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    L'Ange exterminateur
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    3,9
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    47 critiques spectateurs

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    Eowyn Cwper
    Eowyn Cwper

    123 abonnés 2 039 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 13 décembre 2017
    septiemeartetdemi.com - (Spoilers) Il ne faut pas trop essayer de comprendre ce film de Buñuel, qui doit être un des plus figuratifs depuis le début de sa carrière. Mais si on est ouvert à proposer soi-même une explication, L'Ange exterminateur peut vite devenir un terrain de jeu pour le curieux.

    Les invités d'une fête se retrouvent sans l'envie de quitter la maison de leur hôte le soir-même. Alors, chose impensable pour les milieux bourgeois des années 1960, les invités dorment sur place, s'étonnant les uns les autres d'être de tels sans-gênes. Mais le lendemain, c'est la même chose. Et sans que les causes de cette langueur soient expliquées plus avant, les invités se retrouvent bloqués sans raison apparente dans la maison. Il y a une douce frustration qui transpire de cette impossibilité aberrante qu'on ne peut jamais prendre en flagrant délit de médiocrité.

    Le moyen le plus simple de résumer ces évènements, c'est que les personnages y sont privés de leur volonté la plus élémentaire, voire primale. Car ils ont toujours tous leur intelligence et leurs manières, quoique la promiscuité les leur érode. La raison ? Qu'importe.

    L'intérêt de l'œuvre est son caractère analytique en puissance : les gens vont se retrouver face à eux-mêmes, piégés par leur courtoisie étouffante et par leur bonne éducation d'où jaillissent comme des furoncles des comportements erratiques, irrespectueux, violents et choquants. Le titre est tiré de la Bible, mais celle-ci n'était pas des plus subtiles à proposer le feu comme élément purificateur. Pourquoi faire, quand confronter l'humain à sa propre nature et à celle des autres suffit pour cela ? Mais quand leurs regrets prennent la forme d'un besoin viscéral de rendre grâce à l'Église, Buñuel ne manque pas de les frapper de nouveau du même mal. On se rend bien compte là de la liberté créatrice dont il a pu jouir sur ce tournage.

    Comme souvent dans les créations du septième art où le sens mobilise les efforts de création et d'entendement, la forme est criticable. Mais du fait que le sens a déjà gagné tout notre crédit, on va se contenter de relever les vices de forme possibles : d'abord, les épaisses répétitions scénaristiques (vingt-sept d'entre elles, dit-on), qui en ont fait douter plus d'un que ce fût volontaire, et puis ensuite l'absence de moralité évidente. La fin semble de trop également.
    willyzacc
    willyzacc

    79 abonnés 1 544 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 23 juin 2011
    Chef d’œuvre de l'absurde, avec une histoire complétement folle "on ne peut plus sortir de cette pièce"Buñuel démonte gentiment la bourgeoisie et ses manières.
    Hotinhere
    Hotinhere

    569 abonnés 4 993 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 3 décembre 2021
    Entre surréalisme et fantastique, Luis Buñuel signe une satire grinçante mais assez caricaturale contre la bourgeoisie, desservie par un scénario confus et pas super prenant à cause d’une multitude de personnages.
    Charlotte28
    Charlotte28

    127 abonnés 2 027 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 9 décembre 2023
    Critique sociale du désoeuvrement de la bourgeoisie, de sa propension à un enfermement néfaste et de sa crainte du monde extérieur, symbole de la liberté dont s'emparent les domestiques, cette oeuvre aux relents fantastiques incarne d'abord le courant surréaliste par son symbolisme (animalier), ses absurdités (les réactions des autorités) et son inspiration onirique jouant sur les répétitions, les dialogues intérieurs, une atmosphère d'évanescence mystérieuse. Intriguant.
    inspecteur morvandieu
    inspecteur morvandieu

    40 abonnés 2 459 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 14 décembre 2024
    Après avoir festoyé, une assemblée de bourgeois se retrouve dans le salon de leur hôte à écouter de la musique. C'est alors qu'un phénomène irrationnel -pourquoi pas une forme d'hystérie collective- les empêche de franchir le seuil de la pièce, pourtant sans obstacle.
    Bien avant le francophone "Charme discret de la bourgeoisie", Luis Bunuel filme des bourgeois entre eux, des bourgeois inquiets devant une situation inattendue, absurde, et d'autant plus démunis que les domestiques -le peuple- les ont lâchés....Les convives, tels des naufragés ou des prisonniers emmurés, tentent de survivre et commencent à s'entredéchirer, laissant échapper leur vraie nature sous le vernis de la respectabilité. Progressivement, l'adversité et la promiscuité provoquent querelles et indignités. Les conventions et la fraternisation sociales ne sont plus de mise.

    Au-delà de ses intentions surréalistes ( spoiler: une dame sort de son sac à main un poulet mort, un ours erre dans la maison
    , peut-être symbolique des angoisses bourgeoises), Bunuel semble décrire une classe arrogante et stérile, prisonnière de ses principes et croyances étriqués. Dans ce film, pas précisément fantaisiste, où les personnages sont un peu ternes et trop semblables, le dénouement inattendu, spoiler: dans une église
    , réaffirme le propos du cinéaste de façon caustique et presque comique. Sans lever l'énigme du titre (sauf à s'informer sur internet!)
    Bertie Quincampoix
    Bertie Quincampoix

    108 abonnés 1 830 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 8 janvier 2022
    Tourné en 1962 au Mexique – c’est l’un de ses derniers films de Luis Buñuel tourné dans son pays d’adoption, avant d’entamer sa période française – L’ange exterminateur est une satire féroce sur l’hypocrisie et la bien-pensance bourgeoise. L’histoire ? Après un opéra, plusieurs convives sont invités à dîner dans une belle demeure. Sans que personne ne sache pourquoi, atteints d’un blocage psychologique, ils resteront enfermés dans le salon de la maison de maître pendant cinq jours et cinq nuits. Alors que l’eau et la nourriture viennent à manquer, les masques vont rapidement tomber et le vernis de la bienséance bourgeoise être abandonné. Drôle, acerbe et contemporain, ce quasi huis-clos aux accents fantasques et fantastiques est toujours aussi grinçant.
    Patjob
    Patjob

    34 abonnés 600 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 17 novembre 2020
    Une idée extraordinaire constitue le fondement du film : l’ensemble des personnages se retrouve dans l’impossibilité de sortir d’une maison, par la conjugaison d’une force surnaturelle et de leur propre soudaine et inexplicable aboulie. Il se trouve que les « autres » ceux de l’extérieur ne parviennent pas plus à y pénétrer (ce qui est l’occasion de de quelques savoureux traits d’humour). La situation crée va faire ressortir, une fois oublié le vernis des convenances et de l’éducation bourgeoise, les travers les plus bas de l’âme humaine : l’égoïsme, la jalousie, la cruauté, l’intolérance, la recherche du bouc émissaire, … Cette fabuleuse parabole peut être vue de plusieurs manières : la résurgence de la noirceur des hommes dans des situations extrêmes, la critique d’une bourgeoisie tant attachée au paraître qu’elle en a oublié les véritables valeurs, le désarroi de cette même bourgeoisie soudain privée de la classe qui les sert (les domestiques ayant bizarrement abandonné la maison), l’angoisse d’un extérieur qui pourrait symboliser la mort, … Buñuel a donné tardivement une autre clé de lecture à son film : il s’agirait (aussi) d’une parabole sur l’incapacité des hommes à satisfaire leurs propres désirs. C’est toute la richesse de ce film féroce qui relève à la fois du fantastique et du surréalisme. Les dernières courtes scènes qui font suite à une forme de conclusion ironique montrent, en s’opposant, des manifestants contestataires se faire disperser par la police, puis un troupeau de moutons entrant dans une église. Difficile de faire plus provocateur !
    max6m
    max6m

    73 abonnés 180 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 30 octobre 2008
    Décidément, la période mexicaine de Buñuel est de loin la plus riche! Même si presque tout le cinéma de Buñuel est déjà présent dans ce film somme, et pourtant le second seulement, qu’est «L’âge d’or», «L’ange exterminateur» résume lui-aussi une bonne partie du travail de ce cinéaste. Nous y retrouvons son attirance pour les situations absurdes et grotesques, son grand talent dans la réalisation de scènes oniriques puissantes (la scène de la main tranchée est un délice), son goût de la répétition (l’énigme entière du film repose sur une répétition à l’identique d’une situation passée), sa fascination pour la classe bourgeoise et son malaise existentiel, et enfin, son regard incisif et ironique, bourré d’humour noir, sur le refoulement des sentiments humains.
    Beaucoup d’analyses ont été écrites sur ce film, déchiffrant des symboles là où il n’y a que pure inspiration artistique immédiate, et cherchant, vainement, une interprétation cohérente à l’ensemble. Le thème central du film de Buñuel n’est, à mon sens, rien d’autre que l’enfermement. L’enfermement dans une classe sociale et ses codes de bonne conduite, l’enfermement dans une pensée «petit-bourgeois», etc…, et toute forme d’enfermement psychologique provoqué en réaction aux pressions de la société ou par simple censure personnelle. L’enfermement dans une croyance (en l’occurrence la religion) sera d’ailleurs suggéré dans la séquence finale (très drôle), illustrant bien la généralisation du propos à toutes les couches de la société (pour ceux qui n’y verraient qu’une satyre de la bourgeoisie). Et pour mettre en scène cet enfermement, quoi de mieux que d’enfermer physiquement les personnages dans une seule pièce ? Une idée de cinéma assez simple, au final. Mais encore faut-il tout le talent de Buñuel pour remplir le reste avec tant de maestria…
    LordV
    LordV

    30 abonnés 706 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 21 février 2008
    J'ai particulièrement aimé l'irruption du fantastique au début du film. Curieusement, on ne se rend compte du problème en même temps que les personnages et pourtant, j'avais lu le synopsis. Ensuite, j'ai trouvé particulièrement intéressant la galerie des personnages de ce film. On se rend compte comment on peut perdre un statut social... "L'homme est un loup pour l'homme" même lorsque celui est de la haute bourgeoisie.
    stans007
    stans007

    25 abonnés 1 321 critiques Suivre son activité

    1,5
    Publiée le 12 mars 2021
    Je suis passé complètement à côté de ce film supposé dénoncer une bourgeoisie méchante et égoïste coincée dans des convenances mondaines et le carcan de la religion, incapable de surcroît de s'en sortir sans domestiques (?). L'ange exterminateur c'est - j'imagine - Bunuel (en toute simplicité). Des symboles - dont nombre m'échappent - peuplent ce film (moutons je comprends, mais pas l'ours) pour intellectuels particulièrement ennuyeux dont en j'ai - en plus - dû voir une mauvaise copie puisqu'il paraît que l'image y est belle. Il y a des Bunuels que j'ai apprécié, mais - vous l'aurez compris - pas celui-là. J'essaierai quand même de le revoir pour lui donner une autre chance.
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 13 septembre 2010
    Sa majesté des bourges !
    Une fable en huis-clos prenante, à la fois simple dans la forme et incroyablement complexe dans le fond, les intrusions d'un fantastique onirique dans ce salon bourgeois sont fascinantes. A voir absolument !
    Musomuse
    Musomuse

    9 abonnés 237 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 27 mai 2021
    C'est assez pesant comme film. On sent toute la tension et la fatigue sans trop se fatigué. Il y a pas mal de choses étrange dans ce film. Choses due à l'aspect ancien mais très bien fait malgré tout. Ce qui rend le visionnage perturbant.
    Juste qu'il est dure de croire à cet espèce d'épisode de la quatrième dimension très étiré avec le recul qui suit.
    Sosa
    Sosa

    9 abonnés 370 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 5 novembre 2021
    Le film qui s'inscrivait dans le cycle "Cronocrimenes" du festival "Cinespaňa" est passé deux fois à la cinémathèque de Toulouse.

    J'ai pas pu aller le voir et l'ai trouvé en dvd.
    J'ai laissé mijoter le dvd dans mes films à voir et l'ai enfin regardé hier et aujourd'hui.

    Je l'ai visionner en deux partie et la est probablement mon erreur, ça a potieblement affecté mon appréciation.

    Le titres n'a aucun rapport avec le film à moins que cela soit ça qui reviennent les gens, au moins le titres ne spoile pas le film.

    Ce qui empêche les gens de quitter la pièce n'est pas le thème du film.
    Celui ci s'intéresse à l'évolution du comportement de cet classe aristocratique qui ne peut quitter la pièce dans laquelle ils s'étaient retrouvés pour ce goinfrer comme des porcs en exploitant les domestiques qui pour la plupart quittent le navires sans véritable raison.

    Il ne ce passe pas grand chose, c'est mou du genou, inintéressant et très peu mystérieux.

    Je ne serais pas marqué par ce long métrage.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 25 mai 2016
    Attention chef d'oeuvre ! Luis Bunuel est un maître dans l'art du surréalisme et de l'absurde. La preuve avec ce film qui raconte l'histoire d'un groupe de personnages de la haute société réunis pour un dîner. Mais au cours de ce dîner, d'étranges événements auront lieu et une mystérieuse force va empêcher tous ces personnages de sortir de la demeure... Le réalisateur se moque, avec génie, de la bourgeoisie. C'est très drôle, tellement c'est absurde. Je ne vais pas en dire plus pour ne pas gâcher la surprise. À voir si vous ne l'avez pas vu et à revoir.
    David F.
    David F.

    2 abonnés 41 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 16 octobre 2014
    Si Luis Buñuel reste peu connu malgré une filmographie riche, son œuvre aura marqué l’histoire du cinéma, du célèbre Un Chien Andalou (1929) à Cet Obscur objet du désir (1977). Durant sa période mexicaine, il réalisera des films tout aussi importants, notamment Los Olvidados (1950) et un autre film, moins connu mais hautement symbolique, L’Ange exterminateur.
    Toujours accroché à ses thèmes à savoir choquer et provoquer, le cinéaste va s'en donner à cœur joie en attaquant une classe, la bourgeoisie et ses travers, et une institution, l'Eglise. A travers ce groupe de personnages coincés dans un salon par une sorte de mur invisible, Buñuel rend l'enfermement vivant et l’invraisemblable d’une réalité éclatante, que ce soit par le jeu des acteurs, nous emmenant naturellement dans ce schéma tortueux et tragique, que par l’utilisation d’un humour noir qui pourra en énerver certains. Le libre arbitre des domestiques, qui sont partis à temps, a eu raison des conventions bourgeoises de l'autre groupe. Tout ce qui font d’eux des hommes, va s’effriter au fur et à mesure dans une absence de liberté, où la colère et la violence vont éclater. C'est alors que toute leur vie va se jouer, pendant plusieurs jours, dans ce lieu clos.
    Un film très fort, peut-être le meilleur de sa période mexicaine, qui mérite d’être vu, tant pour le cinéaste qui reste incontournable et pas assez exposé, que pour sa portée symbolique et sa satyre bourgeoise à la fois déroutante et étonnante.
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