Comédie simple et efficace sans autre prétention que de divertir et de faire rire, ce qu’elle parvient tout à fait. Les comédiens s’en donnent à cœur joie et livrent des prestations hilarantes ; la joyeuse complicité qui régit leurs interactions nous les rend attachants et contribue au plaisir d’ensemble. Le rythme, surtout, s’avère particulièrement bien travaillé et enchaîne les répliques tordantes et les situations toutes plus cocasses les unes que les autres avec fluidité et punch. Le film fait également le choix de resserrer son propos sur les péripéties et évite ainsi les lourdeurs que des développements mélodramatiques auraient pu causer. En somme, Pas nous, pas nous fonctionne de A à Z et embarque le spectateur dans un voyage comique et tordant. Une œuvre injustement oubliée au potentiel comique incroyable.
Wally est aveugle, Dave est sourd. Ils se rencontrent fortuitement et décident de s’associer, chacun pouvant guider l’autre dans les dangers quotidiens. Jusqu’à ce qu’ils soient mêlés malgré eux à une affaire de meurtre… « See No Evil, Hear No Evil » part franchement d’une bonne idée. D’autant plus que le film est porté par Richard Pryor et Gene Wilder, deux comiques énergiques et connus aux USA, qui travaillent fréquemment ensemble à l’époque. Malgré la réputation de Pryor, accrocs à diverses substances et difficile à gérer sur les plateaux... Néanmoins le résultat n’est pas à la hauteur du potentiel. Il y a quelques gags vraiment réussis sur les handicaps (qui se moquent autant des handicapés que des « valides »). Et nos deux lurons sont convaincants respectivement en aveugle et en sourd lisant sur les lèvres. Secondés qui plus est par un Kevin Spacey alors totalement inconnu ! Ce qui pêche, c’est d’une part la mise en scène assez plate, si bien que l’on se croirait par moment dans un téléfilm de l’époque. Les cascades sont mal mises en valeur, et plusieurs gags amusants sur le papier tombent un peu à l’eau. Tandis que les allusions autour de la beauté de Joan Severance ont sacrément mal vieilli, surtout après #metoo (nudité gratuite, attouchements, « séduction » entre des personnages qui ont 25 ans d’écart…). D’autre part, le scénario est laborieux. Plutôt que de mettre en place un récit simple basé sur les handicaps de nos héros, l’intrigue s’embourbe dans une histoire de meurtre/trafic/kidnapping qui semble dépasser les scénaristes. A l’arrivée, cette comédie n’est pas mauvaise, toutefois on a vraiment l’impression de voir un beau potentiel gâché.
La base du scénario apporte une certaine originalité : associer 2 personnes, un sourd et un aveugle pour trouver le coupable d'un meurtre dont on les accuse, et on ne peut plus étonnant, et source de gags. Mais voilà, même si on se divertit, trop de chose survienne qui ne colle pas parfaitement et on adhère pas pleinement, et on tremble à peine pour les accusés à tord. A voir pour la prestation des deux acteurs ; jouer un aveugle et un sourd ne doit pas être si facile. Quant au scénario, il faudra donc être indulgent.
Gene Wilder était une référence dans le monde du cinéma comique américain des années 70, mais il faut se rendre à l'évidence, ce "Pas nous, pas nous" est un film bien mauvais qui montre que l'acteur de "Frankenstein junior" n'a pas fait que des bonnes choses. Loin du pitch annonciateur d'une bonne comédie burlesque, on se retrouve face à quelque chose de poussif et d'indigeste,
Les duos comiques ont souvent été prétexte à rouler sur les conventions. Encore plus si on met la main sur un acteur noir. Le film de Hiller est exactement l'exemple de ce genre qui cherche à en mettre plein la vue sans dire grand chose. Il met Richard Pryor et Gene Wilder en scénario pour qu'ils mettent le scénario en boîte, fin.
Bon, le jugement est un peu sévère : l'œuvre donne tout ce qu'elle a quand il s'agit des cascades, et l'on sent la volonté qu'il y a eu de voir « un peu » grand. On voit la ville bouger pour de vrai, ce qui donne un côté théâtre de rue pas très homogène mais au moins un peu vivant. Le duo souffre en revanche d'évoluer dans une histoire qui est un grand n'importe quoi écrit dans trois styles différents, comme s'il devait enrober les sketchs mais par exister pour lui-même.
L'avantage de se ficher de la cohérence, c'est qu'on fait facilement émerger l'humour du bouillon ambiant (ce qui ne veut pas dire qu'il fallait totalement se passer de continuité, hein). Le film fait beaucoup de choses qui allaient bientôt être dépassées, comme se moquer ouvertement des aveugles et des sourds ou utiliser des fonds défilants. On l'accepte parce qu'il se moque aussi des personnages exposés comme « normaux » et discriminants, mais la dichotomie atteint des niveaux dangereux de facilité. Hypodramatique mais hyperaméricain, c'est une comédie parfois agréable à ne voir qu'une fois ; il vaut certainement mieux entendre ses gags que d'être sourd.
La classique comédie dans laquelle se forme un duo improbable, son style devait être déjà un peu dépassée lors de sa sortie alors aujourd'hui je n'en parle même pas. Il y a tout de même des acteurs sympathiques et on arrive à sourire.
Une comédie fort sympathique emmenée par Gene Wilder et Richard Pryor. Le duo fonctionne parfaitement à l'écran, et aborde la question du handicap de façon drôle sans être vulgaire. Bien entendu le duo se retrouve dans des situations cocasses qui nous font bien rire. Même si le film paraît peu réaliste, il nous fait passer un très bon moment de par son scénario et de par son casting.
Film-gag typiquement américain, qui peut faire penser aux premiers films d'Eddie Murphy... L'humour n'est pas trop lourd (il est vrai que l'humour américain est parfois pesant...) et si l'on ne rit pas aux éclats, on sourit quand meme face à la bétise des deux malheureux confrontés à une bande de méchants. A noter, pour les fans, qu'il s'agit d'un des premiers roles cinématographiques de Kevin Spacey...!
Film honnête et divertissant, pour faire bref on rigole vraiment un bon coup. Mission accomplie donc pour feu Richard Pryor excellent, Gene Wilder impeccable, Joan Severance magnifique, Kevin Spacey anecdotique, Alan North hilarant, Anthony Zerbe classieux et tout le reste de l'équipe.
Quand on y pense, ça part d'une idée simple, mais le résultat est plus que convainquant et très efficace. On se bidonne presque à chaque instant, les gags s'enchaînant à une rapidité folle. Un Kevin Spacey dans ses débuts que j'ai, par contre, trouvé un peu effacé. J'avais d'abord décidé de visionner ce film uniquement parce que qu'il faisait partie du casting. Et puis, Richard Pryor et Gene Wilder ont réussi à me convaincre qu'il n'y avait pas que Kevin Spacey dans la vie. Bref, un film à voir qui remplit bien son rôle et vous fait passer un très agréable moment.
Tous simplement l'une des meilleures comédie qu'il m'est été donné de voir. Hilarant de bout en bout les gags fonctionnent à merveille ainsi que ce magnifique duo désopilant et sortant tous deux totalement de l'ordinaire. C'est la grande éclate tout le long du film. J'ai adoré. J'adore. Et j'adorerai encore longtemps. Vous savez quoi voir si vous voulez passer une soirée joyeuse. Bisous bon film