Allonsanfan est une déception malgré ses somptueux décors, son scénario intéressant et original, ses bons acteurs ; le film est souvent confus, cela saute du scène à l'autre sans de réelles explications. De ce fait on n'accroche jamais à l'histoire. J'ai eu le sentiment d'avoir vu le brouillon de ce qui aurait du être un magnifique film. Par contre la musique de Morricone est toujours aussi belle.
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4,0
Publiée le 27 juillet 2013
Trois ans avant le très beau "Padre Padrone", les frères Taviani signèrent en 1974 cette très belle èvocation de l'Italie post-napolèonienne et post-muratienne et des derniers soubresauts des sociètès secrètes rèvolutionnaires ècrasèes par les souverains restaurès. L'oeuvre correspond à l'après-après rèvolution, de l'heure de la retraite, de la paix aussi! Marcello Mastroianni se montre surprenant de bout en bout, entraînè dans des situations qui le dèpasse, où se profile l'ombre de la mort! Difficile de rester de marbre devant ce mètrage magnifique! Le romantisme qui feint de revêtir les costumes de l'Histoire pour mieux porter un regard plus ou moins politique sur le lien entre le passè et le prèsent! Tel est le "Allonsanfan" des frères Taviani, sur les rapports entre rèvolution et individu, masse et intellectuel! Sur le plan esthètique, le film qui se dèroule au XIXe siècle est juste à couper le souffle avec ses villas et ses palais, spectacle saisissant et coeur battant du film! Sans oublier la partition du grand Ennio Morricone! Que demander de plus si ce n'est qu'on frise le chef d'oeuvre ...
L'une des premières grandes réussites des frères Taviani, un scénario cocasse et original, une mise en scène inventive et un Mastroianni toujours charismatique. Les chefs d'oeuvre es 2 frères italiens sont à venir mais "Allosanfan" en est déjà un bel aperçu.
Une vision italienne de la Revolution Française mais le film est trop bizzare et brouillon, j'ai pas compris grand chose et la musique qui d'un coup te casse les oreilles. Franchement peu mieux faire !
Au moment de sa sortie, "alonsanfan " obtint un très bon soutien critique. Le titre vient du premier mot de " la Marseillaise " l'hymne révolutionnaire Français. Dernier film des Taviani avant "Padre padrone" qui leur valut la palme d'or, "alonsanfan " est une critique acerbe et moqueuse du projet révolutionnaire et surtout de ceux qui veulent accomplir ce projet. Pour les Taviani, le jeu n'en vaut sans doute pas la chandelle et les réalisateurs se montrent dubitatifs sur le résultat du projet. Tourné lors des années de plomb et des brigades rouges, le film se penche sur l' histoire d'un groupe de carbonaris ( groupe de révolutionnaires qui luttèrent pour l'unification de l'Italie au début du XIX siècle). L'un d'entre eux, issu d'un milieu fortuné, Fluvio ( marcello Mastroiani), lassé par le projet révolutionnaire ( le film commence en nous apprenant qu'il a participé à la révolution française), rentre en Italie. Il souhaite quitter le groupe de carbonaris auquel il appartient, mais il n'arrive pas à leur avouer. Il ne parvient pas à leur dire qu'il pense qu'ils sont dans l'erreur. Happé par les circonstances, il ne peut malgré ses tentatives leur échapper, même s'il souhaite construire sa propre vie. Sa croyance ultime dans la possibilité de faire changer le cours des choses lui coûtera cher. Traité sur un ton humoristique et amer, le film part d'une bonne idée. Malheureusement le traitement n'est pas à la hauteur et son manque de rythme chronique est dommageable au résultat final. Le montage n'est pas toujours réussi et on finit presque à notre corps défendant à s'ennuyer en voyant ce film. Certes les décors, la photo, la direction d'acteurs sont l'œuvre de réalisateurs compétents et de talent, le film m'a semblé très moyen et pour tout dire un peu raté. Le point positif c'est qu'il pose une question politique et philosophique fondamentale qui mérite d 'être largement débattue. Mais on le sait, une bonne idée ne fait pas forcément un bon film. Les aficionados de la filmographie des frères Taviani ne le manqueront pas. Les autres spectateurs qui veulent s'intéresser à leur oeuvre, visionneront avec plus de profit "Padre padrone" sans doute leur meilleur film.
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1,0
Publiée le 30 avril 2021
Allonsanfan est un film prétentieux dont le scénario est tout simplement mauvais. Toutes les scènes sont complètement déconnectées et les choses se passent sans aucune logique ou raison. Des parties entières pourraient être coupées car elles ne servent absolument à rien par exemple Fulvio emmenant son fils Massimiliano au restaurant. Il y a de nombreuses scènes qui prétendent avoir beaucoup de signification mais sont dépourvues de tout sens véritable par exemple leur consommation sensuelle de crème glacée ou la femme du carnaval qui accouche. Les diverses scènes de combat ont la qualité de sketches des Monty Python,et les monologues m'ont souvent rappelé des productions de collège. Les frères Taviani s'amusent à mettre en scène de beaux tableaux mais sans véritable justification ces images artistiques ne sont que prétentieuses. Je suis un grand admirateur du cinéma italien et en fait de la plupart des choses italiennes depuis de nombreuses années mais il faut parfois reconnaître une œuvre abyssale pour ce qu'elle est...
C’est un film très difficile, à revoir impérativement comme on regarde plusieurs fois un tableau du Louvre. C’est du pur cinéma d’art et d’essai puisque le contexte historique est stylisé pour être mis au service du Septième art en mélangeant les souvenirs, les délires et les projections dans l’avenir. Au milieu de cela, un personnage Imbriani Fulvio représentant à lui seul tous les défauts dus à l’ignorance, la bêtise et la faiblesse des hommes. Je ne comprends pas ce que les frères Taviani ont voulu faire mais la mise en scène est si belle, si originale, si artistique et si italienne que je m’appesantis pas sur le fond qui de toutes façon ne me convient pas, les obsessions du passé étant pour moi proche d’une maladie mentale. C’est beau à couper le souffle et Marcello Mastroianni y est si exceptionnel, la musique de Morricone si adaptée que le visuel et l’auditif submergent tout. Derrière le scénario, ultra personnel et plus que fantaisiste, demeure la nature humaine sur laquelle les frères Taviani (sublimes eux aussi) ont beaucoup réfléchi. C’est toujours d’actualité et très angoissant.
Sicile, début du 19ème. La Révolution Française fait parler d'elle. Des combattants libertaires italiens prennent la tête des mouvements de la paysannerie en colère. Un de ces combattants, arrêtés puis libérés, tentent de rendre ses illusions auprès de sa famille aristocratique. Mais les temps de l'engagement le ra trappe...Si allonsanfan est un très grand film, c'est d'abord parce qu'il est d'une liberté bien importante, se detournant de l'heroïsme exemplaire, le film avance en decà des espérances de chacun. Il ne suppose aucun rêve, aucune fierté, mais une beauté formelle remarquable, à l'esthétique baroque se supperpose la lassitude de la rigueur, et on sent les cinéastes prompte à l'immédiateté plus qu'au spectacle. Les moments ou s'intercalent les données d'un cinéma populaire sont plus là pour rappeler l'humanité de la tragédie, son encrage constant et boueux dans le coeur des personnages, et n'offrent aucun réconfort à la douleur qui sous tend le film. Rare la dimension nihiliste d'un personnage comme celui incarné par mastroianni aura atteint un tel éclat d'amertume. Le remarquable du film tient autant en la parabole enchantée, à l'attrait livresque et épique, qu'à la démesure de l'interprétation, tout est merveille des sens, et le mot beaux arts (pervertis par l'extrait charnel) retrouve son sens le plus juste. La fête du corps et de l'esprit, la jouissance des deux. Rare sont les films qui offrent un éventail aussi plaisant, les frères taviani ont construit un grand film anti conformiste et ils ne monnayent pas leur originalité.