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stans007
25 abonnés
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3,5
Publiée le 2 mai 2022
Quand l’amour invraisemblable se mue en amour impossible… Sur fond de lutte des classes, la rencontre improbable et explosive entre une insupportable bourgeoise gâtée et une sorte de Popeye sicilien et communiste. Dialogues à l’italien-ne, crus, hauts en couleur, savoureux (la sodomie), acteurs bien choisis avec une mention particulière pour Mariangela Melato, mise en scène parfois approximative, bonne musique… et une fin de qualité.
Où est le merveilleux cinéma iitalien de Fellini, Dino Risi, Monicelli et tant d'autres réalisateurs qui nous ont fait rire et pleurer devant les gosses d'Amarcord, le désespoir muet de Gassmann dans Parfum de femme ou les ratages des Pieds Nickelés du Pigeon? Nous les avons ant aimés!
Ce film-là est comme son titre:INTERMNABLE! Un fatras de tentatives de satire sociale et d'étreintes torrides sur une île déserte émaillées de beignes et de rudoiements qui se veulent ironques. D'un ennui mortel, ce destin insolite sur les flots bleus...
Film puissant. Les classes sociales sont applaties sur un laminoire, le temps d'un échouement sur une ile déserte. Du grand cinéma. Au delà du langage il y a des croyances et des espoirs, ... il y a du désespoir et s'en remettre à l'éspérance.
Ce film italien de 1974 est vraiment original, drôle, voire émouvant. La belle Mariangela Melato incarne une riche capitaliste à bord de son yatch et qui se plaint de tout et tout le temps, notamment de ses serviteurs communistes, jusqu'à ce qu'un événement imprévu ne l'oblige à vivre sur une île déserte en compagnie de l'un d'eux : Gennarino. Peu habituée à cette vie à la fois simple et difficile, elle va dépendre de lui, et les rôles vont s'inverser à tous niveaux… Sur cette île, les dialogues sur la lutte des classes sont percutants et drôles jusqu'à ce qu'une improbable romance commencent entre eux sur fond d'écologie et de philosophie du peu, avant un retour sévère à la civilisation. Un film hors-normes et intelligent, loin des grosses productions hollywoodiennes.
Un drôle de film, dont les ingrédients n’ont rien d’original et qui m’a pourtant laissé une impression assez unique. Le principe est celui de L’Île des esclaves, mais avec la cruauté des Bonnes de Genet, puisqu’ici le scénario est sadique et les deux héros aussi insupportables l’un que l’autre, elle riche et méprisante, lui pauvre et misogyne à l’extrême. Mais ensemble, ils forment un duo irrésistible, qui fait tout le sel du film (c’est le cas de le dire). La photographie capte la beauté d’un paysage italien paradisiaque, les acteurs sont très charismatiques et le rythme, atout principal du film selon moi, ne laisse pas une seconde de répit. C’est d’ailleurs surtout ce rythme qui m’a fait penser au Sauvage de Rappeneau, en plus du sujet très proche. Le doublage, complètement daté, apporte un côté artificiel et théâtral qui va très bien au film et à son humour (même s’il fait aussi ressembler certaines scènes d’amour à un téléfilm érotique des années 70!). Plus gênant, la complaisance face à la misogynie du héros et l’amalgame entre violence et désir, voire entre violence et amour, sont parfois un peu difficiles à avaler pour un spectateur d’aujourd’hui, mais à condition de le prendre pour ce qu’il est (un film très années 70 et une comédie très italienne), le film offre une belle histoire, très bien racontée.
Où le rapport de domination fondé sur un rapport de classe pendant une croisière s'inverse par le rapport de sexe sur l'île déserte. Beaucoup de références à la situation politique et sociale de l'Italie des années 1970 avec la possibilité d'un compromis historique entre communistes et démocrates chrétiens. Dès les premières images on a des considérations écologiques prémonitoires sur le plastique dans la méditerranée. Puis les thématiques sociétales sur le divorce et l'avortement où la bourgeoise républicaine apparaît beaucoup plus en avance que le prolétaire
La réalisatrice italienne Lina Wertmüller nous livre ici sa vision de la lutte des classes couplée à la guerre des sexes, c'est épique, c'est grandiose et c'est un film culte... de part son scénario et les dialogues entre les deux protagonistes Mariangela Melato qui joue une richissime capitaliste insupportable et obsédée par les communistes et Giancarlo Giannini crédible en prolétaire religieusement soumis au parti. Ces deux là se retrouvent seuls et tout dérape, tout s'inverse et c'est sublime. Tourner ça en 1974 c'était osé, en pleine libération sexuelle et surtout politiquement. Mais Wertmüller nous montre qu'il n'y a que la civilisation qui peut mettre les hommes et les femmes sur un pied d'égalité mais qu'il n'y a que sur une île déserte qu'on peut vraiment s'aimer.....
Comédie à l’italienne totalement folle, Vers un destin est une œuvre qui ne dépareille pas dans la filmographie de Lina Wertmüller avec cette lutte entre une grande bourgeoise et un prolétaire qui se retrouvent abandonnés sur une île déserte. Leurs échanges verbaux donnent lieu à des dialogues d’anthologie, parfois très vulgaires et surtout toujours politiquement incorrects, ce qui fait franchement du bien. On y évoque donc la guerre des sexes, mais aussi la lutte des classes sans que cela ne tourne pleinement à la caricature puisque le discours est bien plus ambigu et complexe qu’en apparence. Réalisé avec beaucoup d’énergie et sublimé par des interprètes qui n’hésitent pas à aller dans le grotesque et la surenchère, le métrage est sans doute l’un des meilleurs de son auteure. A noter qu’il a ensuite donné lieu à un remake déplorable de Guy Ritchie intitulé A la dérive, avec Madonna.