James Cameron ou l'impossible équation. Comment dans chacun de ses films peut-on avoir le début d'un commencement d'espoir d'un quelconque scénario avec des idées aussi nazes? Comme à son habitude, Cameron passe son temps à bourriner avec sa grosse machine à effet visuels (très moches par moment) qu'il doit visiblement faire fonctionner en brulant allègrement les pages de scripts écrits par les scénaristes. Parce que sincèrement, dans "Abyss", il n'y a rien. Un néant tel qu'on se demande si le titre du film ne vient pas de la boite à idées à Cameron et si les quelques atomes de sa mine a crayon "spécial scénario" (quasi-neuf donc) ont servi à écrire ce mot perdu sur une grande page blanche. Passons brièvement sur l'histoire, car quiconque a vu au moins une fois dans sa vie un "Cameron's movie" sait de toute façon comment ça commence, comment ça finit, et comment c'est vide d'action, de jeu d'acteur, de suspense, ... de tout entre le début et la fin (étant vides de sens eux-mêmes, nous atteignons des dimensions vertigineuses). Seul le cadre change : on surfe sur une vague maxi-méga-géante (en fait, 2 à 3 mètres de haut mais tellement mal incrustée...), on parle à des méduses inter-galactiques! Et puis, quand la contrainte spatiale (les abysses, excusez du peu) devient un peu trop chiante pour trouver une idée, on à recours à un liquide grâce auquel il est possible de respirer, on se bat à coup de bathyscaphe, on se noie... ha non pardon on revient à la vie! Mais alors pourquoi diable s'emmerder à faire un film qui se passe sous l'eau si l'on y vit comme au club med?.... Passons sur les effets visuels, c'est laid, quoiqu'en disent les puristes, surtout avec cette scène où une espèce de gélatine vermiforme apparait vers le milieu du film et qui, à en croire ILM, a du bouffer le 3/4 du budget pour sa réalisation. La morale (oui, arrivé à ce moment du film, on ne peine plus à croire que Disney fasse moins cucul avec Bambi) est tout simplement ridicule, mais Cameron ayant du juger cela à du pur génie, on la retrouvera plus tard (Avatar). Passons sur ce film tout court en fait, laissons le reposer au fond aux côtés du Titanic, son cousin filmographique (croisons les doigts pour que la prochaine fois, Cameron nous ramène au moins un peu de pétrole en guise d'excuse).