Le film reprend le scénario de la version d'Henry King de 1939 que votre cher serviteur n'a pas encore vue, bien qu'il ait regardé sa suite "Le Retour de Frank James" pour pouvoir s'enorgueillir d'avoir vu tous les films de Fritz Lang, et même carrément certains plans... Bon ce scénario a le mérite de présenter un Jesse James avec ses aspects positifs mais aussi ses aspects négatifs, dont un caractère inconséquent et autodestructeur n'est pas le moindre, et heureusement qu'il a ce mérite parce que c'est le point fort du film. Parce qu'autrement la réalisation de Nicholas Ray reste très impersonnel, ce qui est dommage car on aurait pu s'attendre à ce que le goût du cinéaste pour les personnages tragiques, ici celui du Brigand bien-aimé, donne quelque chose de plus inspiré. Et ensuite, pour incarner le duo de personnalités très charismatiques que sont Jesse James et son frère Frank, les fades Robert Wagner et Jeffrey Hunter n'étaient certainement pas les choix les plus pertinents. De plus, j'ai trouvé l'interprétation d'ensemble assez figée ce qui est ironique pour des personnages bougeant tout le temps. Ni en tant que western, ni en tant que Nicholas Ray, ce film est vraiment marquant.
Il est très difficile de réussir un tel montage, les flash-backs sont compliqués et font perdre à l'histoire sa linéarité ce qui ne pardonne guère dans un western. Je m'attendais à mieux, la mise en scène n'est pas en cause, Ray connait parfaitement son métier et les acteurs sont bien dirigés. Il manque néanmoins l'essentiel : cette tension dramatique qui se trouve dans ''Johnny Guitar'' liée aux personnages qui ici sont trop inexistants. Jeffrey Hunter est plus charismatique que Robert Wagner, un comble et Hope Lange n'arrive pas à nous faire croire à son rôle pourtant essentiel ce qui fait que ce film ne décolle jamais. Pourtant l'idée de rendre Invisibles les frères James était excellente et la façon dont se construit le mythe est également réussie. Quelques complaisances sont pourtant malvenues, la plus évidente étant la récupération des 600 dollars dans la poche de l'homme qui vient rendre l'hypothèque d'une ferme, le meurtre de sang froid par Jesse du fermier voisin l’étant tout autant. Heureusement l'attaque de Nortfield qui entame et clôture le film est pleine de mouvements de caméras toujours bien placées ce qui permet de garder une bonne impression de l'ensemble.
En 1957, le grand réalisateur US Nicholas Ray (« La fureur de vivre », « Johnny guitare » etc...) se fâche avec la production et quitte le tournage de son dernier film avant qu'il ne soit complètement monté. Il n'aura de cesse ensuite d'accuser la Fox d'avoir « massacré » son travail. Pourtant, le visionnage du « Brigand bien aimé » se révèle très agréable et ses qualités techniques sont indéniables. Il faudrait pouvoir se procurer le montage original, signé par le réalisateur, pour se faire réellement une opinion... Mais cette nouvelle version de la vie et de la mort du célèbre bandit Jesse James ne manque ni d'action, ni de bravoure. Les paysages sont magnifiques et la reconstitution des villes plutôt réaliste. Alors certes, l'ensemble a un peu vieilli aujourd'hui, mais ce western garde tout de même cette bonne vieille nostalgie propre aux productions de l'époque. Côté distribution, rien à dire non plus, Robert Wagner et Jeffrey Hunter campent des frères James d'excellente facture et la belle Hope Lange apporte une délicieuse touche de douceur et de féminité. Un excellent film que j'ai pris plaisir à découvrir.
La véritable histoire de Jesse James, racontée en flash-backs, avec un Robert Wagner, un rien empoté. Comme le film... Pas foudroyant ! Attention aux éclairs au chocolat, Joyce, ça enrobe !
La mayonnaise ne prend jamais, la faute à beaucoup de choses : d'abord des acteurs qui sans être mauvais n'ont aucun charisme, ensuite une construction qui abuse des flash-back et casse le rythme tonitruant du début, ensuite il a trop de détails qui gênent, le gars qui sort pratiquement indemne d'une caverne dynamité, ces types qui après des heures et des heures de chevauchée sont toujours en costume impeccable et la lavallière autour du cou et puis l'épisode du tableau de Rubens, censé parait-il illustrer le puritanisme de Jessie James, mais qui arrivant comme un cheveu sur la soupe devient incompréhensible. Ce n'est pas mauvais, mais ce n'est pas terrible non plus !
Une des versions de la vie de Jesse James. Bon l'histoire est célèbre mais la construction du scénario en flash-back est bien faite. Des fusillades correctes par contre Robert Wagner n'est pas très charismatique.
Un remake du film d'Henri King. Pas un grand western, mais une production honnête qui donne l'occasion à Nicolas ray de s'essayer au genre. Plus inspiré par les comédies de moeurs, le réalisateur de la "Fureur de vivre" fait ce qu'il peut avec un casting qu'on aurait aimé mieux étoffé. Bref, on est loin ici du chef-d'oeuvre de "l'Assassinat de Jesse James par le lâche Robert Ford"...
Une copie neuve et superbe d'un film jamais vu. Ok! Bon, ceci étant, Nicolas Ray fut un réalisateur vraiment inégal et ce film, ni bon, ni mauvais n'ajoute rien à sa gloire. C'est à voir pour les collectionneurs, les amateurs de western serie B, mais il ne faut pas en attendre des merveilles!
Ce western qui à la particularité d'utiliser beaucoup de flash-back a aussi la mérite de posséder une réalisation de haute volée ainsi qu'une distribution de grande qualité. Robert Wagner campe avec talent Jesse James, Jeffrey Hunter est tout a fait convaincant dans celui de son frêre Frank et Hope Lange apporte son charme et sa légèreté dans le rôle de Zee. Un excellent film dans le genre de la part de Nicholas Ray.
Un grand réalisateur pour un film de commande dont le titre nous résume déjà tout. Si le film reste un western de très bonne facture avec un casting solide le film reste justement beaucoup trop classique notamment à cause d'un scénario balisé ; en effet sur une base historique et assumé le film est trop flou, historiquement il y a trop d'ellipses pour convaincre de ce côté là. Au mieux il s'agit d'un résumé de luxe. Le vrai bon point est donc le rythme toujours bien mené et une mise en scène qui se joue autant de l'action que des moments plus intimes. Nicholas Ray a fait mieux mais il reste un des meilleurs de son époque.
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3,0
Publiée le 19 décembre 2011
Solide remake du film de Henry King, construit ici en flash-back sur lequel repose l'oeuvre et fondè sur des faits rèels! Tout en reprenant sans vergogne de multiples plans à l'oeuvre tournèe en 1939 et cinèmascopès pour l'occasion, le cinèaste Nicholas Ray rèussit à donner au film un ton plus crèpusculaire complètement opposè à celui de la version prècèdente! Robert Wagner est un honorable Jesse James et la scène ou il est sauvagement frappè par Askew (Chubby Johnson) est un moment d'une exceptionnelle violence pour l'èpoque! Un western psychologique qui mêle action et reflexion sociale, remarquablement rèalisè par Ray...
Honnête western, remake du film homonyme de Henry King. L’histoire de Jesse James est tellement connue que Ray enchaîne les péripéties à vitesse grand V, ajouté à cela des scènes d’action filmées avec un certain panache, c’est dire si on ne s’ennuie pas. Reste Robert Wagner, un peu fade dans le rôle titre.
J'ignorais l'existence de ce Western réalisé par Nicholas Ray qui est en fait le remake du film "Le brigand bien aimé" d'Henry King avec Tyrone Power et Henry Fonda sortit à la fin des années 30, c'est pas mal la version de 1957 mais ce n'est pas une oeuvre qui donne quelque chose de nouveau !! L'histoire de Jesse et Frank James, elle est connu aux Etats-Unis pour pas mal de versions au cinéma mais aussi chez nous pour la chanson célèbre "Bonnie and Clyde" chanté par Serge Gainsbourg et Brigitte Bardot mentionnant un refrain sur le célèbre hors la loi. Dans ce long métrage, la mise en scène de Nicholas Ray est agréable a voir à l'écran et l'histoire est bien raconté. Le problème, le cinéaste a peut ètre voulu donner un coup de jeune aux héros en offrant les roles principaux à Robert Wagner et Jeffrey Hunter, deux comédiens que pourtant j'aime bien, mais j'ai trouvé qu'ils manquaient la carrure et la stature pour incarner les personnages historiques. Une oeuvre mineure dans la filmographie du cinéaste qui méritait mieux.