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Ykarpathakis157
4 568 abonnés
18 103 critiques
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1,0
Publiée le 6 mars 2021
Malheureusement c'est le film à sketches le plus ennuyeux et le plus insignifiant que j'ai jamais vu. Surtout les segments réalisés par Antonioni et Soderbergh. Celui de Wong Kar Wai était au moins regardable et avait une histoire belle et réelle. Je ne peux pas expliquer à quel point j'ai été déçu d'avoir perdu près de deux heures de ma vie pour regarder cela. À quoi pensaient les autres deux créateurs car il n'y a pas d'histoire, il n'y a pas de sens, il n'y a a rien simplement rien. J'aurais pu m'attendre à ce que ca le soit de la part d'Antionioni mais j'espérais qu'au moins Soderbergh aurait pu faire quelque chose de mieux. De toute évidence l'obsession du film d'art a également envahi Hollywood. Ou alors j'ai dû mal interpréter quelque chose entre les lignes. Même si je suis assez convaincu qu'il n'y avait même pas de signe de sous les lignes non plus dans les deux autres segments...
Comment juger comme un seul film l'assemblage de 3 sketches aussi dissemblables, par leur forme autant que par leur qualité ? Le film "Eros" n'existe pas, car il n'y a rien de commun entre le brouillon d'un Antonioni définitivement gâteux (esthétique de téléfilm érotique, envolées ridicules vers "l'Art", puis quelques plans sublimes qui font regretter ce qui aurait pu être...), l'exercice de style brillant mais aussi stérile que hors sujet de Soderbergh (ultra-cérébral, "The Dream" prétend découvrir que le fantasme est construit sur les ruines du réel, quelle surprise !), et le chef d'oeuvre absolu que constituent les 40 minutes enchantées de "The Hand" : Wong Kar Waï, avec son inimitable nonchalance - d'une précision remarquable dans le rendu des sensations (on le sait depuis au moins "In the Mood for Love"), d'une sensualité littéralement bouleversante - nous offre un concentré d'intelligence et d'émotion comme le Cinéma en offre rarement, et confirme son statut de plus grand metteur en scène vivant de l'Amour.
Vous pouvez arriver en retard, le premier moyen métrage n'est vraiment pas digne des suivants. Sauf si vous appréciez le téléfilm érotique du dimanche soir sur M6 ! Aussi nul, des dialogues aussi inventifs, le côté impossible à comprendre "auteur" en "sus". Sénile et affligeant de poésie de carte postale limite porno chic mais sans le génie de Newton. Le Soderbergh me fait l'effet d'un exercice de fin d'étude d'un étudiant brillant. Et ce n'est pas si mal, même si on est loin de sa patte habituelle. Le propos est un peu futile, la conclusion n'est pas mal, mais surtout, les plans de la fin sont très beaux, dans l'esprit. La vraie surprise, c'est le Waï, une sorte de manifeste de son oeuvre, quelque chose qui explique le fétichisme féminin auquel il nous a fait goûter depuis deux films, sans que l'on puisse faire la part des choses entre la mentalité de Hong Kong et les obsessions de l'auteur. Puis tout paraît plus clair, même si ce n'est sûrement pas autobiographique, c'est un grand moment de plaisir cinéphilique d'imaginer que c'est une explication plausible. Pour le reste, la routine, des cadrages sympas, kitsch, moites ou étouffants. Seule la mauvaise qualité d'image fait un peu tâche. Un acteur symbole du mâle non-agissant, avec une croqueuse d'hommes. Une action réduite au minimum visuellement, mais lourde de sens, un peu à la Madame Bovary ou la Dame aux Camélias.
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3,0
Publiée le 12 avril 2011
Trois moyens mètrages: "Le pèrilleux enchaînement des choses", "Equilibre", "La Main". Trois rèalisateurs: Michelangelo Antonioni, Steven Soderbergh, Wong Kar-wai...Le sketch d'Antonioni raconte l'histoire d'un homme dèchirè entre deux femmes! Malgrè son âge, son incapacitè à parler, le cinèaste italien n'a rien perdu de son talent! Un ballet amoureux esthètiquement beau où l'on admirera la mise en scène d'Antonioni avec quelques plans sidèrant de maîtrise et d'idèes! Passons le sketch de Soderbergh, narcissique et inutilement alambiquè malgrè un soin apportè à la photographie! Le sketch de Wong Kar-wai est sans doute le plus beau des trois! Tout est suggèrè, rien n'est jamais montrè vulgairement avec une Gong Li sublime et bouleversante! Très belle photo du bord de mer en Toscane et des intèrieurs à Hong Kong...
Les 3 étoiles c'est à cause des 2 1ers films, parce que si je ne notais que "la main" ça serait 5 étoiles. Le court métrage de Wong Kar-Wai est un chef d'oeuvre de beauté et de sensualité. Les 2 acteurs principaux, Gong Li et Chang Chen sont parfaits dans leurs rôles, ils se sont vraiment investi. Le résultat est magique et nous transporte...
Le film de Soderbergh m'a le plus déçu. Il ne se passe pas grand chose. Celui d'Antonioni est très beau, mais trop court. Et celui de Wong Kar Wai, sans doute le meilleur des trois, mais ça ne vaut pas ses films.
Sur le theme de l'érotisme, Wong kar wai nous livre le plus beau sketch. Et il nous démontre, avec la scene de la main, qu'il n'est pas necessaire de montrer les seins d'une bimbo pour etre d'un erotisme intense! A l'opposé d'Antonioni qui lui propose un sketch digne d'un film érotique de bas étage. Quand au film de Soderbergh, c'est un exercice de style interessant, voir "amusant", mais carrément à coté du theme.
Les deux étoiles vont donc à Wkw, même si c'est du déjà vu... L'ensemble est à voir néanmoins.
Ca y est, je l'ai enfin vu... et je ne trouve pas le Antonioni si nul que ça : pas trop mal filmé et les italiennes dénudées ne sont pas désagréables... ça permet de patienter un peu. Soderbergh, lui, nous laisse un petit moment pour faire une sieste avant ce qui est une petite merveille : le segment de Wong Kar-wai, qui ne se sent pas obligé de montrer des paires de seins pour nous parler désir. En très peu de temps, il parvient à faire ce qui est presque impossible dans ce genre de film : dépasser l'anecdotique pour donner vie à des personnages et dépeindre leur relation. Grandiose
wong kar wai et son court métrage vaut à lui seul les 3 étoiles! en effet, si Antonioni s'était chargé de ses trois courts métrages je me serai sans aucune doute ennuyé et l'aurait sanctionné d'une seule étoile mais la performance brillante de Soderberg et la magie émotionnelle de Wong Kar Wai parvient à donner du souffle à cette chronique sur l'amour dans tous ses états!
je mets 4 étoiles à Wong Kar Wai qui fait de cet exercice un diamant. Ce court métrage fait pour moi parti du meilleur de Wong Kar Wai. Je n'e dis pas plus à voir...pour tout... j'ai pas vraiment accroché sur les deux autres et le Wong Kar Wai m'a tant touché que j'en ai presque oublié les deux autres. Eros est je pense trop déséquilibré pour que les trois courtmétrage côte à côte aient une allure de projet. Mais le Wong Kar Wai...petit chef d'oeuvre amis internautes, petit chef d'oeuvre...
Michelangelo Antonioni: sans intérêt! On voit pendant une demi heure des femmes à poil sans cela soit justifié, et surtout une histoire bourrée de clichés qui s'enchaîne sans que l'on comprenne quoi que ce soit. MINABLE. Steven Soderbergh: intéressant. On sent qu'il s'est offert un petit plaisir avec ce court film. En effet, les images sont très stylisées, on passe du bleuté Lynchien au noir et blanc Coenien. Il y a finalement beaucoup de choses dans ce film: on va de la performance d'acteur: Robert Downey Jr, au comique gestuel en passant par l'esthétique pur. La fin surprenante laisse une bonne impression sur cet essai presque trop bavard et décousu. Wong Kar Wai: magnifique. On retrouve avec sa partie le génie de In the mood for love. Les plans sont très rapprochés des visages sans apporter une quelconque oppression au spectateur. En plus l'histoire entre les deux personnes est d'une intensité rare. Cette densité dans leurs liens est continue de leur rencontre charnelle et violente à leur rapprochement délicat et sublime. MERCI. P.S: la chanson de Caetano Veloso (Parle avec elle) de transition est très rapidement insupportable...
Wong Kar-Waï écrase tout sur son passage ! Segment excellent où l'on trouve ce que l'on aime dans son ciné ; une interprétation sans faille, une photo ultra léchée...classe et sensuel. Si le film ne mérite que 2 étoiles à mon sens, j'en rajoute une car ce segment est le plus long (45 minutes sur les 1h45 de film) d'où le réel intérêt de se déplacer. Les deux autres segments souffrent évidemment de la comparaison. Le plus faible pour moi est celui d'Antonioni ; histoire fade qui ne raconte pas grand chose et qui se clot sur une danse ridicule de femmes nues sur une plage. Celui de Soderbergh relève le niveau. Beaucoup de critiques parlent de foutage de gueule et de prétention. Je trouve ses effets de caméra, ses contrastes de couleurs plutôt intéressants et l'histoire assez habile, même si bien en deçà de l'histoire de Wong Kar-Waï évidemment.
un premier volet insignifiant, un deuxième intriguant a voir pour les fan de soderbergh dont je fais partie et un troisième volet magnifique, sombre , romantique et plein d'emotion qui en 3/4 d'heure embarque le spectateur emotivement plus que nombre de romances de 2 ou 3 heures ..bravo pour ce final magistral
Que dire de ce film composé de trois parties et formant un ensemble bien inégal ? tout d'abord, les différentes thématiques relatives au désir sont toutes reflétées à travers chacun des segments: aussi bien celle du désir assumé ou refoulé, que celle du désir masqué ou encore celle du désir envers et contre tout. Le périlleux enchainement des choses n'apporte pas grand chose si ce n'est la scène des montées et descentes d'escaliers de la tour qui symbolise bien la difficulté à faire se rencontrer des désirs parrallèles. Equilibre apporte une belle lecon même si a mon sens la scène de psychnalyse est un peu longue. Enfin La main, volet final de Eros apparait comme LE chef d'oeuvre par excellence. D'une rare poésie et d'une sensibilité troublante, Wong Kar Wai nous transporte dans cet univers de désir passionné et jusque boutiste. Cette troisième approche est, selon moi, la plus pertinente puisque tout se déroule de manière instinctive et charnelle contrairement aux deux autres films qui abusent de symboles et donnent une impresion trop cérébrale pour illustrer le désir qui reste une sensation, un processus immédiat.