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    Batman
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    Alexis D.
    Alexis D.

    105 abonnés 877 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 7 avril 2019
    Désireuse de réitérer le succès rencontré par "Superman" lors de la précédente décennie, la Warner Bros décide de mettre en chantier une adaptation de Batman, célèbre concurrent de l’homme au grand S. Le projet échoit à Tim Burton qui vient de remporter de francs succès avec "Pee-Wee" et "Beetlejuice", deux comédies déjantées dotées d’un univers singulier. Ébloui par l’œuvre de Frank Miller qui proposait une relecture du mythe de la chauve-souris en lui accolant une aura plus sombre et plus violente, Tim Burton décide de retourner aux sources de l’œuvre créée par Bob Kane en 1939. Batman n’est plus le super-héros gentillet popularisé par la série télévisuelle : le héros, schizophrénique sur les bords et manichéen à l’extrême, se cherche et tente de légitimer chacune de ses actions. Du protecteur de la veuve et de l’orphelin, il s’est métamorphosé en un être intègre et honnête dont la seule soif de vengeance suffit à le rendre détestable en même temps que plus humain. Car, ce qui caractérise le héros burtonien, c’est justement l’humanité de celui-ci (le choix de Michael Keaton loin du golden boy bodybuildé attendu). Volontairement effacé, gangréné par un côté obscur qui sommeille en lui, Bruce Wayne, comme Batman, est un individu lambda capable du meilleur comme du pire. Ainsi, n’hésite-t-on pas à nous le montrer comme une créature vengeresse sans pitié (il spoiler: exécute à tour de bras dans le feu de l’action les ennemis au lieu de les secourir
    ) prête à tout pour spoiler: assassiner celui qui a jadis tué ses parents : le Joker
    . Outre cette liberté prise par rapport au matériau originel, la particularité de "Batman" est de mettre en ostentation la personnalité du Joker au détriment de celle du rôle-titre. Davantage fasciné par les méchants, Burton concentre l’essentiel de son œuvre sur la personnalité cruelle et maladroite (paradoxe étonnant) de ce Joker délirant magistralement interprété par un Jack Nicholson en roue libre. Le Joker, plus célèbre opposant de l’homme chauve-souris, ne respecte rien ni personne et n’éprouve de compassion pour personne ( spoiler: l’assassinat de Bob, son assistant
    ). Le méchant donne un coup de pied dans le politiquement correct en faisant ressortir les aspirations vénales du peuple et la facilité de leur maniabilité (la pluie d’argent sur la foule), en spoiler: détruisant toute forme d’art (le saccage du musée) et en tuant tout ce qui entrave son passage (sa maîtresse)
    . Face à la transparence du héros masqué, le vilain crève l’écran et séduit par ses excentricités meurtrières autant que par son look violet. L'histoire est la suivante : un spoiler: mystérieux justicier, déguisé en chauve-souris, Batman, sème la terreur parmi les malfrats qui ont fait de Gotham City la ville du crime et de la violence. Parmi eux, un certain Carl Grissom, un parrain de la pègre locale et homme d’affaires peu scrupuleux, s’attaque à d’innocents passants pour les dépouiller. Par ailleurs, Jack Napier, bras-droit de Grissom, entretient une liaison avec la petite amie de ce dernier. Pour se venger de cet adultère peu flatteur, Grissom tend un piège à son homme de main en le propulsant dans les mains de la police. Napier tombe alors dans une cuve d’acide qui le défigure. Peu après, un nouveau criminel démoniaque, le Joker, sème la terreur sur la ville
    ... Ainsi, ce film de Tim Burton est la première adaptation de "Batman" à avoir connu un franc succès auprès du public. Avec ce film de 1989 réalisé par le maître du gothique et de la mort comique, Tim Burton, qui s’était déjà illustré avec "Bettlejuice" précédemment, si pour certaines raisons le film a fait scandale auprès de quelques fans, de l’autre côté le succès était au rendez-vous avec la rentabilisation mondiale de plus de 410 millions de dollars et un Oscar pour les décors en 1990. C’est à 90% du Tim Burton et du grand Batman tout craché comme on l’aime et la manière de raconter l’histoire aussi m’a plu : à Gotham City, spoiler: la violence gronde, les fonctionnaires sont corrompus et les citoyens ont peur. Peu de solutions s'offrent à eux, un nouveau procureur Harvey Dent semble vouloir s'attaquer aux puissants de manière légale mais c'est une ombre nocturne qui fait parler, une chauve-souris géante qui s'attaquerait aux bandits
    . Tim Burton s'empare et s'approprie le mythe de l'homme chauve-souris et nous entraîne dans un fantastique et nocturne Gotham City pour nous faire suivre son combat pour la justice et contre le Joker. En termes de mise en scène, de décors et d’univers, on retrouve tout ce qui caractérise à la fois l’univers de Burton mais également celui de Batman tel qu'on aime le voir aujourd’hui : la noirceur des rues et des bas-quartiers de Gotham, le costume de Batman qui est très classique mais réussi et qui colle au mieux à l’homme chauve-souris, les dimensions de grandeur d’échelle lors des plans à l’intérieur du manoir de Bruce Wayne, les plans et cadres penchés sur le côté qui arrivent à installer l’ambiance sombre et inquiétante que doit inspirer le justicier mais aussi la menace et la criminalité qui fait tout le charme de cette vile constamment en proie au mal et qui a besoin de Batman pour qu’un semblant de justice soit présent. En fait Burton va très loin pour symboliser ce justicier, à spoiler: commencer par l’introduction où il filme, pendant toute sa durée et avec le thème musical principal du justicier en fond, le logo de Batman sur les côtés avant de le filmer de face
    . En tout cas, Burton s’est bien imposé à travers sa réalisation et ses décors, notamment avec spoiler: l’usine chimique qui devient symbolique car lieu de naissance du Joker ou l’immensité du manoir de Wayne et sa fameuse Bat Cave qui sont tellement gothiques et sombres qu’ils en deviennent fascinants, de même pour la technologie à la portée du justicier masqué, que ça soit la Batmobile, ou le Bat-grappin
    . Mais bien sûr, "Batman" ne serait peut être pas "Batman" sans une bonne musique et un thème pour accompagner chacune de ses apparitions. Heureusement ça tombe bien, Danny Elfman s’en est chargé et son travail, ainsi que celui de Prince pour les chansons, est devenu culte auprès des fans grâce à l’aspect sombre et de grandeur que l’on retrouve dans l’instrumentation. Le "main theme" en lui-même est toujours aussi génial, on le retrouve même dans la série qui a vu le jour par la suite et pour ma part j’ai du mal à ne pas repenser à cette musique quand on parle du justicier. Donc le travail de Danny Elfman sur ce film reste un modèle d’orchestration pour un film de super-héros. Voyons ce que vaut le casting maintenant en commençant bien sur par l’interprète de Batman : Michael Keaton qu’on aimait et qu’on aime toujours confondre avec Julien Lepers pour la grosse blague. C'est peut-être le point le plus noir du film car Keaton interprète un Bruce Wayne froid et méprisable, et pour ma part à aucun moment du film je me suis attaché à Batman/Bruce Wayne tellement ce personnage est antipathique. Parlons-en d’ailleurs avec le personnage totalement inventé dans ce film, Vicki Vale, campée par Kim Basinger. Elle fait office de témoin et de représentation du spectateur dans ce film pour aider le public lambda à s’intéresser à Batman, ce qu’il représente, ses ennemis, son code moral et tout ce qui le compose. Et franchement, elle le fait parfaitement bien. Kim Basinger, en plus d’être somptueuse à voir, s’en sort très bien et elle n’oublie pas d’être un personnage, ici une journaliste qui se prend de passion pour Bruce Wayne et son histoire. Mais si il y a bien un point dont j’ai envie de parler dans tout ce film, c’est le cador en puissance des acteurs, celui qui en a terrifié plus d’un dans "Shining", celui qui a marqué tout un public, Jack Nicholson en Joker ! Et je le clame, ce Joker est l'un des meilleurs de tous. Et de toute façon, ça ne changera rien au fait qu’ici le Joker est juste parfait en terme d’écriture, ici il a une introduction et contrairement aux films de Nolan, Burton lui a donné un passé et une histoire pour montrer que sa folie ne venait pas de nulle part, il le symbolise même avec le jeu de carte de Jack Napier et la carte du Joker à un moment, et Jack Nicholson est ultra fendard en tant que prince du crime. Il a même plusieurs répliques devenues cultes et mémorables. Il est drôle, il est terrifiant quand il le faut, il représente une vraie menace pour Gotham City, son rire est superbe de même que son maquillage que j’adore personnellement, et ses motivations sont crédibles. Tout le reste du casting est assez incroyable également, avec une brochette d'acteurs réussie (Jack Palance, Michael Gough, Pat Hingle et Billy Dee Williams). Sinon les décors sombres et gothiques sont splendides et font honneur à l’expressionnisme allemand, de même que les splendides costumes, maquillages et effets spéciaux, de même que les effets visuels. Bref, ce film a parfaitement mérité ses nominations aux Oscars des meilleurs décors, maquillages, costumes et effets visuels, et est vraiment un très bon film "Batman". Situé dans un décor monochrome envahi par la pénombre que la lumière lunaire peine à éclairer, le propos de "Batman" de 1989, sans être fondamentalement intéressant, est magnifié par la peinture sombre de son héros autant que par la polychromie enivrante et la folie dévastatrice de son ennemi juré, offrant une lutte jubilatoire entre les sempiternels représentants du Bien et du Mal en évitant l’écueil d’offrir une dichotomie théorique flagorneuse. Le final, relativement bâclé, entache quelque peu cette première résurrection cinématographique de l’un des héros les plus prisés. L’erreur sera réparée par le truchement du second volet burtonien, chef d’œuvre indétrônable. Dommage que le héros Batman soit ici lui-même aussi antipathique
    Stéphane D
    Stéphane D

    119 abonnés 2 118 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 23 janvier 2016
    Peu de temps après Superman, c'est au tour de Batman d'avoir son long-métrage. L'ambiance est logiquement plus sombre, avec un équilibre de burlesque qui ne sera plus retrouvé sur les 3 suites grâce à l'interprétation magistrale de Jack Nicholson. Le choix de Michael Keaton, très discuté lors de son annonce s'avère...discutable malgré tout. La création de ce film a été un vrai défi au niveau budget, compromis entre la vision de Tim Burton et le cadrage des producteurs mais tout cela fonctionne très bien et vieillit plutôt bien. Reste un costume bien mieux finalisé par la suite (horrible gros plan sur la ceinture en plastique jaune), tandis que la Batmobile au contraire reste absolument fabuleuse (et réalisée en un temps record).
    anonyme
    Un visiteur
    1,5
    Publiée le 13 octobre 2013
    N'ayant pas grandi avec ce film Batman, je ne l'ai découvert que récemment, avec beaucoup d'attente, et conclusion : énorme déception.
    Le film considéré par beaucoup comme la meilleure adaptation de Batman est plus que passable. Mais je vais commencer par les bon points du film : premièrement, un casting impeccable et des acteurs très bon, Keaton nous servant un Bruce Wayne attachant et Nicholson mémorable dans son Joker délirant et son mafieux sans vergogne. Secondement, l'ambiance du film, gothique et largement inspirée d'expressionnisme allemand colle très bien à l'Univers de l'homme chauve-souris, avec des décors somptueux et une esthétique travaillée.
    Mais tout cela n'est qu'un joli emballage et les failles du film ne peuvent être contenu. Principal vice du film, il ne s'intéresse nullement à Batman : un film nommé Batman basé sur le comics Batman donne moins d'une heure de temps à l'écran sur 2h à Batman ..... QUOI ? Le problème est que Tim Burton, comme à son habitude, s'intéresse au fou, au monstre, à l'artiste, ici, Jack Nicholson. Le film se serait appelé le Joker, cela aurait été plus cohérent. spoiler: L'idée de faire du Joker le meutrier des parents et non un voleur n'ai fait que pour donner plus d'impact au personnage du Joker, et lui donner plus d'importance.
    On suit également la journaliste Vicki Vale, à qui on s’identifie : en effet, c'est avec elle que l'on découvre l'Univers et c'est principalement elle qui fait avancer l'histoire. Le problème est que Burton ne fait rien avec ce film : aucune analyse, aucun message et aucun travail sur le personnage Batman, Nolan s'est concentré entièrement à cela, tout en donnant des films nerveux et plein d'action, et même Joël Schumacher s'intéressait au personnage de Bruce Wayne. Mais ici, rien, et ce constat est global : le film n'a aucun message, rien, c'est une adaptation bête et méchante sans recul.
    Deuxième point qui est une conséquence du film : l'Univers gothique. Depuis ce film, tout Batman est jugé comme mauvais s'il n'est pas gothique. Principale faiblesse de Schumacher : avoir tenté un univers différent que personne n'a accepté. Plus globalement, les fans de ce film jugent les autres mauvais car différents, les fans n'acceptent aucuns changements et crachent sans retenu et sans reflexions et sans recul. On note également quelques erreurs de réalisation facilement évitables comme des effets spéciaux mal finalisés, une fin qui ne colle pas du tout avec sa suite, un Harvey Dent BLACK (WTF ?) et des faiblesses de scénarios ( spoiler: le Batwing abattu mis en pièce par un pistolet-gadget
    ).
    J'admet que l'on puisse aimer ce film par nostalgie ou attachement à l'Univers de Burton, mais que ce film est mailleur que The Dark Knight, et qu'il est le meilleur de tous les films Batman, allez donc vous faire soigner.
    GrandSephiroth
    GrandSephiroth

    59 abonnés 727 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 21 août 2019
    Après le succès de Beetlejuice, Tim Burton obtient la réalisation d’un long métrage sur l’homme chauve-souris par Warner Bros, l’occasion d’utiliser sa fibre artistique afin de créer lui-même son interprétation de Batman, sa face cachée l’ayant toujours fasciné. C’est ainsi que naquit le premier film sérieux sur le personnage de Bob Kane, là où le long métrage et la série télévisée de 1966 faisaient passer le chevalier noir pour un véritable comique. Les comics des années 80 ayant enfin replacé Batman comme détective digne de ce nom, notamment avec des œuvres comme The Killing Joke et Year One, l’homme chauve-souris troque son costume bleu pour une imposante combinaison noire afin de mieux se fondre dans la nuit. Le scénario dépeint une Gotham City très sombre, ravagée par le crime et les gangsters, deux d’entre eux étant rapidement neutralisés par Batman sur les toits, ce dernier demandant même à ce qu’ils fassent la publicité de ses actes à leurs semblables, marquant d’emblée sa volonté d’être craint de tous. Doté d’un rythme renforçant l’intrigue d’une manière particulièrement efficace, le film a beaucoup marqué son époque et reste cultissime pour son esthétique sombre et malsaine, à tel point qu’il fut un temps classé parmi les films horrifiques. Il aura en outre créé le thème musical historique de Batman, dont seul Danny Elfman pouvait avoir le secret, popularisé le logo de la chauve-souris entouré d’un ovale jaune, ainsi que sa précieuse Batmobile.

    « Gotham City… cette ville me donne toujours envie de sourire ! »

    Pour le rôle de Bruce Wayne, Burton reprend Michael Keaton après l’excellence de son interprétation sur Beetlejuice, la taciturnité du personnage contrastant considérablement avec l’excentricité du précédent. Le film comporte notamment Kim Basinger (Jamais plus jamais, Cool World, LA Confidential) dans le rôle de la journaliste Vicki Vale, Michael Gough (Le cauchemar de Dracula, Le fantôme de l’opéra, Jules César) dans le rôle d’Alfred, Billy Dee Williams (Lando Calrissian dans L’Empire contre-attaque et Le retour du Jedi) pour le procureur Harvey Dent, ainsi que Pat Hingle (Le retour de l’inspecteur Harry) dans le rôle du commissaire James Gordon. Mais c’est pourtant Jack Nicholson (Vol au-dessus d’un nid de coucou, Shining, Mars attacks !) qui est cité en premier dans le casting pour mieux voler la vedette au justicier masqué avec son interprétation magistrale du gangster Jack Napier. La première partie du film est à ce sens très réussie grâce à son ambiance noire et malsaine mettant en concurrence plusieurs mafieux dont un infiltré dans la police. Nicholson joue particulièrement bien celui qui s’apprête à tomber dans une cuve d’acide avec son chapeau noir, ses regards ténébreux et ses cartes à jouer dont un magnifique plan dévoilant un Joker avec l’impact d’une balle. L’intrigue est intensivement ficelée en cherchant à ne dévoiler la véritable identité du méchant que bien plus tard pour mieux profiter de son personnage de base.

    « On va faire des coups fumants, et une java du tonnerre ! »

    Et c’est là le grand point fort du film, Nicholson exprimant parfaitement l’essence de la personnalité du Joker avec sa folie destructrice, qui le fait tirer sur un de ses hommes par simple vexation ou encore marteler violemment la gâchette car la mort vient bien trop vite avec une seule balle. Ses blagues pas drôles dont il est le seul à rire le rendent d’autant plus dangereux avec une poignée de main provoquant une décharge électrique (« t’es mort et c’est chouette ! »), une publicité pour les produits de beauté qui déforment les visages en leur donnant un sourire forcé, ainsi que des ballons en forme de clown remplis de gaz hilarant. Sa dangerosité mortelle laisse également place à un style très distingué, tel le lancer de plume en pleine gorge (« la plume est plus forte que l’épée ! ») en plein rassemblement. Le passage le plus exquis reste celui où il revient vers son ancien patron, filmé en train d’avancer doucement depuis le fond de l’écran avec le visage dans l’ombre laissant petit à petit apparaître sa face blanchie, alors que la tension laisse place au thème comique « Waltz to the death », complètement décalé avec le dramatique de la situation pour mieux aller de pair avec le sourire dérangé du Joker. Le comique de ses interventions est également valorisé par les compositions de Prince, ayant produit la motion picture soundtrack du film, avec la piste « Partyman » quand il défigure les peintures dans le restaurant ou encore « Trust » lorsqu’il attire la foule en jetant des billets en pleine rue.

    La figure de Batman est également creusée à l’occasion, à commencer par son alter ego Bruce Wayne. Michael Keaton réussit brillamment à dépeindre le côté asocial (quand il suit discrètement Vicki et son collègue dans le manoir) et tourmenté du personnage (quand il confie sa double vie à Vicki), avec une touche tantôt tragique (la rose qu’il place dans la rue où sont morts ses parents), tantôt comique (le tête-à-tête pendant lequel ils sont assis bout à bout le long d’une table de plusieurs mètres, les obligeant à se lever pour se passer le sel). Batman passe quant à lui en premier lieu pour un ennemi, étant encore inconnu des policiers qui tentent parfois de lui tirer dessus, mais prouve au fil du film qu’il est bien là pour protéger la population et le confirme même en offrant le bag-signal à la ville pour marquer la séquence finale. Burton ayant osé modifier le scénario d’origine en faisant de Jack Napier l’assassin des parents de Bruce, ce dernier conserve une relation particulière avec lui et doit sans cesse se retenir de tuer pour respecter son éthique, le Joker accentuant son tourment avec son illustre réplique « N’as-tu jamais dansé avec le diable au clair de lune ? ».

    « Je t'ai fait, mais toi tu m'as fait le premier. »

    S’il y parvient tant bien que mal dans un premier temps, on remarque spoiler: qu’il se débarrasse de pas mal de gangsters
    après cette douloureuse nouvelle. Il annonce même au Joker spoiler: qu’il va le tuer
    lors d’une séquence d’anthologie suivant l’ascension de la cathédrale, dans un affrontement à l’ancienne où Vicki et lui-même doivent se cramponner pour résister à ses piétinements. La folie du personnage atteint son apogée avec de nombreuses blagues parsemées de son rire retentissant (« tu frapperais pas un type avec des lunettes quand même !! » lorsque Batman le cogne, « qu’est-ce qui te fait rire toi !!? » en regardant la gargouille qui exprime tout sauf la joie, « je lui ai donné la main !! » quand il piège Vicki en lui faisant croire qu’il veut l’aider à remonter en utilisant une fausse main), sans compter son dentier qui tombe et le poing qu’il s’éclate en voulant frapper Batman. La mise en scène est d’une redoutable efficacité et on aurait presque pitié du pauvre Joker, jusque-là toujours très sûr de lui, qui laisse pourtant transparaître un sacré désespoir sur son visage spoiler: alors qu’il glisse petit à petit le long des barreaux de l’échelle
    ; mais ce qui ne l’empêche pas de garder le sourire spoiler: une fois écrasé par terre
    , avec un petit rire automatique qui se déclenche.

    Cultissime parmi les adaptations de Batman, l’œuvre de Tim Burton a su donner un nouveau souffle à la franchise grâce à l’interprétation sombre du justicier et au jeu d’une justesse rare de Jack Nicholson. Plusieurs adaptations verront le jour en jeux vidéo, notamment un jeu NES qui ne fera que s’inspirer du film, mais aussi une très sympathique version Game Boy et une version Mega Drive plus fidèle et aux graphismes affinés. Parallèlement au tournage du prochain film, c’est surtout la célèbre série animée de 1992 qui popularisera fortement Batman auprès des plus jeunes, avec un thème musical composé par Danny Elfman lui-même et de nombreux méchants de qualité dont un Joker tout juste exceptionnel doublé par l’exceptionnel Pierre Hatet, connu pour la VF mythique de Christopher Lloyd. Un film d’anthologie !
    Alolfer
    Alolfer

    127 abonnés 1 147 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 27 octobre 2023
    Ce premier Batman sera un succès retentissant a sa sortie . Logique vu l histoire et l interprétation de jack Nicholson en Joker . Michael Keaton en Batman est un choix super également . Un film excellent
    Artriste
    Artriste

    117 abonnés 2 006 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 28 août 2013
    Ce premier film de Batman nous emmène dans un Gotham City sombre et bien représenté pour nous plonger dans une histoire prenante. Les scènes d'actions sont présente accompagné par des effets spéciaux qui n'ont pas trop mal vieillit et surtout par une très bonne réalisation de Tim Burton. Les gadgets sont utilisés à bon escient et son très bien fait et la batmobile est magnifique. L'univers est vraiment bien représenté de plus une superbe b.o. accompagne l’ensemble. Mais le gros point fort de ce film est bien sur son casting cinq étoiles avec en tête Michael Keaton à qui le costume de Batman va très bien même s'il manque de charisme quand il est Bruce Wayne, Jack Nicholson est généralissime en Joker complètement déjanté et balançant des répliques hilarantes, Kim Basinger magnifique et qui ne tombe pas dans la greluche de service en ayant un vrai caractère et Michael Gough qui joue un Alfred classe et sympathique. Ce premier long métrage sur l'homme chauve-souris est une réussite, c'est divertissant et on à envie de voir la suite.
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 24 septembre 2013
    Il est intéressant de voir à quel point le Batman de Tim Burton possède des qualités diamétralement opposées de celles des plus récentes versions (celles de Christopher Nolan) : la première, évidente, est de ne pas se prendre au sérieux. Loufoque, fantasque, à l'image d'un Joker incarné par un Jack Nicholson dans le rôle le plus déjanté de sa carrière, le film mêle action et excentricités sans temps mort, porté par la célèbre boucle musicale de Danny Elfman. Dans l'esprit, il s'agit d'un quasi dessin-animé, aux couleurs criardes, un véritable magasin de farces-et-attrapes. Seul Michael Keaton fait un peu tache dans le rôle phare, écrasé par le charisme de son adversaire qui à mon sens reste - de loin - le meilleur interprète du Joker. A la fois démodée et indémodable, la rencontre entre l'univers de Tim Burton et de Batman fait des étincelles.
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 20 juillet 2015
    Malgré des rides bien présentes dans le film, un charme s’opère vite, lequel est très propre aux films des années 80. La réalisation de Tim Burton est très intéressante. Le réalisateur réussit à instaurer son univers, mélange d’humour et de noirceur, et qui fait tout le charme de cet opus. Le scénario, bien qu’à la trame très classique, pas toujours fidèle aux comics, développe bien ses deux personnages. Le récit n’est malheureusement pas très complexe, n’épargnant pas non plus de petites invraisemblance, mais il est propice à la mise en exergue, voire même, l’accroissement des psychologies. Malheureusement, le scénario délaisse totalement les personnages secondaires. Le film de Tim Burton est mythique. Malgré des défauts dans la réalisation ainsi que le scénario, l’univers à la fois loufoque et noir du cinéaste associé à celle du héros fonctionne à merveille et grâce à des acteurs magistraux, le spectacle devient passionnant.

    Critique et analyse en entier en lien.
    JohanJett
    JohanJett

    38 abonnés 209 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 1 janvier 2013
    Première version cinématographique de Batman ,celui ci de Tim Burton est de loin l''un des deux meilleurs épisodes de la saga ,avec celui de Christopher Nolan,The Dark Knight.Je ne connais pas assez les comics pour dire ci celui du cinéaste Tim Burton est assez fidêle à la BD. une chose est sure la version de Tim Burton est bien supérieur que celle de la série télévisuelle des années 60 , l'acteur qu'il avait interprété était Adam West. Les décors sont riches ,la photo est sublime,la palette de couleur portée par l'ensemble du film en commençant par son casting,Michael Keaton le meilleur Batman,(suivit du deuxième avec Christian Bale),Jack Nicholson est un très,très bon Joker,Jack Palance l'inoubliable Grimson ,la superbe Kim Basinger et le cinéaste Tim Burton font de ce Batman un Masterpierce.
    r0c-bribri
    r0c-bribri

    21 abonnés 818 critiques Suivre son activité

    1,5
    Publiée le 3 janvier 2011
    Quand on connaît la filmographie de T.Burton et le dernier Batman de C.Nolan difficile d'avoir les bons yeux pour apprécier un Batman aigri par le temps et rapidement lassant.Le second volet du même réalisateur sera nettement superieur.On apprécie cependant quelques clins d'oeils et le numéro de J.Nicholson
    CH1218
    CH1218

    200 abonnés 2 879 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 8 avril 2018
    L’univers de « Batman » colle assez bien à celui de Tim Burton. Bien que ne déméritant pas et portant manifestement sa griffe, sa version, datant de 1989, ne m’a pourtant jamais véritablement emballé, d’autant plus que cet affrontement avec le Joker souffre depuis de la comparaison avec celle hautement mieux orchestrée par Christopher Nolan. Prenant quelques libertés avec les Comics, l’histoire limite les scènes d’actions au détriment de celles dédiées à l’évolution des personnages, tout en gagnant par la même occasion en humour. Michael Keaton y campe un convaincant Bruce Wayne, Jack Nicholson apporte sa folie à l’éternel ennemi de la "chauve-souris" et Kim Basinger n’est nullement la potiche que l’on aurait pu croire. Le mariage des sonorités de Danny Elfman et de Prince donne une texture musicale étonnante au film.
    anonyme
    Un visiteur
    2,5
    Publiée le 18 mars 2008
    Pas le plus mauvais, pas le meilleur non plus, Tim Burton ne maitrise pas encore bien l'univers dans lequel il a mis les pieds, si bien que l'ennuie s'installe à cause des scènes d'action bien trop lentes, un batman transparent et le fait que les dialogues étouffent beaucoup de moments de ce qu'aurait pût être ce premier batman...
    Bertie Quincampoix
    Bertie Quincampoix

    103 abonnés 1 830 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 25 mars 2017
    Premier film de la série des Batman réalisés par Tim Burton, ce long-métrage de 1989 nous plonge avec brio dans l'univers sombre et violent de Gotham City, ville calquée sur New York et rongée par le crime. Il s'appuie d'un côté sur le duo de charme interprété par Michael Keaton et Kim Basinger, et bien sûr de l'autre côté sur la folie totale et baroque d'un Jack Nicholson interprétant un Joker dont le visage, le maquillage et la folie sont restés dans les annales du septième art. Malgré son rôle de méchant, c'est son nom qui figure en premier dans le générique, et ce n'est pas par hasard. Un bel équilibre entre l'univers gothique du cinéaste américain et les exigences des studios ont fait de ce film inspiré de célèbres comics un succès mérité, qui se laisse toujours regarder avec un très grand plaisir.
    Helretik
    Helretik

    34 abonnés 54 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 17 septembre 2012
    Assez légendaire, peu controversé, relativement Burtonesque, indéniablement essentiel à l’histoire du chevalier noir, le Batman avec Jack Nicholson à l’affiche n’est pas forcément la bombe qu’on nous rabâche depuis plus de 20 ans. Intouchable d’une certaine manière, les vedettes du film ont fascinés nombre de fan. Mais il est aussi intéressant d’analyser l’aube de cette vieille saga cinématographique après la conclusion de celle de Christopher Nolan.
    Finalement assez classique dans son déroulement, ce film met en avant son principal méchant, le Joker, incarné par Jack Nicholson. Et, à mon avis, la légende qu’est son interprétation est mythologique… ce qui implique en partie erronée. Non, Jack ne fait pas un si fabuleux travail que ça. Poussif et figé, son jeu ne manque cependant pas de caractère mais Jack joue du Jack et ne réussit pas à retranscrire la folie malsaine et chaotique du Joker des comics, ce que réussira, à sa manière, Heath Ledger. Certes, il reste un bon acteur mais il est encore trop froid pour que ça passe correctement.
    En utilisant des raccourcis assez faciles (Joker, assassin des parents de Bruce Wayne), le scenario perd de son impact et le fait que l’enchaînement soit assez prévisible d’améliore en rien tout cela. Batman n’a pas le charisme de la bande-dessinée même si Keaton s’en sort pas trop mal dans le rôle.
    Il reste néanmoins une ambiance assez noire et une trame sympathique, auquel s’ajoute un thème récurrent qui fait office de classique. Dans l’ensemble, le film s’en sort assez bien pour retranscrire en 2 heures le caractère du comics culte de D.C. mais d’un réalisateur aussi prestigieux que Tim Burton, on était en droit d’attendre quelque chose de plus déjanté et de plus surprenant… qui nous sera délivré dans la suite.
    12/20
    OMTR
    OMTR

    18 abonnés 192 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 9 août 2023
    « Avez-vous déjà dansé avec le diable sous le pâle clair de lune ? »

    En 1978, "Superman" avait ouvert la voie aux films de super-héros, et "Batman" a suivi ses traces une décennie plus tard sous l'égide de Tim Burton, embauché en 1986, qui lui a insufflé son esthétique visuelle.

    La superstar Jack Nicholson a mené un casting brillant tout en livrant l'une de ses performances les plus emblématiques en tant que Joker. Michael Keaton, aussi efficace dans le rôle de Bruce Wayne que dans celui de l’Homme Chauve-Souris, s'est avéré être un excellent choix parmi tous les acteurs de premier plan considérés. Et la grâce naturelle de Kim Basinger convient parfaitement à Vicky Vale.

    Autant d’éléments, qui avec la conception de la production et la partition de Danny Elfman, ont achevé de faire de "Batman" un immense succès critique et populaire, qui a déclenché une Batmania mondiale.

    Arrivé pour la première fois aux États-Unis dans cette atmosphère de passion, à l'été 1989, 'Batman' fut mon tout premier film dans une salle de cinéma aux États-Unis. Une expérience qui ne fit que renforcer mon amour pour l'art du cinéma, qui me passionnait déjà, et le Pays des Films.

    "Batman" a été nominé et a remporté plusieurs distinctions, et l'American Film Institute (AFI) a élu Batman le 46e plus grand héros et le Joker le 45e plus grand méchant sur les 100 ans de l'AFI : 100 héros et méchants.

    5/5
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