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pietro bucca
66 abonnés
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3,5
Publiée le 14 septembre 2018
Bien que le film soit un peu vieillot et que le rythme ne soit pas tambour battant, Robert Mitchum est magistral et le film tient en haleine, c'est captivant et pour l'époque c'etait plutot osé.
Un film avec une photographie magnifique et des décors plus beaux les uns que les autres. Une histoire prenante et des acteurs très bon. Pas grand chose a dire sur un film excellent film aussi bien maîtrisé qui reste un monument de l'histoire du cinéma.
Un scénario limpide sur la lutte entre le bien et le mal, au sein même de l’église. Une œuvre prophétique avec un regard magnifique et optimiste sur le monde de l’enfance. Ajouter à ca une réalisation taillée au couteau et une maîtrise de la lumière hors pair... vous obtenez un chef d’œuvre.
Comme souvent avec ces très vieux films auréolés de leur réputation de chef-d'oeuvre (quasi impossible de trouver un top des meilleurs films où La Nuit du Chasseur ne figure pas), on est ennuyé pour noter car il est évident que ce n'est pas fair-play de les juger aujourd'hui alors qu'il faudrait se mettre dans le contexte de l'époque... Alors, je veux bien croire que ce film (second meilleur film de tous les temps pour les cahiers du cinéma) est un chef-d'oeuvre, mais je vais juste tenter de juger avec ma sensibilité de 2018 et la vérité est simple, je me suis diablement ennuyé. Comme tous les films de cette époque, tout est terriblement statique, mou, et ici la fin est vraiment expédiée (la façon dont le prêcheur se fait avoir...) ce qui laisse un furieux goût d'inachevé. Alors, bien entendu je vois bien qu'une seconde lecture est sans doute très intéressante (Mitchum incarnant clairement le croque-mitaine, je suis sûr qu'on peut analyser le film plan par plan comme un archétype du conte pour enfant et de l'importance du monde des rêves) mais ce genre d'exercices de style me laissent assez froid et en tant que pur plaisir de cinéphile, moi je n'ai pas vraiment passé un bon moment même si je suis content de l'avoir enfin vu. Reste Mitchum, étonnant de charisme.
Un classique qui doit être vu au moins une fois dans sa vie. Robert Mitchum vous glace le sang avec aisance et la gestion des ombres et lumières de la nuit, les ombres chinoises, achèvent le tableau macabre et psychopathologique de ce thriller qui illustre la richesse du cinéma des années 50. Attention, chef d’œuvre.
Grand ancêtre romanesque de Brimstone, monument du cinéma américain peuplé d’images sublimes, La Nuit du chasseur enchaîne les plans iconiques assez mal reliés entre eux ; manque une subtilité narrative qui aurait permis à la profondeur dramatique de s’installer, à la psychologie des personnages de se développer. Ici tout est surfait, parfois incompréhensible : si la démarche reflète la capacité du protagoniste principal à gagner l’esprit de ses disciples, il n’empêche que le spectateur n’en est jamais la dupe, susceptible de trouver grotesque ce révérend sorti de nulle part. On ressent l’influence du cinéma expressionniste avec notamment Fritz Lang et son film House by the river, petit chef-d’œuvre sorti cinq années plus tôt au propos quasi similaire mais bien plus convaincant ! La thématique de l’enfance demeure poignante et très bien traitée, la composition esthétique soignée et merveilleusement inspirée. En somme, une œuvre souvent forte mais balourde qui aurait gagné à cultiver la subtilité.
Ce film est une merveille. Mitchum parvient à mettre une intensité dans le film, une tension hallucinante. L'image où l'on voit les enfants dériver sur une petite embarcation est d'une rare poésie.
D'un côté, la prestation intense de Robert Mitchum et une critique bien menée de l'Amérique puritaine; de l'autre, une symbolique d'une lourdeur assommante et une mise en scène désuète (mais élégante).
L’habit ne fait pas le moine. Coup d’essai, coup de génie, ce film est le seul de son auteur et pourtant il transpire la force et la maîtrise de bout en bout. Dans une bourgade, un père cambrioleur est arraché à ses enfants et mené en prison. Il y croise un type chelou qui comprend qu’un butin est caché quelque part. Le père meurt, le type chelou sort. C’est sous l’apparence d’un révérend qu’il va rentrer en contact avec la famille du braqueur. Plusieurs choses frappent dès le début. Le personnage de Mitchum est une sorte d’épouvantail bigot. Il transporte avec lui la peur. Celle du jugement dernier pour les uns, celle de la mort pour d’autres, celle de la violence et du vice pour les plus candides. Ainsi, cachée derrière son apparence respectable la figure de l’homme dominateur et violent fait son chemin dans une Amérique qui n’aspire qu’à la bienséance, croit-elle, pense-t-elle, dit-elle. Les victimes de cette grande hypocrisie qui travestie la haine et la violence en foi et en amour sont les plus fragiles. Le réquisitoire pour la chasteté lors de la nuit de noce est à ce titre proprement effrayant parce qu’il enferme la femme et la brime mais aussi parce qu’il s’impose à grands coups de poings. On retiendra particulièrement cette scène ainsi que celle de la fuite des gamins au clair de lune, splendide. Entêtante et inquiétante est aussi la petite mélodie sifflée par un Mitchum profondément démoniaque et malsain. Énorme.
Un des dix plus importants films de l'histoire du cinéma. Epuré, direct dans l'émotion, glaçant jusqu'à l'effroi, avec une montée en tension dès la première scène et jusqu'à la dernière. Des acteurs exceptionnels et une direction parfaite. Des scènes d'anthologie (le visuel "love and hate" sur les doigts du prêcheur, la litanie "Children... Children...." le long du cours d'eau que parcours le bateau, etc.). Un choc que les reprises télévisuelles n'éteignent pas.
Un chef d'œuvre culte, captivant et original avec un Robert Mitchum absolument diabolique, une mise en scène grandiose, un scénario génial, une photographie soignée, une BO magnifique de Walter Schumann, une réalisation soignée, des acteurs convaincants et une histoire passionnante.
Le film commence sur le monologue de Mitchum qui prévient déjà d’un superbe film. Il s’adresse à Dieu et sur le plan d’après, le personnage est dans un bazar en train de se rincer l’œil avec écrit « hate » sur ses phalanges. Le ton est déjà donné. De l’autre côté, un homme vole 10 000 dollars et les confie à son fils. Le pasteur Powell va tout faire pour récupérer cet argent et va même jusqu’à épouser la veuve.
La chanson sur les pendus que chante les enfants nous fait rappeler un passage dans M le Maudit de Fritz Lang. A partir de cette référence, on est pris de pitié pour Pearl, quant à Mitchum, il est encore plus terrifiant. Celui-ci s’impose comme la main rédemptrice de Dieu. Les références à la Bible sont récurrentes. John est comparé à Moïse et à Adam quand il mange la pomme.
Les phalanges du pasteur sont la métaphore du film. Powell raconte l’histoire du bien et du mal et cette histoire se crée en même temps.
Charles Laughton réalise un chef d’œuvre non reconnu à sa sortie, aujourd’hui il est l’un des plus grands classiques du cinéma.
Ben Harper, un père de famille condamné à la pendaison après un braquage qui tourne mal, rencontre dans sa cellule Harry Powell, un prêcheur qui n’a que la parole de Dieu en bouche. Powell s’intéresse surtout au magot laissé par Ben, et aussitôt libéré, se rapproche de sa veuve, Willa, et de ses deux enfants, John et Pearl, pour mettre la main dessus. Willa se laisse séduire, et épouse Powell, tandis que John n’est pas dupe. Un duel s’engage entre Harry Powell et l’enfant. J’ai bien aimé ce film car Harry Powell qui incarne un personnage complexe de prêcheur, manipulateur et complètement fou, joue très bien son rôle. C’est une mise en scène grandiose et un thriller qui ne nous laisse pas souffler un seul instant. Les paysages présents dans ce film sont tous simplement magnifique malgré que le film soit en noir et blanc. Plusieurs références à la poésie comme par exemple lors de la fuite des enfants, la Nature les protège en retenant Powell, comme dans le « Dormeur du Val » d’Arthur Rimbaud où la Nature enveloppe le soldat mort. Cependant certains passages ont bien du mal à ne pas sentir le poids des années tant dans les effets que dans la réalisation. Bref c'est très bon film. spoiler: Voilà Merci Beaucoup.
Film unique de l'acteur Charles Laughton,"La nuit du chasseur" est un OVNI dans la production Hollywoodienne standard. Très expressionniste par sa photographie,c'est un diamant noir,au climat onirique et cauchemardesque,sur fond de refoulement et de fanatisme religieux. Robert Mitchum réalise une prestation mémorable,dans le rôle de l'inquiétant pasteur dévoyé,criminel fanatique,digne figure de l'ogre des contes... "Il était une fois deux enfants..."