Après avoir lu de nombreuses critiques élogieuses de ce film, du chef-d'œuvre en veux-tu en voilà, du il ne faut pas mourir idiot et tutti quanti je l'ai enfin regardé et j'avoue que je suis plus que déçu par ce que j'y ai vu, alors certes le noir et blanc est bien traité mais d'autres l'on fait aussi bien si ce n'est mieux comme M le maudit par exemple, donc oui formellement c'est plutôt assez réussi notamment les plans dans les chambres qui sont magnifiques, mais la façon de traiter cette histoire immémoriale du bien contre le mal est d'une banalité confondante doublée d'un manichéisme d'une rigidité cadavérique qui fait pitié à voir, la nuance, l'humain, l'ambivalence ont du s'arrêter au vestiaire du studio. C'est consternant de bêtise, quant à Mitchum je le trouve un peu trop cabotin à mon gout je l'ai connu meilleur ailleurs dans Torpilles sous l'atlantique par exemple, les enfants sont quasiment meilleurs et notamment le frère ainé qui crève l'écran.
Il vaut mieux faire un seul chef-d'oeuvre que plusieurs bons films... Laughton l'a bien compris. Ce film noir et poétique à la fois rend le noir et blanc sublime grâce à ses plans et sa photographie. Mitchum est excellent et Gish le vaut de l'autre côté du mal, mal et bien que se disputent les deux mains du révérend Powell. Il faut voir ce conte au moins une fois dans sa vie...
Un film totalement étrange, voir même insolite mais qui n'a pas du tout voler son rang de chef d'oeuvre du septième art, au contraire. Ce film qui oscille entre réalisme et ambiance de contes de fées m'a fait penser au conte de Charles Perrault, le prêcheur assassin est l'ogre, le jeune garçon est le Petit Poucet et la petite fille représente ses six frères. Les décors et le noir et blanc quasi-impréssionnistes renforcent cette impression. Robert Mitchum, lui est carrément monumental dans ce qui est son plus grand rôle, en "pasteur" tueurs en série crapuleux de veuves particulièrement horrible surtout lorsqu'il entonne "Leaning on the Everlasting Arms". Personne mieux que Mitchum, à travers ce personnage, n'a su mieux représenté le mal incarné au cinéma. Pour incarner le bien incarné, il fallait absolument quelqu'un qui sache tenir tête à Mitchum et Lilian Gish a été le choix parfait pour remplir ce rôle. C'est le seul film de l'acteur Charles Laughton et au vue de la qualité de celui-ci, on peut regretter qu'il n'en ai pas réalisé d'autres. Enfin "La Nuit du chasseur" est un lot de consolation hautement suffisant pour combler ce regret. Un film inoubliable.
Un de mes films noirs préférés. Un vrai petit bijou d'ailleurs que j'ai toujours autant plaisir à voir et à revoir. Un rôle de composition joué avec maestria par Robert MITCHUM qui a su donner corps à son rôle de prêcheur psychopathe ainsi qu'à ce film tout comme le petit Bobby CHAPIN dans le rôle assez difficile de John et qui s'en sort très bien tout comme la très jeune actrice qui interprète Pearl. Je l'ai évidemment enregistré en DVD et je vous conseille d'en faire autant si d'aventure vous voyez ce film passer sur une chaîne de télévision à moins que le DVD existe dans le commerce. Quoi qu'il en soit, dans ce film, le suspense est à couper au couteau et avec les images en noir et blanc et l'ambiance des années 30 parfaitement reconstituée, c'est ce qui en fait tout l'attrait. Regerdez-le et vous ne serez pas déçus, bien au contraire !
L’intrigue apparemment simple de LA NUIT DU CHASSEUR devient, par une mise en scène grandiose, le moteur efficace d’un film qui ne laisse pas le temps de souffler. Robert Mitchum est extraordinaire, son charisme diabolique emporte dès les premières images et ne lâche plus. Mais plus étonnants encore sont les deux enfants, dont la maturité du jeu (surtout pour John) n’épate même pas, tant il semble incarner son personnage avec naturel, et transmettre une sincère émotion instantanément. Le montage est pensé avec grande ingéniosité (ah, que de suspens dans les montages en parallèle avec le train menaçant à l’horizon !), et contribue à l’atmosphère angoissante du film. La menace n’est jamais loin, et Laughton renouvelle à chaque fois le mode d’apparition de Mitchum. La poésie n’est jamais loin non plus, et émane des jeu d’ombres et de lumière un dilemme entre le bien et le mal qui est pus complexe qu’il n’en n’a l’air, mais qui ne se clôturera jamais vraiment. Il est donc indéniable qu’il s’agisse d’un grand grand film… Néanmoins, un point important ne permet pas, selon moi, de le considérer comme l’un des plus grands films de l’Histoire de cinéma : la scène finale, et les derniers moments, où le réalisateur cède devant une mièvrerie ambiante, qui plombe toute la belle noirceur qu’il avait réussi à installer avec une intelligence rare. Dommage…
Voici une oeuvre absolument magnifique de la part de Charles Laughton, un célèbre acteur qui réalisa ici son seul long métrage, son seul coup d'essai en sera un coup de maître. Il s'agit d'une adaptation du roman de Davis Grubb qui raconte la vie d'un étrange pasteur qui poursuit deux enfants dont il a épousé puis tué la mère, pour leur faire avouer où est cachée une très importante somme d'argent. Le rôle du pasteur est superbement interprété par un Robert Mitchum totalement en phase avec la noirceur absolue de son personnage. Il s'agit très certainement de l'un des meilleurs rôles de cet immense acteur. A ses côtés, nous retrouvons avec grand plaisir l'immense comédienne Lillian Gish - qui fût l'une des meilleurs actrices du cinéma muet - dans un rôle d'une femme de grande bonté et qui vient à la detresse les enfants orphelins, rôle qu'elle jouera avec une finesse qui ne peut être égaler. Autre point fort de ce long métrage, il s'agit de la photographie absolument magnifique de la part de Stanley Cortez - la fabuleuse photographie du secret derrière la porte de Fritz Lang est de lui - qui apporte à ce film un climat à la fois étrange et parfois assez décalé. Cette oeuvre s'avère donc ni plus ni moins qu'un véritable chef d'oeuvre des années 50 et qui se doit d'être découvert par le plus grand nombre, tellement il se trouve être fascinant.
"La nuit du chasseur" est une oeuvre imposante portée par un Robert Mitchum des grands jours. Et quand le scénario commence à s'essouffler, le personnage féminim quir entre en jeu relance totalement l'histoire. Bien.
Je m'attendais à un film culte, et je n'aurais pas dû, j'en sors légèrement mitigé, voire déçu. Certes, d'un point de vue purement cinématographique, ce film est un chef-d'oeuvre. Réalisation impeccable (j'ai halluciné devant certaines scènes, celle de la bougie devant la fenêtre ou celle de l'ombre de Harry Powell sur son cheval à l'aube (He never sleeps ?). Les acteurs sont incroyables, le Pasteur dégage un charisme inédit jusqu'à lors, les enfants pourchassés dévoilent des talents incroyables, voire même inégalables, la vieille Racher Cooper cite la Bible d'un point de vue philosophique qui pourrait convaincre des athées (que je suis), et entreprend quelques monologues indescriptibles (sur Noël ou sur l'endurance des enfants qui ne devraient pas affronter des horribles épreuves (tels Moïse, Jésus ou encore (surtout !) John et Pearl.). Ce film dispose également d'une BO très convaincante, digne des plus grands films d'angoisse. (la scène où l'on voit un train passer en est le parfait exemple). Pourtant, ce film perd toute notre angoisse et toute notre terreur pendant certaines scènes qui défigure des personnages clés. Les scènes de la cave, ou du départ de la barque exprime tout à fait cela, et présente un prêcheur dénué de tout cynisme, sadisme, froideur, intelligence, crédibilité. Alors, effectivement, on a du mal à y croire et on ne s'extasie nullement. Du coup, on s'en range du coté des enfants, et après tout, ce n'est pas si mal.
La claque ! Je ne m'attarderai pas sur ce film, car je n'en parlerai jamais assez bien ! Abordant un nombre exceptionnel de registre, l'envie me prend vraiment de dire que ce film est parfait ! Et puis allez je vais le dire : courez-le voir, il est parfait ! 8D
La nuit du chasseur est probablement l’un des films les plus marquants qu’il m’ait était donné de voir récemment. Prenant place dans une atmosphère particulièrement sombre, où le rendu du noir et blanc fait des merveilles tant Charles Laughton manie avec malice et poésie la caméra, ce film marque le clash entre deux univers : celui de l’enfance innocente, joyeuse et celui de la violence la plus oppressante et la plus horrible. Ce scénario de James Agee a vraiment un impact énorme tant l’excellence de sa mise en scène se confond à la perfection de son interprétation, jamais auparavant je n’avais vu évoluer Robert Mitchum dans un registre si grave, si changeant et surtout si effrayant, quant à Shirley Winters son interprétation est très émouvante et touchante. On ne peut pas rester un seul instant insensible à un sujet si frappant, jouant sur les antagonismes les plus évidents et les plus percutants jusqu’à s’attaquer à un thème si particulier dans les années 50 : la religion et ses dérives. Laughton réalise une œuvre forte qui réveillera en chacun le souvenir des grands cauchemars d’enfance qui semblent ne jamais devoir s’arrêter. Un pur chef d’œuvre signé Charles Laughton, et qui doit beaucoup à l’énorme performance de Bob Mitchum !
La nuit du chasseur est un chef d'oeuvre absolu.Le film est particuliérement poétique et lyrique.Mitchum a le meilleur role de sa carriére. Ce film est aussi une réflexion sur le mal avec des interrogations métaphysiques. Un joyau pur du cinéma proche parfois du reve et du cauchemar dans les scénes de poursuite. Meme si le rythme est relativement lent , on ne s'ennuye pas et on sort du film comme si on était sortie d' un reve merveilleux.
Robert Mitchum apporte une pointe subtile de mystère (love et hate) mêlée à un désir noir de vengeance qui reflète son état d'esprit machiavélique, sombre et noir à souhait. Charles Laughton, dont c'est son unique film en tant que réalisateur, peaufine son travail et parachève son oeuvre (il fait partie intégrante du 7ème art) en donnant à deux acteurs inconnus le rôle de frère et soeur où ils crèvent littéralement (le terme est faible) l'écran. La musique est bonne ainsi que la photo, tout comme l'histoire pleines de rebondissements. Seul bémol : le noir et le blanc caractérisant Mitchum ne fait pas ressortir en lui l'aura qu'il dégagait à la suite de ses films : Lame de fond, La griffe du passé, Rivière sans retour (d'après ce que j'ai vu, lu et entendu)...