Sans doute les mains les plus connues de l'histoire du cinéma. L'une avec l'amour tatoué dessus et l'autre, la haine. La main gauche, à cette époque, représentant la main du diable. Alors ? Quoi ? Simplement une petite étoile pour cette référence du cinéma ? Et oui, simplement une petite étoile. Parce que, autant dire les choses comme elles sont, ce film m'a profondément barbé. Et cet ennui s'est fait sentir dès le début. Le rythme est mou. Ce qui n'est pas forcément pénalisant, mais faut-il encore qu'il se passe quelque chose de saisissant. Or, dans le cas présent, il n'y a pas autre chose que des blabla qui n'apportent rien. Il faut un temps fou avant que l'on entre dans le vif du sujet. Et ce que j'appelle le vif du sujet, c'est la dite traque. Celle que l'on nous dit insoutenable. Ouais, et bien je me demande en quoi elle est insoutenable. Elle est sans cesse parasitée par des longueurs. L'histoire en elle-même est super pauvre. Moi, cette "Nuit du chasseur", je ne la "sauve" que pour deux raisons : tout d'abord Robert Mitchum qui, de par son charisme apporte un truc indéniable et n'a aucun mal à éclipser le reste d'une distribution bien faible, même si lui aussi on l'a connu meilleur. Et pour ses qualités esthétiques et de réalisation. Le noir et blanc est superbe, il y a de beaux jeux d'ombres et de lumières et deux plans absolument somptueux : on voit le môme au premier plan et Mitchum, en arrière-plan et filmé en contre jour entrain de chanter sur son cheval, lequel trottant lentement. Et la scène où la vieille, armée de son fusil chez elle et Mitchum, assis dehors, chantent ensemble avant que celui-ci ne disparaisse au moment où la petite éteint la bougie. Voilà, c'est tout. Si puissance il y avait, elle a foutu le camp avec les années. Pour terminer et rester dans le thème, moi qui ne suis pas croyant, je dirai ceci : je n'ai pas aimé ce classique, que Dieu m'en pardonne !