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nestor13
59 abonnés
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4,0
Publiée le 24 septembre 2007
Pour retracer les débuts de la CIA, Robert De Niro a habilement utilisé la technique du destin individuel comme représentation du destin collectif. C'est pour cela que j'ai fort envie de comparer "Raisons d'Etat" à "Munich" de Steven Spielberg où un israélien quittant pays et famille symbolisait ces quelques hommes partis venger la prise d'otage tragique de 1972. Ici, c'est le talentueux Mr. Damon qui s'y colle en incarnant les fondateurs de cette controversée agence de renseignements. Le réalisateur en dénonce d'ailleurs les coups tordus dans une épopée historique brillante. Il faut dire que De Niro a pu s'appuyer sur une flopée d'acteurs prestigieux (dont lui-même). Au débit de ce film, je porterais cependant un scénario avec quelques zones d'ombre (mais tout comprendre du premier coup serait définitivement trop simple !) ainsi qu'un discours un brin manichéen. Mais je préfère ne pas en dire plus, peut-être que la CIA me surveille...
Film tellement long et ennuyeux qu'on finit par en perdre le sens de l'histoire. On ne peut en outre pas reprocher la prestation de Matt Damon qui a bien étudié la vie d'Edward Wilson.
Robert de Niro s'attaque à un sujet passionnant: le contre espionnage américain entre 1935 et 1965. Il sait donner à ce sujet ambitieux plusieurs lectures et points de vue: un point de vue historique avec des évènements comme la baie des cochons, un point de vue Romanesque avec les tenants et aboutissants et les dommages collatéraux de cetrtains évènements, un point de vue intimiste avec les conséquences familiales et psychologiques sur les personnages principaux. En plus de cela , raisons d'état est servi par un casting exellent formidablement bien dirigé (Matt Damon est epoustouflant dans un role très complexe). Certaines scenes sont poignantes et visuellement extraordinaires. Si Robert de Niro est un acteur de génie, il n'est en revanche qu'un très bon réalisateur. On se dit que si ce script avait échoué dans les mains de scorcese ou que si Coppola ne s'etait pas contenté d'etre le producteur executif, raisons d'état aurait pu etre un film du niveau du Parrain, de Casino ou des Affranchis. Le film aurait gagné à etre plus clair dans sa compréhension. Une meilleure utilisation de la musique aurait pu magnifié certaines scènes. Mais ne boudons pas notre plaisir: Raisons d'etat reste un des meilleurs films de l'année mais il lui manque la grace qu'aurait pu lui apprter un metteur en scene de génie.
Robert De Niro signe un film dans la tradition des grandes fresques ambitieuses sur l’Amérique, réelle ou fantasmée. On pense à Coppola, Scorsese ou Sergio Leone, pour ce qui est de la volonté de traiter d’un aspect général de la culture américaine par le biais d’un récit centré sur le destin personnel d’un héros typiquement américain, cinématographiquement parlant. Il ne s’agit donc pas d’un homme ordinaire, mais d’un pionnier, décrit avec ses qualités, ses défauts, sa grandeur et sa décadence. Ici, le pionnier en question est l’un de ceux qui sont à l’origine de la CIA, née des suites de la seconde guerre mondiale. On retrouve tout ce qui fait la qualité de ces films qui mêlent adroitement l’Histoire et le destin de quelques hommes et femmes, tour à tour acteurs influents de la vie de leur pays ou bien broyés par les événements, ou par plus puissants qu’eux. La reconstitution est impeccable, l’image ultra-léchée, la musique parfaite, le montage est accrocheur, le rythme soutenu, et les deux heures quarante passent sans ennui, malgré la quasi-absence de scènes d’action proprement dites. Comme il s’agit d’espions qui passent leur temps à mentir, à ne pas faire ce qu’on pense qu’ils étaient censés faire croire qu’ils allaient probablement faire (...), tout n’est pas exactement limpide, certains aspects du récit échappent au spectateur très légèrement distrait, mais ces manques n’altèrent pas le plaisir que l’on prend à suivre la terrible, magnifique et lamentable histoire d’un homme qui a sacrifié sa vie privée pour des valeurs bien éloignées de l’amour et de l’amitié... L’ensemble ne révolutionnera pas le cinéma mondial, loin de là, mais on ne peut que s’incliner devant ce savoir-faire, désespérément américain !
Cette reconstitution de l'histoire de la célèbre agence de contre-espionnage américaine est inintéressante. Outre ses interminables scènes de palabres inutiles, sa narration anachronique parfois dur à suivre et le jeu totalement inexpressif de Matt Damon, son principal défaut provient avant tout de son scénario. Celui-ci ne semble n’avoir rien à nous apprendre sur l'influence de la CIA pendant la guerre froide mais préfère s’étendre sur la difficulté de mêler une carrière d'agent secret à une vie de famille saine. Robert De Niro a beau avoir réuni un casting prestigieux, il n’a rien d’un grand réalisateur et a raté son second film.
Un scénario minutieux, une réalisation maitrisée de De Niro et une interprétation parfaite des acteurs font de ce film d'espionnage l'un des meilleurs du genre.
Le premier film de Robert De Niro est un véritable coup de maître. Avec un casting assez impressionnant (Matt Damon, Angélina Jolie, Alec Baldwin et Robert De Niro), De Niro réalise un d’espionnage très surprenant. Entre coup bas et faits réels (l’arrivée de Castro au pouvoir montre les dessous de la CIA dévoilée au grand jour. Même si le film est un peu longué, le dénouement inattendu nous scotche, l’un des meilleurs films de l’année 2007
Trés bien réalisé et sans fausse note pour Robert de Niro. Mais le film manque cruellement de scénes d'espionnages. C'est trop basé sur la vie familiale.
Compliqué, le deuxième film de De Niro n'en demeure pas moins brillant en nous livrant une page personnelle et bien mystérieuse du gouvernement américain, qui s'apparente ici plus à une mafia qu'autre chose...
Passionnant de bout en bout, Raisons d'état est une incontestable réussite. Parfaitement documenté, De Niro rappelle certains passages plus ou moins glorieux de l'Amérique avec un sens du détail parfaitement stupéfiant. Les acteurs ne sont pas en reste, notamment Matt Damon, la bonne personne au bon endroit. On en redemanderait presque alors que le film dure quasiment trois heures..
Un thriller sur fonds de naissance de la CIA était ambitieux, c'est Robert de Niro qui s'y colle et c'est une très belle réussite. Tout d'abord on peut saluer le scénario construit à, partir de la description du parcours d'un des premiers hommes de la CIA, et ainsi retracer l'histoire de celle-ci et les sacrifices faits par ces hommes de l'ombre. Très inspiré De Niro réussit une réalisation quasi-parfaite en effet au tout début les frontière entre présent et retours-arrière sont un peu flou, et perd le spectateur. Mais malgré tout il arrive à re-capter son attention, malgré sa réalisation complexe construite en 3 cycles temporels appuyé par une intrigue et un suspense sans faille. Mais il faut dire que Robert de Niro a devant sa caméra des acteurs sans faille, que ce soit au niveau principal, qu'au niveau secondaire (Angelina Jolie, Robert de Niro, etc ). On peut offrir une mention spéciale pour Matt Damon : magistral qui opère un périlleux équilibre entre froideur et sensibilité tout en oubliant pas de faire évoluer son personnage au cours du film. Un grand moment de cinéma.
Robert de Niro nous entraine dans une période riche en espionnage, entre américains et russes. La longueur du film donne une atmosphère intenable du début à la fin. Le sentiment de suspicion est toujours présent, personne n'a confiance en personne. Et avec un Matt Damon froid au possible, nous avons là un bon film. Seulement bon parce qu'il est vraiment trop long et donc lourd à digérer.
Impressionnant de rigueur, de cohérence et de maîtrise, Robert de Niro refuse les effets du spectacle et du lyrisme. Matt Damon interprète magistralement le rôle d'Edward Wilson et Robert de Niro montre à nouveau qu'il sait ce que c'est que la direction d'acteurs.
Le grand Bob n'en est pas à son premier coup d'essai en matière de réalisation. En 1993 il réalisait "Il était une fois dans le Bronx", épisode mafieux pour le moins très inspiré du coté de chez Scorsese. Ici même si l'empreinte du maître parvient à s'estomper, cela demeure hélas la seule qualité du film. A force d'amasser encore et encore, le cinéaste n'en tire qu'un résultat trop sage, trop propret. Et quand on voit Matt Damon tirer toujours le même regard du début à la fin, on comprend tout de suite que même lui n'y croit pas. En fait De Niro s'est davantage préoccupé du détail et du collectage d'informations plutôt que de donner vraiment corps et ame à son projet. Et c'est d'autant plus regrettable car malgré la reconstitution si soignée, cette chronique retraçant la genèse de la CIA finit par lasser. Terriblement.