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Stone cold steve austin
15 abonnés
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4,0
Publiée le 13 juillet 2022
Qu’il fait bon être au bord de la piscine en ce moment. Il est donc temps de se plonger dans le classique de Jacques Deray avec les deux grosses stars françaises de l’époque : Alain Delon et Romy Schneider. Parmi la grande vague de films sur la bourgeoisie des années 60-70, « La Piscine » tient un rang de choix pour son cadre idyllique qu’est le sud de la France et sa somptueuse villa, qui met en valeur ce couple à l’écran flamboyant de classe et de beauté. Sous un soleil d’aplomb méditerranéen, les journées sont longues au bord de la piscine, paradisiaques mais monotones pour le couple qui cherche la nouveauté. L’heure est à la rêverie, à la paresse, et ainsi à la débauche. Dans cette quête d’instantané, de plaisir immédiat qui nous renvoie face à notre propre condition, la figure du couple conventionnel se brise en mille morceaux pour laisser place à une relation libre, faite de faux-semblants. La piscine en est le lieu de rassemblement, le catalyseur des relations amoureuses. Sous sa surface se cache l’hypocrisie de toute une bourgeoisie malade, qui, privilégiée financièrement, peine à trouver plaisir dans la morale et la simplicité de l’existence. Le réalisateur en dresse un portrait effarant, la beauté se transforme en jalousie, la jalousie se transforme en spectacle d’horreur. La piscine, cet endroit si calme d’apparence, si convoité par les uns et les autres, n’est qu’un prétexte à une histoire universelle de psychanalyse humaine. Le couple Delon/Schneider y est disséqué par le réalisateur sous toutes ses coutures. « La Piscine », formellement irréprochable, est l’histoire d’une époque insouciante à la dérive.
Tout les élémants étaient réunis pour un chef d'oeuvre malheureusement Deray n'arrive pas à rendre le véritable potentiel de tension du scénario. En revanche ça reste encore chaud avec le couple mythique delon schneider, alors en 68 ...
En 1969, Jacques Deray signe un huis-clos dans lequel désir et déchirement se succèdent. Dans une villa aux environs de Saint-Tropez, un couple (Romy Schneider et Alain Delon qui furent un temps fiancés à la ville) passe leurs vacances à lézarder au bord de la piscine. L’arrivée d’un ancien ami (Maurice Ronet) et de sa fille (Jane Birkin) va bouleverser cette harmonie. Les longs plans sur ces corps en partie dénudés offrent charme et sensualité. Le rythme très lent permet également de restituer l’alanguissement causé par la chaleur estivale. Néanmoins, l’analyse psychologique des personnages reste abstraite tant le réalisateur préfère jouer sur les regards et les silences. Ainsi, exception faite de la dernière partie plus enlevée, le récit accuse de profondes longueurs. Bref, une œuvre portée par la beauté des acteurs mais insuffisamment incisive.
Coup de maître de Jacques Deray, dont l'oeuvre fût plus contrastée ensuite. Une sorte de pièce de théâtre autour d'une piscine d'un somptueux mas provencal. Au plan esthétique, rythme et lumière c'est un film soigné, abouti. Un scénario un peu lent mais pour mieux nous faire glisser de l’érotisme au drame. Épaisseur des personnages et casting réussi d'acteurs trentenaires au sommet de leur art.
Film mythique de Jacques Deray. Le scénario n'est pas des plus original mais on sent la tension ambiante grâce aux prestations magnifiques de Romy Schneider et Alain Delon.
Un film sur des potes qui se retrouvent pour des vacances c'est, au choix, Delivrance ou Un moment d'égarement. Pour le coup c'est un mélange des deux. Un très bon mélange. Et puis la piscine est parfaite dans le rôle de la tueuse.
Oui de grands acteurs , un beau décor , film à caractère psychologique , mais c'est mou , c'est long , 2 heures qui passent sans vraiment que le film fasse des étincelles , juste bien c'est tout
Film tourné il y a presque 50 ans et pourtant très proche de notre époque. Les boires et déboires, les passions et les déchirements qui s'entremêlement. Avec un duo Schneider et Delon au top et la méconnaissable mais superbe Jane Birkin, La Piscine a par instant des allures de pièce de théâtre avec une trame autours d'un bassin. Les scènes sont improvisées sans jamais couler au fond de l'eau à pic. Quel film!
Un film absolument magnifique, l'un des meilleurs de Jacques Deray. La musique, signée Michel Legrand, est superbe . Alain Delon et Romy Shneider : voila un couple légendaire qui joue à la perfection dans ce chef-d'oeuvre
Chef-d'oeuvre incontesté et incontestable du cinéma, "La piscine" est avant tout un film d'histoire entre deux acteurs de légende (Delon & Romy). Des retrouvailles timorées certes, mais la recomposition du duo le plus gracieux des années 60 et 70 avec une classe indéniable arrive au meilleur moment. Si l'on commence par Romy, qui a longtemps souffert de l'image poisseuse de "Sissi", on se rend compte à quel point cette femme a marqué de son empreinte le cinéma avec le réalisateur Luchino Visconti (ce dernier a pris Romy sous son aile) en 1961 au théâtre dans "Dommage qu'elle soit une putain". Evidemment, beaucoup de stress pour la jeune actrice mais elle voulait à tout prix faire du théâtre, c'était le moment opportun. Puis l'histoire avec Delon souffrait d'une dualité constante. Alain Delon, avec son charisme, avait entre les mains des rôles honorifiques. "Mélodie en sous-sol" ; "Le guépard" ; "Paris brûle-t-il ?". Dans un excès de confiance, il a délaissé subitement son amour, sa "Puppele". Incompréhension la plus totale. Le couple vole en éclats. Voyant Romy au plus mal, il décide lui même, quelques années plus tard, avec son autorité, de faire venir l'actrice à la carrière décousue, et de lui donner une chance unique, une sorte de "pardon". Symbole de l'histoire, le scénario est un peu à l'image du couple. La première scène envoie un esprit de liberté, sur une colline avec tout autour le silence. Delon allongé sur la piscine, décontracté. L'horizontalité du personnage avec le décor, l'horizon de la mer etc... tous ces éléments amènent une profonde sensation de bien-être. Le seul instant où les personnages seront ensemble, en toute intimité. La suite n'épouse que le huit-clos entre quatre individus, un duel moralement pervers et apathique rendu efficace grâce au lieu, coupé du monde. Des dialogues secs. Jacques Deray a fonctionné avec le minimaliste. Une réussite. A noter aussi le "jeu de regard", lors de la scène où tout le monde est réuni à table. un condensé de l'ambiance dans la villa. Ce film transpire le talent, l'histoire et l'audace. Faisons simple : Merci !