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    L'Ange exterminateur
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    46 critiques spectateurs

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    Newstrum
    Newstrum

    46 abonnés 261 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 25 mai 2018
    Un des chefs-d'oeuvre de Bunuel. C'est à la fois un formidable film fantastique, avec un mystère qui reste inélucidé (de grands bourgeois mexicains restent prisonniers d'une pièce à l'issue d'un dîner), une satire religieuse, comme Bunuel en fit beaucoup, et un pamphlet politique dénonçant indirectement la complicité (au pire) ou l'inertie (au mieux) de la bourgeoisie espagnole dans l'Espagne de Franco qui venait de condamner pour blasphème Tristana du même Bunuel. Génial. Voir ma critique complète ici : newstrum.wordpress.com
     Kurosawa
    Kurosawa

    581 abonnés 1 509 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 18 avril 2018
    "L'ange exterminateur" ne pourrait être qu'un film à pitch dans la mesure où l'impossibilité pour ces bourgeois de sortir de la maison de leur hôte n'est pas expliquée. Ils se demandent pourquoi ils ne peuvent aller au-delà du salon mais ne tentent jamais de le faire : c'est peu dire que Buñuel fait preuve d'un sens aigu de la tragédie en observant ses personnages inexplicablement coincés dans la même pièce, progressivement gagnés par la folie et la haine. Mais le film n'est pas qu'une succession de reproches, il marque surtout l'évolution de l'élégance à la sauvagerie et insiste sur la détestation de ce changement : la critique de la bourgeoisie est cinglante et, à ce titre, on a vite compris qui était l'ange qui planait au-dessus de ce petit monde. Si l'ensemble est d'une violence morale forte, il est aussi traversé par des dialogues imprégnés d'un comique absurde et par des images abstraites totalement folles, comme cette main qui se déplace sous les yeux d'une femme en proie au délire, qui déconnectent encore un peu plus les personnages de la réalité. Ce salon est vu comme un monde autonome, un univers punitif qui ramène ses prisonniers à leurs instincts primaires – la présence incongrue d'animaux ne fait pas seulement partie du programme surréaliste de Buñuel mais sert aussi à la survie des invités – et qui trouvera sa transposition dans une église lors des dernières minutes, une façon pour le cinéaste de montrer que l'ange, c'était bien lui.
    soniadidierkmurgia
    soniadidierkmurgia

    1 174 abonnés 4 168 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 9 septembre 2024
    Pour sa deuxième collaboration avec le producteur mexicain Gustavo Alatriste, Luis Buñuel qui ne va pas tarder à rejoindre l'Europe, livre sans doute avec "L'ange exterminateur", une de ses œuvres les plus insolites sur laquelle il ne s'est guère exprimé sinon brièvement à la fin de sa vie pour simplement dire que le sujet du film n'était qu'une variante autour d'un des principes narratifs qui fondent son œuvre : "Ne pas arriver à ...." . Et de citer "La vie criminelle d'Archibald de la Cruz" (1955) qui n'arrive pas à commettre un crime ou encore les trois amis du "Charme discret de la bourgeoisie" (1972) qui n'arrivent pas à planifier l'organisation d'un repas.
    Il n'empêche que cette curieuse odyssée d'une vingtaine de grands bourgeois qui se retrouvent coincés dans un salon qu'ils n'arrivent plus à quitter se révèle une charge d'une virulence extrême contre un groupe social dont Buñuel exècre la morgue et la suffisance. Après que les domestiques ont bizarrement quitté les lieux avant que la réception ne commence, laissant leurs maîtres et leurs invités seuls face à eux-mêmes, Buñuel décide de faire de la salle à manger une sorte d'île déserte où les convives tiendraient place de naufragés. Méthode radicale pour dénoncer le repli sur soi d'une bourgeoise étriquée et infantile qui se retrouve ainsi face à son inanité et à son instinct de mort dès que la "classe dominée" déserte.
    Le supplice durera quatre jours et quatre nuits durant lesquels va clairement transpirer l'incapacité à travailler collectivement pour se sauver ou même plus prosaïquement le refus de se choisir un chef capable de mener les opérations. En résultera, un mort caché dans un placard et le suicide d'un couple d'amoureux. spoiler: Le sortilège est rompu quand une des protagonistes a l'idée de reprendre le cours des événements au moment où l'ordre habituel des choses s'était disloqué. Mais ce n'est que partie remise, les mêmes réunis dans une église sont à nouveau tétanisés à l'idée d'en sortir.

    Une boucle est ainsi créée selon la fascination de Buñuel pour les répétitions qui disait : "Je me suis toujours senti attiré, dans la vie comme dans mes films, par les choses qui se répètent sans savoir pourquoi". Bien d'autres symboles propres à l'imaginaire torturé de Buñuel parcourent ce film très étrange et déroutant qui ne livre pas toutes ses clefs. Toutefois une lecture purement marxiste du film assez attrayante peut laisser penser que la bourgeoisie par son comportement discriminant et incestueux se condamne de manière consubstantielle à subir les foudres des poussées révolutionnaires qu'elle génère.
    Eowyn Cwper
    Eowyn Cwper

    120 abonnés 2 039 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 13 décembre 2017
    septiemeartetdemi.com - (Spoilers) Il ne faut pas trop essayer de comprendre ce film de Buñuel, qui doit être un des plus figuratifs depuis le début de sa carrière. Mais si on est ouvert à proposer soi-même une explication, L'Ange exterminateur peut vite devenir un terrain de jeu pour le curieux.

    Les invités d'une fête se retrouvent sans l'envie de quitter la maison de leur hôte le soir-même. Alors, chose impensable pour les milieux bourgeois des années 1960, les invités dorment sur place, s'étonnant les uns les autres d'être de tels sans-gênes. Mais le lendemain, c'est la même chose. Et sans que les causes de cette langueur soient expliquées plus avant, les invités se retrouvent bloqués sans raison apparente dans la maison. Il y a une douce frustration qui transpire de cette impossibilité aberrante qu'on ne peut jamais prendre en flagrant délit de médiocrité.

    Le moyen le plus simple de résumer ces évènements, c'est que les personnages y sont privés de leur volonté la plus élémentaire, voire primale. Car ils ont toujours tous leur intelligence et leurs manières, quoique la promiscuité les leur érode. La raison ? Qu'importe.

    L'intérêt de l'œuvre est son caractère analytique en puissance : les gens vont se retrouver face à eux-mêmes, piégés par leur courtoisie étouffante et par leur bonne éducation d'où jaillissent comme des furoncles des comportements erratiques, irrespectueux, violents et choquants. Le titre est tiré de la Bible, mais celle-ci n'était pas des plus subtiles à proposer le feu comme élément purificateur. Pourquoi faire, quand confronter l'humain à sa propre nature et à celle des autres suffit pour cela ? Mais quand leurs regrets prennent la forme d'un besoin viscéral de rendre grâce à l'Église, Buñuel ne manque pas de les frapper de nouveau du même mal. On se rend bien compte là de la liberté créatrice dont il a pu jouir sur ce tournage.

    Comme souvent dans les créations du septième art où le sens mobilise les efforts de création et d'entendement, la forme est criticable. Mais du fait que le sens a déjà gagné tout notre crédit, on va se contenter de relever les vices de forme possibles : d'abord, les épaisses répétitions scénaristiques (vingt-sept d'entre elles, dit-on), qui en ont fait douter plus d'un que ce fût volontaire, et puis ensuite l'absence de moralité évidente. La fin semble de trop également.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 25 mai 2016
    Attention chef d'oeuvre ! Luis Bunuel est un maître dans l'art du surréalisme et de l'absurde. La preuve avec ce film qui raconte l'histoire d'un groupe de personnages de la haute société réunis pour un dîner. Mais au cours de ce dîner, d'étranges événements auront lieu et une mystérieuse force va empêcher tous ces personnages de sortir de la demeure... Le réalisateur se moque, avec génie, de la bourgeoisie. C'est très drôle, tellement c'est absurde. Je ne vais pas en dire plus pour ne pas gâcher la surprise. À voir si vous ne l'avez pas vu et à revoir.
    David F.
    David F.

    2 abonnés 41 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 16 octobre 2014
    Si Luis Buñuel reste peu connu malgré une filmographie riche, son œuvre aura marqué l’histoire du cinéma, du célèbre Un Chien Andalou (1929) à Cet Obscur objet du désir (1977). Durant sa période mexicaine, il réalisera des films tout aussi importants, notamment Los Olvidados (1950) et un autre film, moins connu mais hautement symbolique, L’Ange exterminateur.
    Toujours accroché à ses thèmes à savoir choquer et provoquer, le cinéaste va s'en donner à cœur joie en attaquant une classe, la bourgeoisie et ses travers, et une institution, l'Eglise. A travers ce groupe de personnages coincés dans un salon par une sorte de mur invisible, Buñuel rend l'enfermement vivant et l’invraisemblable d’une réalité éclatante, que ce soit par le jeu des acteurs, nous emmenant naturellement dans ce schéma tortueux et tragique, que par l’utilisation d’un humour noir qui pourra en énerver certains. Le libre arbitre des domestiques, qui sont partis à temps, a eu raison des conventions bourgeoises de l'autre groupe. Tout ce qui font d’eux des hommes, va s’effriter au fur et à mesure dans une absence de liberté, où la colère et la violence vont éclater. C'est alors que toute leur vie va se jouer, pendant plusieurs jours, dans ce lieu clos.
    Un film très fort, peut-être le meilleur de sa période mexicaine, qui mérite d’être vu, tant pour le cinéaste qui reste incontournable et pas assez exposé, que pour sa portée symbolique et sa satyre bourgeoise à la fois déroutante et étonnante.
    anonyme
    Un visiteur
    3,5
    Publiée le 29 octobre 2013
    L’ange exterminateur est un très bon film du virtuose Luis Bunuel. Ici il étudie comme aurait pu le faire un auteur naturaliste les réactions de toute une classe sociale, dans ce huit clos la bourgeoisie. Il y incorpore brillamment du nihilisme dans cette superbe expérience sociale ou tous les repères spatiaux temporels sont bouleversés.
    cylon86
    cylon86

    2 504 abonnés 4 430 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 12 mars 2013
    Un groupe de personnes issues de la haute société se retrouvent à une réception. Mais arrivé le moment de partir, aucun d'entre eux ne parvient à quitter le salon et ils se retrouvent enfermés dans la pièce pendant plusieurs jours. L'idée est géniale et sert bien évidemment de prétexte à Luis Bunuel pour montrer toute la nature cruelle, hypocrite et brutale de l'être humain qui ne parvient jamais à réaliser ses désirs. Jamais on ne s'ennuie une seconde dans ce film truffé de scènes aussi fantasques que cruelles (la main qui se balade dans le salon, l'ours et les agneaux dans la maison, les discussions invraisemblables) où les personnages en viennent à des gestes radicaux. Interprété avec justesse, "L'ange exterminateur" se conclut sur une scène finale aussi drôle que décourageante.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 14 mars 2012
    D'une grande beauté, un scénario très bien écris pour une mise en scène d'exception.
    Outburst
    Outburst

    123 abonnés 517 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 19 novembre 2011
    L'idée de base est vraiment original et sublimement mise en scène. Une histoire surnaturelle complètement folle qui n'a pas eu besoin d'un budget phénoménal pour voir le jour et qui arrive à nous tenir en haleine jusqu'au bout. Bien que l’œuvre ait, visiblement, un peu mal vieillit, on passe tout de même un bon moment. Un des gros point fort du film, que je tiens tout de même à relever, c'est qu'il nous force à nous creuser la tête alors qu'au final il faut juste regarder le film et ne pas essayer de voir du sens partout, puisqu'il n'y en a tout simplement pas.
    anonyme
    Un visiteur
    2,5
    Publiée le 17 novembre 2011
    Une idée de base très intéressante pour un film vraiment prenant. Le surnaturel est bien restitué et l'ambiance fait froid dans le dos mais le film fait beaucoup trop tourner la tête, trop réfléchir car très complexe. Beaucoup de longueurs et de plans inutiles, trop de connotations religieuses à mon gout et des métaphores sexuelles évidentes qui n'ont pas grand intérêt. Sinon, la beauté du cinéma se retrouve et c'est ce que l'on demande après tout.
    kinophil
    kinophil

    20 abonnés 262 critiques Suivre son activité

    1,5
    Publiée le 14 novembre 2011
    Conte fantastique complètement absurde, censé démontrer le mal de vivre existentiel de la bourgeoisie, et mettre en évidence la médiocrité des comportements humains. Autant « Viridiana », réalisé un an auparavant sur les mêmes thèmes récurrents de Bunuel était intéressant, autant ceci m’a paru très long et ennuyeux.
    GabbaGabbaHey
    GabbaGabbaHey

    205 abonnés 1 583 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 23 février 2012
    Un film tres intéréssant de Buñuel... Un film dont le sujet met l'eau a la bouche, un repas bourgeois au cours duquel surviennent des événements étranges, comportement des domestiques inexplicable, disparition des domestique, pour finalement arriver vers le fait clé : Il est impossible pour les personnages de quitter la pièce, sans la moindre raison, il y sont littéralement enfermés, soudain. l'Occasion pour le réalisateur de mettre a nu les humains et les montrer tels qu'ils sont, qu'ils soient bourgeois ou pas, sans manquer de s'attaquer au passage a la religion comme il aime le faire. "l'Ange Exterminateur" est un film tres riche, plein de symboles et d'une justesse profonde, gorgé d'un humour particulierement acide et d'une audace marquante ! Brillant.
    Plume231
    Plume231

    3 876 abonnés 4 639 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 31 mai 2011
    Luis Buñuel et la bourgeoisie, une union pour le meilleur, enfin surtout pour Buñuel et les spectateurs, et le pire, pour les bourgeois uniquement heureusement. Partant d'un argument totalement surréaliste et qui fait tout le charme de l'oeuvre, le cinéaste développe avec une logique imperturbable et une acuité redoutable une véritable satire bien vacharde où il se plaît à montrer les bourgeois tels qu'ils sont, se dégageant peu à peu de leur vernis de "respectabilité". Ils s'humilient tellement qu'on aurait presque pitié d'eux (je dis bien presque!!!). Traduction : ce film est extrêmement jouissif de la première jusqu'à la dernière seconde. Et en plus, la cerise sur le gâteau est pour la fin, réjouissante comme cela devrait pas être permis. Loin d'avoir tout vu pourtant de ce cinéaste, il est certainement incontestable qu'on a affaire à un des sommets du réalisateur. Incontournable.
    Parkko
    Parkko

    159 abonnés 2 020 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 16 mai 2011
    Attention, ma critique contient des spoilers. Un film étonnant et surprenant. Le film part d'un postulat original qu'il faut accepter afin de pouvoir rentrer dans le film. Le problème c'est que tout du long le scénario a du mal à évolué même si peu à peu on voit les comportements se modifier etc. L'être civilisé disparait peu à peu en fait. Et puis ils sont franchement ridicules quoi. Enfin quand on sait que c'est Bunuel aux commandes, on comprend bien que les bourgeois vont pas être mis en valeur. J'ai pas adoré mais le film a le mérite d'être vraiment très original et je pense qu'il y aurait plein de choses à en dire.
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