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Backpacker
78 abonnés
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4,0
Publiée le 29 septembre 2006
Bien-sûr que la réalisatrice aurait pu raconter cette histoire sur un ton moins léger et plus politique. Mais pourquoi le conflit avec Israel devrait-il constamment être illustré de manière dramatique et dans tous les films traitant du sujet? A contario, il en résulte une "fable" faisant la part belle à l'onirisme... On pourrait carrément imaginer Cendrillon (la jeune fille libanaise) perdant non pas sa chaussure mais son cerf-volant et cherchant son prince charmant (le soldat israelien), le tout transposé dans une zone d'incessants conflits... Original et fort bien maîtrisé.
Raconter une histoire demande du talent. Apparemment la réalisatrice n’en a pas. Elle compile clichés, bons sentiments (l’amour c’est mieux que la guerre), et symbolique lourdement naïve. Mais les personnages manquent de caractérisation affirmée, le récit manque de rigueur, les acteurs sont peu ou pas dirigés. C'est sans doute réalisé avec plein de bonnes intentions, mais ça ne suffit vraiment pas à nous accrocher. Grand Prix Spécial du Jury à Venise !! : Se méfier des prix qui récompensent les bons sentiments et non le cinéma.
Comment rester insensible au sort de ces familles séparées par la frontière entre le Liban et Israël, victimes d'une guerre dans laquelle ils n'avaient aucune prise ? Même si certains passages sont autorisés, les contacts restent par... mégaphone. Le symbole aussi de tribus libanaises où l'Honneur est le plus important, où le sort des jeunes filles se décide entre les hommes du clan et où il est interdit de côtoyer des Israéliens -surtout des soldats. Dans des paysages magnifiques, le réalisateur parvient à nous faire vivre le malheur de Lamia, personnage magnifiquement interprété par Flavia Bechara. La fin n'est pas heureuse, mais c'est aussi ça, montrer la réalité des choses.
Au-delà des frontières... Lamia a 16 ans et vient d’être promise à Samia, un homme de l’autre côté de la frontière. Elle ne le connait pas. Au milieu d’eux, la frontière Israélo-libanaise. Son village, qu’un mirador israélien domine, est adossé à une colline, juste le long des barbelés de la frontière. Du mirador, un réserviste druze israélien a observé Lamia. D’ailleurs, c'est son job, il doit noter tout ce qui se passe ! Jours après jours, il apprend tout d’elle et s’est épris de cette jeune fille qui brave les interdits communautaires avec son cerf-volant. Elle aussi a repéré ce jeune militaire qui lui plait. Mais, lui est Israélien et elle est Libanaise.
Intéressant par la description des conditions de vie à la frontière entre Israël et le Liban, on a du mal à accrocher. Certaines scènes sont trop longues et l’histoire d’amour est assez mal rendue. En dehors de l’actrice principale, les autres acteurs sont peu crédibles.
"Je ne connais qu'un seul devoir, c'est celui d'aimer". Cette citation résume à elle seule ce magnifique film. Bravo à sa réalisatrice et bravo pour son trophé qu'elle a remporté.