Les plus utilesLes plus récentesMembres avec le plus de critiquesMembres avec le plus d'abonnés
Filtrer par :
Toutes les notes
Davidhem
113 abonnés
336 critiques
Suivre son activité
5,0
Publiée le 23 juillet 2014
Le titre français nous donne l'impression d'entrer dans une guerre. Or, ici pas de conflit vietnamien, le sujet principal constitue à montrer comment les Américains se garnissaient de drogue en poudre en l'occurrence de l'héroïne et se débrouillaient pour ramener la drogue aux USA pour ensuite la revendre à des acheteurs potentiellement crédibles et intéressés par le produit. Le film s'apparente au début à une véritable partie de cache-cache avant une splendide scène d'action qui va tout chambouler lorsque des flics corrompus ayant eu le tuyau tentent de s'en emparer. Le personnage qu'interprète Nick Nolte est un homme aux manières assez rudes et à la gâchette facile, normal il vient de sortir de la guerre du Viet-Nam et il sait donc parfaitement comment utiliser des armes dont ils s'approvisionnent dans des cachettes bien trouvées. Le film montre également que les bars étaient devenus au fil du temps que durait cette guerre que ce qui avait remplacé les pistes de dance, c'étaient des filles entièrement dénudées, commerce assuré. Le film raconte deux histoires qui se rejoignent en une seule, la première traitant de la romance entre le guerrier et la femme de celui qui lui a fourni la drogue, elle-même se droguant avec des cachets, forme de drogue légale dont elle est dépendante, la seconde, le mari prisonnier des policiers corrompus qui poursuivent l'homme et la femme en question pour s'approprier l'héroïne. Le film laisse la place aux dialogues très portés sur la psychologie des personnages de Nick Nolte et de Tuesday Weld, cette dernière affichant une claire mélancolie de vivre quelles que soient les circonstances. Le film montre des personnages qui intérieurement et extérieurement souffrent le martyre, le premier n'affichant pas une vraie dévotion envers celle qui l'accompagne même s'il ne la quitte pas des yeux, il la traite plus comme une enfant que comme une femme adulte. Au menu de ce long-métrage, course-poursuites, rebondissements, profondeur au niveau du scénario et un spectacle peu ordinaire. Le réalisateur Karel Reisz à travers un divertissement dresse le portrait d'une jeunesse bousillée dont le conflit entre Américains et Vietnamiens avait favorisé le trafic de drogue et la déchéance de ces soldats.
Je ne sais que dire sur ce film certes il n'est pas mauvais à proprement parlé mais il est vide, c'est avec peine qu'on parvient juste à s'intéresser à l'histoire. Dès le début c'est mou et par la suite il ne se passe quasiment jamais rien.
Que ce soit en père fondateur du "free cinéma" anglais ou en réalisateur accompli à Hollywood, Karel Reisz se sera tout au long de sa très courte filmographie (neuf films dont quatre tournés en Angleterre et cinq à Hollywood) intéressé à des personnages en décalage avec leur milieu et enclins par ricochet à l'autodestruction. "Les guerriers de l'enfer", tiré du roman de Robert Stone ("Dog Soldiers" paru en 1974), s'inscrit dans la même veine. Le conflit du Vietnam comme toile de fond imprègne nombre de films de l'époque notamment l’étape du difficile retour qui fut traitée sous différents angles par des réalisateurs comme Hal Ashby ("Le retour" en 1978), Ivan Passer ("Cutter's way" en 1981) ou encore Ted Kotcheff ("Rambo" en 1982). Avec " Les guerriers de l'enfer", Karel Reisz, par le biais d'une intrigue policière qui ne le passionne guère, met l'accent sur la confrontation brutale d'une génération qui a connu la révolution hippie avec la violence d'une guerre ayant propulsé toute une jeunesse à des milliers de kilomètres de chez elle. L'incipit nous emmène justement dans un Vietnam déliquescent où les jeunes soldats américains horrifiés parce qu'ils ont vu ou fait, sont en totale perte de repères. Les trafics en tous genres font florès ainsi que des rumeurs incontrôlables, comme celle concernant les fameuses femmes-torpilles qui seraient envoyées par les Vietnamiens pour piéger les troupes américaines, sans doute véhiculées à dessein pour tenter de réactiver une motivation qui s'étiole gravement. Dans un panorama de débâcle annoncée, John Converse (Michael Moriarty) un journaliste qui s'est porté volontaire pour éprouver son courage au contact du réel, constate amèrement que l'épreuve le dépasse. Parallèlement impliqué dans un trafic de drogues sur place, il convainc Ray Hicks (Nick Nolte), un GI devant retourner à Los Angeles avec lequel il a sympathisé,spoiler: de convoyer pour lui deux kilos d'héroïne qu'il livrera à sa femme Marge (Tuesday Weld) en échange d'une somme d'argent. Mais les choses ne se déroulent pas comme prévu, un flic véreux (Anthony Zerbe) et ses sbires ayant décidé de faire main basse sur la marchandise . Karel Reisz faisant peu de cas de la solidité de son intrigue, le spectateur est tout d'abord un peu déstabilisé avant de pouvoir se concentrer sur la fuite de Ray (accompagné de Marge) dont on comprend vite qu'il ne se fait guère d'illusions sur ses possibles chances de réinsertion. C'est vers le désert où autrefois il sonorisait des concerts de la vague hippie qu'il entraîne la horde à ses trousses comme un retour aux sources mais aussi possiblement comme un endroit pour mourir. On comprend rétrospectivement que le choix d'accepter la mission confiée par son ami tenait certainement plus du désenchantement et des illusions à jamais perdues que d'un réel appât du gain. Difficile en effet de retourner à la vie civile en tentant de concilier le rêve hippie que le gouvernement vous a volé avec la maîtrise de l'art de tuer acquise dans les rizières du Vietnam. Marge aurait pu représenter l'espoir d'un renouveau mais sa fragilité extrême réclame une épaule solide que Ray ne peut lui offrir. Dès lors,spoiler: le chemin du sacrifice est tout tracé pour Ray revenu dans les collines où encore adolescent, il rêvait d'un monde nouveau . Se dégage profondément de ce film un peu décousu une tristesse que Nick Nolte pour son premier grand rôle porte avec une vérité confondante parvenant à rendre la vulnérabilité de son personnage malgré son physique d'athlète respirant la santé. Quant à Tuesday Weld, elle n'a sans doute jamais été plus jolie et plus touchante. On notera les abondants extraits des chansons de Creedence Clearwater Revival (le groupe incontournable des films traitant du Vietnam) dont l'une entre elles, "Who'll stop the rain", donnera son titre américain au film. Une œuvre on l'a dit qui aurait pu être mieux articulée mais qui sait incontestablement tirer parti de ses faiblesses pour toucher au cœur. Une qualité constante du cinéma de Karel Reisz.
Je suis d'abord surpris de voir que je suis le premier à écrire sur ce film... Certes le film n'est pas récent mais je pensais que certains cinéphiles auraient donné leur avis... J'ai vu ce film il y a très longtemps (1980-82...je crois), mais je me rappelle qu'il m'avait laissé une forte impression. Un film dense, puissant, avec un Nick Nolte au diapason... J'aimerais avoir l'avis d'autres amateurs. A vos claviers
Ecrasé par le succès de "Voyage au bout de l'enfer" de Cimino sortie la même année et qui traitait sur un sujet un peu similaire, on a injustement oublié ce film de Karel Reisz. Il est plus que temps de le redécouvrir pour constater qu'il n'a rien perdu depuis sa sortie et s'avère même être un des plus grand rôle de la carrière de Nick Nolte. Sous le titre trompeur "Les guerriers de l'enfer", il ne faudra pas s'attendre à un film de guerre pur et dur, même si celui-ci commence bien au Viêt-Nam. Karel Reisz s'amuse à croiser les genres dans ce film partant effectivement d'un film de guerre, pour bifurquer vers le policier, puis le gangster, le road movie et finalement le western. Le tout s'améliorant au fur et à mesure.
Le réalisateur anglais Karel Reisz, un des fondateurs particulièrement talentueux de la nouvelle vague Britannique est parti aux états-unis. Avant de réaliser son chef-d'oeuvre américain : " la maîtresse du lieutenant français ", il met en scène " les guerriers de l'enfer" dont le titre ne correspond pas au contenu du film. Le titre original tiré du chanson du groupe de rock américain, "creedence clearwater revival", signifie " comment eviter les ennuis". " we il stop the rain" autrement dit " qui arrêtera la pluie ?". Un militaire engagé pendant la guerre du Vietnam se voit chargé par un ami de convoyer aux états-unis un paquet de 2 kgs d'héroïne. Il accepte pensant pouvoir être remboursé de la dette que son ami lui doit. Son rôle consiste à remettre le paquet à la femme de son ami. Mais une fois sur le sol américain, les ennuis commencent et un groupe de truands contrôlé par des policiers véreux veulent à tout prix lui dérober l'héroïne. Nick Nolte ici encore jeune, est, selon moi, dans un de ses meilleurs rôles et sa partenaire de talent incarnée par la très jolie Tuesday Weld lui donne parfaitement la réplique. Le film est formidable dans sa première partie, la seconde est plus convenue. C'est un film de qualité dirigé de main de maître. On est pas loin de " Tuez Charley Varrick" de Don Siegel, ce qui situe le talent de Reisz capable de tout faire. On se demande pourquoi un réalisateur de ce talent, aujourd'hui décédé, n'eut pas une carrière quantitative plus importante car il signa uniquement neuf longs métrages. En tout cas, il laissera plusieurs films exceptionnels. A l'intention du spectateur éventuel, il s'agit d'un film d'actions certes, mais pas uniquement. Le réalisateur sans fioriture nous présente une version désenchantée de la vie, ou l'amour est un miracle et ou la négativité est toujours à portée. D'où le titre original, messieurs les distributeurs !
Ce film ne mérite aucune note positive,surtout si on lui en donne grâce à de vagues souvenirs.Je l'ai vu hier et franchement,quel ennui !!! Je ne demande pas de l'action non stop non plus mais j'aime quand il se passe quelque chose,surtout sur une durée de 2 heures,un film trop pauvre,il ne s'y passe vraiment rien.Malgré une idée de départ sympa,le scénario n'est pas assez développé.Une idée comme ça,on ne se limite pas au côté psychologique,surtout quand on voit sur le dvd "une cavale sanglante et désespérée".Je peux pas dire "je m'attendais à plus" quand on frôle le néant. La fusillade à la fin ne sauve pas le film mais au contraire l'enfonce,c'est limite une vieille fusillade façon western.ça manque d'intensité. Les acteurs sont très mauvais et Nick Nolte en pôle,il surjoue et on a vraiment du mal à s'interresser à son rôle. La bande son est sympa,fidèle à l'époque mais ne sauve pas le film encore une fois. Ensuite je vois une interdiction au moins de 16 ans sur la jaquette du Dvd,très loin d'être justifiée,si c'est juste pour la drogue,j'imagine pas le nombre de films "tous publics" qui devraient avoir cette interdiction.Car franchement il n'y a aucun moment dérangeant. Enfin en commentaire sur la jaquette,je vois "l'un des rares films traitant sur l'après Viet Nam et ses concéquences sur les anciens combattants",dans ce cas là regarder plutôt Rambo 1(le meilleur sur ce sujet) voir limite Voyage au bout de l'enfer (auquel j'ai pas accroché mais meilleur pour traiter du sujet que Les Guerriers de L'Enfer)
Un scénario tiré d'un roman plus intéressant qu'il n'y parait car il se place à un moment clé de l'histoire américaine. Les troupes américaines commence à évacuer le Vietnam avec leurs blessures morales, la drogue qui inonde l' amérique est devenue un commerce sanglant sans règle et la période beatnick s'acheve définitivement avec la mort de Ray Hicks . Tout cela transparaît dans le film malheureusement le réalisateur pour moi a manqué doublement son film, trop lent pour un film d' action, pas assez fin et dense pour arriver à la profondeur à laquelle il pouvait prétendre. Cependant Karel Reisz reste un bon technicien et la réalisation est de qualité avec quelques belles scènes et Nick Nolte occupe bien l'écran.
il fallait remonter la note de ce bon film, pas étranger au cinéma de Sam Peckinpah. Singulier et de haute volée comme tout ce que je découvre de Karel Reisz. Mais la critique de soniadidierkmurgia plus bas suffit comme commentaire