Un des grands classiques de Pagnol, avec un thème plus que jamais d’actualité, à savoir le pouvoir de l’argent. En ce sens, le film est véritablement visionnaire, rappelons quand même qu’il date des années 50 ! Le parcours de cet instituteur parangon de vertu qui se transforme progressivement en homme d’affaire véreux est tout simplement jouissif. Le découpage du film en deux parties (Topaze instituteur naïf puis Topaze homme d’affaires crapuleux) est parfaitement adapté, chacune ayant ses scènes et ses répliques impayables. Et puis, qui d’autre que Fernandel aurait pu interpréter ce rôle ? Parfait en honnête poire et monstrueux en cynique désabusé, il use de toutes les facettes de son immense talent d’acteur. Sa tirade finale à son ami Tamise (excellent Pierre Larquey) est tout simplement mémorable. « Le mépris des proverbes est le commencement de la fortune », la nouvelle maxime de Topaze, est au final tristement véridique. Alors certes, d’aucuns reprocheront une mise en scène de théâtre, et un scénario prévisible. Mais quand dans une comédie, on pleure de rire aussi souvent, quand le thème est aussi universel, c’est qu’incontestablement, le réalisateur a réussi son pari. Bref, un grand film, qui offre à Fernandel un de ses meilleurs rôles, ne le cantonnant pas seulement à son potentiel comique. A voir et revoir sans modération.
film totalement subversif pour l'époque ...le cinéma actuel ferait bien de s'en inspirer .. Fernandel au sommet de son art entourés d'une brochette d'acteurs truculents a souhait .. Ce film est un vrai chef d'oeuvre et fera encore référence pour longtemps
Un de mes films de Fernandel préférés, construit comme une pièce de théâtre, mais les dialogues sont tout simplement du grand art. Le propos du film reste moderne et actuel dans le monde dans lequel nous vivons, Larquey, déjà présent dans la version de 1932, dans le même rôle de Tamise est un exceptionnel second rôle, les autres comédiens sont quant à eux savoureux également. Un chef d'oeuvre.
l'époque faste de Fernandel où l'on découvre un acteur exceptionnel,un monstre sacré du septième art, la diction de la dictée est magistrale. quand à la morale.....
De bons dialogues et de bons acteurs : tels ont toujours été les atouts maîtres du cinéma de Marcel Pagnol, avec plus ou moins de réussite à chaque fois... « Topaze » n'échappe vraiment pas à la règle, et il faut d'ailleurs avoir l'oeil particulièrement vif pour remarquer ne serait-ce que qu'un mouvement de caméra de la part de l'ami Marcel. Pourtant, même si je dois avouer avoir été rapidement lassé par cette indigence formelle et même m'être pas mal ennuyé devant un spectacle aussi platement filmé (c'est bien gentil d'adapter de bonnes pièces de théâtre, mais si c'est pour les laisser presque telles quelles...), la pilule n'a tout de même pas été trop dure à passer grâce à quelques répliques vraiment bien senties et un discours plutôt malin sur le pouvoir, le talent des acteurs faisant le reste... L'essentiel est ainsi sauvé, mais il n'y a vraiment pas de quoi jubiler pour autant. Passable.
Classique parmi les classiques, voici l'histoire de l'instit qui devient ripoux. Bien écrit, joué de façon très théâtrale, avec deux ou trois rebondissements, ce film se regarde avec plaisir. Et ce, malgré deux moments de creux, vers le milieu et le dernier quart-d'heure lors duquel on a droit à un sermon moralisateur et pompeux. L'intérêt principal de "Topaze" est le côté immorale de l'intrigue. Pas de concession à l'égard de la nature humaine. On est entouré de connards qui ne pensent qu'à s'en mettre plein les fouilles, le mieux est de faire comme eux pour ne pas se retrouver sur le carreau. Avec trois quarts-d'heure de moins, "Topaze" aurait été excellent, mais ses longueurs en font juste un bon petit film.
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3,5
Publiée le 25 juillet 2010
Adieu porte-plumes, encriers et...probitè! Marcel Pagnol n'est pas toujours tendre! La preuve: un modeste professeur est renvoyè pour avoir refusè d'obèir à un riche client du cours privè où il travaille! Confrontè au monde des affaires, il comprendra vite que l'honnêtetè n'y constitue pas une vertu première! Pour Pagnol, le cinèma n'ètait qu'un outil pour "mettre le thèâtre en conserve" et ses rèalisations à la mise en scène pauvrette ne valent que ce que valent les textes! Superbement mis en bouche par des acteurs tels l'inègalable Fernandel ou Pierre Larquey, ils valent de l'or! Une bonne comèdie de boulevard qui a connu une première version en 1932 avec l'immense Louis Jouvet dans le rôle de "Topaze" et une autre en 1936 du même Pagnol, avec Arnaudy et Sylvia Bataille...
Du grand Pagnol un chef d oeuvre ou Fernandel excel dans ce rôle de professeur intègre , même si Jouvet avait lui aussi donné toute sa grandeur à ce personnage , mais j ai une telle admiration pour Pagnol que je place cette adaptation en tête .