Avec La Nuit du chasseur (1955), Charles Laughton signe ici un chef d’œuvre époustouflant ! Il n’y a pas de mot plus fort pour décrire ce à quoi on vient d’assister durant près d’une heure trente. Pourtant, son film fut un échec cuisant au box office lors de sa sortie (alors qu’il est devenu aujourd’hui un film acclamé et respecté de tous au point de faire entrer Laughton dans l’Histoire du 7ème Art). Première et unique réalisation d’un cinéaste doué de talents (mais pourquoi n’a t’il pas réalisé d’autres films ??), avec La Nuit du chasseur il signe un thriller à la fois puissant et machiavélique, entre horreur et suspens, on suit les déambulations d’un pasteur déséquilibré (dont les phalanges sont tatoués des mots « Haine » & « Amour »), un psychopathe qui va s’en prendre à des enfants pour récupérer un fameux butin. La tension est palpable et Robert Mitchum nous livre ici sa plus belle prestation, angoissante et terrifiante. Un être glacial, menaçant, manipulateur et menteur par dessus tout ! A lui seul, Mitchum s’accapare la caméra et ne la lâche plus. Son interprétation remarquable offre une touche de réalisme au film. A noter aussi, la sublime qualité photo qui règne au sein du film, un noir & blanc qui colle parfaitement à l’histoire et des décors superbes, sans oublier aussi des seconds rôles tout aussi réussis. Une oeuvre injustement boudée lors de sa sortie, mais devenue au fil du temps une oeuvre importante du 7ème Art, classée au panthéon des oeuvres les plus mythiques !
Une pure merveille. Soixante ans après sa sortie la nuit du chasseur n a rien perdu de sa force. Sorte de conte morbide, ou le rôle de l ogre serait tenu par un prêcheur tueur en série, ce film est une pure merveille esthétique et de mise en scène. Le jeu sur les ombres et la nuit est remarquable on a vraiment l impression d assister à un cauchemar d enfant, un cauchemar d autant plus terrifiant qu il paraît réel. Le discours sur la religion qui devient dangereuse dès qu elle dépasse la simple philosophie de vie est également excellent, on voit bien que dans le cas du prêcheur cette dernière n est là que pour justifier ses actes criminelles. Dans ce rôle Robert Mictchum trouve ici un rôle mythique, absolument fascinant subversif tout comme l était celui qu il tenait dans " les nerfs à vif". Un film à voir et à revoir avec le même plaisir.
Un seul film aura suffit à Charles Laughton pour que sa carrière de réalisateur vire à la tragédie sans gloire puis à titre posthume, à rentrer dans l'histoire du Cinéma. Ce genre de condition fait toujours rêver (enfin pas pour ce bon vieux Charles pour qui la situation est vraiment déplorable), et tout bon cinéphile qui se respecte ne peut qu'envisager ce genre d’œuvre comme une curiosité à découvrir sans tarder. La première chose qui me vient à l'esprit quand je repense à la nuit du chasseur c'est le regard sournois du mal incarné par Robert Mitchum. A une époque ou il fallait identifier catégoriquement l'antonyme du bien, il est clair que dans ce film on a sa parfaite représentation : un homme d'apparence charmeur mais sinistre, vil et cupide. Qui ôte la vie sans une once de remords. Mais le pire dans tout ça, c'est sûrement le fait qu'il soit un homme d'église, qu'il représente donc la foi et tout ce qui va de juste avec, ou comment se méfier des apparences. Les tatouages sur les doigts en témoigne, nul doute que l'on a affaire ici a un loup déguisé en agneau (même si j'ai horreur de cette expression pardonnez-moi). Ces principaux adversaires sont des enfants, un frère sûr de lui, et sa petite sœur plus naïve (qui nous rappelle qu'à l'époque les enfants jouaient vraiment mal la comédie mais ça n'importait peu). On gardera de la nuit de chasseur une photographie de clair de lune unique, avec un monde animal dans lequel le véritable prédateur est un homme. Un air chantonné régulièrement et qui finit par faire hérisser le poil, tant ce qu'il annonce est un mauvais présage. Pour autant, avec le recul ce film a peut être été survendu, je le trouve bien trop moralisant pour être totalement convainquant. Dire que le côté manichéen pose problème n'est pour autant pas vrai, puisqu'on est dans une époque ou c'était purement établi. Ce film fait vivre des véritables sensations de cinéma, Laughton utilisa plusieurs moyens pour donner à son film un rendu si audacieux et envoutant. Il y règne une atmosphère unique, ou la peur enfantine se réveille en nous, comme un cauchemar d'enfant ressuscité dans notre mémoire d'adulte qui semblait loin de tout ça. Un road-movie noir dont la partie fluvial fut la plus marquante, à avoir dans ses références évidemment.
Rare sont les films a rester unique au fils des années sans que quiquonque ne s'en inspire. Seul et unique réalisation de l'acteur Charles Laughton, "La nuit du chasseur" fut pourtant un bide à sa sortie, boudé par la critique. Il faut dire que dés que l'on s'attaque à la religion ou à la famille, les américains n'aiment pas. La bienpensence est donc passé à côté de ce conte, de cette fable, genre quasi absent de la culture américaine dû à son histoire récente. Tantôt à la limite du fantastique, du film d'horreur, de la comédie, su surréaliste et d'une grande naïveté, "La nuit du chasseur" emmène le spectateur là ou il ne s'y attend pas. Célèbre aussi pour son sublime noir et blanc que l'on doit au chef opérateur d'Orson Welles, le film offre des images qui ne s'oublie pas comme la remontée de la rivière. Certes les enfants ne sont pas dirigés du tout mais le charisme non chalant et assez paradoxal au rôle de Robert Mitchum captive. Un film unique dans l'histoire du cinéma qu'il serait dommage de passer à côté.
Rarement le suspens se sera ainsi effacé devant la poésie, jusqu'à en épouser le mouvement, jusqu'à faire de la peur une ode à l'enfance et à la découverte du monde. C'est finalement un cauchemar précieux qui sera transformé en rêve par la seule force de la conviction et de la métaphore.
L'unique film et aussi l'unique chef d'oeuvre de Charles Laughton, Mitchum impérial dans son rôle d'assassin sadique! Un des chefs d'oeuvre du cinéma Hollywoodien à posséder impérativement dans sa dvthèque.
Encore aujourd’hui, grâce à sa mise en scène et sa musique oppressante, cette lutte perpétuelle entre bien et mal, La nuit du chasseur reste un film agréable à regarder a analyser… mais je ne peux m’empêcher de trouver qu’il a pris un sacré coup de vieux ! Dans le sens où les acteurs ont une manière de jouer vraiment particulière difficilement crédible, et certaines coupes au montage freinent brusquement l’action. Ce qui fait que le film reste à la fois facile à suivre encore en 2024 mais paraît vraiment étrange tellement il a pris un coup de vieux. Ça reste un bon film oppressant, je recommande !
"La nuit du chasseur" est une oeuvre imposante portée par un Robert Mitchum des grands jours. Et quand le scénario commence à s'essouffler, le personnage féminim quir entre en jeu relance totalement l'histoire. Bien.
Vu au ciné club de ma fac il y a ....oups 25 ans j'en gardé le souvenir d'une photo exceptionnelle, de l'effoi engendré par Mitchum et ses tatouages LOVE HATE. FIlm à revoir.
Seul et unique film réalisé par l'immense acteur qu'était Charles Laughton (inoubliable Capitaine Bligh des révoltés du Bounty), "la nuit du chasseur" surprends au premier abord par son montage bien peu académique, par la fausse naïveté d'un scénario jouant sur des oppositions simplistes (le bien et le mal, des blancs lumineux et des noirs profonds) ainsi que par le jeu figé de la plupart des protagonistes. Robert Mitchum apparaissant alors tel un messie, ange rédempteur et prédicateur exalté parmi une population qui semblait n'attendre que lui et prête à lui faire une confiance aveugle. Malgré d'indéniables qualités et un statut de film culte, le retentissant échec commercial de son long métrage convaincra Laughton de mettre fin a sa carrière de réalisateur.
Difficile d'écrire quelque chose de neuf sur La Nuit du Chasseur, puisque tout a déjà été dit auparavant... Chef d'oeuvre du septième Art, l'unique film de Charles Laughton a définitivement comblé mes attentes. La photographie de Stanley Cortez donne à cette Nuit des allures de conte macabre dévorant ses enfants. Robert Mitchum - dans l'un de ses rôles les plus marquants - incarne à la perfection cette figure de faux prophète. Le chef d'oeuvre de Laughton joue d'ailleurs beaucoup sur la symbolique religieuse : on retiendra les tatouages LOVE et HATE - qui sont aujourd'hui connus de tous les cinéphiles ( jeux de mains, jeux du Malin )- mais aussi la pomme de la dernière scène, qui renvoie aux origines du Monde... Tour à tour film noir envoûtant, polar trépidant et grand film romantique, La Nuit du Chasseur fait partie de ces films qu'il faut avoir vu, non seulement pour ses qualités narratives et esthétiques mais aussi pour sa puissance évocatrice... Bref, je n'ai rien d'autre à ajouter alors je me contenterai de crier au chef d'oeuvre avec les autres. Un choc, un vrai.
Un grand film a la fois magnifique de part son propos et formellement sublime. Les plans sont incroyablement beaux, les acteurs très convaincants et l'histoire à glacer le sang. Un film qui mérite son statut de classique.