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moket
542 abonnés
4 349 critiques
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4,0
Publiée le 6 juillet 2007
Très bon film, très belle chronique. L'interprétation est excellente: matt damon campe à merveille cet homme très froid et angelina jolie est très touchante. Seul bémol: c'est un peu long et un peu complexe par moments.
Les films d’espionnage, ce n’est pas vraiment mon truc. Alors, un film d’espionnage de 2h45, c’est vous dire si j’ai hésité avant de me décider ! Et bien, j’ai eu tort d’hésiter, je ne me suis pas ennuyée, je n’ai pas (trop) été larguée, et j’ai repris mine de rien repris un petit cour sur l’histoire américaine, l’immédiat après-guerre et le début de la guerre froide… Les coups tordus de la CIA, les élections truquées en Amérique du Sud, les coup d’état arrangés, les assassinats, les méthodes brutales (torture, utilisation du LSD comme sérum de vérité, le recrutement discret des scientifiques nazis, toutes ces choses, on les connait déjà, pas de scoop dans ce film ! Mais c’est fait sans idéologie marquée (pas de bons, pas de méchants, c’est interprété et réalisé avec beaucoup de sobriété, on peut même parfois parler d‘austérité, surtout pendant les 10 premières minutes. Le personnage principal n’est pas franchement attachant, parfois même assez détestable. L’intrigue oscille en permanence entre 1961 et le passé, mais on suit facilement. On se laisse prendre au jeu de ce monde où tout le monde suspecte tout le monde, où on se trahit, où on ne se dit jamais clairement les choses. Les séquences les plus intéressantes étant celles se déroulant à Berlin en 1945, où les soviétiques et les américains se côtoient, jouent au chat et à la souris et… se battent pour s’octroyer les dignitaires nazis à grand coups de visas de réfugiés !
Un sens précis du détail, des documentaires à l'appui, des acteurs talentueux, des dialogues savoureux, une mise en scène de qualité, une réalisation assez minimaliste, RAISONS D'ETAT, qui en plus d'être réussi, à comme bonne idée de nous faire découvrir la naissance de la C.I.A. mais aussi les conséquences de celles-ci, les valeurs humaines remises en causes et l'impact du service secret le plus controversé qu'ai connu les Etats-Unis. Elle a engendré des tourments certes, mais au profit d’un cinéaste qui en a fait une œuvre du 7ème art de qualité en sachant exploiter chaque information et en ayant respecté l’authenticité, apparemment, sans sombrer dans un profond mélo américain. Du très bon cinéma, appréciable et parfaitement réalisé. De Niro devrait nous étonner plus souvent...
Pour retracer les débuts de la CIA, Robert De Niro a habilement utilisé la technique du destin individuel comme représentation du destin collectif. C'est pour cela que j'ai fort envie de comparer "Raisons d'Etat" à "Munich" de Steven Spielberg où un israélien quittant pays et famille symbolisait ces quelques hommes partis venger la prise d'otage tragique de 1972. Ici, c'est le talentueux Mr. Damon qui s'y colle en incarnant les fondateurs de cette controversée agence de renseignements. Le réalisateur en dénonce d'ailleurs les coups tordus dans une épopée historique brillante. Il faut dire que De Niro a pu s'appuyer sur une flopée d'acteurs prestigieux (dont lui-même). Au débit de ce film, je porterais cependant un scénario avec quelques zones d'ombre (mais tout comprendre du premier coup serait définitivement trop simple !) ainsi qu'un discours un brin manichéen. Mais je préfère ne pas en dire plus, peut-être que la CIA me surveille...
Robert de Niro s'attaque à un sujet passionnant: le contre espionnage américain entre 1935 et 1965. Il sait donner à ce sujet ambitieux plusieurs lectures et points de vue: un point de vue historique avec des évènements comme la baie des cochons, un point de vue Romanesque avec les tenants et aboutissants et les dommages collatéraux de cetrtains évènements, un point de vue intimiste avec les conséquences familiales et psychologiques sur les personnages principaux. En plus de cela , raisons d'état est servi par un casting exellent formidablement bien dirigé (Matt Damon est epoustouflant dans un role très complexe). Certaines scenes sont poignantes et visuellement extraordinaires. Si Robert de Niro est un acteur de génie, il n'est en revanche qu'un très bon réalisateur. On se dit que si ce script avait échoué dans les mains de scorcese ou que si Coppola ne s'etait pas contenté d'etre le producteur executif, raisons d'état aurait pu etre un film du niveau du Parrain, de Casino ou des Affranchis. Le film aurait gagné à etre plus clair dans sa compréhension. Une meilleure utilisation de la musique aurait pu magnifié certaines scènes. Mais ne boudons pas notre plaisir: Raisons d'etat reste un des meilleurs films de l'année mais il lui manque la grace qu'aurait pu lui apprter un metteur en scene de génie.
Robert De Niro signe un film dans la tradition des grandes fresques ambitieuses sur l’Amérique, réelle ou fantasmée. On pense à Coppola, Scorsese ou Sergio Leone, pour ce qui est de la volonté de traiter d’un aspect général de la culture américaine par le biais d’un récit centré sur le destin personnel d’un héros typiquement américain, cinématographiquement parlant. Il ne s’agit donc pas d’un homme ordinaire, mais d’un pionnier, décrit avec ses qualités, ses défauts, sa grandeur et sa décadence. Ici, le pionnier en question est l’un de ceux qui sont à l’origine de la CIA, née des suites de la seconde guerre mondiale. On retrouve tout ce qui fait la qualité de ces films qui mêlent adroitement l’Histoire et le destin de quelques hommes et femmes, tour à tour acteurs influents de la vie de leur pays ou bien broyés par les événements, ou par plus puissants qu’eux. La reconstitution est impeccable, l’image ultra-léchée, la musique parfaite, le montage est accrocheur, le rythme soutenu, et les deux heures quarante passent sans ennui, malgré la quasi-absence de scènes d’action proprement dites. Comme il s’agit d’espions qui passent leur temps à mentir, à ne pas faire ce qu’on pense qu’ils étaient censés faire croire qu’ils allaient probablement faire (...), tout n’est pas exactement limpide, certains aspects du récit échappent au spectateur très légèrement distrait, mais ces manques n’altèrent pas le plaisir que l’on prend à suivre la terrible, magnifique et lamentable histoire d’un homme qui a sacrifié sa vie privée pour des valeurs bien éloignées de l’amour et de l’amitié... L’ensemble ne révolutionnera pas le cinéma mondial, loin de là, mais on ne peut que s’incliner devant ce savoir-faire, désespérément américain !
Compliqué, le deuxième film de De Niro n'en demeure pas moins brillant en nous livrant une page personnelle et bien mystérieuse du gouvernement américain, qui s'apparente ici plus à une mafia qu'autre chose...
Passionnant de bout en bout, Raisons d'état est une incontestable réussite. Parfaitement documenté, De Niro rappelle certains passages plus ou moins glorieux de l'Amérique avec un sens du détail parfaitement stupéfiant. Les acteurs ne sont pas en reste, notamment Matt Damon, la bonne personne au bon endroit. On en redemanderait presque alors que le film dure quasiment trois heures..
Un thriller sur fonds de naissance de la CIA était ambitieux, c'est Robert de Niro qui s'y colle et c'est une très belle réussite. Tout d'abord on peut saluer le scénario construit à, partir de la description du parcours d'un des premiers hommes de la CIA, et ainsi retracer l'histoire de celle-ci et les sacrifices faits par ces hommes de l'ombre. Très inspiré De Niro réussit une réalisation quasi-parfaite en effet au tout début les frontière entre présent et retours-arrière sont un peu flou, et perd le spectateur. Mais malgré tout il arrive à re-capter son attention, malgré sa réalisation complexe construite en 3 cycles temporels appuyé par une intrigue et un suspense sans faille. Mais il faut dire que Robert de Niro a devant sa caméra des acteurs sans faille, que ce soit au niveau principal, qu'au niveau secondaire (Angelina Jolie, Robert de Niro, etc ). On peut offrir une mention spéciale pour Matt Damon : magistral qui opère un périlleux équilibre entre froideur et sensibilité tout en oubliant pas de faire évoluer son personnage au cours du film. Un grand moment de cinéma.
Impressionnant de rigueur, de cohérence et de maîtrise, Robert de Niro refuse les effets du spectacle et du lyrisme. Matt Damon interprète magistralement le rôle d'Edward Wilson et Robert de Niro montre à nouveau qu'il sait ce que c'est que la direction d'acteurs.
Quatorze ans après "A Bronx Tale", chronique New-Yorkaise, Robert De Niro signe un retour fracassant derrière la caméra avec le très attendu "The Good Sheperd", lorgnant quant à lui du côté thriller Hollywoodien. Changement total de cadre donc mais un génie intact. Dès le début, le cinéaste annonce la couleur : il n'est pas né de la dernière pluie et entend le prouver par l'intérmédiaire d'une véritable démonstration de force technique, usant très largement de toute la grammaire cinématographique possible : plongées, contre-plongées, panoramiques, amples mouvements de caméra, gros plans, travellings à 360 degrés, montage cut ou ralenti selon les situations, parfois même parallèle, intégration d'images d'archives... Tout y passe et avec grand brio car ne sombrant à aucun moment dans le trop-plein d'effets de style. De Niro a compris comment une caméra devait se placer et il le démontre admirablement. Autour d'un scénario béton, il orchestre non pas un film d'espionnage classique mais un drame humain à l'épaisseur psychologique remarquable. Dénuée d'action, son oeuvre conserve un rythme rapide et passionnant, ne comprenant ni superficialité ni longueurs. L'intrigue reste alambiquée et résulte d'une narration en flashs-backs à double tranchant : permettant à la fois une évolution logique dans le caractère des protagonistes, métaphore personnelle du réalisateur reposant sur de multiples sous-entendus, elle cède toutefois aux conventions démonstratives. Les liens du sang sont fouillés si bien qu'il se dégage parfois même une certaine émotion. Matt Damon impassible est excellent (et pas inexpressif), Angelina Jolie parvient à s'en sortir tandis que les seconds rôles savoureux affluent (Joe Pesci, John Turturro, Robert De Niro lui-même...) L'analyse politico-historique apparaît comme novatrice et nuancée, le final impeccablement amené... "The Good Sheperd" est une synthèse du cinéma selon De Niro.
De Niro était déjà un immense acteur, il s'impose désormais, et en très peu de films, comme un très grand réalisateur. Première raison d'aller voir Raisons d'Etat : l'ambiance du film. Seconde raison : l'histoire, passionnante, que l'on arrive à comprendre dans sa presque totalité (faut rester concentré qd même), au contraire des imbuvables événements du pourtant bon Syriana. Troisième raison : les acteurs, les seconds rôles notamment, dont les énormes William Hurt, Alec Baldwin, Angelina Jolie et Michael Gambon. Je reste plus modéré sur la prestation de Matt Damon. Quatrième raison : pour voir un film politique américain intelligent. A la limite, cette dernière raison pourrait suffire...
2h47 engendre des longeurs, c'est sur, mais cette fresque des années 40-60 fait une bonne rétrospective des complots de l'époque et surtout des origines des agences d'espionnages. Je n'oublie pas le jeu d'acteur de Matt Damon et la réalisation du monstre Deniro qui arrive encore à nous surprendre. A voir
Un film fort intéressant sur l'histoire de la CIA, même romancé. C'est long mais je n'ai pas du tout regardé ma montre. C'est fourmillant de détails qui sont mis en scène avec maestria. Et bien sûr fort bien interprété.