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Un visiteur
5,0
Publiée le 26 juin 2012
Putain quel film! Rien que dans le casting 3 grands noms sont présents: Alberto Sordi, Silvana Mangano et la grande Bette Davis.
La Vieille (Bette Davis) est pleine aux as et tient à le faire savoir, elle ne lachera sa fortune sous aucun prétexte et se battra jusqu'au bout. Elle sait qu'elle peut tout jouer jusqu'au dernier sou car quoi qu'il se passe elle est assurée de remporter tout de même la victoire. Bette Davis campe une vieille aux deux visages: adorable et joviale en temps normal et qui devient cruelle quand la partie débute et qui aurait même tendance à devenir agressive en cas de défaite. A chaque partie de cartes qui débute s'enclenche également une véritable guerre psychologique. C'est tout simplement fabuleux.
Derrière Peppino et Antonio sont placés tous les espoirs des habitants d'un bidonville poisseux de la ville de Rome.
Les acteurs sont tous impeccables, mention spéciale à Silvana Mangano qui nous livre une prestation à couper le souffle. Vraiment du très très grand cinéma à l'italienne.
Une fable sociale féroce par un grand cinéaste italien sur le fossé entre riches et pauvres loin d'être manichéenne où les premiers, par l'intermédiaire du personnage de la vieille, se montrent d'apparence complaisants et sympathiques pour mieux se repaître des malheurs des seconds, et où ses derniers sont montrés comme solidaire quand il s'agit d'assouvir leur cupidité mais qu'ils le sont beaucoup moins quand cette dernière n'est pas satisfaite. Porté par une deuxième heure intense, la première l'étant parfois tout autant mais qui manque un peu de rythme, et par un quatuor Bette Davis-Alberto Sordi-Silvana Mangano-Joseph Cotten en très grande forme, le film laisse intelligemment le spectateur à la fin réfléchir sur une question : dans la Société capitaliste, et donc individualiste, ne vaut-il pas mieux combattre un ennemi seul avec les armes que l'on maîtrise le mieux ??? Décapant.
Un petit chef d'oeuvre, drôle, et tellement d'actualité. La vieille américaine joue un argent qu'elle a dans un coffre plein à craquer, les romains jouent leur vie, la nourriture de leurs enfants, leur baraque... Ce film n'a pas pris une ride et reflète toujours la terrible injustice du monde avec des riches toujours plus riches, et des pauvres toujours plus pauvres...
Si le film montre bien la différence que peuvent avoir les riches et les pauvres avec l'argent.Il manque tout de même le piquant et la causticité que l'on trouve habituellement dans les comédies italiennes.
Par une très interprétation notamment de sublimes Silvana Mangano et Bette Davis et par un talent en ce qui concerne l'écriture des dialogues et du scénario , Luigi Comencini a su avec L'Argent de la vieille réalisé une comédie très divertissante sur la lutte des classes sociales qui est représenté métaphoriquement et symboliquement à travers les nombreuses parties de cartes dans le film . On peut aussi trouver quelque chose d'acerbe , de cruel dans le film ( l'humour noir ) à la fin du film qui est sans doute une grande chute dans l'histoire cinéma : spoiler: la jeune Cléôpatra , la fille de la famille empoisonnant le gâteau destiné au personnage campé par Bette Davis . Après , bien-sûr , cela n'est pas gratuit : on sombre plutôt dans un côté vengeur qui crée dans cette comédie sociale un véritable retournement de situation .
une comédie pas vraiment drôle en fait (la conjoncture actuelle, très différente de celle d’avant les crises explique peut-être pourquoi on ne rit plus aujourd’hui devant ce film), qui a un peu vieillie, mais qui reste un bon divertissement, grâce notamment au jeu des interprètes.
Comme quoi quand on maitrise son sujet pas besoin d'un scénario hyper complexe un simple jeu de cartes et quelques bons acteurs suffisent. Un petit regret justement sur les scènes des parties de cartes cela aurait pu être plus drole, là c'est un peu répétitif. Pour le reste on est dans la pure tradition italienne avec la chute qui va bien.
A défaut d'être hilarant, ce petit classique méconnu de la comédie italienne est une belle peinture sociale de l'époque. En plus de réunir quelques-uns des meilleurs acteurs italiens de leur génération autour de Bette Davis, il nous propose effectivement une opposition bien construite et intelligemment satirique entre le peuple des sous-quartiers ouvriers et l'aristocratie à travers des parties de cartes dont le vainqueur est toujours le plus riche... Une belle métaphorique rythmée à grands coups de dialogues brillamment écrits.
Le film pêche par ce qu’il dénonce chez ses personnages de pauvres et fait leur faiblesse : le sentimentalisme. Il aurait sans doute beaucoup gagné à se resserrer autours de son intrigue centrale, le jeu de carte, vital pour le couple pauvre, caprice sadique pour « la vieille », sans s‘égarer à la fin dans des rebondissements inutiles. « L’argent de la vieille » dresse le tableau de la vie dans les bidonvilles de Rome avec sans doute plus de justesse et moins de caricature qu’ »Affreux sales et méchants », mais dans l’ensemble le film manque un peu de la causticité des meilleures comédies italiennes.
Un chef d'oeuvre du cinéma italien. La lutte du prolétariat italien contre une vieille milliardaire américaine passionnée de jeux de cartes. Le prolétariat italien est représenté par une famille très pauvre dont le seul espoir d'une vie meilleure est de réussir à plumer la vieille peau. La vieille elle, jouit d'un plaisir sadique de leur avancer la mise de départ puis de leurs reprendre l'argent en les battant aux cartes. La vieille est impitoyable. Elle retire une véritable jouissance de ce jeu sadique. Le film nous prouve aussi que les pauvres sont les plus généreux et les plus bêtes, et c'est bien pour celà que les riches sont riches. Les acteurs sont magnifiques. Un film à la fois profond, très drôle et émouvant. Un des sommets du cinéma italien. Mais, ce n'est que mon avis, vous pouvez toujours préférer Nanni moretti.
Chef d'œuvre de la comédie à l'italienne, L'argent de la vieille est drôle, grinçant, a l'humour particulièrement sordide. C'est un film qui bénéficie d'acteurs exceptionnels ( Alberto Sordi et Bette Davis, qui nous offre, avec Eve 20 ans plus tôt, sa plus grande performance)
Ce film étonne par sa manière de présenter les différents rapports humains, l'hypocrisie qui subsiste les personnages, il et pousse à l'extrême le comportement des habitants des taudis. On rit de leur stupidité, de l'espoir que suscite en eux la visite annuelle de la vieille, qui les sait sans le sou, miséreux et chiffonniers, mais pour laquelle ils se mettent sur leurs 31 jusqu'à ce que, emportés par la volonté de la victoire, ils oublient toute cette apparence.
Les gags sont très bien trouvés, et tout est nuancé, on peut être proche de tous ces personnages, y compris la vieille, hautaine, mais si attachante ( sans doute grâce à l'audacieuse Bette Davis comme le suggère la jaquette du film )
Comencini signait la son film le plus étonnant, et un de ses plus beaux ( avec Un vrai crime d'amour )
Lo scopone scientifico est à placer dans les très bonnes comédies italiennes, qui 30 ans après sa sortie, se laisse voir avec toujours autant de plaisir. Bien sûr la plus grande réussite au niveau des personnages est celui de la vieille que l'on aime et déteste à la fois, increvable. Au niveau des situations boufonnes, nous avons bien sûr ce clash entre l'attitude des riches et celle des pauvres, Pepinno par exemple qui en plein milieu de ce salon richement décoré n'est visiblement pas à sa place. Mais le film est surtout porteur de nombreux messages, son thème principal étant celui du rapport dominant dominé : tout d'abord au niveau des rapports homme / femme, il est clair que c'est la femme qui domine : la vieille domine George et lui envoie même un verre à la figure, Antonia domine Pepinno qui n'est rien sans elle ainsi que Richetto qui se traîne à ses pieds, ou encore Cleopatra qui elle est beaucoup plus futée que ses frères, sous son air de rien. La femme est tout simplement la tête pensante du duo, posée, réfléchie et irrésistible. L'autre rapport de force est bien évidemment celui du riche et du pauvre. La vieille donne à chaque début de partie 10 000 dollars au couple de pauvres qui jouent aux cartes avec elle, sachant très bien qu'elle les reprendra, métaphore de la lutte du prolétaria contre les grands patrons qui lutte en vain. Mais à la fin, quelque chose nous dit que la vieille ne ressortira pas vivante de son avion : et si la nouvelle génération était la solution?