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Julien D
1 197 abonnés
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4,0
Publiée le 5 juillet 2013
"Mieux vaut prendre avec légèreté des sujets graves qu’avec gravité des sujets légers." Cette réflexion de Jacques Demy prend tout son sens à la vue de ce petit enchantement artistique. La plus célèbre des comédies musicales françaises est en effet une approche opératique du drame relatif à la guerre d’Algérie, un sujet encore terriblement tabou dans le cinéma hexagonal de l’époque. En plus de sa magie flamboyante où les chants et les couleurs nous entrainent dans un univers plein de grâce et à priori de naïveté, il s’agit donc là d’une véritable retranscription minutieuse du quotidien très difficile et des tourments émotionnels de personnages tout aussi réalistes incarnés par des acteurs dont les prestations sont inoubliables. Cette œuvre novatrice est inratable même si ses incessantes mélodies et sa superficialité visuelle rebuteront une bonne part du public qui sera dès lors incapable de creuser sous cette couche stylistique qui méritait une bonne restauration.
Tout a été dit sur ce film culte. Chef d'œuvre incontournable, document irremplaçable sur cette époque que ma génération a vécue. Formidablement revisitée par le talent de Jacques Demy et celui de Michel Legrand. Un vrai bonheur et une grande émotion. Merci à tous pour avoir fait en sorte que ce film génial ne sombre pas dans l'oubli. Et si je peux me permettre, une grosse bise à Agnès Varda et une autre à Michel Legrand ! J'attends une circonstance favorable pour retourner voir ce bijou du cinéma français.
J'adore ce film... mais là, Agnès Varda se fout de la gueule du monde !! Appeler çà une version restaurée ??? Images floue, "grain cinéma" tellement visible qu'on dirait plutôt du bruit numérique, couleurs délavées, et pourquoi du 2K alors que le 4K est le standard actuel pour la restauration des grands classiques ? La vision en salle est largement décevante alors qu'on s'attendait à un choc visuel.
Comment rester sec devant "Les parapluies de Cherbourg", Technicolor enchanté. LE film de 2013 serait-il donc un "vieux" film tout juste cinquantenaire ? Car là, quand même, c'est LA claque. On peut ne pas être sensible, voire être carrément agacé par les dégoulinades de violons MichelLegrandtesques et le jusqu'au-boutisme musical de ce film en chanté... mais on ne peut hélas (ou heureusement) que constater la force lacrymale toujours intense de la partition des "parapluies", qui a grandement contribué à sa notoriété. Mais la véritable surprise, c'est le choc visuel de cette nouvelle sortie en salle. La restauration (voire sublimation) numérique flambant neuve efface en une seconde les souvenirs ternes et affadis des éternelles rediffusions télé. Ici, tout pète, tout éclate, tout chatoie ; les rouges, les roses, les oranges, les bleus, dans une incroyable profusion de fleurs, de rayures, d'a-plats, d'associations que même Christian Lacroix, au temps de sa gloire, n'aurait pas osé. Encore plus qu'un film en chanté, c'est une peinture en chanté que nous a livré Jacques Demy et qui, cinquante ans après, abasourdit encore de son incroyable modernité et radicalité...
Ca a très mal vieilli, c'est kitsch et agaçant, cinématographiquement parlant ça ne présente aucun intérêt, mais ça reste sympathique à voir pour un Cherbourgeois puisque la ville n'a que très peu changée.
Un mélodrame émouvant et lyrique où l'ensemble des dialogues est chanté d'un bout à l'autre sur des mélodies de Michel Legrand. Un peu mièvre mais beau et touchant. Palme d’or à Cannes.
Chef-d'œuvre absolu... Mais si l'on veut se persuader que l'on vit une époque de merde, il suffit de lire les mauvaises critiques publiées ici... Voir ce film pour certains est ce que l'on appelle communément "donner du lard aux cochons"... Film sublime, sidérant de beauté et d'émotion qui raconte une histoire d'amour éternelle... Certainement l'un des plus beaux films du monde...
Les parapluies de Cherbourg est un grand film lyrique. Porté par les mélodies inoubliables de Michel Legrand, le film atteint des sommets d' émotion. Splendide film d' amour, le film traite aussi des rapports mère-fille comme ils pouvaient être dans les années 60, de la guerre et du difficile retour à la vie civile. J' apprécie le partis pris choisi par Demy du film entièrement chanté, y compris pour les scènes les plus quotidiennes voire triviales. La scène inaugurale du garage est à cet égard symptomatique et particulièrement réjouissante . La mise en scène et le soin apporté aux décors sont aussi remarquables. Même si Demy ira encore plus loin avec les magnifiques décors des Demoiselles de Rochefort. On ne peut pas ne pas parler du sublime couple formé par Catherine Deneuve et Nino Castelnuovo. Deneuve allie à merveille l' innocence et la profondeur, et la voix de Danielle Licari colle parfaitement à son personnage. Castelnuovo est lui aussi remarquable, son personnage assez immature subit les événements plus qu' il ne les provoque, un peu comme Geneviève d'ailleurs qui ne semble pas avoir la force pour infléchir son destin. Deneuve a parlé du tournage des Parapluies comme d' un "état de grâce" et c'est bien ce que l' on ressent au visionnage de ce film absolument unique dans le cinéma mondial.
Toute la magie du premier grand succès musical de Jacques Demy, histoire de prolonger le bonheur de l'expo que la Cinémathèque française consacre au cinéaste. C'est coloré, c'est triste, c'est beau, c'est mythique, c'est à voir et à revoir;
J'imagine qu'à l'époque, le film sortait des rangs et marquait un réel tournant dans le cinéma... J'ai acheté le DVD les yeux fermés ("Oh! Palme d'Or!", me suis-je dit... Tssssss...) et bam : regarder ce film en 2013, c'est comme écouter un vieux disque rayé. Le synopsis, banal au possible, se décline en une suite de scènes niaises et "franchouillardes" au possible. Commençons par le début. Premier choc : c'est mal chanté. Bon, dirons les plus gentils, ce sont des comédiens, pas des chanteurs. Mouais. Ce n'est même pas la voix de Catherine que l'on entend... On se demande alors franchement pourquoi Me Deneuve s'est fait doubler par une voix si haut perchée : la plupart de ses envolées lyriques font (sou)rire et n'émeuvent jamais le spectateur. Deuxième choc : la musique ultra-répétitive. Les mêmes sonorités, les mêmes notes, les mêmes mélodies... En bref, aucune surprise. Troisième choc : l'écriture, absolument dégueulasse. Je ne demande pas à Demy d'être un génie poétique à la Rimbaud, mais là, on frôle l'indigestion. Aucune rime, aucun jeu de mots, parfois même des mots qui ressortent grossièrement ("Merde")... Quatrième choc : des plans d'aucune utilité (la scène où Roland Cassard se souvient de sa première femme, où la caméra tourne en mode rectangle pour nous offrir une vue sur... des magasins). Cinquième choc : la Guerre d'Algérie. Je lis partout que ce film "dénonce" la guerre en question et en parle ouvertement. Archi-faux. Trois scènes seulement sont en rapport avec la guerre et elles n'apprennent rien, n'excusent rien et ne font réfléchir à rien. Sixième choc (le seul positif) : Nino Castelnuovo, d'une beauté physique sans pareille :)
"Les Parapluies de Cherbourg"(1964) reste d'un point de vue entièrement cinématographique,forcément une date dans le cinéma français. A l'apogée des comédies musicales hollywoodiennes,Jacques Demy prenait le pari et le risque de tourner son mélodrame flamboyant entièrement avec des dialogues chantés! Imaginez une seconde ce que cela peut donner. A l'écran,c'est assez déstabilisant avant que l'on finisse par s'y faire. Dans des tons pastels,avec des costumes très marqués et dans des décors de studio qui sentent bon le vernis et la peinture fraîche,Demy dépeint le hasard et la fatalité en amour. La blonde Geneviève (Catherine Deneuve et ses yeux de biche,qui découvrait le 7ème art)aime passionnément le pompiste de la commune,mais celui-ci est appelé à faire la Guerre d'Algérie,la laissant enceinte et avec un riche bijoutier à son bras... 5 ans après,ils se retrouvent... Une histoire intemporelle,pour un film qui le reste malgré quelques effets stylistiques qui n'ont pas passés l'épreuve du temps. Pour catégoriser,la musique de Michel Legrand est fabuleuse,ample,lyrique,émotive ; alors que les dialogues sonnent très creux par leur trivialité et que les voix suraiguës exaspèrent.
Film aux dialogues intégralement chantés, "Les parapluies de Cherbourg" cache sous ce concept assez original une pauvreté sans égale. Avant tout, une pauvreté dans le scénario qui fait penser à un mauvaise romance prévisible et creuse, suivant un schéma archi téléphoné. Déjà que l'omniprésence du chant me rebutait un peu mais l'absence de rimes et de recherche musicale m'a achevé. J'ai beau cherché, je ne vois pas ce que je pourrai dire de positif sur ce long métrage. Bref, "Les parapluies de Cherbourg" est un film ridicule (nanar?), ringard et sans charme.
Palme d'or 1964, ce film à prix un sacré coup de vieux ! En tant que Cherbourgeois, je trouve un charme particulier au film dans le sens ou je reconnais les décors (bien qu'aillant changer depuis). Niveau histoire, on à affaire à une histoire d'amour basique et assez cucul la praline, sentiment renforcé par le fait que le film soit entièrement chanté. Les couleurs sont criardes, donnant un style pop au film mais kitch aujourd'hui. Au final, le film reste assez décevant mais reste un classique pour Cherbourg.