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Ron Burgundy
19 abonnés
351 critiques
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5,0
Publiée le 25 juin 2019
Ah la la quel délicieux film sucré et coloré! Les parapluies de Cherbourg est un film culte qu’il faut avoir vu ne serait ce pour son parti pris esthétique avec ses couleurs saturées et ses paroles chanté tout du long. Car oui il peut être assez déroutant au début de voir des personnages qui ne cessent de chanter, car le spectateur peut facilement se sentir mal à l’aise en raison de son non-réalisme. Les personnages sont très attachants et Catherine Deneuve est propulsé au feux des projecteurs! Il s’agit du premier film à évoquer les événements d’Algérie. Je vous le conseille chaleureusement même si sa forme peut en laisser bon nombre sur le carreau.
C'est un style, il faut s'y habituer. Mais ceci fait, tous les ingrédients sont là pour avoir le coeur gonflé. L'histoire tragique de ces deux amants dont l'amour est d'avance impossible, portée par des jeux de couleurs somptueux et les musiques émouvantes de Jacques Demy et Michel Legrand, mérite amplement sa réputation. Le côté un peu vieille France, que certains qualifient sévèrement de "ringard", ajoute à mon sens beaucoup de charme voire même de l'élégance, mais encore faut-il accepter de se laisser prendre au jeu.
Ce qui, pendant la première demie-heure ; pénible, s'annonce comme une bluette pas intéressante, finit comme un drame, très justement joué, sublimé par la musique (et le swing) de Michel Legrand. Il est peut-être dommage que les dialogues soient aussi plats (quelques rimes au moins auraient relevé le niveau) et que les couleurs des décors soient si saturées.
Excellent film d'epoque, mais ces dialogues tous chantés sont fatiguant et inutiles. Quelques chansons de temps à autre auraient largement été suffisants pour une comédie musicale de la sorte.
Un Film culte Oscarisé en 1965 et remis à l'honneur sur ARTE en hommage à Michel Legrand, disparu en ce triste Samedi 26 janvier 2019. Ce mélodrame, écrit et réalisé par Jacques Demy, délivre beaucoup d'émotions. Sur des décors magnifiquement colorés, il effectue une mise en scène avant-gardiste et fantastique. Ayant pris le parti audacieux d'être entièrement musical, les dialogues chantés et la musique captivante de Michel Legrand, servent de tempo à l'histoire. Avec la belle présence d'Anne Vernon (à la comédie comme au chant) et une Catherine Deneuve magnifique en Geneviève, jeune ingénue de 20 ans.
Sur un argument très simple, pour ne pas dire simpliste, Jacques Demy nous livre un film magnifique. Les dialogues, le jeu des comédiens ne sonnent pas « vrai », bien sûr, du fait du choix formel opéré par le cinéaste. Et quel choix, original, ambitieux et risqué ! Choix visuel, fait de mouvements de caméra élaborés, de reflets de miroirs, de traversées de vitres, et surtout d’étonnantes et inédites à ma connaissance, correspondances de couleurs. Choix sonore, puisque tous les dialogues sont, intégralement, chantés. Et la magie du cinéma (n’est ce pas la créativité des images et du son ?) opère. Il s’agit là d’un merveilleux conte pour adultes, dans lequel l’émotion naît de ce qui se passe (sans méandres psychologiques ajoutés) et de la manière dont cela est raconté. Je me souviendrai longtemps (et je ne serai pas le seul) de ce dernier plan, où, après le pudique et intelligent traitement d’une scène de retrouvailles dont la seule perspective était déjà déchirante, l’auteur nous dit que le bonheur peut -aussi- se construire.
Demy-Deneuve-Legrand, un trio audacieux du début des années 60 en proposant un film uniquement chanté! une mise en scène colorée, baignée de nostalgie, d'une naïveté d'époque et une romance impossible. un classique tendre et émouvant qui demeure un modèle dans le genre.
Le premier véritable rôle de Catherine Deneuve qui fait d'elle une star . Jacques Demy signe son chef d'oeuvre absolu récompensé par la palme d'or à Cannes en 1964 . 5/5
Une comédie musicale française belle et dramatique qui, contrairement au Demoiselles de Rochefort, possède un vrai scénario solide qui est le plan de ce film.
Comme pour tout les autres films de Demy, l’esthétique est folle, le casting aussi, les chansons sont merveilleuses... Tout est beau.
Si il est un peu moins bien noté que Les Demoiselles de Rochefort, c’est que tout comme Peau d’Ane, il m’a moins frappé, moins émerveillé lorsque j’étais enfant je pense !
Malgré tout je le conseille surtout pour mettre des étoiles dans les yeux des enfants !
Aaah, les parapluies de Cherbourg ! Dans un Cherbourg de carte postale : une histoire d'amour des plus simples, avec des situations tout à fait ordinaires, des conversations ordinaires mais chantées... Ce film est un bijoux qui m'a ému au plus haut point. Je n'aime pas les personnages fleurs bleu tout bonnement parce qu'ils sont mal fichus, trop lisses. et pourtant ! Ici le couple de jeunes premiers à su me conquérir, comment ? Par une magie de petits détails montrés à l'écran, par le jeu des acteurs extrêmement juste... Le film en sous texte parle des conventions social, de manipulation, spoiler: de fille mère , de guerre, de vétérans incompris... Il brasse large et ne tombe pas dans l'écueil du film qui prétend vous montrer la plus grande histoire d'amour de tous les temps et qui s'enferme dans ce concept anxiogène. spoiler: Et cette fin... ou nos deux héros se revoient par hasard et sont presque devenu deux inconnus l'un pour l'autre, (Guy peut-être mieux loti que Geneviève car il à choisi sa vie selon ses propres critères : un métier qu'il aime et un mariage d'amour). On voit notre couple, autrefois lié par un amour sincère, partir chacun de leur coté le plus naturellement du monde. Le musique de Michel Legrand retentit, déchirante et tout en sonnant le glas d'une histoire elle conclut : le contexte est plus fort que l'amour.
Bref, même si vous risquez d'avoir du mal avec le parti pris_toujours aussi audacieux_ du film de faire chanter tous les dialogues, essayez, vous y gagnerez un instant de "magie".
Après les succès de « Lola » et « La Baie des Anges », Jacques Demy se lance dans la comédie musicale, riche en palette graphique et sonore. Pour le second point, c’est à Michel Legrand que l’on devra cette escapade entièrement chantée. Un subtil mélange de jazz et de classique nous envoûte dans ce parti-pris original. Aucune interruption entre dialogues et chants, cette œuvre de Demy restera hautement expérimentale aussi bien sur le plan esthétique que sur une mise en scène, digne de la Nouvelle Vague.
Nous convoitons une bien belle histoire d’amour lorsqu’il est question d’un thème musical aussi imposant. Pourtant, tout n’est pas joyeux dans les thèmes abordés, notamment lorsqu’on insiste sur les décisions irréversibles des personnages, façonnés et influencés par leur environnement. Issue d’un milieu plutôt modeste, Geneviève Emery (Catherine Deneuve) vit seule avec sa mère endettée et qui pousse la pousse à un mode vie qui les libérerait de ces contraintes financières, touchant un bon nombre de marginaux de l’époque. Cependant, elle porte dans son cœur autre chose qu’un riche bijoutier, elle porte en elle le souvenir d’un garagiste dont elle est éperdument amoureuse. Guy (Nino Castelnuovo) reste toujours à ses côtés lors de l’ouverture et on comprend qu’il possède également ses « démons ». Sa mère, souffrante, montre qu’il est le dernier rempart pour soutenir la famille. Cette absence de père connote en grande partie ce qui suivra dans les années à venir. Quelque part, ce manque indique une perte de repère, à défaut de personnalités, qui se dessine progressivement, au rythme imposé par la vie.
Mais pour revenir au couple qui nous intéresse, Guy et Geneviève vont devoir traverser des phases intimes, puis des phases difficiles, dont le chant hurlera ensuite de douleur. Le jugement audacieux des couleurs de Cherbourg, aussi bien sur les décors intérieurs qu’extérieurs, vivifie cette ville et tous les parapluies qui ornent la boutique des Emery. Tout est si fluide à l’écoute et à la vue d’un tel ballet. Au niveau du cadrage, on ne perd pas non plus son temps et chaque séquence aura le mérite de jongler avec les paroles de Legrand. Le réalisateur s’amuse à installer une poésie et joue avec les nuances que peuvent apporter la technique face à l’émotion et l’énergie qu’elle dégage. Ce sera au moment des ellipses et la patience pour le retour de Guy de la Guerre d’Algérie que l’on commencera à piétiner un terrain scénaristiquement provocateur. On y questionne la fidélité, dans le cœur et dans les actes. Si chacun semble se séparer de plus en plus à cause des contraintes qu’on leur impose, il ne tient qu’à eux de préserver cette flamme qui les a réunis.
Le temps est également mis au premier plan et est « filmé » dans quelques scènes, dont celles du dénouement entre ces deux amoureux. Le deuil et la séparation sont deux concepts qui prédominent l’intrigue. Demy exploite la distance, telle la profondeur de champ qui illumine les scènes d’extérieur, embellies de couleurs et de sentiments. « Les Parapluies de Cherbourg » embrasse un romanesque moderne, où la réalité rattrape l’utopie. Et ce qui est magique dans ce récit, c’est qu’il n’est pas impossible de rêver pour autant. Il faut juste apprendre à se souvenir et à se protéger des intempéries de la vie, à l’aide du bon parapluie et de la bonne ambition.
Olympe dans la carrière de Jacques Demy, ce film est une merveille du cinéma du genre. Entièrement chanté, il n’échappe malheureusement pas à quelques dialogues ridicules qui s’accordent mal avec le chant. La direction artistique est très belle, dans un Cherbourg aux allures de mélancolie et de poésie. Les couleurs sont vives, la vie frétille. Et malgré la tragédie de l’histoire, tout semble si poétique. Catherine Deneuve semble pur et naïve derrière sa beauté étincelante, et Nino Castelnuovo nous charme avec sa douceur communicative. C’est ca la magie de Jacques Demy, magie qui servira d’inspiration pour un certain Damian Chazelle sur La La Land …
Une délicieuse plongée dans un temps révolu avec une conclusion réaliste : le devoir bien assumé guérit les chagrins d'amour les plus forts. Une toute petite réserve : la même mélodie qui revient sans cesse, à peine retouchée.
Un film unique entièrement chanté et une musique de Michel Legrand magnifique! Catherine Deneuve se révèle grâce à Jacques Demy! Bien sûr au premier abord on pense à une comédie romantique un peu désuète mais au final si on enlève la musique l'histoire le scénario révèle une comédie dramatique.