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Simplicissimus
8 abonnés
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4,0
Publiée le 27 novembre 2017
Film unique de l'acteur Charles Laughton,"La nuit du chasseur" est un OVNI dans la production Hollywoodienne standard. Très expressionniste par sa photographie,c'est un diamant noir,au climat onirique et cauchemardesque,sur fond de refoulement et de fanatisme religieux. Robert Mitchum réalise une prestation mémorable,dans le rôle de l'inquiétant pasteur dévoyé,criminel fanatique,digne figure de l'ogre des contes... "Il était une fois deux enfants..."
Sans doute les mains les plus connues de l'histoire du cinéma. L'une avec l'amour tatoué dessus et l'autre, la haine. La main gauche, à cette époque, représentant la main du diable. Alors ? Quoi ? Simplement une petite étoile pour cette référence du cinéma ? Et oui, simplement une petite étoile. Parce que, autant dire les choses comme elles sont, ce film m'a profondément barbé. Et cet ennui s'est fait sentir dès le début. Le rythme est mou. Ce qui n'est pas forcément pénalisant, mais faut-il encore qu'il se passe quelque chose de saisissant. Or, dans le cas présent, il n'y a pas autre chose que des blabla qui n'apportent rien. Il faut un temps fou avant que l'on entre dans le vif du sujet. Et ce que j'appelle le vif du sujet, c'est la dite traque. Celle que l'on nous dit insoutenable. Ouais, et bien je me demande en quoi elle est insoutenable. Elle est sans cesse parasitée par des longueurs. L'histoire en elle-même est super pauvre. Moi, cette "Nuit du chasseur", je ne la "sauve" que pour deux raisons : tout d'abord Robert Mitchum qui, de par son charisme apporte un truc indéniable et n'a aucun mal à éclipser le reste d'une distribution bien faible, même si lui aussi on l'a connu meilleur. Et pour ses qualités esthétiques et de réalisation. Le noir et blanc est superbe, il y a de beaux jeux d'ombres et de lumières et deux plans absolument somptueux : on voit le môme au premier plan et Mitchum, en arrière-plan et filmé en contre jour entrain de chanter sur son cheval, lequel trottant lentement. Et la scène où la vieille, armée de son fusil chez elle et Mitchum, assis dehors, chantent ensemble avant que celui-ci ne disparaisse au moment où la petite éteint la bougie. Voilà, c'est tout. Si puissance il y avait, elle a foutu le camp avec les années. Pour terminer et rester dans le thème, moi qui ne suis pas croyant, je dirai ceci : je n'ai pas aimé ce classique, que Dieu m'en pardonne !
Le film révélateur de Mitchum ainsi que Laughton qui quant à lui essuya un cuisant échec. L'histoire décrit les méfaits d'un faux pasteur faisant tout pour récupérer l'argent d'une famille. Intrigue simple, qui se noue autour de deux enfants cherchant à échapper à leur beau-père, qui se retrouvent dans la maison d'une nouvelle mère. Cette intrigue est un peu malmenée par la narration qui s'enchaîne rapidement, et qui ne laisse pas de suspense, dommage. Cependant de gros travaux sur la lumière ont été élaborés : certains ombres et éclairages, parfois surréalistes, contribuent à une ambiance angoissante. On regrette que le jeu de Mitchum ne soit pas aussi plus incisif, plus percutant.
Difficile de toucher à un "mythe"... mais, ouais, bof, quoi. C'est assez mou tout ça. Le rythme du film et le jeu des acteurs ont salement vieilli. Ai été franchement déçu par le résultat d'ensemble...j'attendais pourtant pas de poursuite de bagnoles...
Night of the Hunter est une splendide fable biblique et, allez disons-le, un chef d’oeuvre. Robert Mitchum est irrésistiblement diabolique en pasteur, le cadrage est magnifique (la scène du meurtre de la mère est du pur génie). Les séquences de poursuites des enfants, êtres innocents et honnêtes tels des agneaux, par ce pasteur démoniaque, loup sous apparence d’homme de dieu, sont les meilleurs du film. Point d’orgue, la scène de la barque et de la ferme transpirant de poésie et de sublime. Culte! La Bible est le fil conducteur du le film: aliénante pour la mère (impressionnante scène de folie collective où la veuve s’exorcise d’un mal inexistant), mal interprétée par le pasteur, source de bonheur et de sagesse pour la bigote. Dieu et son opposé Satan sont constamment évoqués par les personnages. Night of The Hunter est à coup sûr l’un des meilleurs films traitant du manichéisme, du Bien contre le Mal (l’allégorie superbe du Love and Hate sur les mains du pasteur) mais aussi de la corruption de l’âme des enfants par des adultes mal intentionnés (savoir garder une innocence d’enfant). C’est aussi pour cela qu'on peut le comparer à un Disney. La dernière partie du film affiche une ambiance bon enfant et le film perd un rien de la force dramatique et diabolique du début avec la présence sombre et irradiante de Mitchum. Là, ce dernier devient franchement pathétique quand il essaye dans un dernière "assaut" de s'emparer de la poupée. Mais on retient une certaine ambiguïté brillamment inculqué au film par Laughton: le petit John refusant l’embarquement du prêcheur par la police (son père avait vécu la même chose) ou de la veuve partageant une chanson religieuse avec ce dernier et c’est cela qui, finalement, fait la différence - plus que le discours pieux poussé à l’extrême de la fin du film. Comme si, finalement, la Mal nous attirait inexorablement tel la jeune et frêle Ruby que le pasteur manipule tellement facilement...
Un chef d'œuvre de film noir réalisé par le légendaire Charles Laughton. Robert Mitchum joue un rôle terrifiant. Un bon mélange de drame, de thriller, d'épouvante et d'horreur. Un film de légende. Un très beau film en noir et en blanc. Love et Hate est devenu le plus légendaire tatouage du cinéma.
Alors oui, le film est beau esthétiquement, Robert Mitchum gère et le message autour de la place des enfants dans notre monde est louable et plutôt bien servi... Mais hors de ça ? Car j'en ai entendu à tout bout de champ des éloges sur ce film comme quoi c'est une expérience incroyable, onirique, la perfection absolue tout ça tout ça et je suis resté froid comme un glaçon durant mon visionnage. Peut-être est-ce car le film essaye de danser sur trop de pieds différents, en alternant plusieurs tons qui à mon goût ont du mal à donner au tout une cohérence et une homogénéité et qui donc m'ont plus barbé qu'autre chose, ou bien par cette musique extrêmement véhémente et pas nécessaire qui pourrit la majeure partie du visionnage et des symboles assez grossiers, avec une représentation du démon beaucoup trop simplifiée et franchement peu ambigüe (le limiter qu'à l'amour et la haine... mouais si vous voulez mais c'est pas grand chose d'accompli avec un tel concept), ce qui fait que je n'ai jamais ressenti l'effroi lorsque Robert Mitchum apparaissait à l'écran, aussi sincère sa prestation est-elle... Oui c'était sûrement très novateur pour l'époque, mais 65 ans plus tard il ne reste plus grand chose de cette Nuit du Chasseur ma foi fort ennuyeuse.
1.5, ni plus ni moins : l'âge ne peut pas expliquer la bêtise désolé car, oui, certaines scènes sont si délirantes, incompréhensible qu'elles confinent à la bêtise : aka je me jette dans les bras de celui qui me menace de mort depuis le début du film. Ajouté à cela un "jeu d'acteur" indigeste et qui là encore est si mauvais que c'est à vous demander par moment si on parle d'un film ou d'une parodie (la mère !). Sinon, pour ceux arguant que le film tire son originalité de son personnage principal non manichéen je leur conseille de reprendre la définition du manichéisme, ou de bien comprendre la différence entre hypocrisie et manichéisme.
Ce grand classique a beau être emprunt de poésie c'est tout de même décevant,car c'est pas très passionnant,mais il est vrai que l'intrigant Robert Mitchum est très bon.
Superbe film machiavélique et plein de suspense. Mais c'est beaucoup plus que ça. C'est une image magnifique, un jeu d'acteur splendide. Une histoire prenante. Chef d'œuvre
Un pasteur féminicide qui traque sans relâche deux gamins pour de l'argent. Le synopsis ne laisse certainement pas présager que ce long métrage marquant est de 1956, Charles Laughton était visiblement en avance sur son temps et sacrément culotté pour oser sortir un tel film à cette époque. Et au delà de l'aspect choquant, le réalisateur réussit un vrai tour de force en terme de mise en scène avec des plans et une photographie superbes. L'angoisse est progressive et Robert Mitchum livre une interprétation très forte qui n'y est pas étrangère, les enfants ne sont pas en reste et le final prend tout le monde à revers grâce notamment à un personnage féminin fort, ce qui une fois encore n'était pas légion dans les 50's. Un métrage fort et visuellement très réussi qui manque parfois un peu de rythme mais qui aura indéniablement marqué le cinéma.
Film réalisé par Charles Laughton, le seul, qui connaitra un échec à l'époque lors de sa sortie en salles mais qui, au fil des années, sera considéré comme un chef d'oeuvre et comme je le découvre maintenant, je me méfies de ces mots légendaires mais après l'avoir vu, je confirme un long métrage terrifiant et touchant qui vaut bien sa stature !! "La nuit du chasseur" raconte l'histoire d'une famille de deux enfants, une mère puis le père et ce dernier révèle un secret à son fils qu'il ne doit dire à personne que beaucoup d'argents sont cachés dans une poupée avant d'aller en prison. Il fait colocation dans la cellule avec un précheur démoniaque ayant des lettres tatoués sur les doigts qui entendra dans le sommeil qu'il possède beaucoup d'argents le tuant après pour prendre la liberté en épousant la femme du défunt pour l'argent que le fils seul le sait. Cette oeuvre est un mélange de thriller avec le personnage de Robert Mitchum qui fait peur mais il y a aussi des séquences de plans de toutes beautés qui rendant ce long métrage sublime visuellement donnant des choses belles au récit. Shelley Winters, les enfants et les seconds roles sont excellents puis soulignons la participation du futur Jim Phelps de la série culte "Mission impossible" Peter Graves.
Un film vieillissant, extrêmement complexe et qui mériterait plusieurs visionnages. Néanmoins le casting est réussie avec des personnages bien écrits et interprétés que ce soit le tueur qui apparait à la fois fou et rassurant ou encore les enfants livrés à eux-mêmes. Les personnages secondaires marquent également par leur présence. Les dialogues sont millimétrés et arrivent même à faire rire. Sans oublier le thème religieux plus que présent mais qui est difficile pour les néophytes du domaine.
C'est un film que j'ai vu il y a très longtemps dont je gardais que très peu de souvenirs et que j'avais très envie de revoir en raison de sa réputation de chef-d'œuvre. Et bien c'est fait... et j'ai trouvé que cette vision idéalisée n'est pas méritée, restant souvent circonspect devant des choix d'écritures douteux et des acteurs peu convaincants à l'instar du petit garçon. Bien sûr il faut l'aborder comme un conte moral et non pas comme un film réaliste, il y a les quelques scènes où Robert Mitchum crève l'écran en donnant vie à l'un des méchants les plus charismatique et troublant de l'histoire du cinéma, mais ça ne suffit pas selon moi pour en faire l'un des plus grands films du 7ème art. On pourrait aussi argumenter que c'est un film en avance sur son temps - d'où son échec et sa reconnaissance tardive -, mais là aussi je trouve qu'il a même mal vieilli si je l'évalue par rapport aux autres œuvres mémorables de son époque.