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    La Nuit du chasseur
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    382 critiques spectateurs

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    konika0
    konika0

    27 abonnés 778 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 9 juin 2018
    L’habit ne fait pas le moine. Coup d’essai, coup de génie, ce film est le seul de son auteur et pourtant il transpire la force et la maîtrise de bout en bout. Dans une bourgade, un père cambrioleur est arraché à ses enfants et mené en prison. Il y croise un type chelou qui comprend qu’un butin est caché quelque part. Le père meurt, le type chelou sort. C’est sous l’apparence d’un révérend qu’il va rentrer en contact avec la famille du braqueur. Plusieurs choses frappent dès le début. Le personnage de Mitchum est une sorte d’épouvantail bigot. Il transporte avec lui la peur. Celle du jugement dernier pour les uns, celle de la mort pour d’autres, celle de la violence et du vice pour les plus candides. Ainsi, cachée derrière son apparence respectable la figure de l’homme dominateur et violent fait son chemin dans une Amérique qui n’aspire qu’à la bienséance, croit-elle, pense-t-elle, dit-elle. Les victimes de cette grande hypocrisie qui travestie la haine et la violence en foi et en amour sont les plus fragiles. Le réquisitoire pour la chasteté lors de la nuit de noce est à ce titre proprement effrayant parce qu’il enferme la femme et la brime mais aussi parce qu’il s’impose à grands coups de poings. On retiendra particulièrement cette scène ainsi que celle de la fuite des gamins au clair de lune, splendide. Entêtante et inquiétante est aussi la petite mélodie sifflée par un Mitchum profondément démoniaque et malsain. Énorme.
    Jean-luc G
    Jean-luc G

    63 abonnés 772 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 14 février 2016
    Il s’agit d’un film inclassable, un conte pour enfants, un portrait de l’Amérique profonde partagée entre le bien et le mal – toujours en faisant appel à la religion !-, un exercice de création de décors stylisés avec de beaux effets en noir et blanc, et pourquoi une intrigue dramatique.
    Mitchum et Lilian Gish incarnent avec force l’affrontement symbolique entre Cain et Abel.
    Dès le départ La lancinante rengaine, et trois phrases cyniques du pasteur Powell, incarné par Mitchum, m’ont remis dans l’ambiance angoissante de ce méchant serial-killer.
    Les enfants seront sauvés des eaux, comme Moise dans son berceau sur le Nil ! Ils devront vivre avec le message ambigu du père : c’est la dépression, je ne peux que vous laissez de l’argent acquis illégalement pour vous bâtir un futur. En arrière-plan, une population versatile est prête à lyncher ce qu’elle idolâtrait hier…
    La photographie est très léchée, picturale par moment, comme des jeux d’ombre chinoise. Ce film atypique est reconnaissable en quelques secondes. Si vous acceptez son univers, il est probable que vous y reviendrez régulièrement. Comme les mots Love et Hate tatoués sur les doigts du Pasteur, il n’y a peu de place pour de tièdes supporters.
    Découvert en 2012, je viens de le revoir et va rentrer dans mes 100 meilleurs films
    janvier 2016
    Chaill
    Chaill

    19 abonnés 397 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 3 août 2017
    C. Laughton est un acteur dont c'est ici la seule réalisation, la faute à une critique générale très négative de son film à sa sortie, et au four commercial qui en a découlé.La nuit du chasseur est indéfinissable, c'est un conte noir ou les adultes sont soit immoraux soit irresponsables (sauf Lilian Gish en grand-mère protectrice) et les enfants raisonnés et débrouillards. L'histoire comporte certes quelques illogismes et la réalisation sent le premier film à plein nez; Mais dans la nuit du chasseur chaque plan est inoubliable, de l'ombre du cavalier marchant dans la nuit en chantant, à la scène de "l'avant meurtre" dans cette chambre en forme d'église et la femme les bras repliés comme si elle se sentait déjà morte... Robert Mitchum apporte une aura négative et inquiétante au métrage, et y est pour beaucoup dans l'atmosphère ambiante. impossible d'oublier ce film après l'avoir vu, et ce n'est pas un hasard s'il est considéré comme culte par tous, et constamment disséqué dans les écoles de cinéma.
    Akamaru
    Akamaru

    3 092 abonnés 4 339 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 23 mars 2011
    Très fameux film noir des années 50,"La nuit du chasseur"(1955)est aussi un drame rural,un conte d'enfants cauchemardesque et un film d'horreutr expressionniste.Ce mélange inédit fit beaucoup dans la renommée jamais démentie de l'unique réalisation de l'éminent Charles Laughton.De même que la présence démoniaque de Robert Mitchum en pasteur effrayant et charmeur,qui récite ses sermons avec autant de conviction qu'il manie le couteau au cran d'arrêt.Le film épouse le point de vue des enfants,détenteurs du pactole tant convoité par le révérend Powell.Certaines images sont indélibiles,telles Mitchum faisant lutter ses 2 mains,sur lesquelles sont inscrites "love" et "hate",ou encore la fuite sur la rivière des 2 petits avec des images inquiétantes de la faune et de la flore.Face à une telle menace,Lilian Gish(ex-égérie du cinéma muet de D.W Griffith)incarne à elle seule les valeurs pieuses,la résistance par l'amour.Différents niveaux de lectures donc,pour un film tout de même dépassé sur sa conception très manichéenne du monde,et dont l'extrême dépouillement du scénario ne joue pas en la faveur.De même,la dimension effrayante a perdu de sa force avec les années,et Mitchum semble cabotiner sans arrêt.Tout cinéphile se doit quand même de l'avoir vu.
    Redzing
    Redzing

    1 113 abonnés 4 469 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 8 mars 2013
    Un révérend serial killer épouse une veuve, et interroge ses enfants afin de récupérer le magot du défunt mari. Echec cuisant à l'époque, à tel point que Charles Laughton dut enterrer sa carrière de réalisateur, "The Night of the Hunter" a acquis par la suite un statut de film culte. La principale raison à cela est la prestation géniale de Robert Mitchum, incarnant un tueur manipulateur mielleux mais impitoyable, et trouvant sans doute ainsi l'un des meilleurs rôles de sa carrière. Mais l'intérêt du film ne se limite pas à cela. La réalisation, teintée d'expressionnisme (jeux sur les ombres, décors magnifiés, etc.), est excellente et très moderne : on alterne entre quelques scènes superbes et des passages réellement inquiétants, voire horrifiques. Par ailleurs, le scénario évoque de manière assez crue mais intéressante la place de la religion dans la société (à la fois salvatrice et destructrice). Un grand classique.
    Acidus
    Acidus

    718 abonnés 3 709 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 2 juin 2013
    Véritable claque cinématographique que nous inflige "La nuit du Chasseur" avec un Robert Mitchum au sommet de sa forme. Pour son unique long métrage derrière la caméra, Charles Laughton signe une pépite de noirceur. A voir absolument !!!!
    Shawn777
    Shawn777

    584 abonnés 3 469 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 13 juin 2019
    Ce film, réalisé par Charles Laughton et sorti en 1955, est très bon ! Je n'avais vu que la moitié à peu près il y a très longtemps et il m'avait plutôt marqué, je voulais donc le revoir mais surtout cette fois avec la fin et je dois dire que je n'en suis toujours pas déçu ! C'est l'histoire d'un tueur en série qui se marie avec des jeunes femmes pour ensuite les tuer. Il tombe cette fois sur une jeune veuve avec deux enfants dont l'ex-mari a caché un magot quelque part. Le scénario est adapté du roman homonyme de David Grubb mais surtout de la véritable histoire de Harry Powers. Ne connaissant ni l’œuvre originale ni la véritable affaire, je ne pourrai pas les comparer au film. Enfin en tout cas ici, le scénario est très bien écrit ! Nous ne sommes pas réellement dans un thriller mais nous avons quand même toutes les qualités et puis surtout on ne s'ennuie pas ! Effectivement, malgré un rythme plutôt lent tout le long du film, si on s'attache aux personnages (notamment aux deux enfants) et surtout si on rentre vraiment dans l'intrigue, alors on attend la fin avec impatience. La construction du récit est très bien faite puisque nous n'avons pas de temps, tout est réglé comme sur du papier à musique. J'avouerai tout de même que, en ce qui me concerne, la première partie du film me parait plus intéressante que la seconde (lorsque les enfants sont en cavale) car nous avons là toute l'installation insidieuse du tueur chez la famille qui est de plus très bien faite. Le film n'est pas non plus tellement prévisible (il n'y avait vraiment que deux solutions auxquelles le film aurait pu aboutir), ce qui nous tiens en haleine jusqu'au bout. La réalisation est quant à elle assez classique, propre aux codes hollywoodien de l'époque, mais reste dans l'ensemble très bonne, de plus nous avons un très beau noir et blanc. En ce qui concerne les acteurs, nous retiendrons surtout le très bon Robert Mitchum ainsi que Shelley Winters, Billy Chapin, Lillian Gish etc. "La Nuit du chasseur" n'a donc pas volé son statut de culte et reste un très bon film !
    dougray
    dougray

    238 abonnés 1 904 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 16 janvier 2012
    Un classique du 7e art qui est passé à la postérité pour avoir été l’unique film réalisé par l’une des stars de l’époque, Charles Laughton (qui n’apparaît malheureusement pas devant la caméra) mais également en raison de l’interprétation de l’inimitable Robert Mitchum. Pourtant, à l’inverse de merveilles comme "Citizen Kane" ou "12 hommes en colère", j’avoue ne pas avoir été aussi emballé que je l’aurais espérer. Pour commencer, j’ai trouvé le film particulièrement inégal dans son rythme et souvent très répétitif dans son intrigue, pour ne pas dire poussif. On ne compte plus les scènes où les enfants font face au terrible Harry Powell en refusant de lui dire où se cache le butin. Quand à la descente de la rivière en barque, elle parait interminable. Mais surtout, "La nuit du chasseur" est beaucoup trop dépendant de son acteur vedette, à tel point que les seules séquences irréprochables du film sont celles où il apparaît. Tantôt terrifiant (sa terrible chanson annonçant son arrivée, ses apparitions fantomatiques…), tantôt pathétique (sa crainte de se frotter à des hommes, son duel perdu contre Madame Cooper…), son personnage de prêcheur fou est un exemple rare de méchant tout sauf infaillible (il multiplie les échecs contre les enfants et se voit ridiculisé à la fin) mais qui parvient malgré tout à effrayer par sa folie et son jusqu’au-boutisme en dépit de ses évidentes limites. Le charisme animal de Robert Mitchum et ses terribles tatouages (LOVE et HATE) ont fini de faire entrer le personnage dans la légende. Le problème d’une telle prestation, c’est qu’elle a tendance à faire oublier les autres personnages et ce malgré un casting soit irréprochable (Billy Chapin et Sally Jane Bruce en orphelins, Lillian Gish en protectrice sévère, Shelley Winters en veuve aveuglée ou encore Peter Graves en père voleur). Sur le plan de la mise en scène, on appréciera le souci du réalisateur de sortir des sentiers battus en conférant à son film une ambiance toute particulière empruntant aussi bien au film d’époque façon "Autant on emporte le vent", au western (avec ses fermes familiales), au film d’épouvante à la Hammer (les assauts de Powell, l’omniprésence de l’obscurité…) voire au conte pour enfant (avec le révérend dans le rôle de l’Ogre). Un parti-pris visuel qui fait de "La nuit du chasseur" une œuvre inclassable mais qui contribue également à dérouter le spectateur, en plus d’un scénario au ton étonnement dur (l’image donnée des adultes, avec un père voleur dont le larcin est à l’origine des malheurs de sa famille, une mère qui se laisse bercer par le numéro du prêcheur ou encore un assassin qui ne craint pas de s’en prendre à d’innocents enfants, est franchement exécrable). Enfin, il faut reconnaître à Charles Laughton un talent certain pour magnifier certaines scènes (la chevauchée en ombre chinoise de Powell, la découverte du corps de la mère immergée…). Ainsi, même si je ne partage pas l’adoration des puristes pour "La nuit du Chasseur", je trouve quand même dommage, au vu de ses incontestables qualités, que son échec commercial ait empêché Laughton de poursuivre sa carrière de réalisateur.
    anonyme
    Un visiteur
    3,0
    Publiée le 16 février 2014
    Du bon et du moins bon dans ce classique datant de 1956 : la mise en scène accuse tout d'abord le poids de son âge dans une première partie poussive, mal articulée, et manquant singulièrement de finesse. Petit à petit, l'effrayant pasteur joué par l'excellent Robert Mitchum fait planer son ombre menaçante sur le déroulement de l'histoire, générant un suspense omniprésent qui coïncide avec les passages les plus inspirés du film. The Night of the Hunter mérite le détour pour son caractère précurseur en matière de thriller, mais il ne me semble pas faire partie des meilleures œuvres de l'époque.
    yohanaltec
    yohanaltec

    97 abonnés 767 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 13 mai 2017
    Le seul film de Charles Laughton prouve que même un acteur talentueux peut s'improviser réalisateur. Avec La Nuit du Chasseur, Laughton signe l'un des films les plus sombres de l'histoire du cinéma. À travers cette histoire sordide de prêtre malfaisant chassant des enfants pour une histoire d'argent, Robert Mitchum livre probablement sa meilleure performance toute catégorie confondue. Les seconds rôles sont tout aussi intéressants, et le rythme permet de garder le spectateur en haleine malgré quelques longueurs. Un grand classique du cinéma d'époque.
    HamsterPsycho
    HamsterPsycho

    113 abonnés 1 182 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 17 juillet 2018
    Un classique qui doit être vu au moins une fois dans sa vie. Robert Mitchum vous glace le sang avec aisance et la gestion des ombres et lumières de la nuit, les ombres chinoises, achèvent le tableau macabre et psychopathologique de ce thriller qui illustre la richesse du cinéma des années 50. Attention, chef d’œuvre.
    gabdias
    gabdias

    85 abonnés 1 800 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 21 mars 2011
    Classique des années 50 avec ce film à suspense particulier qui traduit l'univers de Charles Laughton dans sa première réalisation, Robert Mitchum en pasteur cruel et sadique y est exceptionnel et signe son meilleur rôle. La mise en scène soignée, le côté effrayant offre un thriller culte et passionnant.
    vinetodelveccio
    vinetodelveccio

    68 abonnés 802 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 24 novembre 2012
    Un film fascinant, profond, naïf et superbement interprété. Charles Laughton délivre une œuvre d'une grande densité cinématographique : les plans d'anthologie se succèdent et le réalisateur enchaînent les idées sublimes, les travellings ahurissants, et les prises de vue aériennes.Sur le plan formel, le film est virtuose et dégage une grande modernité. Sur le propos, la nuit du chasseur est poignant et les personnages sont d'une grande profondeur. Il met en opposition de manière très subtile l'avidité et le mal incarné du prêcheur à la pureté et aux valeurs profondes des enfants qui, eux n'attachent aucune importance à l'argent mais ne souhaitent qu'une chose : honorer et respecter la mémoire de leur père. Pour véhiculer tout ça, les acteurs donnent tout, et on est ébahi par la justesse de jeu des enfants et la terrifiante prestation de Robert Mitchum.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 24 août 2019
    C'est simple, classique, scolaire à apprendre aux élèves de l'école du cinéma avec ces jeux d'ombre noir et blanc. Il était une fois les contrariétés tourmentaient ses protagonistes, des bons malheureux tyrannisés par les méchants opportunistes. Le révérend électrise son film, une fascination haineuse pour ces deux mots tatoués, la misère sociale lui balancera l'argent qui l'attire, des enfants purement intelligents dans ce chef-d'œuvre.
    Jipis
    Jipis

    38 abonnés 360 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 15 juin 2012
    Le noir et blanc sublime et surréaliste de Stanley Cortez épaulé magistralement par la musique envoutante de Walter Schuman décore le plus abouti des clairs obscurs cinématographique.

    La luminosité traversée semble irréelle calquée sur l'œuvre meurtrière qu'elle abrite

    Confrontés à un double challenge crise/traque, John et Pearl deviennent opérationnels et indépendants dans la douleur en se fabriquant par la résistance une ossature physique et intellectuelle adaptée à cette poursuite tenace qu'il faut gérer parallèlement à un besoin de se nourrir afin de ne pas s'affaiblir.

    Le procès des adultes est flagrant, une enfance crasseuse abandonnée par un environnement incapable de lutter devant une crise tenace se retrouve en pleine nature livré aux environnements les plus hostiles.

    John devient invincible malgré un visage cerné façonné sous une lune flamboyante et une eau scintillante abritant une faune animale indifférente au désespoir des hommes.

    Première et unique œuvre de l’excellent comédien Charles Laughton la nuit du chasseur est une émeraude extra terrestre située sur les alpages d’une contemplation éternelle. Une adoration inconditionnelle sur un travail hors du commun que l’éternité ne pourra jamais reproduire.
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