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ygor parizel
240 abonnés
2 503 critiques
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5,0
Publiée le 12 mars 2008
Très beau film, on dirait un compte pour enfants. De superbes images avec les ombres et les lumières. Robert Mitchum en prêcheur fou est vraiment manipulateur, les enfants sont touchants. La seconde partie avec la descente de la rivière est géniale. Un classique indémodable et grandiose.
Night of the Hunter est une splendide fable biblique et, allez disons-le, un chef d’oeuvre. Robert Mitchum est irrésistiblement diabolique en pasteur, le cadrage est magnifique (la scène du meurtre de la mère est du pur génie). Les séquences de poursuites des enfants, êtres innocents et honnêtes tels des agneaux, par ce pasteur démoniaque, loup sous apparence d’homme de dieu, sont les meilleurs du film. Point d’orgue, la scène de la barque et de la ferme transpirant de poésie et de sublime. Culte! La Bible est le fil conducteur du le film: aliénante pour la mère (impressionnante scène de folie collective où la veuve s’exorcise d’un mal inexistant), mal interprétée par le pasteur, source de bonheur et de sagesse pour la bigote. Dieu et son opposé Satan sont constamment évoqués par les personnages. Night of The Hunter est à coup sûr l’un des meilleurs films traitant du manichéisme, du Bien contre le Mal (l’allégorie superbe du Love and Hate sur les mains du pasteur) mais aussi de la corruption de l’âme des enfants par des adultes mal intentionnés (savoir garder une innocence d’enfant). C’est aussi pour cela qu'on peut le comparer à un Disney. La dernière partie du film affiche une ambiance bon enfant et le film perd un rien de la force dramatique et diabolique du début avec la présence sombre et irradiante de Mitchum. Là, ce dernier devient franchement pathétique quand il essaye dans un dernière "assaut" de s'emparer de la poupée. Mais on retient une certaine ambiguïté brillamment inculqué au film par Laughton: le petit John refusant l’embarquement du prêcheur par la police (son père avait vécu la même chose) ou de la veuve partageant une chanson religieuse avec ce dernier et c’est cela qui, finalement, fait la différence - plus que le discours pieux poussé à l’extrême de la fin du film. Comme si, finalement, la Mal nous attirait inexorablement tel la jeune et frêle Ruby que le pasteur manipule tellement facilement...
La plus belle plongée dans les angoisses enfantines, que n'égale à mes yeux que Fanny et Alexandre. Film sublime à l'image saisissante d'élégance et de poésie (la fameuse descente dans la rivière), et à la tension très bien menée... jusqu'à la dernière partie du film. A partir du séjour chez la mère adoptive, symbole du foyer rassurant et nourricier qui contrebalance le pasteur infernal auquel Mitchum confère son monumental charisme, le film gagne en mièvrerie et perd dans le même temps en rythme. A revoir pour m'en faire une opinion définitive, mais définitivement, à savourer.
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5,0
Publiée le 16 octobre 2014
Qui n'a jamais vu ou entendu parler dans sa vie de "The Night of the Hunter" mèrite de finir au cachot [...] Le grand acteur qu'ètait Charles Laughton n'a rèalisè qu'un seul long-mètrage mais c'est l'un des plus beaux chefs d'oeuvre de l'histoire du cinèma! Interprètè par un immense Robert Mitchum, le film raconte aux petits enfants comment ils doivent se mèfier des apparences et ne pas croire les gens sur leur bonne mine! Non seulement, "The Night of the Hunter" contient d'importantes scènes fluviales mais en plus il contient un bon nombre de scènes d'anthologies à dèguster sans modèration! On ne prèsente plus les prêches du prèdicateur Mitchum qui consiste en un combat entre ses deux mains le combat du Bien et du Mal (sur la main droite il y avait ècrit :"Love", et sur l'autre : "Hate"). Un must du cinèma amèricain, considèrè unanimement comme l'un des meilleurs films noirs de tous les temps...
C'est un merveilleux conte, mais le seul moment réellement magique (mais quelle séquence magnifique!), c'est la descente de la rivière en barque, la scène de la grange, quand les deux enfants regardent le pasteur à cheval sur l'autre rive : mon Dieu que c'est beau ! Sinon tout a été dit sur ce film : onirisme, poésie, cruauté...
Dans ce thriller haletant Charles Laughton réalise une oeuvre unique qui nous tient du début jusqu'à la fin grâce au scénario ficelé à merveille et à son suspense qui ne faillit pas tout le long du film. Des plans magnifiques calculés avec précision, une lumière merveilleuse (surtout à la descente de la rivière), tous ces attributs font de chaque scène de "La Nuit du Chasseur" une petite merveille. Les acteurs tous meilleurs les uns que les autres, une extraordinaire performance de Robert Mitchum qui joue à la perfection le pasteur fou, et les enfants qui se débrouillent tres bien. Une musique qui captive. Rien est laissé au hasard dans cette oeuvre de perfection. A voir absolument. a+
Plus on avance dans le film plus l'angoisse est prenante. On comprend ce qu'est le "L-O-V-E" et le "H-A-T-E" si souvent repris.l'histoire de ces mots écrits sur les doigts et d'ailleurs racontée d'une façon assez amusante. Je ne regrette aucunement d'avoir vu ce film, que je ne peut que conseiller c'est un classique du cinéma.
Difficile de toucher à un "mythe"... mais, ouais, bof, quoi. C'est assez mou tout ça. Le rythme du film et le jeu des acteurs ont salement vieilli. Ai été franchement déçu par le résultat d'ensemble...j'attendais pourtant pas de poursuite de bagnoles...
Le pasteur Powell est remarquablement interpréter par Robert Mitchum. Sa psychologie est fanatique et sa libre interprétation le confirme. Dans sa version original, plus clair, lorsque Powell parle à Dieu, il dit qu'il y a des assassins dans la Bible. Se conférant un rôle important dans la Parole du Seigneur, le chasseur a une interprétation très négative envers les femmes. Les tuer et les voler n'est pas un acte condamnable pour lui. La scène du club est édifiante de cruauté. Powell sort son couteau, peut importe son crime, elles iront en Enfer. La scène, toujours dans sa version original, montre son véritable mépris pour la femmme âgée aussi en la traitant de "prostituée de Babylone". Pour lui, elles doivent sans cesse se faire pardonner, la scène très américaine du déballage public de ses péchés et la nuit de noce le montre. Malgré cette psychologie de l'idée de la femme, il n'en reste pas moins un pasteur cupide, le simple mot argent le fait bondir. Pour lui, c'est là que commence la chasse.
Un bon film à suspense en perspective. Le monde qui y est décrit n'a pas grande pitié pour les petits et nous montre des croyants qui ressemblent plus à des démons sortant de l'enfer qu'à des anges logés au paradis. Ca reste simple, plus ou moins "osé" pour l'époque et ridicule à aucun moment. Je ne vois pas ce film comme un chef d'oeuvre, comme beaucoup de gens, mais mais c'est un "très très très" bon film. Voilà...
Charles Laughton réalise ici un véritable chef-d'oeuvre. Un film empreint d'une poésie tout à la fois d'une tendresse inouïe que cruelle et terrifiante. Le secret de cette réussite ? Le parti pris de Charles Laughton de porter l'oeil de sa caméra au niveau des enfants. La scène de la fuite des deux enfants sur la rivière, leur barque descendant le fleuve tandis que les animaux du marais les observent est tout bonnement unique, d'une poésie quasi inégalée. Que dire enfin de la performance de Robert Mitchum ? Difficile à croire que c'est là son meilleur rôle tant le grand acteur américain a accumulé les succès. Mais celui-ci vaut sans doute pour son engagement sans concession dans ce rôle faux prêcheur, tueur psychopathe et cruel. Mitchum attire la caméra, et tel un trou noir, aspire la lumière qui rayonne autour de lui. Il n'est jamais plus inquiétant que lorsque son ombre cisèle l'horizon... Un film envoûtant, magique et d'un esthétisme puissant.
Film noir et conte cruel, la Nuit du chasseur utilise à merveille les codes du genre. On louera ainsi le génie de la réalisation : un climat oppressant, utilisant des effets simples (comme la répétition de la chanson du pasteur) pour faire naître l'angoisse, un formidable travail de la lumière, donnant à certaines scènes un aspect quasi fantastique (la fuite des enfants sur le fleuve). Robert Mitchum, dans un rôle inoubliable, incarne le mal et impose sa présence charismatique. La dualité entre le bien et le mal est d'ailleurs le thème central du film. Le paysage charmant et intemporel de ce petit village au bord du fleuve se trouve corrompu par une misère rempante en ce début des années 1930. La candeur des jeunes enfants, corrompue par la mort de leur père, puis par l'arrivée du mauvais pasteur. L'amour ? Corrompu par la haine. Le mal est partout, il est bon de se le rappeler, même là où on l'attend le moins, dans les tréfonds de la religion, dans l'amour aveugle, dans une justice se changeant en vengeance. Quelques détails peuvent aujourd'hui faire sourire les habitués des policiers modernes (quand on pense que l'enjeu du crime est un magot de seulement 10000 dollars), mais la grandeur âpre de la forme, la tension psychologique permanente font de ce film un des grands chefs-d'oeuvre du cinéma.