Wouah, quelle daube. L'ouverture promet une histoire agréable, mais le passage au monde des minimoys promet une descente aux enfers : dès lors se succèdent les scènes comme un millier de hoquets, saccadées, douloureuses, épileptiques, à vitesse et intérêt variable, tantôt d'une longueur insupportable, tantôt d'une rapidité qui fait carrément des coupes dans l'histoire. Du genre les guerriers africains qui apparaissent d'on ne sait où pour on ne sait quel motif (à part celui de respecter le quota).
L'image de synthèse passe encore (si ce n'est que parfois on se croirait devant Dark Crystal niveau mouvements des personnages). La musique ne m'a absolument pas marquée. Les voix, rien à dire en VO, si ce n'est les clichés qu'on retrouve dans beaucoup d’œuvres. Le caractère des personnages est prévisible en fonction de l'apparence et de la voix, son évolution au cours du film par contre... Du genre la princesse qui passe de la phase "c'est qui ce blaireau ?" à la phase "j'ai trouvé mon prince charmant" en 24h, sans développement plausible ? Hum...
L'histoire se veut une histoire "écolo", mais il ne s'agit que de retrouver un trésor pour sauver la peau des minimoys, pas pour sauver la nature. Et encore, le héros utilise cette raison (sauver les minimoys) juste pour qu'ils se sentent concernés, car en réalité il s'agit juste de sauver la baraque à mamie.
Bref beaucoup d'incohérences et de sujets inutiles, sans compter ceux qui ont tout bonnement été pompés : Arthur qui est le seul à pouvoir retirer de son socle l'épée sacrée (qui ne sert à rien dans l'histoire), Malthazar le maudit Balthazar avec un M, le grand méchant dont on ne doit pas prononcer le nom, nom d'un Voldemort !, le baiser de la princesse qui pourrait retransformer le maudit M, les magics trolls animés par la synthèse, les furballs de freedents, etc etc.
Ça aurait pu donner quelque chose, si M. Besson avait au moins daigné payer un scénariste. Cela aurait peut-être gommé le reste des insatisfactions. Mais à ce niveau, la partie minimoys n'est bonne qu'à être jetée en pâture à des gosses de moins de 8 ans. Rien à voir avec les Pixar ou Dreamwork qui atteignent le grand public tout autant que le petit. La seule partie qui peut à la limite toucher les adultes est celle de la discothèque (déplacée pour les enfants avec la drogue et l'alcool), dans laquelle les personnages dansent sur de vieux tubes en plus de reproduire la danse culte de Pulp Fiction. Mais ça atterri là comme un ruban anti-mouche dans la soupe, hors sujet, lourd. Besson vise et rate sa cible. On s'ennuie. On lui demande de raccrocher sa caméra, ou de ne faire plus que des films... pour sa famille. Épargne-nous ta prochaine daube.