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Eselce
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3,0
Publiée le 7 février 2015
Le quotidien des convoyeurs de fonds dans une journée normale et dans une journée "zone à risque". Le début est un peu lent, même si on assiste à un braquage. Mais la fin constitue la plus grosse partie de l'action du film et est maîtrisée, tout en apportant une réponse sur la situation d'Alexandre Demarre (Albert Dupoontel). Crédible, réaliste et sobre, même si l'intrigue laisse à désirer.
Nicolas Boukhrief tente un exercice périlleux : le polar à la française, genre marginal et rarement très réussi. Il nous plonge dans le milieu des convoyeurs de fonds, dépeints comme une galerie de personnages au bout du rouleau, effectuant leur routine dans une ambiance glauque et déprimante. C'est alors qu'arrive un curieux individu parmi eux, aux motivations réelles mystérieuses. "Le Convoyeur" dispose d'une intrigue somme toute assez légère, presque dépourvue de suspens, où les deux tiers du film misent tout sur l'ambiance. Cependant, la photographie bleutée, la mise en scène soignée, et les personnages barrés (Dupontel en névrosé, Dujardin en employé relax, Berléand en fou de la gachette...) parviennent à nous faire adhérer à l'ensemble. Sans compter un dernier acte brutal assez efficace. Une bonne surprise.
Un bon petit polar, bien ficelé sans artifice superflu. Le convoyeur est une plongée dans l’univers de prolos payés une misère pour transporter des millions. On ne peut s’empêcher de voir une parabole du capitalisme. Mais à côté du drame social Boukhrief fait un film nerveux, au suspens bien dosé, on se demande vraiment longtemps ce que cache le personnage de Dupontel. Le reste du casting propose quelques « gueules » qui rendent crédibles l’ensemble. Même si je ne peux m’empêcher de penser qu’avec un peu plus d’ambition il aurait put être énorme, le convoyeur reste un très bon film.
Pour un convoyeur on es plus proche du film de science-fiction, pour un public plus lambda on sera face à un thriller français honnête avec quelques bonnes idées, mais bien trop bavard pour pas grand chose, avec pas mal de clichés et une fin expédié. Le casting est correcte mais tout les personnages incarne un stéréotypes, dommage. Sympa mais sans plus.
Le réalisateur Nicolas Boukhrief, avec ce convoyeur nous a concocté un vrai bon film de genre devenu trop rare en France. Après, certes il subsiste quelques défauts comme une Aura Atika qui sert à rien dans le déroulement de l'histoire ou la séquence du réveillon au centre des convoyeur un peu "too mutch" mais entre le braquage du camion avec pétage de plomb de François Berléand ou une interprétation de folie de Albert Dupontel (un vrai acteur ovni dans le cinéma français), il y a matière à satisfaction devant ce film. Puis les 20 dernières minutes sont d'une tension hallucinante. Les convoyeur attendent peut être un métier plus sécurisé mais le spectateur en redemande...
Bon film bien noir , au rythme lent filmé comme un huis clos sur l'univers des convoyeurs de fonds.
L'histoire se dévoile peu à peu , livrant les secrets d'un DUPONTEL inquiétant et solitaire , tête de psychopathe au début et détruit à la fin. Une histoire dont l'action va crescendo vers une fin violente et hypnôtique. Des rôles qui auraient mérité d'être encore plus fouillés avec des dialogues à la hauteur ; c'est ce qu'il manque à ce film pour être selon moi réussi.
Il n'a l'air de rien comme ça, mais ce polar, réflexion faite est quand même peu ordinaire parce qu'il s'immisce dans un monde que l'on connaît très peu, que ce soit au cinéma ou dans la vraie vie : celui des convoyeurs de fond. Alors, il est clair que ce « Convoyeur » pourra déplaire à beaucoup de monde, tout simplement parce qu'il ne s'y passe vraiment pas grand chose. En effet, il faut attendre une heure minimum pour que ça se secoue un peu. Et pourtant on s'ennuie pas. Parce qu'il y a une ambiance bizarre et parce que l'intérêt du film repose tout entier sur l'ambiguïté du personnage principal (super bien joué par Albert Dupontel) dont on découvre doucement les véritables motivations. Le dit Dupontel étant très bien secondé par François Berléand, Claude Perron et Julien Boisselier (si si, je vous jure que c'est vrai, Boisselier est très bon dans ce film). Jean Dujardin, lui, je le zappe un peu étant donné qu'il m'a paru assez transparent face au quatuor Dupontel/Berléand/Perron/Boisselier. Bien sûr, le film n'est pas parfait, à l'image d'un fin qui ne s'imposait pas sous cette forme là, mais c'est tellement efficace qu'on en vient à faire abstraction. Et puis des polars français comme celui-ci, on n'a plus beaucoup l'occasion d'en voir.
Dans le genre "film de genre" justement, moins abouti techniquement que "Nid de Guêpes" de Florent-Emilio Siri (2002), mais beaucoup plus profond au niveau du scénario, "Le Convoyeur" est un film à voir. Tout d'abord parce qu'il laisse le spectateur reconstruire de lui-même les morceaux d'un scénario-puzzle au contraire de la plupart des films actuels (surtout ceux d'Hollywood) où les réalisateurs ont tendance à zoomer sur un objet important pour que le spectateur le voit ou à abuser des flash-backs pour reconstituer les zones d'ombre du passé; conséquences de ces techniques trop usitées : un scénario pré-mâché où le spectateur n'a pas de plaisir à imaginer les transitions et les tenants des actions. Ici, rien de cela car on découvre de nous-même les motivations du héros spoiler: à travers une visite à une (sa) femme dans un hôpital, une rencontre fortuite dans une station-service, une cicatrice pas trop appuyée sur le crâne, les manifestations d'une maladie, des lectures de magazines financiers et un unique et bref flash-back sur l' "accident", etc. Pas de doute, la construction du film est son point fort. Un petit bémol cependant spoiler: : le fait de connaître, dès le début du film, que le prix de la chambre d'hôtel est supérieur au salaire que va percevoir le convoyeur nous permet trop rapidement d'éliminer la "thèse" évidente du chômeur ayant décroché un travail. Était-ce vraiment voulu d'écarter si vite cette hypothèse sur la motivation du héros ? Hormis cette construction si aboutie, il faut souligner la vision détaillée du côté social de l'entreprise Vigilante : l'entretien d'embauche, les pétitions des syndicalistes, le manque de formation, la fête dans l'entreprise, le rachat de l'entreprise par les américains, le plan de licenciements, les primes, le manque de moyens - munitions limitées - pour les séances d'entraînement au tir... Enfin, le casting est à la hauteur du film malgré son faible budget. Tous les employés de Vigilante sont parfaits. Le réalisateur s'est même permis de donner à une actrice connue - Aure Atika - un rôle très réduit mais pas inutile puisqu'il nous permet de faire avancer l'intrigue sur les motivations du héros. Pour finir, coup de chapeau à l'affiche de promotion au slogan très accrocheur : "1 000 euros par mois, 1 000 000 d'euros dans chaque sac..."
La violence déchaînée, c'était le thème du thriller français des années 2000. Mais Boukhrief y met quelque en plus, quelque chose de machiavélique et… d'agile. Quelque chose qui se faufile entre ses lignes et donne du relief à sa griseur.
Recyclant un casting iconique du drame et de la comédie dans son petit monde sombre et glauque décrit de façon ultraclinique, il ne cherche pas à nourrir de fantasme criminel. La police et la justice sont d'ailleurs tout simplement absentes de cette quasi-dystopie où tout cloche mais reste bizarrement sous contrôle.
Le personnage de convoyeur ambigu de Dupontel gardera lui aussi son mystère : marionnette ou marionnettiste, sa douleur sourde apporte les touches de couleurs cyniques à une violence magnifiquement mise en images. Je ne sais pas si je l'aime, mais c'est une œuvre "détachée" à un point devenu rare en France, et qui a des raisons de devenir une petite perle.
Troisième film de Nicolas Boukhrief, "Le Convoyeur" est un film assez inhabituel. Inhabituel de par son sujet et le traitement de ce dernier : il prend place dans le milieu du transport de fonds dans une société spécialisée. La photographie avec ce choix de pellicule bleue donnant une lumière froide et quasi clinique, l'ambiance lourde, tendue et la mise en scène nerveuse et violente, tout est fait pour entraîner le spectateur dans un univers sombre et désenchanté, où la misère sociale côtoie le désert affectif et la misère psychologique. L'impression générale est renforcée par le jeu des acteurs âpre, grimaçant et peu bavard. Côté pitch, on a l'agréable surprise d'avoir un retournement de situation ('tention twist en approche), rendant la dernière demi-heure plus percutante que la première heure un peu plus classique. Par ailleurs le casting est bon : Albert Dupontel est à l'aise dans le registre dramatique, Jean Dujardin étonnant dans un rôle à contre-courant, François Berléand impeccable comme toujours dans un rôle de pourri, Claude Perron parfaite en femme repliée sur elle-même et brusque. Un bon polar à la française qui fait du bien aux yeux.
Alexandre se fait embaucher dans une société de transport de fonds. Son comportement sur son lieu de travail ou dans la chambre d'hôtel qu'il a louée laisse penser qu'il n'est pas là par hasard. Truand en repérage? On n'y croit pas vraiment. Longtemps, le film de Nicolas Boukhrief épouse et cultive l'étrangeté du personnage taciturne et maladif d'Albert Dupontel. L'atmosphère du film est délétère, poisseuse - malgré l'esprit potache des collègues d'Alexandre- et le réalisateur insinue un danger imminent, inhérent au métier de convoyeurs de fonds, spoiler: tout en renvoyant à plus tard l'explication de la présence d'Alexandre, en repoussant à la fin la violence qui couve et formera un dénouement particulièrement brutal et effrayant. . L'intérêt essentiel de ce polar, dont la singularité provient aussi d'un suspens indéfini, d'une perspective dramatique incertaine, est de noustimmerger dans la profession secrète, intimidante, des transporteurs de fonds, dont on apprend ici quelques usages. Au reste, parce que la confrérie des convoyeurs n'est pas triste, le film donne aussi à voir quelques seconds rôles colorés (Berléand, Dujardin)
Très bon film français, avec des têtes d'affiche (Dupontel, Dujardin et Berléand) au sommet de leur art. L'ambiance est très sombre et l'histoire pose plus de questions qu'elle ne donne de réponses. C'est en tout cas une manière originale de montrer le malaise social et psychologique consécutif à certaines professions...
Le polar noir, à la française, finalement tient le choc fac aux Américains. Nous ne sommes évidemment pas chez les cowboys ; il ne faut donc pas s'attendre à de l'action à la Rambo. Par contre on fait une belle incursion dans le monde du travail de convoyeur de fonds qui - même si on ne montre pas tout ici - n'a rien d'une sinécure. L'atmosphère dans laquelle baigne l'intrigue est un peu tristounette mais en phase avec le scénario lequel ne pèche pas par son originalité, mais cela reste secondaire.