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    Les Parapluies de Cherbourg
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    158 critiques spectateurs

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    Eldacar
    Eldacar

    41 abonnés 357 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 17 février 2009
    Le monde de Demy est l'un des univers les plus magiques qui soient. Gravité et légéreté se mêlent dans se film "en chanté". Chapeau bas à Monsieur Demy pour avoir réussit un film aussi parfait. Et pour avoir trouvé la perle rare du cinéma, Catherine Deneuve. Et pour avoir réussi à nous faire croire à un monde ou tout le monde chante et ou les rues sont enchanteresses. Et pour avoir fait confiance au compositeur de génie qu'est Michel Legrand. Et pour avoir fait la plus belle et déchirante scéne de retrouvailles du cinéma français. En clair, pour avoir fait l'un des plus beaux films du cinéma, pas que français.
    anonyme
    Un visiteur
    2,5
    Publiée le 14 février 2010
    Difficile de determiner si on a aimé ce film ou non. Dans un cadre coloré se déroule l'histoire d'amour de Genevieve et Guy, deux jeunes gens aux situations sociales quelque peu précaire. Une intrigue a première vue simpliste, mais la mise en scène de Demy en fait une histoire attendrissante et emouvante. Chaque personnage évolue, finit par faire son propre chemin à Cherbourg ou ailleurs, avec leurs situations s'éloignant de plus en plus vite. Mais la vraie particularité du film, que peu auraient osés est de n'avoir du début à la fin, aucune parole qui ne soit parlée. Tout dialogue est chant, sur une musique de Michel Legrand (très similaire à celle des "Demoiselles de Rochefort"). Si au départ, on est quelque peu déroutés, la peur de s'ennuyer disparait rapidemment et on se laisse facilement emporter au gré des chants et de la musique.
    Mais le film accuse une véritable faiblesse: Le scénario est catastrophique, sombre dans la niaiserie et l'indigeste, impression renforcé par le fait qu'il soit entièrement chanté.
    C'est donc ici un film original, qui sera loin de faire l'unanimité, mais qui peut nous divertir, voire nous emerveiller des prouesses de Jacques Demy, maître de la comédie musicale à la française.
    NoSerious Man
    NoSerious Man

    164 abonnés 178 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 22 février 2019
    "Les Parapluies de Cherbourg". Rien ne me prédestinait à obtenir une telle vision du cinéma avec ce film.
    Celui qui m'y a réellement initié et qui m'a démontré ce qu'était un travail propre, une innovante création artistique, un poème en prose filmique. Effectivement, on a rarement réalisé un film entièrement chanté et qui puisse aussi magistralement faire rire qu'émouvoir. Ainsi, je vais effectuer un petit retour sur ce film qui, malgré plus d'une vingtaine de visionnages et d'écoutes, continue à me chambouler, voire presque me faire pleurer. L'histoire prend place en 1957, deux jeunes amants, Guy, garagiste, et Geneviève, s'aiment passionnément, et rien sur Terre ne peut les séparer. Cependant, la mère veuve de Geneviève, Mme Emery, voit d'un mauvais oeil cet amour qu'elle juge trop sommaire, et surtout à cette idée de mariage. Toute préparation s'interromp le jour ou Guy reçoit une feuille de route, réclamant son régiment en Algérie, durant la guerre pour une durée deux ans. Effondrée par l'absence de son amant mais persuadée de la possibilité de son retour, Geneviève se retrouve soumise aux charmes du jeune diamantaire Roland Cassard, un homme qu'elle ne désire pas tandis que sa mère tombe sous son charme. C'est l'occasion pour celle-ci d'essayer de faire oublier la relation qu'elle juge impossible entre sa fille et l'homme qu'elle aime, ainsi que pour régler ses problèmes d'argent puisque le magasin est surchargé d'impôts. Geneviève est ainsi exposer au dilemme, choisir entre garder fidélité à son passé ou tourner la page. "Les Parapluies de Cherbourg", comédie musicale culte et universelle mais aujourd'hui quelque peu ignorée, porte en elle un grand nombre de thèmes: on y parle de la famille à travers une relation mère/fils et surtout d'une relation amoureuse impossible entre deux jeunes gens, nous y retrouvons le thème de la guerre et ses conséquences... Et c'est surtout l'histoire d'une intense et tendre passion amoureuse, celle d'un couple qui s'aimait, se déchirait, se séparait, se retrouvait. Une sorte de réécriture moderne des oeuvres de Madame de Lafayette sur les désordres de la
    guerre mêlés aux affaires amoureux de jeunes personnages innocents, mais confrontés aux dures lois de la vie. Ce qui est remarquable dans un premier temps, c'est la sobriété du film. Jacques Demy n'en rajoute pas des tonnes et ça a renforcé l'impact qu'a eu le film sur moi: le film réussit sincèrement à émouvoir, et, personnellement, jusqu'aux larmes. Nombre de mes plus beaux moments cinématographiques se retrouvent dans "Les Parapluies": ce sont des petites scènes mais pourtant magnifiques, comme chez la tante de Guy, Elise ou même la scène à la station-service (précédant la scène finale du film). C'est tendre, beau et sobre. "Je n'aime pas l'opéra, le ciné c'est mieux", et bam ! Dès la première séquence, Demy met en garde les spectateurs tentés de voir en ce film quelque chose d'autre que du cinéma, on s'attend donc d'emblée à un expérience singulière et qui marquera une profonde évolution dans ce genre cinématographique. Ce film est une fourmilière à émotions, de moments marquants reflettant si habilement les contraintes auxquels on se retrouve tous exposés dans la vie. Nous sommes tous retenus par les mémoires et la place encombrante des obligations qui salissent notre bonheur. spoiler: Notamment, lors des passages dans lesquels Guy est confronté à son passé: lorsqu'il est de retour à Cherbourg et qu'il découvre que le magasin est fermé, c'est en quelque sorte comme si sa bien-aimée lui avait définitivement fermé l'accès à son coeur, donc le forçant à renoncer à son amour. Par la suite, les séquences du garage puis au café, suivies par la mort de sa tante Elise, vont les convaincre à faire une croix sur son passé pour se concentrer sur le présent.
    On y ressent toute la nostalgie, toute la mélancolie qui enrobe le film. C'est un film qui nous fait réfléchir, sur la reconquête de soi, et des autres. A la fin, j'ai senti comme une volonté des deux personnages à faire la paix avec le passé sans lui courir après pour espérer y changer quelque chose. "Les Parapluies" est aussi une oeuvre qui illustre parfaitement les relations humaines, leurs joies, leurs déceptions, leurs tristesses, leurs doutes.
    Jacques Demy, également scénariste du film, dresse une véritable galerie de personnages ; La mère de Geneviève est surprotectrice, et voit sa fille comme une enfant immature incapable de faire des choix. De plus, elle se sert de son mariage pour régler ses problèmes financiers, ce qui rappelle typiquement les ordres dynastiques du XVème siècle forçant deux jeunes gens ne se connaissant pas à cohabiter, et ce pour satisfaire de banales affaires d'argent. spoiler: Néanmoins, face aux prises de liberté de sa fille, le personnage va subir une lente évolution puisqu'elle constate que Geneviève ne peut chasser Guy de son esprit.
    Geneviève sert de relecture des personnages de princesse qui ont agrémenté les romans historiques d'il y a plusieurs siècles, elle souhaite s'émanciper en tant que femme et devenir indépendante de sa mère et de tout ce qu'elle lui impose. Guy, avant son départ en Algérie, est un personnage naïf, dynamique et assez enfantin. Son expérience en guerre d'Algérie va lui faire subir une profonde transformation ou son présent cohabite avec le passé ; tout ce qui a fait de lui un homme heureux à un temps va se changer en de douloureux souvenirs, faisant de lui une âme perdue et taciturne. Quant à Roland Cassard, on peut le percevoir comme un élément perturbateur et un sauveur, parce qu'il souhaite épouser Geneviève, dont il est tombé amoureux dès le premier regard, ce qui va provoquer des désordres dans sa vie sentimentale. Enfin, visuellement "Les Parapluies" est une claque. Jacques Demy nous offre une mise en scène appliquée et une photographie somptueuse. C'est d'un coloré hypnotique qui se déroule au fin fond de la Normandie dans des paysages très typés années 1950 qui m'ont envoûté du début à la fin. Les couleurs sont vives et offrent une sensation conforme aux humeurs des personnages, nous voici donc embarqués en plein coeur de l'intrigue dès le début avec une valse de parapluies, séquence de générique. Le film est court, l'histoire avant doucement, mais les 20 premières minutes sont quasiment joyeuses et c'est assez prenant. Je me suis identifié à ces personnages, je croyais à leur histoire pourtant assez classique, le papier et leur écriture étant juste remarquables.
    Nino Castelnuovo ("Rocco et ses frères") et Marc Michel ("Le Trou" de Becker, autre bijou français des années 60 à
    découvrir) effectue très certainement leur meilleure performance, deux qui étaient plutôt habitués aux seconds rôles.
    Catherine Deneuve, alors âgée de 21 ans durant le tournage, est brillante, et mignonne sous l'apparence de cette
    adolescente touchante par ses nombreuses décisions qui aident l'histoire à avancer d'un cran (c'est par ailleurs ce
    rôle qui la prédestine à une brillante carrière). L'interprétation est globalement de haute qualité. Bien-sûr il y a les longues tirades du séducteur Roland Cassard, belles, confiantes et sobres. Peut-être est-ce mon amour encore grandissant pour ce film qui pardonne l'aspect "kitsch" que lui reproche certains internautes. Il s'agit du film d'une époque, révolue certes, mais qu'on peut toujours identifier de nos jours. "Les Parapluies de Cherbourg", c'est aussi le film qui comporte la plus belle scène de dialogues, et la plus belle scène de retrouvailles que j'ai pu voir au cinéma. La séquence finale, accompagnée par la magnifique musique de Michel Legrand ; spoiler: Elle présente juste deux personnages qui se recroisent, au pur hasard, qui se retrouvent face à leur vie passée.
    Elle dure bien 5 minutes mais on ne peut décrocher une seule seconde. Les larmes me sont montées, cette scène est magnifique. A l'image du film d'ailleurs mais c'est à ce moment-là que j'ai pris une grande baffe émotionnelle. Comme quoi il ne suffit pas de grand chose pour percuter l'âme. "Les Parapluies de Cherbourg" est un film artistiquement très accompli, un véritable tourbillon d'émotions impliquant des personnages tout aussi étonnants qu'attachants. Une oeuvre intensément poétique, un véritable miroir de notre état d'âme, un film qui aborde la vie et les rapports humains avec finesse et subtilité. Puisque ce film, qui m'a touché de nombreuses fois en plein coeur et que je ne saurais trop recommander, est retrouvé en n°1 des "Films de ma vie".
    Vador Mir
    Vador Mir

    226 abonnés 710 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 21 mai 2022
    Chef d'oeuvre émouvant d'une très grande ambition pour l'époque, avec un charme incroyable. On aurait aimé tellement plus de film dans ce format et surtout de cette qualité. Un grand classique indémodable, une romance à la Pagnol. Le meilleur du cinéma français.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 15 septembre 2017
    Un chef d’œuvre incontournable du cinéma français avec une histoire remarquable, des musiques splendides, une mise en scène originale et audacieuse, des décors magnifiques, des couleurs d'une beauté sans égale et des acteurs excellents.
    MemoryCard64
    MemoryCard64

    36 abonnés 375 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 26 juillet 2014
    Réaliser un film entièrement chanté, voila le pari un peu fou de Jacques Demy. Il est donc évident que si vous êtes allergique aux comédies musicales, celle-ci vous donnera de l’urticaire, malgré ses qualités. Si au début cela est très déstabilisant, on finit par s'y habituer, malgré les quelques moment où cela ne passe pas du tout (les personnages sonnent très faux quand ils se disent au revoir). Le film aborde le thème de la séparation à travers la Guerre d'Algérie, ce qui est assez osé pour l'époque. Là où les autres comédies musicales auraient exposé les sentiments des deux jeunes amoureux de manière déchirante avec des chansons remplies de pathos, Jacques Demy se focalise sur le quotidien de Geneviève au magasin de parapluies de sa mère. Et cette situation permet de révéler beaucoup plus de choses : l'attente de nouvelles, la pression familiale, les normes de la société française des années 50... D'un autre côté les chansons ne donnent pas de rythme au film, qui aurait bien besoin d'un petit coup de fouet par moments. Le thème musical qui revient assez souvent ne suffit pas, bien qu'il soit joli. Les décors et les costumes sont remplis de couleurs mais elles sont légèrement éteintes ce qui rappelle les tableaux au pastel. La pluie a aussi un rôle important, elle donne un ton a mi-chemin entre la joie et la mélancolie à l'ensemble. on sent la fraîcheur qu'elle apporte rien qu'en regardant le film. La fin n'est ni heureuse ni triste, il s'agit juste du prolongement logique de l'histoire de ces deux amoureux. Film ambitieux pour son époque, Les Parapluies de Cherbourg est un classique à voir un dimanche pluvieux.
    Matis H.
    Matis H.

    11 abonnés 162 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 6 octobre 2017
    "Les Parapluies de Cherbourg" est une œuvre dont toute la puissance est contenue de la forme. Jacques Demy réalise un un long-métrage de mise en scène pure, une vision de cinéma bouleversante. Ce miracle s'opère de deux façons : par la création d'une bulle dramatique, mais aussi par le choix d'une musicalité totale et radicale.

    Car si la partie esthétique est, à juste titre au vue de sa magnificence picturale, le point que les spectateurs retiennent majoritairement, il en de même pour le reste du travail formel. Visuellement bluffant, notamment dans son utilisation des couleurs, traduisant les rapports de force, c'est avant tout la mise en scène de Demy qui donne corps à cette comédie musicale. Cherchant perpétuellement le mouvement, elle se met au service des rapprochements sentimentaux des différents protagonistes, mais aussi de leur perte de repère.

    Il en est de même pour le chant, dont la constance déstabilise durant les premières minutes, avant de se révéler être, encore une fois, un détail capital. En effet, les dialogues ne riment qu'à de rare occasions, mais cette radicalité permet de renforcer encore davantage les moments importants, les seuls faisant preuve d'harmonie musicale.

    Ainsi, Demy crée son univers tel une vision fantasmée de l'amour, où chaque décor, chaque dialogue, chaque personnage, est d'une beauté stupéfiante. Si on peut craindre de voir le récit se complaire dans cette perfection, il n'en est rien. Demy problématise rapidement cette bluette - refus de la mère, départ en Algérie de Guy etc - tout en conservant cet axe fort.

    La douleur de cette relation se voit donc devenir sous-jacente, et la perfection apparente devient alors le théâtre des drames du quotidien. C'est ce choix de mise en scène, celui de toujours cacher le drame pour mieux en montrer les conséquences, qui fait surgir l'émotion, à l'image du retour de Guy, dont la tragédie c'est déroulée hors-champs, à l'impact émotionnelle tétanisant. Le personnage est changé, profondément détruit (physiquement et psychologiquement) et témoigne d'un réel propos sur la guerre d'Algérie.

    "Les Parapluies de Cherbourg" se construit avec autant de simplicité que de puissance. Tout, ou presque, relève du détail, du non-dit ou, dans le cas de Demy, du hors-champs. Difficile alors d'être exhaustif, chaque scène contenant toute la beauté de l'œuvre. Mais le long-métrage se ressent, et s'impose avec évidence, comme un instant de cinéma rare.
    Attigus R. Rosh
    Attigus R. Rosh

    164 abonnés 2 425 critiques Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 27 janvier 2017
    Les Parapluies de Cherbourg est un film absolument insupportable.
    J'admets très aisément l'originalité de la mise en scène. Les films complètement chantés, c'est un style spécial, auquel je dois être particulièrement allergique.
    Je trouve que ce genre hybride entre le film à dialogues et la comédie musicale ne rend pas du tout. D'une part, parce qu'en voulant mettre en musique tous les dialogues, ça rend assez moche, car ce ne sont pas vraiment des chansons mais plutôt des acteurs « chantonnant » des propos assez banals. Ensuite, parce qu'en conséquence, les acteurs ne jouent pas vraiment très bien puisqu'ils sont tellement focalisés à essayer de chantonner leurs lignes de dialogue sur un fond musical. Et enfin, parce qu'en choisissant ce registre, il n'y a pas vraiment de chansons, mais plutôt un fond musical peu convaincant (genre musique d'ascenseur) qui dure 1h30.
    J'en pouvais déjà plus au bout de cinq minutes. Autant vous dire qu'à partir d'une demi-heure, je commençais à être victime de pulsions meurtrières. Ce film rend complètement neurasthénique.
    Pour combler le tout, l'histoire est (sans surprise) mièvre au possible.
    Les acteurs font du mieux qu'ils peuvent, mais c'est vrai que la tâche est difficile pour eux.
    Je ne met pas 0,5 étoile parce que c'est plus une affaire de goût que de qualité du film, mais ce film fut une vraie torture pour moi.
    Alexdrum
    Alexdrum

    7 abonnés 129 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 11 novembre 2010
    Quel dommage ! De si belles images, de si bons acteurs et une si fine mise en scène gâchée par des dialogues inadaptés au chant frisant le ridicule à maintes reprises et une musique trop imparfaite, avec des voix stridentes et beaucoup de fausses notes. On peut quand même saluer le culot de Demy de proposer une telle nouveauté cinématographique.
    Max Rss
    Max Rss

    171 abonnés 1 713 critiques Suivre son activité

    0,5
    Publiée le 5 septembre 2014
    Je ne dis pas le contraire, « Les parapluies de Cherbourg » était sans aucun doute un film très original pour son époque, donc sortant des sentiers battus tracés par les comédies musicales traditionnelles. Mais en 2014, ce film de Jacques Demy est quasiment impossible à regarder à moins d’être dans super bonnes conditions ou d’avoir quatre grammes de pinard dans chaque bras. Pour moi, ces « Parapluies de Cherbourg » ont pris la forme d’une vraie torture, d’un chemin de croix. Déjà que je n’aime pas les comédies musicales, là ça m’a vacciné pour un sacré bout de temps. Je crois que j’aurais préféré me rouler nu dans un champ d’orties ou me frotter le dos contre des cactus. En dehors d’un kitsch des feux de Dieu, d’une niaiserie abominable ou d’une histoire aussi creuse, je crois que ce sont les dialogues qui m’ont agacé le plus. Déjà parce qu’ils sont d’une pauvreté hallucinante et en plus parce qu’ils sont chantés tout le long du film. Je ne sais pas si vous imaginez le résultat que ça peut donner ! Un petit exemple: Je t’aime - ne pars pas - je ne pourrai pas vivre sans toi - mon amour je t’aime ne me quitte pas ! Des dialogues comme ça, prononcés de façon normale foutent déjà la migraine, alors quand c’est chanté, c’est encore pire. C’est comme si on vous écrasait la cervelle dans un étau. Bon j’extrapole un peu, mais on est pas loin de ça quand même. Quant à la musique, elle vaut pas un sou, et pourtant elle est signée Michel Legrand. Et Michel Legrand, c’est pas n’importe qui. Mais là elle vaut rien. Et en plus, elle est tellement omniprésente qu’elle finit par taper sur le système. Je ne dirai rien en ce qui concerne les acteurs, je dirai rien, car je risquerai d’avoir la main lourde, très lourde. Je vais pas y aller par quatre chemins, « Les parapluies de Cherbourg », c’est pas pour moi. Je zappe.
    soniadidierkmurgia
    soniadidierkmurgia

    1 016 abonnés 4 093 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 9 décembre 2017
    "En-chanté". Telle fut la grande trouvaille de Jacques Demy et Michel Legrand pour ce premier film musical qui fit l'effet d'une bombe à sa sortie en 1964, récoltant après le prix Louis-Delluc, la Palme d'or à Cannes. Très influencé par la comédie américaine hollywoodienne de Vincente Minnelli et Stanley Donen (allusion directe à "Un jour à New York" de Stanley Donen dans "Lola"), le jeune réalisateur qui a du patienter pour mener à bien son projet jugé trop coûteux au vu du peu de succès des comédies musicales en France, décide de proposer au public français une autre approche. La comédie musicale américaine du second âge d'or (1943-1964) repose essentiellement sur des ballets effectués par des duos de danseurs virtuoses, le tout reposant sur des intrigues légères servant surtout de prétexte à introduire les numéros de danse. Ces intermèdes parfois un peu longs et sans grand intérêt expliquent sans doute le peu d'entrain des spectateurs français à se déplacer en salle. Sans doute conscient de cet écueil, Demy prend le parti extrême de faire chanter tous les dialogues en doublant les acteurs. S'inspirant davantage de l'opéra, il construit son intrigue en trois actes (Le départ - L'absence - Le retour). Si la comédie musicale mise sur la virtuosité de ses danseurs (Fred Astaire, Gene Kelly, Ginger Rogers, Rita Hayworth, Cyd Charisse) et l'opéra la puissance des voix d'or pour compenser la platitude récurrente des intrigues, Jacques Demy s'en remet à la plastique visuelle pour accompagner les sentiments qui animent une intrigue des plus convenues. Les décors et les costumes sont travaillés avec un soin extrême pour mettre le spectateur en symbiose avec les états d'âme des personnages. De ce point de vue le pari est sans aucun doute réussi mais le procède fait long feu et surtout ne parvient pas à combler l'agacement qui peut monter à force de voir les pauvres acteurs s'époumoner à déclamer en playback les plus grandes banalités. Les admirateurs du film peut-être conscients du manque de consistance du procédé ont tenté d'affubler le film d'un sous-texte politique, lui décernant la palme du premier film à dénoncer la Guerre d'Algérie. Tout d'un coup voilà Jacques Demy désigné comme le courageux précurseur des René Vautier ("Avoir vingt ans dans les Aurès", 1972) et Yves Boisset ("R.A.S" en 1973). Pas sûr que Demy lui-même approuverait cette comparaison audacieuse tellement il est visible que l'allusion au conflit ne lui a servi que de prétexte à la justification du deuxième acte de son film (l'Absence). Si "Les parapluies de Cherbourg" peut-être apprécié c'est dans sa démarche esthétique radicale qu'il faut en chercher les causes. C'est à chacun d'apprécier selon sa sensibilité et sa définition de l'art cinématographique. Quand la forme l'emporte à ce point sur la forme, les avis sont forcément tranchés et sans aucun doute Demy en avait accepté l'augure.
    Acidus
    Acidus

    628 abonnés 3 655 critiques Suivre son activité

    0,5
    Publiée le 20 octobre 2012
    Film aux dialogues intégralement chantés, "Les parapluies de Cherbourg" cache sous ce concept assez original une pauvreté sans égale. Avant tout, une pauvreté dans le scénario qui fait penser à un mauvaise romance prévisible et creuse, suivant un schéma archi téléphoné. Déjà que l'omniprésence du chant me rebutait un peu mais l'absence de rimes et de recherche musicale m'a achevé. J'ai beau cherché, je ne vois pas ce que je pourrai dire de positif sur ce long métrage. Bref, "Les parapluies de Cherbourg" est un film ridicule (nanar?), ringard et sans charme.
    etienne
    etienne

    11 abonnés 5 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 10 août 2007
    Un film maginifique.
    Tout est fait pour que ce film nous transoprte loin aussi bien la musique de M. Legrand que par les decors et la magie de J. demy , je le revoi encore et encore et je suis toujours aussi emue comme si je le voyais pour la premiere fois...
    Catherine deneuve extraordinaire...
    Ce film est fait pour nous emmener ailleurs et pour moi c est réussit....
    anonyme
    Un visiteur
    2,5
    Publiée le 28 octobre 2013
    Tout palme d'or qu'il soit, le chef d'oeuvre de Jacques Demy a quand même pris un sacré coup de vieux. Derrière une forme originale, on retrouve une accumulation de clichés touchant à une relation amoureuse sans beaucoup de surprises. On peut s'accorder sur la qualité de la musique, dont la mélancolie nous pousserait (presque) par moments à partager les émotions des personnages, avant qu'un dialogue douteux ou un geste surjoué (l'évanouissement de Deneuve, exceptionnel) ne nous en éloigne définitivement. Le rythme enlevé rend le tout supportable, mais il reste un peu maladroit et parfois peu de choses le maintiennent en dehors de la parodie.
    Arthur Debussy
    Arthur Debussy

    130 abonnés 675 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 30 mars 2019
    Débutant par un magnifique plan-séquence, «Les Parapluies de Cherbourg» ne parvient malheureusement pas à faire durer l'enchantement plus longtemps que l'inoubliable générique (à peu de choses près). Rapidement on comprend que Demy, en voulant rendre hommage au genre de la comédie musicale américaine (au hasard «Chantons Sous la Pluie»), s'est peu à peu perdu pour ne livrer en définitive qu'une relative caricature des USA, exagérément superficielle et aseptisée (malgré la guerre d'Algérie en toile de fond - ça aurait pu d'ailleurs être une autre guerre tant le sujet est esquivé, quoiqu'on en dise). Le problème c'est que sur le papier le film « en chanté » semblait prometteur et osé, alors que la réalité est toute autre. Tout mettre en musique, des paroles les plus triviales aux déclarations d'amour tend à uniformiser complètement le propos et l'intensité dramatique. Surtout qu'un autre point noir, de taille, renforce cet effet : la bouillie sonore signée Michel Legrand. Mais bon sang que lui est-il arrivé?? En quelques minutes il m'avait bouleversé dans «Cléo de 5 à 7», là les 1h30 se sont révélées être un calvaire, comble du comble... Moi qui l'admirais tant je dois peut-être réviser mon jugement, est-il si talentueux que cela? Heureusement il se ressaisira quelque peu avec «Les Demoiselles de Rochefort», finalement pas si daté que cela au regard des «Parapluies»... C'est dire! Pourtant le film de Demy ne manque pas de charme (le charme des 60's, aussi cliché soit-il) mais il est loin d'atteindre les cimes du 7e art. Il reste bridé par ses hautes influences (qu'il peine à réellement égaler), tout comme l'interprétation grève ses ambitions, la cruche, pardon la blonde Catherine Deneuve en tête. Restent une admirable direction artistique, une excellente mise en scène, et quelques passages touchants. Mais je préfère l'original de Kelly et Donen à la copie tant qu'à faire, aussi honorable soit-elle. La duplication servile ne mène jamais bien loin en art... [1/4] http://artetpoiesis.blogspot.fr/
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