Les plus utilesLes plus récentesMembres avec le plus de critiquesMembres avec le plus d'abonnés
Filtrer par :
Toutes les notes
Estonius
3 335 abonnés
5 452 critiques
Suivre son activité
2,0
Publiée le 29 décembre 2022
On va dire que c’est un film d’ambiance, une ambiance pas forcément attirante. Le film est très mal construit surtout au début où de courtes scènes s’enchainent sans que l’on voie le rapport avec ce qui précède ou ce qui suit. Les déficits d’explications abondent, les personnages ne sont pas attachants et la bagarre finale qui se veut parodique est ratée. Geneviève Bujold n’est pas valorisée. Bref ce n’est pas terrible.
13 699 abonnés
12 420 critiques
Suivre son activité
3,0
Publiée le 13 juin 2015
Avec "Trouble in Mind", Alan Rudolph reste bien fidèle à son propre univers! il existe une ville pour ceux qui cherchent comme Kris Kristofferson une seconde chance! Elle s'appelle Rain City donnant une impression d'une ville moins moderne que celle de Seattle! Pour avoir ce qu'on veut il faut le vouloir très fort! S'il y a une chose qu'on finit par avoir, c'est des ennuis! Ici, tout le monde change, on a tous ce qu'on veut...ou ce qu'on mèrite! Kris Kristofferson est Hawk, ex-flic, ex-militaire, qui dèambule, pense à la mort mais qui ne veut pas mourir au mauvais moment, au mauvais endroit ; Keith Carradine est Coop, un vagabond dans la ville dont la mètamorphose èvite de peu le ridicule ; Lori Singer (un visage et un regard à se pâmer d'admiration) est Georgia, femme-enfant ; Geneviève Bujold est Wanda, une femme mystèrieuse au passè douloureux et l'improbable Divine est Hilly Blue, un parrain de la mafia qui en veut toujours plus! Kristofferson et Singer (actrice qui n'a pas eu la carrière mèritèe) apportent beaucoup de sensibilitè à leurs personnages, disant en toute libertè leurs pensèes secrètes! Deux prestations qui captivent en même temps qu'ils èmeuvent avec des petites touches justes qui les rendent presque magiques! il est cependant à regretter que le reste de la distribution ne soit pas aussi forte et que le règlement de comptes final soit absurde car Alan Rudolph a su utiliser la musique (saxo, jazz et la voix de Marianne Faithfull), les couleurs et la superbe ville de Seattle (la Space Needle est au coeur de l'histoire) pour rèaliser une sorte d'hommage au film noir! Des miracles se produisent quand on capitule mais le secret est de capituler sans concession...
Alan Rudoph ancien assistant et protégé de Robert Altman est assurément un cinéaste des années 1980. Son Wanda’s Café en est la plus belle illustration où la forme importe largement autant que le fond. Nous sommes en pleine explosion des video clips et Rudolph surfe allègrement sur la vague. Cette étude de mœurs est l’occasion de distiller des images léchées qui apportent un ton très distancié, presque éthéré aux sentiments des personnages. Wanda (Geneviève Bujold) miraculeusement sauvée par Hawk (ancien flic joué par Kris Kristoffersen) des mains d’un gros caïd semble devenue imperméable au bonheur. Elle se contente de régner en fée bienveillante sur le petit monde qui fréquente son café. Elle demeurera la seule véritable énigme du film. A sa sortie de prison c’est tout naturellement vers elle et son Wanda's Café que se retourne Hawk. Là se croisent tous les paumés d’une ville imaginaire (Seattle en réalité) nimbée par les néons et vivant au rythme des patrouilles militaires qui arpentent ses rues. Un couple de hippies directement issu de la culture des années 60 débarque dans la grande ville devant faire face à une rupture de son mode de vie. C’est Keith Carradine l’élément mâle du couple qui subit en profondeur les transformations radicales aussi bien sociales que culturelles qui se sont opérées en deux décennies. Physiquement la métamorphose est saisissante évoluant jusqu’à l’androgynie d’un David Bowie d’opérette. Si le style visuel est très marqué eighties, Rudolph à travers Keith Carradine semble regretter ce que sont devenus ou redevenus les rapports humains après l’immense espoir en trompe l'œil né de la révolution hippie. La chanson titre du film « Trouble in mind » chantée merveilleusement par la voix tabagique de Marianne Faithfull, fragile égérie de ces années disparues, illustre bien la désillusion d’Alan Rudolph. Pour insister sur ce brutal retournement des valeurs, Rudolph confie le rôle du caïd local au travesti Divine (icône gay, acteur fétiche de John Waters) dont le meurtre provoque une vaste tuerie tournée en dérision. Le havre de paix du Wanda’s Café symbolisé par la construction en miniature qu’en fait Hawk dans sa chambre d'hôtel n’est qu’une illusion et Rudolph dans son happy end semble prôner un retour à la vie champêtre seule garante des valeurs humanistes dont il fera le ciment d'une œuvre d'une infinie poésie demeurée relativement confidentielle à laquelle il aura manqué la truculence d'un Robert Altman pour quelquefois bousculer le spectateur et s'ouvrir une plus large audience. Mais le voulait-il vraiment ?
un film qu'il faut voir pour s'apercevoir que on as là un futur nanar destiné au site narnarland, que ce soit du niveau de la bande son, pourris, aux interprètes lamentables, bref rien à sauver.
Un film bien dans le style des années 80, qui joue totalement de l’artificialité, du jeu délibéré avec les stéréotypes de genre, en mettant en cause le réalisme. Même avec tout le talent du réalisateur, ça sent le creux, certaines répliques sont même d’un pathos prétentieux assez ridicule. Il y a heureusement une scène étonnante où ce style trouve son adéquation parfaite avec ce qui est montré : c’est la fusillade démente, absurde de la fin. Elle justifie à elle seule l’ensemble du film. Il faut saluer aussi le jeu des comédiens.
Ah... le look de Keith Carradine. Son personnage se transforme peu à peu, au fil de l'intrigue, en voyou rock-star des années 1980. Yeux cernés de noir, coiffure invraisemblable, costume aux couleurs pétantes... Un ersatz de David Bowie plongé dans un univers mafieux, bizarre et grotesque. Face à lui, Kris Kristofferson, ex-flic ténébreux et classe, la joue plutôt old school. L'opposition entre ces deux personnages résume le film et ses grands écarts. On est à la fois dans l'hommage et dans la parodie de film noir, entre drame et comédie, désenchantement mélancolique et dérision bouffonne. Le résultat est étrange, tantôt séduisant, tantôt vaguement ridicule. On se laisse bercer par les ambiances nocturnes, quelques airs jazzy/bluesy et la belle chanson-titre interprétée par Marianne Faithfull. En revanche, l'esthétique clipée, typique des eighties, a franchement vieilli et tient aujourd'hui du kitsch tape-à-l'oeil. De la réalisation, on retiendra plutôt la façon d'organiser les destins croisés des personnages, héritage - avec l'esprit de dérision - du cinéma de Robert Altman dont Alan Rudolph fut l'assistant. Le rôle central de Wanda, trop vite esquissé, laisse toutefois une frustration. Comme le film. Singulier, certes, mais à moitié convaincant.
Le film est comme le rôle de petit truand joué par Keith Carradine : sans aucune envergure. Petit film, acteurs assez nullos, bref, film sans intérêt, qui raconte des histoires de ratés qui finissent par s'attirer des ennuis. Sauf qu'à la différence de pulp fiction, ces histoires n'ont aucun panache, et du coup sont totalement dénuées d'intérêt. Ce n'est même pas un nanar qui s'assume, et qui joue sur les codes du nanar... J'espère que cette critique vous évitera quasi 1h40 d'ennui.