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Louis-Auxile M.
26 abonnés
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1,0
Publiée le 25 février 2008
Les cinéphiles bien-pensants nous disent de nous extasier devant ce film. Moi je voudrais bien mais en toute objectivité, la mollesse des chansons et du scénario, la platitude perpétuelle du film tout au long de son déroulement m’obligent à dire que malgré tout le respect que je dois au cinéma français, on s’ennuie à mourir. Désolé pour les romantiques.
Gravité et légèreté : d’un côté le départ en Algérie, la guerre, de l’autre, l’amour, les sentiments. Tout est chanté dans le merveilleux monde de Demy et la joie, l’amertume ou la tristesse se ressentent dans le grain de voie, dans les tournants que prend l’imprévisible mélodie. Une mise en scène moderne accompagne ce ballet audacieux, les mouvements de caméra sont incroyablement en avance sur leurs temps et il en ressort un parfum enivrant de cinéma. Magique !
Un film maginifique. Tout est fait pour que ce film nous transoprte loin aussi bien la musique de M. Legrand que par les decors et la magie de J. demy , je le revoi encore et encore et je suis toujours aussi emue comme si je le voyais pour la premiere fois... Catherine deneuve extraordinaire... Ce film est fait pour nous emmener ailleurs et pour moi c est réussit....
Un ehistoire d'amour brisé par la guerre, thème banal mais magistralement mis en scène par Jacques Demy qui réalise le premier film "en chanté" avec un talent incontestable. Loin d'être aujourd'hui démodé, ce film est au contraire chargé d'émotion intemporelles.
Le monde de Demy est l'un des univers les plus magiques qui soient. Gravité et légéreté se mêlent dans se film "en chanté". Chapeau bas à Monsieur Demy pour avoir réussit un film aussi parfait. Et pour avoir trouvé la perle rare du cinéma, Catherine Deneuve. Et pour avoir réussi à nous faire croire à un monde ou tout le monde chante et ou les rues sont enchanteresses. Et pour avoir fait confiance au compositeur de génie qu'est Michel Legrand. Et pour avoir fait la plus belle et déchirante scéne de retrouvailles du cinéma français. En clair, pour avoir fait l'un des plus beaux films du cinéma, pas que français.
La perfection atteinte par ce joyau du cinéma interroge. On sait que le cinema offre d'immenses ressources: il emprunte aux arts picturaux, musicaux, poétiques. Le pari de Demy a été d'utiliser «à fond» tous ces moyens en vue d'une oeuvre d'art totale -au fond un vieux rêve du cinéma. Mais comment prétendre à un tel objectif sans faire une oeuvre bâtarde, esthétiquement lâche, un sous-opéra filmé? Nous ne pouvons répondre qu'en évoquant le talent, l'inspiration, et l'heureuse et passionnée collaboration entre Demy, Legrand (musique) et Evein (décors); et décrire à défaut d'expliquer. Musique: le film est une longue et très jolie pièce musicale, avec thèmes et variations; chacun chante au lieu de parler. Art pictural: formellement, des plans composés comme des tableaux -mais cela n'est pas nouveau; en revanche, le travail sur la couleur est sidérant et caractérise le film autant que l'usage qu'il fait du chant. Poésie: les textes sont délicats, bien écrits; les thématiques abordées valent uinversellement: amour, bonheur, temps, mort. Tous ces éléments se répondent les uns les autres en un film parfaitement équilibré. L'excellence du résultat se traduit par sa «communicabilité»: rares sont les films qui puissent séduire les enfants comme le public averti. «Les Parapluies» est un chef d'oeuvre de forme classique: il se suffit à lui-même, s'expose sans reste, sa règle est l'harmonie. Demy est au service du beau, et se sert de la dramatisation afin d'orienter les émotions de l'âme, déjà largement causées par l'action de la couleur et de la musique. Ces affects esthétiques permettent en retour la sublimation de «ce qui arrive». «Les Parapluies de Cherbourg», ou comment une artificialité maximale (des rues repeintes, un film tourné en play back!) rend possible la transfiguration de la réalité en beauté. Au royaume de l'artifice brille toutefois, comme en un écrin, la beauté naturelle de Catherine Deneuve qui deviendra par la grâce de ce film une nouvelle étoile du cinéma.
On constate d'abord que le film a beaucoup vieilli et qu'aujourd'hui il parait carrément ringard. Une fois cette constatation faite, il faut tout de même retenir la poésie, le talent et l'invention qui éclatent à chaque image. En effet les couleurs, le génie de Jacques Demy et la superbe partition de Michel Legrand restent un enchantement. Ce film est donc toujours magnifique bien que dans le même registre on puisse préférer "Les demoiselles de Rochefort" ou "Peau d'Ane"...
Les parapluies de Cherbourg est probablement le meilleur film de Jacques Demy et son oeuvre la plus emblématique. Ce film (en)chanté allie mélodrame tour à tour triste et gai et reconstitution d'époque aux moyens de décors aux couleurs criardes (bleu, vert, rose, voir les papiers peints des appartements) qui se veulent comme autant d'un univers aux émotions primaires de la vie (les problèmes d'argent, la maladie, la guerre, l'amour, la procréation, la mort...) Nous avons l'impression que les décors changent en fonction de la vêture des personnages. Une histoire de la plus grande simplicité : un amour détruit par la guerre et la faiblesse humaine, à la fois tragique et naïve. Catherine Deneuve est exceptionnelle, un de ses plus grands rôles. On n'oubliera jamais ses larmes et son personnage de jeune femme qui doute et qui fuit. Le film assume tout à la fois d'une façon naïve la représentation du monde tel qu'il est et sa stylisation poussée à l'extrême en est la preuve. Mais la forme théâtrale (très belle conception des décors) n'exclue pas la force de la mise en scène. Le découpage des plans est somptueux, les plans larges montrent tout (voir la scène avec la tante de Cassard, allongée mourante sur son lit épiant la scène des deux futurs amants avec le glissement subtil de la caméra. L'émotion est à son comble et la nostalgie à son apogée lors de l'épilogue où les deux anciens amants se retrouvent sans éprouver le besoin de ressasser le passé ; ils ont fait leur temps et n'éprouvent aucun regret, une scène d'une maîtrise exceptionnelle. Autre grand moment, quand Cassard voit le monde s'effondrer autour de lui. Et puis, il y a la musique de Michel Legrand : indépassable de créativité. Les demoiselles de Rochefort sera la veine optimiste des Parapluies de Cherbourg et Une chambre en ville la vision sociale. Ce film surpasse toutes les comédies musicales américaines et est simplement un des plus beaux films du monde qui nous fait pleurer dans retenue pour l'éternité.
5 ans avant LES DEMOISELLES DE ROCHEFORT, Jacques Demy réalise cet autre chef d'oeuvre tout a l'inverse de son successeur. Tout chanté et en couleur, rien de plus originale. Et on ne peut se retenir de pleurer à la scène finale mais il ne faut rien dévoiler...