Les plus utilesLes plus récentesMembres avec le plus de critiquesMembres avec le plus d'abonnés
Filtrer par :
Toutes les notes
mx13
242 abonnés
1 918 critiques
Suivre son activité
3,0
Publiée le 16 juin 2018
C’est un film de l’époque digne de ce nom. Un vrai scénario à l’ancienne qui permet de déboucher sur un bon film bien réalisé. Charles Laughton est un des meilleurs réalisateurs de l’époque. Je le déconseille aux moins de 7 ans. 3/5
Unique film réalisé par le grand acteur qu’était Charles Laughton, La Nuit du chasseur est l’exemple type de l’échec critique et commercial qui est devenu un classique de l’histoire du cinéma avec le temps. En effet, le film est en décalage complet avec le cinéma de son époque car il est très influencé par le cinéma muet (plan d’ouverture où le visage de Lillian Gish et des enfants sont incrustés sur un ciel étoilé, utilisation de cache à l’iris et de la fermeture à l’iris). Bien que Laughton considérait ce film comme un hommage à David Wark Griffith (notamment par la présence de Lillian Gish), le film semble extrêmement inspiré du cinéma expressionniste grâce à la photographie de Stanley Cortez (très important dans la fabrication de l’œuvre puisqu’il fut payé 25 000$ de plus que le réalisateur) qui joue énormément sur les contrastes entre l’ombre et la lumièrespoiler: (la séquence de l’assassinat de Willa) et au surjeu volontaire de Robert Mitchum (qui allait à l’encontre de son naturel qui sera plus présent dans un rôle proche dans Les Nerfs à vif de J. Lee Thompson). Une fois ces aspects volontaires acceptés, nous sommes face à une œuvre magnifique où tous les plans sont sublimesspoiler: (la fuite des enfants sur la rivière est incroyablement poétique) , utilisant au maximum les techniques cinématographiques (l’utilisation de la demi-bonnette ou les différents aspects cités plus haut) et qui est extrêmement critique envers les abus de la religion et les faux-dévots (le film peut être considéré comme une espèce de version western de Tartuffe). Ainsi, malgré des aspects osés qui peuvent rebutés des non-cinéphilesspoiler: et un élément de la fin difficile à comprendre (la réaction de John lors de l’arrestation de Powell) , La Nuit du chasseur se révèle une œuvre majeure de l’histoire du cinéma. Un chef-d’œuvre à voir et à revoir.
Ce qu'il y a de meilleur dans ce film est le jeu des 2 enfants. Le faux prédicateur, très impressionnant, joue son rôle comme au théâtre, aussi, au cinéma, cela donne l'impression d'être surjoué. La partie finale, spectaculaire, accumule malheureusement les ficelles du genre : trop d'invraisemblances. Mérite tout de même d'être vu.
Un excellent film avec un Robert Mitchum absolument diabolique, une mise en scène grandiose, un scénario génial, une photographie soigné, une BO magnifique de Walter Schumann, une réalisation soignée, des acteurs convaincants et une histoire passionnante.
C'est un excellent film avec un Robert Mitchum absolument diabolique, une mise en scène grandiose, un scénario génial,une photographie soigné, une BO magnifique de Walter Schumann, une réalisation soignée, des acteurs convaincants et une histoire passionnante.
C. Laughton est un acteur dont c'est ici la seule réalisation, la faute à une critique générale très négative de son film à sa sortie, et au four commercial qui en a découlé.La nuit du chasseur est indéfinissable, c'est un conte noir ou les adultes sont soit immoraux soit irresponsables (sauf Lilian Gish en grand-mère protectrice) et les enfants raisonnés et débrouillards. L'histoire comporte certes quelques illogismes et la réalisation sent le premier film à plein nez; Mais dans la nuit du chasseur chaque plan est inoubliable, de l'ombre du cavalier marchant dans la nuit en chantant, à la scène de "l'avant meurtre" dans cette chambre en forme d'église et la femme les bras repliés comme si elle se sentait déjà morte... Robert Mitchum apporte une aura négative et inquiétante au métrage, et y est pour beaucoup dans l'atmosphère ambiante. impossible d'oublier ce film après l'avoir vu, et ce n'est pas un hasard s'il est considéré comme culte par tous, et constamment disséqué dans les écoles de cinéma.
La nuit du Chasseur est un bon film. Un classique à voir. C'est surprenant que le succès du film n'ait eu lieu que rétrospectivement et qu'à sa sortie, le film n'ait pas trouvé son public. Il faut bien admettre qu'il y a une véritable atmosphère dans ce film qui le fait se démarquer du reste des films de l'époque. Robert Mitchum est excellent dans ce film, la performance vaut le détour. Il faut admettre que son personnage de révérend tueur en série est particulièrement accrocheur et contribue au statut culte du film. Le film est assez particulier mais est visuellement très beau (malgré son caractère noir et blanc).
Le seul film de Charles Laughton prouve que même un acteur talentueux peut s'improviser réalisateur. Avec La Nuit du Chasseur, Laughton signe l'un des films les plus sombres de l'histoire du cinéma. À travers cette histoire sordide de prêtre malfaisant chassant des enfants pour une histoire d'argent, Robert Mitchum livre probablement sa meilleure performance toute catégorie confondue. Les seconds rôles sont tout aussi intéressants, et le rythme permet de garder le spectateur en haleine malgré quelques longueurs. Un grand classique du cinéma d'époque.
Un prêcheur fou épouse la veuve d'un braqueur de banque pour mettre la main sur l'argent du vol. L'unique film de Charles Laughton est très réussi avec Robert Mitchum effrayant et une photographie sublime.
En regardant ce film je comprend maintenant pourquoi il y a eu un grand flop à sa sortie, par contre le classement dans les 10 plus grand films plusieurs années après là je ne comprends pas. Voilà si vous voulez raté quelques heures de votre vie regarder car c'est bien pour cela. Le seul film plus médiocre que celui-ci s'intitule "La vierge, les coptes et moi" ! PS: le chauffage devrait être monté sa serais très sympa. Merci de votre compréhension
Unique film réalisé par Charles Laughton, la Nuit du Chasseur est une inquiétante parabole sur le Bien et le Mal, aux images dépouillés où l'influence de l'expressionnisme se fait ressentir. La photographie en noir et blanc est très contrastée, rappelant Murnau et Wiene. La poursuite des enfants par Powell au clair de lune donne la sensation de vivre un cauchemar. Au passage, Robert Mitchum est absolument fantastique dans la peau de Powell, faux prédicateur illuminé et vrai psychopathe à la voix onctueuse. Il s'agit clairement du rôle de sa vie. Au final, brillamment réalisé et photographié, la Nuit du Chasseur demeure un des plus grands chefs d'oeuvre du cinéma.
Pour moi, il y a dans ce film des passages marquants. Comme spoiler: le train qui approche avec le pasteur à son bord sur fond de musique angoissante, ou encore spoiler: le cadavre de la femme lesté au fond de la rivière, visible à travers l'eau limpide . Cette dernière image d'une horreur presque irréelle s'apparente à un tableau morbide. Cependant, plusieurs choses ont quelque peu freiné mon enthousiasme. Il y a d'abord les références bibliques lourdingues tout le long du film. Ensuite, le scénario est assez décousu. Au lieu de s’accélérer avec spoiler: la fuite des enfants , le rythme du film ralentit et tombe dans une forme de contemplation poétique naïve spoiler: avec des gros plans sur les animaux qui bordent la rivière ... Enfin, l'interprétation de Robert Mitchum est parfois trop théâtrale, et la prestation de Shelley Winters quelconque. Heureusement, les deux orphelins, eux, sont impeccables. Sans parler de chef-d'œuvre, ce film unique en son genre mérite vraiment d'être vu.
Il y a des films qui me laissent indifférent parce que je les perce trop facilement à jour ; d'autres parce que je n'y arrive pas et reste en dehors de leur portée (en dehors, et non pas au-delà). La nuit du chasseur aura couplé ces deux faces-là ; parce que ses dissertations sur l'Amérique en crise me laissent plutôt de marbre, et parce que j'ai (de façon assez étonnante tant elle est claire) loupé la symbolique sexuelle dans laquelle l'argent sert d'entremetteur imagé entre la pureté des enfants et les désirs lubriques du prêcheur, soulignés par le refoulement qu'il opère dans son rapport aux femmes. Il est vrai, à jeter un regard rétrospectif, que mieux saisir la menace symboliquement placée sur la tête des enfants aurait sans doute rajouté un degré de viscéralité à un film qui ne m'en a pas assez assuré par moment. Toutefois, cela ne m'incline pourtant pas à penser que j'aurais pu adorer l'unique film de Charles Laughton pour autant : encore durement marqué par le code Hays, le cinéma américain de l'époque post-âge d'Or devait sans cesse recourir à une forêt de signifiants pour parvenir à son signifié sans se heurter de plein fouet à la censure. Pas évident, dès lors, de traiter de sujets profonds sans s'abîmer dans les méandres de réarrangements sémantiques qui font perdre au message sa simplicité et sa force brute. Un peu comme un Vertigo, que j'admire en idée mais qui me laisse plutôt froid au visionnage. Un film, désolé, n'est pas un exercice de sémiotique, même si The Night of The Hunter ne se résume bien entendu pas à cela. Cependant, ces détours cadrent bien avec le thème du viol perçu par les yeux de son objet, pour lequel tout n'est souvent que refoulement, honte et souffrance enfouie. C'est dommage, en fait, que le film s'avère plutôt heurté dans son cheminement, parce que sa photo est splendide, et parce qu'il s'essayait avec une totale liberté à un travail d'atmosphère soigné. Je pense qu'en lui laissant le temps de vieillir un peu, je finirais par apprécier vraiment.
Ce film ne déroge pas à sa réputation ! Je m'attendais à un choc mais aucunement de cette manière ... Inutile d'évoquer l'aspect de ce long métrage car chaque plan est encore plus beau que le précédent. Les prouesses de Charles Laughton se font ressentir, unique film mais quel classique ! Constat similaire pour les acteurs, bouleversant et merveilleux, Robert Mitchum en tete bien entendu. Non, ce qui m'a le plus interpellé ici est le contraste entre la violence et la bienveillance, ce point m'a totalement séduis et enchanté. Cette douceur m'a emporté et conquis, cela faisait quelques mois que je n'avais pas ressentis cette sensation ... Difficile de décrire ce moment tant l'émotion se fait intense, Merci voilà tout !
Je peux comprendre qu'à l'époque ce film était perçu comme un véritable chef d'oeuvre. Mais l'ayant vu seulement maintenant, avec les années et l'expansion du thriller, c'est juste un film moyen. L'histoire n'est pas mal, mais les lenteurs et les effets le rendent ennuyant. Mon commentaire et ma note sont biaisées puisque je le compare directement à des films du 21ème siècle, mais j'en attendais beaucoup plus de la part d'un chef d'oeuvre.