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Yoloyouraz
34 abonnés
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1,0
Publiée le 10 juillet 2008
Une oeuvre assez faible, étrange tant les puissances du fond et de l'environnement contrastent avec un casting médiocre, interprétant un script intéressant sans charisme. La réalisation n'aide pas l'ensemble à décoller.
Quel bonheur de resortir ce film maintenant en plein été ! Je sors de la salle à l'instant. Je n'avais pas vu ce film depuis 10 ou même 15 ans, et quand il y a quelques semaines j'ai vu l'affiche dans la rue de l'école de médecine à Paris annonçant qu'on le rejouait au cinéma, comme Giorgio, je n'ai pas pu m'empêcher de sauter le haut mur du jardin. Il fait partie de ces films très particuliers et rares qu'il faut voir absolument. Poignant.
Ce film "mythique" n'a pas les moyens cinématographiques de ses ambitions. Les effets de style m'ont fait fréquemment "sortir" du film, notamment ces zooms intempestifs qui sont très laids. La post-synchro est aussi tout à fait ratée. Il y avait pourtant matière à un grand film "proustien" sur le souvenir. Les intentions sont louables - le fait de décrire ce jardin comme un paradis perdu ; la présence quasi spectrale du frère et de la soeur ; cette maladie invisible qui ronge le frère, dans une chambre tapissée de blanc. Mais les moyens d'y parvenir sont limités et dépassés. La photo, qui se voudrait cotonneuse et irréelle, évoque plutôt David Hamilton. Quelques scènes-clés sont trop soulignées. La musique est assez crispante. La fin est pas mal, quand Micol monte dans la voiture de la Gestapo, les images qu'elle voit sont déjà du passé. L'apparition, très étrange, des parents vaut aussi le coup d'oeil. Mais le tout a pris un sacré coup de vieux.
Le jardin des Finzi Contini est l'un des seuls films qui, à ma connaissance, a un tel poids historique et n'a aucune logique historique interne. En effet, nous commençons aux alentours de 1938 pour passer à l'entrée en guerre de l'Italie en 1940, à quoi succède la bataille de Stalingrad qui a duré d'août 1942 à février 1943 et le tout en quelques minutes, sans que rien ne vienne préciser ces oscillations chronologiques. La dimension temporelle n'obéit à aucune logique, elle avance puis s'essouffle pour faire un bond de plusieurs années. Cela a de quoi décontenancer quand un réalisateur se donne pour objectif de dénoncer le fascisme italien. En outre, l'intrigue se résume à une banale histoire d'amour entre un garçon romantique et une fille quelque peu libertine qui se sont rencontrés par une coïncidence échappant, elle aussi, à toute logique. Tout le film repose sur le contraste entre l'insouciance de la jeunesse et la réalité bien funeste dans laquelle ils s'enliseront; voilà qui est bien peu transcendant. Malgré tout, l'image est relativement belle et, ainsi que le jeu des acteurs, est toujours en demi-teinte. C'est un mélodrame qui parvient à ne pas verser dans la grandiloquence et l'épanchement niais de sentiments. Il y a une certaine retenue qui confère une grande sensibilité à ce film. On peut trouver des qualités au Jardin des Finzi Contini mais, personnellement, De Sica ne m'a pas fait rêver d'Italie et le contexte historique ne m'a pas autant marqué que chez d'autres réalisateurs italiens comme Pier Paolo Pasolini.
Considéré par beaucoup comme un pur chef d'oeuvre, ce JARDIN n'a que partiellement supporté le passage des années. Son esthétique très 70's (abondance de zooms, comédiens doublés, lumière surexposée) est sans doute trop marquée (trop "mode"?)et sa dramaturgie trop inégale pour complètement susciter l'admiration. Sur un thème proche, LES DAMNES de Visconti, antérieurs de quelques années, sont bien au dessus. Pourtant le film marque de son empreinte le spectateur d'aujourd'hui. Ce "jardin" sur lequel s'ouvre le film devient la métaphore d'un monde clos sur sa propre beauté, duquel seront à jamais arrachés les instants de bonheur et de détachement. Beau raccourci d'un basculement politique majeur, observé par un petit bout de la lorgnette. Autant le film échoue à nous faire pleinement partager les déchirements de l'amour entre Dominique Sanda et son soupirant (en dépit de quelques scènes intenses on reste dans le chromo), autant les conséquences tragiques des évènements politiques sur les protagonistes (juifs surtout) sont admirablement traitées, de façon viscontienne presque, jusqu'à un final bouleversant qui alors fait basculer toutes les réserves antérieures.
Illustrant l'interpénétration entre affects privés et contraintes sociales voire politiques à travers la symbolique du jardin, ce drame situé durant le fascisme dépeint les relations sentimentales de jeunes gens, et notamment le couple principal dont les inclinations naturelles sans cesse contrariées sont vécues différemment selon le sexe. Dans une pudeur émotionnelle filmée avec une retenue parfois trop froide les amours se perdent dans une douleur contenue. Très délicat.
A travers le prisme de la famille Finzi Contini, De Sica aborde la montée du fascisme. Si la tache de fond est l'instant d'un pays qui chavire dans ses heures sombres. De Sica évoque la vie d'une jeunesse doré qui se croit épargné par le basculement de son pays qui va pourtant les rattrapés. Cet instant est pour eux un changement crucial puisque c'est le passage à la vie adulte,et dans ce jardin dans lequel ils se réfugiaient coupé du monde extérieur les enjeux ne sont plus les mêmes. De Sica monte habillement toutes ces histoires pour n'en faire qu’une seule.
Un chef-d'oeuvre bouleversant. Les acteurs sont épatants et la mise en scène de De Sica merveilleuse. Un bel et triste hommage aux familles juives qui vécurent sous l'ère mussolinienne. Inoubliable !
Dans ce film, Vittorio De Sica mêle drame social, drame historique et drame amoureux. Le personnage de Giorgio aime Micol qui ne semble pas insensible à son charme, mais le repousse étrangement. On peut y voir un effet du cloisonnement des classes sociales. En parallèle, c'est la montée du fascisme qui est dépeinte : restriction des libertés, climat délétère... Le réalisateur évoque par petites touches la fin d'une époque pour l'aristocratie juive, qui ferme les yeux sur les évolutions politiques et se retranche dans un cocon luxueux, hors du temps. Le ton oscille entre Tchékhov et Thomas Mann, mélancolie et décadence. La fraîcheur et la légèreté du début laissent place à une inquiétude. De Sica distille un parfum de plus en plus lourd et morbide, jusqu'au dénouement que l'on sait tragique. Le Jardin des Finzi Contini est un beau film d'atmosphère, malgré un style typique des années 1970, un peu appuyé.
Ce film n'existe pas encore aujourd'hui en DVD,j'attendrai sa sortie avec impatience car il mérite plusieurs visions.Impossible du lui mettre 4* car il est trop inégal.Il y a 3 histoires, celle de l'aristocratie et de la bourgeoisie juive implantées et intégrées en Italie depuis très longtemps,celle de l'arrivée du fascisme puis du nazisme dans les années 35-45 et l'histoire d'amour entre les 2 personnages principaux. Le metteur en scéne,homme combien humain, à superbement rendu cet amour particulierement rare dans le cinema,c'est inoubliable...Toutes les scènes ou le couple apparait sont parfaites.La difference entre l'aristocratie et la bourgeoisie juive est assez reussie mais la partie politique que Vittorio De Sica tenait à montrer est ratée.Il n'a pas ce talent (cf:les Damnés de Visconti)c'est dommage car ce film aurait pu être un chef d'oeuvre avec toutefois un meilleur rendu du jardin qui voit de multiples plans inutiles s'envoler dans les airs .Mais tel qu'il est,il faut le voir.
Magnifique film! Vraiment dommage que dans la salle où j'étais il n'y avait que des personnes agées. Car la beauté des images est exeptionnelle. On en sort avec une larme aux yeux...
Quelques plans évanescents sur les amours de jeunesse donnent ton d’un romantisme désuet charmant. Ce jardin à l’abri du monde, les voix qui n’élèvent jamais le ton, le piano kitsch assumé et le jeune adolescent souriant qui connaît ses premières émotions. Tout concourt à un film démodé qui ressemblerait à une tapisserie posée depuis 50 ans dans une pièce mais qui s’accorde si bien avec les meubles que personne n’ose la remplacer sauf le danger extérieur à ce monde fermé qui va tout détruire.
Enième film sur la seconde guerre mondial et sur l'histoire de la déportation. Loin d'etre le meilleurs. L'histoire d'etudiant juif et de leur famille d'une ville du nord de l'Italie sous le régime Facisme. Le film se laisse voire, c'est bien interpréter mais la réalisation est assez quelconque. Pas le meilleurs De Sica...