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Roub E.
1 003 abonnés
5 025 critiques
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3,5
Publiée le 19 février 2015
Je qualifierai le samouraï de film noir contemplatif. Car l intrigue de ce film est tout à fait basique: un tueur et policier qui cherche à le coincer. Mais l intérêt du film avec ses dialogues minimalistes c est la mise en scène de Melville, l observation que l on fait du personnage de Costello dont on guette le moindre faits et gestes à l image du personnage du policier. Un film qui a énormément influencé le film noir et qui de ce point de vue est extrêmement intéressant.
Sur le thème de la solitude, Delon réussit à captiver sans montrer un seul signe d'émotivité, dans des décors somptueux, sublimés par cette magnifique teinte d'image métallique. La mise en scène trè stylisée de Melville ne prendra jamais une seule ride !
Dans l'histoire du polar, il y a eu un avant et un après Le Samouraï. C'est avec ce long-métrage que Jean-Pierre Melville atteint sa maturité artistique et trouve véritablement son style qui inspirera tant de cinéastes (Jim Jarmush, John Woo, Johnnie To, Michael Mann et j'en passe...). Si les films précédents de ce réalisateur étaient encore emprunt d'un certain pittoresque français, Le Samouraï prend clairement ses distances avec la réalité. Ici, les décors sont irréalistes, l'intrigue est peu vraisemblable et il n'y a quasiment plus de personnages à proprement parler. Melville vise une forme d'épure minimaliste qui doit autant au film noir américain qu'à la culture nippone. La réalisation rigoureuse, la magnifique photographie aux accents métalliques et le jeu hiératique d'un Alain Delon en grande forme sont autant de passerelles pour entrer dans cet univers mortuaire, aussi froid qu'envoutant.
J'ai bien aimé le début entre l'alibi et la recherche de l'assassin. Mais il manque un but au film. spoiler: Le seul témoin capable de l'identifier ne le fait pas. Il va devoir le tuer et le film s'arrête sur son échec. Mais encore ? …
"Qui êtes-vous?" - "Aucune importance" - "Pourquoi êtes-vous ici?" - "Pour vous tuer" - Bang! Jean-Pierre Melville a souvent été qualifié de cinéaste "japonais", et ce n'est nulle part autant justifié que dans ce film. Les faciès imperturbables, les dialogues minimalistes, la solitude du truand... tout y est poussé à l'extrême, jusqu'à une forme d'abstraction. Les lieux mêmes de l'action perdent de leur identité, deviennent des concepts: la boîte de jazz, l'appartement de Jeff, le commissariat, la passerelle où a lieu le paiement... Tout cela donne un film intimidant mais fascinant. Alain Delon, qui retrouvera un personnage similaire dans "Le Cercle rouge", joue complètement le jeu du réalisateur. Ce personnage de solitaire mutique et impitoyable, mâchoire carrée et regard froid face à un destin tragique, lui collera par la suite à la peau, et il aura tendance à s'y auto-caricaturer: ici, on est vraiment impressionné. Face à lui, sa femme Nathalie et François Périer font bien ordinaire... Un cinéma hautement personnel, radical, qui n'a pas vraiment fait école mais qu'on revoit avec beaucoup de plaisir.
Film noir de Jean-Pierre Melville, Le Samouraï offre à Alain Delon l'un de ses plus beaux rôles. Le film est excellent, le suspense tient de bout en bout et suivre cette homme, à première vue froid et solitaire, pris entre plusieurs problèmes est passionnant et surtout magistralement mise en scène par Melville. Entre manipulation, trahison, obsession et soucis du détail, ce thriller au scénario impeccable et bien ficelé est superbe. On ressent les influences Américaines de Melville, notamment à travers sa vision de Paris, des rues pluvieuses et sombres, des boites de nuits où jouent des musiciens noirs... Certaines scènes sont superbes, comme la course-poursuite dans le métro ou le méticuleux interrogatoire. L'atmosphère est sombre et glaciale et coté interprétation, c'est un très grand Alain Delon qui domine les débats. Pierre angulaire du cinéma de Melville, et surtout un grand film, captivant et fascinant.
il fait partie de ces films qui ne se démodent jamais, ils sont intemporels, on peut le voir et le revoir sans jamais se lasser, c'est du moins mon cas, film sobre, épuré, très peu de dialogues, juste l'essentiel, le jeu de delon est parfait, froid , solitaire, visage inexpressif , dénoué de tous sentiments, les décors aussi sont ternes, gris, neutre dirait-on, du grand art monsieur melville ! c'est ce genre de film qui fit la réputation de delon, on peut retrouver cette même ambiance dans "monsieur klein" pour moi son dernier grand rôle , après il ne fit plus que des film sans grand intérêt, il s'est servi juste de son nom pour faire tourner la machine !
Un polar qui reste sombre, bien ficelé malgré le gros coup de vieux que l'ensemble a pris. Alain Delon censé interpréter un tueur névrosé ne suscite que l'ennui. Une absence criante de rythme, des longueurs insupportables et une intrigue sans relief, prévisible. Moyen.
Un très beau film , parfait exercice de style Melvilien. Tout se passe sur un rythme Zen, l'intrigue est sobre sans fioriture, les personnages bien posés tout de suite. Il faut noter aussi les décors incroyablement modernes, le petit studio de Delon , très sombre , très actuel. Le bureau du commissaire , en couleur gris taupe, avec un design qui rappelle le contemporain Philippe Starck.! La boîte de nuit aussi , ou plutôt le Night Club , comme on disait à l'époque, au décor tout blanc au contraire très 60's. Les cadrages sont des excerces de style, des peintures tour à tour figuratives ou abstraites, Et puis cette interprétation magnifique du couple Delon , lui à son summum, sobre , beau , mystérieux , beau ténébreux, et Nathalie troublante , envoutante, sensuelle . Elle est prête à tout pour le sauver, elle lui est dévouée , et on le sent. Une très belle direction d'acteurs . Sur un petit bout de scénario un film magnifique.
Que dire d'un film qui dit tout sans rien dire. Plus que de l'intelligence, il y a une certaine forme de grandiose. Melville, la cavalcade talentueuse sauce Delon, le thriller sans boursoufflage, les métaphores subtilement bien dissimulées, autant de bonnes raisons d'en redemander.
Jean-Pierre Melville offre une merveille de polar noir. Le réalisateur prend son temps pour diriger un Alain Delon sombre et taiseux dans un film... sombre et taiseux. La nuit, la grisaille, un appartement blême, une partie de cache-cache dans le très « chaleureux » métro parisien, un oiseau en cage, une citation du « Bushido » sur la solitude, tout est construit pour plonger le spectateur dans une atmosphère noire et intrigante, univers de prédilection de Melville. La leçon à tirée de ce film ? Comment sublimer la morosité, la solitude, la mort.
Un film référence passionnant et époustouflant de maîtrise. On est là en présence d'un film singulier et surtout hors du commun d'un point de vue purement cinématographique. D'une modernité incroyable, la mise en scène est un véritable chef d’œuvre. La caméra est toujours là où on ne l'attend pas et chacun de ses plans est justifié et sublimement filmé. L'ambiance est électrique et sombre à souhait, le propos taiseux comme il faut. On regrettera peut-être un certain manque d'intensité parfois, et d'un brin de profondeur chez les personnages secondaires. Delon est sensationnel.
Polar noir et silencieux dans le plus style melvillien dans lequel Delon, inoubliable dans son personnage de Jef Costello, livre une composition d'une magnifique sobriété.
Après dix premières minutes, d'un calme, d'une froideur presque surnaturelle, d'un silence pesant, le tout appuyé par une musique en accord parfait, pour une ouverture de film incroyablement percutante et profonde, où le spectateur est transporté comme rarement, on suit un Delon taciturne, plutôt bon dans son rôle ( a la différence de sa femme ), dont la voie résonne comme une terrible sentence a chaque répliques, qui accomplie ses actions avec une nonchalance déconcertante! Un film calme, silencieux, transcendant, mais qui manque d'une touche de grandiloquence a mon goût, et quelque peu de hauteur et d'ambition! Efficace et agréable a regarder de monsieur Melville!!!
Une étoile pour la musique, la photo et la nostalgie. Une demie étoile pour Nathalie Delon qui est la seule à jouer correctement. Pour le reste : François Perrier est particulièrement mauvais. Le scenario invraisemblable, sans aucun rebondissement ni suspens en fait un film ni crédible ni rythmé.