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Y Leca
30 abonnés
991 critiques
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4,0
Publiée le 29 janvier 2023
Grand film. Très long, mais c'est ce qu'il faut pour traduire la réclusion et la rédemption par la science d'un criminel condamné à perpétuité. Burt Lancaster est simplement immense.
Magnifique film sur le droit à la réinsertion, Le prisonnier d’Alcatraz est clairement une œuvre hollywoodienne orientée qui embellit au maximum le destin réel de ce Robert Stroud, souvent décrit comme une bête assoiffée de sang. Certes, le début du film montre Lancaster comme un être hors de contrôle, mais tout ceci est bien vite éclipsé pour se concentrer sur les éléments plus poétiques, et notamment cette relation privilégiée qui relie l’homme et ses oiseaux. Car finalement, plus qu’un biopic sur Stroud, le film a le mérite de traiter de l’enfermement dans une cellule. Même si le réalisateur parvient à aérer ses scènes par des artifices brillants, le spectateur ressent peu à peu les effets de la claustration. Dès lors, l’animal apparaît comme la seule échappatoire possible pour le prisonnier. D’une grande intelligence, mais aussi d’une grande sensibilité, le long-métrage est sans nul doute possible le meilleur film de son réalisateur (d’ailleurs arrivé en remplacement de Charles Crichton), et une grande œuvre tout court.
Un sujet intéressant, une réalisation impeccable, Burt Lancaster au top, petit défaut le film comporte quelques longueurs surtout qu'il est centré uniquement sur le personnage mais c'est aussi ce qui lui donne sa force.
Le chef-d'oeuvre de John Frankenheimer ! Que dire de plus ? Que la tâche semblait facile tant l'histoire de ce prisonnier devenu grand spécialiste des oiseaux est forte et émouvante. Ce n'est pas encore assez. Il faut souligner la direction d'acteur, la mise en scène à couper le souffle et le sens aigu du récit. Enfin, comment ne pas souligner la prestation extraordinaire de Burt Lancaster, qui le range définitivement au rang des plus grands acteurs de l'histoire du cinéma. Un film incontournable.
Le Prisonnier d’Alcatraz raconte l’histoire d’un prisonnier, Robert Stroud (campé par Burt Lancaster), qui se prend d’amitié avec des oiseaux dans sa cellule carcérale. J’ai été agréablement surpris en découvrant ce film. Je n’en avais jamais entendu parler, et je dois dire ne pas avoir été déçu en le voyant. Le temps passe à une vitesse inimaginable, tant on est plongé dans l’histoire de ce film. Je ne suis pas un grand fan de films dont l’action se situe dans le milieu carcéral, mais je dois dire que celui-là est fortement réussi. Le plus fou dans tout ça, c’est que c’est adapté d’une histoire vraie, bien qu’un peu romancée pour le rendre filmable. Ce prisonnier est devenu un ornithorynque fort respecté. Ce film est un de mes plus gros coups de cœur inattendus !
Un bon film de John Frankenheimer inspiré de la vie d'un prisonnier nommé Robert Stroud, excellemment interprété par le génial Burt Lancaster. Après l'Oscar du meilleur acteur remporté pour son rôle dans Elmer Gantry, le charlatan de Richard Brooks, Lancaster aurait pu faire le doublé, qu'importe sa prestation fut appréciée à sa juste valeur à tel point que des pétitions étaient disponibles dans les cinémas américains pour obtenir la libération du véritable détenu. On en oublierai presque le reste du casting, mais derrière lui il y a quand même des Karl Malden, Telly Savalas ou Thelma Ritter. En plus de cela la bande originale est de Elmer Bernstein, mon compositeur préféré avec Ennio Morricone qui signe encore ici de très bonnes musiques, sans non plus égalé ses plus grandes. Le rythme est dans l'ensemble bon, même si la dernière demi-heure est peut-être dispensable. Voilà un bon film de plus sur l'univers carcéral.
Une oeuvre forte et émouvante admirablement bien servie par la sobriété de la réalisation de John Frankenheimer. Le film bénéfie de la présence de remarquables seconds rôles en les personnes de Karl Malden, Thelma Ritter, Telly Savalas et Neville Brand. Mais celui à qui ont la majeure partie de la réussite de cette oeuvre sur l'univers carcéral est sans conteste Burt Lancaster, incarnant à la perfection le rôle-titre. Il arrive à rendre touchant son personnage, ce qui devait être loin d'être évident. C'est d'ailleurs certainement son plus grand rôle après celui du «Guépard». Un classique incontournable.
Une vie transposée au cinéma ainsi qu'un huis-clos donnent rarement un bon film! Ici étonnamment les 2 fonctionnent et se servent l'un l'autre. La vie réelle est rarement intéressante transposée au ciné à moins qu'elle soit exceptionnelle ( Schlinder, Frank Abagnale (catch me if you can) Napoléon, Alexandre etc...) et même intéressante le film peut être gâché! Quant au huis-clos il fonctionne rarement. Le cinéma, contrairement au théâtre, ne se prête guère à l'étouffement et il appelle l'air, l'ouverture, les plans d'ensemble. Et ce film contient tout cela sans que nous soyons ennuyé par une vie carcérale et le huis-clos qu'il apporte. Faut dire que la vie de Robert Stroud n'est pas petite contrairement à sa cellule. Sa révolte non plus ne se tarit pas et il a beau mettre les oiseaux en cage je suis sur que Prévert dans ces circonstances approuverait! Dans cette histoire lente mais de plus en plus prenante où le scénario reste ancré dans une époque et à son sujet, il ne manque que le déploiement d'une vision (Chaplin le Dictateur), d'un rêve (la société des poètes disparus) , d'une poésie (Bienvenu Mister Chance) voire d'un mystère (rosebud dans Citizen Kane) qui pourraient libérer l'humanité de ses cages! Avec cela nous aurions eu un chef-d'oeuvre!
Bien que l'histoire soit très intéressante(car véridique), le film manque tout de même singulièrement de mordant en dépit d'une prestation convaincante de Burt Lancaster. Passable.
Lancaster parvient à s'emparer totalement de son personnage (la relation avec sa mère, la résignation de sa condition, la foi dans ses recherches), un mélange charismatique fait de retenue et de pulsions, un instinct de fils à sa maman qui va progressivement évoluer vers une autonomie et une tolérance des autres. Les acteurs sont tous très bons dans leurs fonctions et de les voir vieillir ensemble, d'un côté et de de l'autre des barreaux, file sa bonne dose d'émotion. Plus le film avance, plus l'aspect carcéral perd son importance : c'est ce qui m'a gêné, c'est ce que d'autres verront comme un dépassement de l'enfermement. En bref, pour moi "Le prisonnier d'Alcatraz" est un grand film d'acteurs, une belle histoire, mais au point de vue de la mise en scène il ne se passe pas grand chose d'électrisant. Joli biopic.
Superbe critique du système carceral américain. Burt Lancaster est particulièrement touchant dans la peau de cet homme dont la réhabilitation ne fait de doute que pour le système judiciaire. Une puissante réflexion sur le sens et l'utilité de l'emprisonnement. Un film qui n'a malheureusement pas pris une ride aujourd'hui.
Bon film, adapté d'un livre lui-même basé sur un personnage réel : Robert Stroud qui passa les 54 dernières années de sa vie en prison dont 42 en isolement. Il n'a jamais obtenu de libération conditionnelle malgré plusieurs tentatives, sans doute car il n'était apparemment pas aussi sympathique que montré dans le film et représentait toujours un danger. C'est au pénitencier de Leavenworth qu'il s'est occupé de tous ses oiseaux (jusqu'à 400 dans sa cellule à un moment) et non à Alcatraz. Burt Lancaster reçoit une nomination à l'Oscar pour le meilleur acteur. Les scènes tournées à Alcatraz ont en fait été tournées en studio à Los Angeles.