, et réciproquement. Mais un meurtre survient sur le campus et il se retrouve à mener sa propre enquête. L'histoire faisant se croiser les politiques locaux, la police locale qui mène aussi son enquête et qui ne veut pas de ce flic à la retraite, ses collègues, et les jeunes étudiants, hippies ou pas, et son officier de probation qui va se retrouvée mêlée à tout cela. Le film contient peu de séquences d'action et construit sa narration sur de multiples personnages. Le film policier au ton très années soixante-dix fonctionne parfaitement bien : bon scénario qui mélange tous ses personnages qui se révèlent ne pas être ceux que l'on imagine, littéralement, où seul Burt Lancaster se révèle être un personnage positif et fiable. Tous les autres se révèlent avoir un double jeu, calculateurs et ayant un autre agenda que ce qui nous est montré. Le film reste intéressant et possède sa propre tonalité malgré ses quarante-cinq ans.