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Un visiteur
4,0
Publiée le 1 mars 2009
Un très bon moment passé avec un très bon casting. Le sujet abordé est rare et c'est agréable de voir un film sur ce sujet. Le scénario est très réussis : du suspens jusqu'à la fin.
Du James Elroy à la Française, plutôt réussi malgré quelques lourdeurs, avec une belle brochette d'acteurs. Dix ans après sa sortie, "Le convoyeur" est un film de cinéphiles amateurs de films bien noirs.
C'est gris, un peu longuet, on feint un sourire par moment, mais ça se laisse regarder ... en espèrant que la fin nous fasse oublier ces longueurs. Mais voilà, le dernier quart d'heure dépasse les limites de l'ennui : de la violence gratuite, aucune émotion transmise, aucun rebondissement... Cette tuerie m'a laissé perplexe, et surtout frustré d'avoir gâché mon temps et mon argent.
Un sentiment très mitigé. C'est parfois complètement surréaliste , parfois totalement invraissemblable. C'est aussi parfois long. Mais on en ressort plutot déboussolé car ce film sort vraiment des sentiers battus.
Mon Dieu que c'est lent, long, ennuyeux, circonspect, pas clair, inabouti, inutile. Le peu d'action finale ne sauve rien ! Ne vous fiez pas, comme moi, aux critiques spectateurs, fuyez sans remords !!!
Quelle déception. Je me suis laissé prendre par les critiques et par un casting alléchant. Au final, un film complétement raté. Des scènes de violence gratuite qui n'apportent rien et une image totalement ahurissante de ces convoyeurs (franchement comment croire à ces convoyeurs complètement drogués, endormis dans leurs fourgons). Ce film donne une image bien négative de cette profession. Le personnage de Berléand (que j'aime beaucoup en tant qu'acteur) est totalement improbable. Comment croire qu'un convoyeur se mette à rouler comme un dératé au milieu d'une cité. Les jeunes des cités sont d'ailleurs eux aussi très mal représentés. A éviter absolument !!!!
C'est la première transcription de ce métier qu'est le convoyeur de fonds que je vois adaptée au cinéma. Mené par Nicola Boukhrief le réalisateur de Cortex et scénariste de Silent Hill de Christophe Gans, il nous plonge au coeur d'une société nommée Vigilante, bientôt rachetée par les américains, dont les employés pètent peu à peu les plombs à force de voir leurs coéquipiers finirent leur course entre quatre planches. L'arrivée d'une nouvelle recrue, Alexandre, qui, par son tempérament trop calme, ses nombreuses questions à propos des braquages de fourgons, sa chambre d'hôtel qui affiche l'identité de chaque convoyeur intégré à la société... inquiète le spectateur et le soupçonne d'être du camp adverse. Et nous serions bien aux antipodes de ses réelles intentions. Porté par un Dupontel appliqué son personnage est à l'opposé de ses collègues qui font preuves de fort je-m'en-foutiste de leur métier, amateurs de drogue douce avec des tentations permanentes d'arracher quelques liasses à chaque livraison. Désirant en réalité vengeance contre ceux qui ont tués son fils, on apprend que cet ancien banquier a été témoin et victime, avec son enfant, d'une attaque de fourgon. Une vérité choc qui bascule notre idée qu'on se faisait d'Alexandre. Doté d'une mise en scène percutante et d'interprétations étonnantes d'une belle brochette d'acteurs tels que Jean Dujardin ou François Berléand, Le convoyeur est un film de genre français à ranger au côté de Nid de guêpes, qui transcendent le genre polar national.
Une ambiance particulière qu'on apprécie ou qu'on rejette. Moi je me place dans la première catégorie. Le rythme du film est lent, le personnage principal un peu grand-guignolesque avec ses mimiques et ses tocs, les dialogues pas toujours audibles. Mais le thème (les convoyeurs) est original, le suspense excellent, les scènes d'action remuantes, le scénario pas mal avec l'histoire de ce bonhomme peu à peu dévoilée, et enfin le film repose sur un réalisme saisissant.
Fondateur (avec Christophe Gans) de la revue Starfix, Nicolas Boukhrief réalise avec « Le convoyeur » son troisième long métrage. Le jeune réalisateur et Eric Besnard écrivent un scénario qui se penche sur l’univers très méconnu des convoyeurs de fonds dont la peinture que vont en faire les deux hommes s’avérera particulièrement noire au-delà de l’intrigue plutôt bien construite qu’ils vont proposer. Au sein de leur entreprise en voie d’être rachetée par un trust américain, les employés qui œuvrent dans la région parisienne semblent tétanisés par la peur depuis que trois braquages sanglants ont frappé leurs équipes en quelques mois. Chacun à sa manière tente de faire face quand un étrange individu (Albert Dupontel) est recruté. Qui est-il ? Une taupe envoyée par les Américains pour livrer les noms de ceux qu’il faudra éjecter ? Nicolas Boukhrief fait preuve d’une parfaite maîtrise pour décrire la vie au sein de ces petites équipes de trois où la drogue et les médocs semblent tenir lieu de béquilles pour vaincre la peur qui envahit les corps et les esprits quand les fourgons blindés partent en tournée. Les petits trafics en tous genres servent aux plus malins à arrondir les fins de mois (Julien Boisselier). Certains comme Bernard (François Berléand) jouent les grandes gueules, d’autres comme Jacques (Jean Dujardin) amusent la galerie tandis que les plus anciens (Philippe Laudenbach) font le gros dos pour parvenir jusqu’à la retraite qui approche. Reste Alexandre (Albert Dupontel) dont la personnalité se dévoile petit-à-petit tout comme son passé bourgeois qui intrigue. Le mélange savant de tous ces ingrédients ménage un suspense particulièrement prenant dont on pressent vite qu’il va mener à une issue guère réjouissante. Hormis une légère incohérence finale qu’il aurait été facile d’éviter, « Le convoyeur » conduit son chargement à bon port et se révèle être sans doute le meilleur travail d’un Nicolas Boukhrief qui affirme ici avec application et talent son amour pour le film policier.
Si Le Convoyeur surprendra dans les deux sens, j'aurais tendance à pencher vers la bienveillance eut égard à sa mise en scène économe et chirurgicale. À contre-courant du découpage multi-angles souvent injustifié, Nicolas Boukhrief mettra l'essentiel en un plan là où d'autres confondent sophistication avec frénésie. Par ce biais, il rappelle combien l'atmosphère est d'abord une question de temps et de perspectives. En dix minutes, le cadre est posé : froid et précis, la mécanique d'un polar est en marche, une menace sourde lui colle aux basques. L'attaque semble inéluctable, reste à savoir où et quand. Le qui et le pourquoi ne sont pas les priorités hélas. Par conséquent, ils seront les points faibles ici. Ce qui semble d'autant plus surprenant que le soin appliqué à l'ambiance prêtait le flanc à un jeu de pistes/indices/faux-semblants. Manifestement, et c'est regrettable, le film ne cherche jamais vraiment à jouer sur cette corde. Avec le parterre de gueules à la distribution (Albert Dupontel, Jean Dujardin, François Berléand, Philippe Laudenbach, Julien Boisselier), la partie recelait pourtant de superbes promesses. Ce choix dramaturgique me semble ici jouer contre le long-métrage, puisque les motivations d'Alexandre (Dupontel) sont dévoilées à mi-parcours. Il ne restait donc que ce point à éclaircir. Je m'interroge également sur le personnage de la voisine (Aure Atika), dont l'utilité me paraît minimal voire inexistant. Heureusement, Le Convoyeur a encore une belle cartouche en réserve, toujours au crédit de sa réalisation : les séquences d'action. Notamment dans sa résolution, le long-métrage ouvre les vannes à la tension et au spectaculaire. Les affrontements sont racées, abrupts et impitoyables. La violence surprend par sa sècheresse, sans jamais altérer le montage chirurgical. Ce qui impose le respect, surtout que les risques à sombrer dans la surenchère était élevés. Avec un meilleur agencement de son récit, on aurait pu tenir un précis du polar français. On était pas loin, mais c'est déjà bien tenté.
Porté par un scénario génial et par un Dupontel surinvesti, "Le convoyeur" est un excellent film de genre à rattraper d'urgence si vous ne l'avez pas encore vu. L'atmosphère sombre et pesante, parfois proche du fantastique, envoûte. Le meilleur film de Boukrief à ce jour.