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benoitparis
112 abonnés
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4,0
Publiée le 25 mars 2012
Grande réussite d’Anthony Mann et du film noir américain des années 40. Le film vaut pour son aspect tragique, avec deux femmes se disputant le même homme. On retrouve toute la fatalité qui est la marque du genre. Mais surtout l’art du chef opérateur Alton donne quelques uns des éclairages les plus subjugants du septième art, créé littéralement des puits de mystères.
Une petite perle du film noir que l'on peut découvrir grâce à certains éditeurs de DVD inspirés. Raw deal est un bon exemple de ce que l'on pouvait faire avec l'image en noir et blanc. Art du cadrage, des contrastes, d'une certaine façon de diriger la lumière, que certains chefs opérateurs comme John Alton ont incarné avec génie. Le métier en pleine explosion du grand Anthony Mann fait le reste, pour nous ouvrir les portes d'un univers particulièrement sombre. Après une première partie pas forcément transcendante, le film explose dans la seconde moitié, et déroule alors les grands motifs qui ont donné le meilleur du genre noir : dureté du ton et sécheresse des rapports humains, échec de l'amour et de la deuxième chance.
Un polar très court (moins d'une 1h20) mais très intense et très noir même pessimiste mais époque oblige teintée d'une certaine morale. En tout cas Anthony Mann nous régale avec ce polar ou la voix off de Claire Trevor est bien intégrée à l'histoire d'ailleurs les femmes ont une place importante dans Marché de brutes entre la douce Ann et la jalouse mais réaliste Pat.
Avec ce "Marché de brutes", Anthony Mann réalisa l'un des plus grands films noirs de l'époque. Ici, le grand réalisateur respecte tous les codes du genre et confit les rênes de l'interprétation au duo "Dennis O'Keefe, Claire Trevor". Bonne pioche, le couple d'acteurs s'en donnent à cœur joie et trouvent là le rôle de leur vie. Le rendu du noir et blanc est exceptionnel, des images et des plans époustouflants, parfois vertigineux, donnant au film l'ambiance moite et enfiévrée des grands films noirs. Ajoutez à cela le parti pris de la voix off en fil rouge, la superbe linéarité du récit et des seconds rôles de grande envergure, on trouve dans ce "Marché de brutes" la graine qui font les chef-d'œuvres du 7e art.
Une très bonne série B où le réalisateur Anthony Mann montrait déjà sa très grande efficacité dans sa mise en scène ainsi que son goût des scènes chocs. L'ensemble n'évite pas quelques maladresses, à l'image de cette voix-off un peu trop pesante et du méchant incarné par Raymond Burr un peu trop caricatural, mais il reste rondement mené avec un rythme toujours égal et l'ennui ne se pointe à aucun moment. L'interprétation s'avère quand à elle plutôt convaincante. On est peut-être pas très près du chef d'oeuvre mais "Raw Deal" est un très bon film d'un cinéaste très talentueux.
Très bon film de série B qui augure de la plus belle manière de la suite brillante de la carrière de Michael Mann qui se réalisera pleinement dans les années 50 dans les westerns qu'il réalisera avec James Stewart à ses côtés. L’histoire de ce malfrat en fuite avec deux femmes qui se disputent son cœur vaut surtout pour l’affrontement des deux amantes et pour la réaction de celle qui sent son bien-aimé lui échapper. La photo est superbe quoique les décors laissent parfois à désirer. Claire Trevor rend très bien le côté pathétique de celle qui ne peut rien contre un amour naissant et les différentes prises de vue d'Anthony Mann aux moments forts de cet affrontement renforcent le jeu de l’actrice.