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    Le Samouraï
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    Bertie Quincampoix
    Bertie Quincampoix

    111 abonnés 1 830 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 17 août 2016
    Jean-Pierre Melville réalise ici un polar glacé d'une maîtrise impressionnante, superbement hanté par un Alain Delon au sommet de son art. La musique, la lumière, les décors gris-vert, tout concourt à créer une atmosphère absolument envoûtante et dépouillée dans laquelle on se laisse embarquer dès la fascinante séquence d’ouverture pour ne plus la quitter. François Périer et Nathalie Delon sont magistraux. Un chef-d'œuvre qui est cité – à juste titre – comme source d’inspiration par de nombreux réalisateurs à travers le monde.
    willycopresto
    willycopresto

    134 abonnés 1 354 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 11 août 2016
    "Le samouraï (1967) France 3 le 098.07.2016

    Ce film devrait servir d'exemple à bien des réalisateurs contemporains, notamment pour la TV ! En effet, pas de dialogues superflus mais de longs, longs silences qu'aucun tam-tam musical ne vient interrompre : ceci ajoute à l'atmosphère ambiante angoissante, soulignée par le seul piaillement agaçant à la longue, d'un oiseau en cage, que Melville avait su recréer. Pas mal de forçats des thrillers TV devraient s'en inspirer : un polar n'est pas une comédie musicale ! Et on ne fait que diminuer l'intensité d'une scène en l'accompagnant d'une musique tonitruante censée corriger un texte imparfait. (voir la lamentable série TV "Meurtres à ..." )
    Autre qualité de ce film, un casting judicieusement choisi : François Périer fait un commissaire plus vrai que nature. Et Delon (il vous salue) nous campe un tueur froid, imperturbable, à des années lumière d'un Belmondo sympa, genre Arsène Lupin.
    Bien sûr, ce film comporte pas mal d'invraisemblances : pour traquer ce samouraÏ, le commissaire Périer dispose de pas moins de 50 flics disséminés dans le métro parisien, ainsi qu'une noria de véhicules banalisés ! De quoi faire rêver nos commandants de police actuel !
    L'ambiance glauque de cette histoire a peut-être été exacerbée par un incendie qui a ravagé les studios Jenner où se produisait le tournage. L'oiseau y aurait laissé la vie... On imagine les difficultés de continuer un film dans de telles conditions !
    Près de deux millions d'entrées : le verdict du pubin est là, pas besoin d'ajouter que des films comme ça, on en redemande !
    willycopresto
    Kloden
    Kloden

    129 abonnés 997 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 5 juillet 2016
    Dire comme on le fait souvent du Samouraï qu'il est un film taiseux est aussi exact qu'erroné. Oui, la parole y est rarissime, cantonnée au nécessaire, départie de toute projection vers l'autre. Sa rareté fait écho, de façon vertigineuse, à un Paris décati, froid et d'une austérité qui ne laisse aucune place au confort de l'illusion. Film mortuaire sur un tueur qui ne parle que le langage de l'acier, son revolver comme prolongement direct du regard métallique de Delon, ce Melville s'exprime pourtant grâce à sa mise en scène, d'une rigueur de chaque instant. Le point de vue externe concentré sur les faits et gestes des protagonistes sonde jalousement chaque action, cherchant à y décupler la puissance des enjeux qui y rattachent les personnages, et on peut dire que c'est réussi. Débarrassé de tout superflu, Le Samouraï finit par son épure absolue à y attaquer même le nécessaire : réduite aux luttes de figures hiératiques cantonnées à leur profession de façon obsessionnelle et exclusive, la vie telle que le film la représente sonne comme un écho lointain de celle de notre réalité. Cela renforce totalement l'empathie pour le personnage de Delon, qui erre comme déjà mort pour préserver sa vie de fantôme, ou l'histoire d'amour incomplète qu'il vit avec une jeune femme sublime. Sans jamais s'épancher, pleurer sa solitude, se rebeller face à la désincarnation de son existence, le personnage file pourtant droit vers un épilogue qui achèvera de l'humaniser et d'en faire la figure digne d'un homme stoïque, concentré sur lui-même pour refuser à un monde inamical le droit de le blesser, et continuer à agir selon ses propres codes. Libre et classe, du grand cinéma à la française.
    anonyme
    Un visiteur
    0,5
    Publiée le 20 juin 2016
    Une histoire invraisemblable émaillée de longueurs destinées à mettre la vedette en valeur. Quel dommage, les acteurs ne sont pas mauvais.
    Tietie008
    Tietie008

    26 abonnés 77 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 6 juin 2016
    Rigoureux et hiératique, silencieux et blafard, Melville nous livre un parfait exercice de style avec un Delon mutique qui joue ici son meilleur rôle.
    Scorcm83
    Scorcm83

    106 abonnés 508 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 9 mai 2016
    Généralement, j'ai assez de mal avec le cinéma français des années 60-70 que je trouve relativement froid et trop sérieux. *Le Samouraï* en est le parfait exemple, mettant en scène Jef Costello, jeune tueur à gage sans peurs et sans reproches interprété par un Alain Delon charismatique mais monocorde, nous suivons le parcours de cet homme sur à peu près 72h à partir de l'assassinat d'un homme important dans un cabaret.

    La première chose qui frappe, c'est la photographie, très sombre et contrastée, le film est magnifique d'un point de vue esthétique. La réalisation de Jean-Pierre Meleville est somme toute très classique, j'entends par là dans le plus pur style du thriller français des sixties, mais se révèle efficace, j'en attendais néanmoins un peu plus au vu de la réputation du monsieur mais c'est peut-être dans les cadrages et sa gestion de l'espace plus que dans les mouvements de caméra que celui ci trouvera sa plus grande force. Je dois avouer avoir été surpris par le scénario également, ne connaissant absolument pas le pitch de départ, les trente premières minutes m'ont beaucoup plu de même qu'elles m'ont surpris.

    Le reste du film subit un traitement nettement plus classique, retrouvant plusieurs poncifs du genre tout en arrivant à rester captivant, malgré le choix d'un rythme assez lent, le réalisateur choisissant surtout d'installer une ambiance de paranoïa.

    Ce qui m'a le plus dérangé, c'est la très faible profondeur psychologique des personnages, et je crois que c'est véritablement ce qui m'empêche d'adhérer pleinement à ce cinéma là. Que ça soit dans les intentions de jeu et d'écriture, je trouve le tout extrêmement froid, et seul le charisme de Delon arrive à immerger émotionnellement un tant soit peu le spectateur dans l'oeuvre.

    L'intrigue reste plaisante à suivre, mais le manque d'attachement pour les personnages fait que l'on arrive jamais (du moins pour ma part) à avoir peur pour eux. C'est un peu l'effet que m'avait procuré *Drive* de Nicolas Winding Refn mais le film trouvait en l'occurrence son principal intérêt dans une mise en scène parfaite et électrique.

    En bref, un film qui ne m'a pas déplu mais pour lequel j'ai eu beaucoup de mal à m'impliquer, manquant selon moi d'enjeux vraiment forts et de personnages attachants. Très beau en termes techniques et intéressant en terme de traitement scénaristique, le film ne dévoile selon moi pas tout son potentiel. A voir tout de même.
    Grouchy
    Grouchy

    126 abonnés 1 033 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 6 mars 2016
    Pour un film criminel/policier, c'est assez inhabituel.
    Melville a réalisé un polar qui se distingue par sa froideur, son minimalisme angoissant par la photographie volontairement ténébreuse, le jeu des acteurs et un nombre minuscule de dialogues entre autres, ainsi que la musique rétro-grade mais pesante. Tout l'essentiel réside dans le déplacement du personnage d'un lieu à l'autre, les paroles n'étant prononcées pour donner des repères à l'enchaînement des situations. Il ne s'agit qu'après tout de mettre en scène la fuite du héros de la police, et de montrer également cette dernière, bien que très lente dans son processus, ne se déchaîne qu'à la fin. Melville prend son temps pour filmer ses personnages et réussit à les rendre attachants malgré les expressions neutres et la psychologie rudimentaire. Ce film pourrait sembler trop long pour les spectateurs d'aujourd'hui qui préfèrent voir l'intrigue foncer à vive allure avec des coupes rapides.
    Diszi
    Diszi

    1 abonné 70 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 30 novembre 2015
    Encore un film ou même ceux qui encense un film et disent l'avoir compris se prennent les pieds. J'ai rien compris de la fin et je ne suis certainement pas le seul. Je viens de lire un avis ou la personne affirme que l'arme de Delon s'est enraillé . Marche arrière. Le commissaire dit à la pianiste vous avez eu de la chance et l'on voit en gros plan le barillet qui est vide de munition. Qu'elle était les intentions de Delon ? Mystere ? Surtout que peu de temps avant dans sa voiture il regarde pendant 3 secondes le barillet qui contient les 6 balles.
    Il y a peu de dialogue . Comme souvent dans ces cas là il y a 2 ou 3 mots qu'il faut saisir au vole, son faible ou mauvaise articulation ou musique.
    Ca ressemble par moment a une BD humoristique , un polar ironique. Voir le jeu du barman dans la boite de nuit ou Delon enfilant des gants blancs ! C'est une ballade dans des décore léché? Pour moi une ballade dans un Paris que j'ai connu, le temps des poinçonneurs du Métro.Dans les rues de Paris au feu rouge les clins d'yeux charmeur entre homme charmeur et femme , juste queques secondes pour sourir.
    La pianiste ,une noire belle comme Josephine Baker impossible a ne pas oublier dans un orchestre de jazz, Film avec musique de jazz, juste ce qu'il faut. J'ai envie de dire que tout est bon dans le film sauf le scénario. Je ne met que 2 étoiles par contraste avec les 5 étoiles car ce n'est pas un chef-d'oeuvre.
    anonyme
    Un visiteur
    2,0
    Publiée le 28 juin 2015
    Le samouraï ...des temps modernes agit comme il l'entend. Il se déplace quand il veut. Où il en a envie. Prend pour cible une personne au hasard (par exemple, le patron d'une boîte de nuit). Sans savoir ni pourquoi ni comment. Il la tue selon un protocole bien établi. Il sort son pistolet comme un samouraï son épée. Le rengaine à l'intérieur de son veston, chapeau sur la tête. Son devoir accompli, il revient sur ses pas (en rencontrant une pianiste feintant ne pas le reconnaître en salle d’interrogatoire. Salle à la "Usual suspects" pour comparaison.). Tel est l'enjeu du métrage "Le Samouraï" (1967) de Jean-Pierre Melville, tout juste sorti d'un "Deuxième souffle" en compagnie de Ventura.
    Le scénario, écrit au millimètre près par un Melville au sommet, promet de très belles choses, notamment l'esthétique (le rôle campé par Delon ainsi que les décors très bien filmés), tout comme l'ambiance générale. Hélas, 48 ans après sa sortie, les espérances tant attendues sont certes très bien recherchées pour l'époque, mais montrent aujourd'hui les deux points faibles du film melvillien que "Le samouraï" était.
    Le premier point faible, c'est donc Alain Delon (pourtant déjà star ! : remarqué chez Gaspard-Huit, Visconti, Antonioni, Clément) campant ce tueur à gages implacable. Sans doute que la direction d'acteur de Melville était parfaite sur le moment mais paraît complètement ridicule en 2015. Il y a aussi la façon dont Delon joue qui fait qu'on décroche assez rapidement du métrage. Un regard vide, un visage blafard, des phrases certes assassines pour hier qui font décrépies aujourd'hui. Je m'attendais à un grand Delon (un certain rôle de composition à la "Monsieur Klein" ou "Rocco et ses frères") et finalement j'attrris en terrain inconnu. En plus, le personnage qu'il incarne a fait les beaux jours des tuurs à gages modernes (Woo, Mann, Jarmush et Johnny To avouent s’inspirer de cette œuvre pour leur films respectifs). Melville a épuré ce que ses admirateurs ont sublimés (certains plans font d'ailleurs penser à certains films cultes d'aujourd'hui). C'est pour cela que je tenais à donner mon opinion Delon.
    Le second bât qui blesse, c'est bien sûr cette mise en scène décalée qui prend bien le temps d'encadrer Delon ou tout autre personnage. Un coup, un plan large qui se resserre sur la nonchalance d'Alain le beau gosse, et l'autre coup un travelling arrière dégrossi qui encadre Delon dans le champ. De plus, cette lenteur n'est accompagné par aucune musique, ce qui renforce cet aspect ancien, à la Melville. Ce qui avait, par ailleurs, beaucoup mieux marché sur "Le doulos" à mon goût car nous nous sentions accusé de quelque chose. Ici, rien. Ou alors Delon, Delon... ou encore Delon. Pff... .
    Aux côtés d'Alain tout jeune, un François Périer (l'éternel second rôle : "Hôtel du Nord" de Carné, "Orphée", "Max et les ferrailleurs"...) à l'aise et convaincant à souhait dans la peau du commissaire.
    Pour terminer, "Le samouraï", vieillot et démodé, a fait les beaux jours de la bande de cinéastes qui ont commencé leur carrière à la fin des 70's (Woo, Jarmush, Too, Tarantino...). Une œuvre charnière du septième art en somme.
    Pour une culture cinématographique complète. Indéniablement.
    Spectateurs, pour la forme, prenez le maquis tout comme la piqûre melvillienne. Aïe !
    anonyme
    Un visiteur
    4,5
    Publiée le 22 juin 2015
    Je pense que pour le moment je peux faire une pause avec le cinéma de Melville après avoir vu ce qui est pour moi son meilleur film pour le moment : Le samouraï. Ce film est excellent. On y retrouve tout ce qui fait le style de Melville, à une exception prêt que dans ce film il fait ce qu'il veut. Melville, et ça se voit, ne cherche pas à attirer un public avec ce film ou à lui plaire, il lui livre une œuvre, et quelle œuvre ! D'ailleurs Melville fait carrément ce qu'il veut dans ce film, tout est très silencieux, le personnage principal est mutique, il a deux ou trois lignes de dialogue dans le film, les plans sont longs, les scènes aussi, Melville laisse magnifiquement place au silence ou aux bruits de la vie quotidienne (l'oiseau en cage), et il le fait bien, et le film a du coup une sacré ambiance austère, stressante. Bon, les plans de caméra et la réalisation sont excellents, et tout les éléments présents dans le film sont dosés à la perfection, mais comment parler de l'œuvre sans son personnage principal : Jef Costello, un tueur à gage froid, inexpressif, hyper charismatique (plus que ça tu meurs, avec son imper et son chapeau, le visage et le regard de Delon, incroyable !) presque divin (il dégaine sans qu'on ne le voit s'emparer de son arme) et attachant malgré sa nature froide. Delon est juste excellent dans son rôle, il est froid et inexpressif la majeur partie du temps (ce qui est exactement ce que demande le personnage) mais peut également très bien nous humaniser un peu son personnage par moments (avec les gros plans sur son visage angoissé par exemple). Et puis, il y a des scènes, comme celle de l'intrusion ou de la poursuite en métro, qui sont magistrales ! Si j'ai bien un seul reproche à faire au film, c'est que j'aurais aimé qu'il dure plus longtemps, que l'histoire et les personnages soient encore plus poussés.
    Un film qui pour moi frôle de très près le chef-d'œuvre. A ne pas rater.
    Don Keyser
    Don Keyser

    75 abonnés 1 641 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 20 mai 2015
    Long-métrage policier, "Le samouraï" marque par une prestation phénoménale d'Alain Delon. Ce dernier s'offre un rôle parfait pour lui. La réalisation est elle aussi vraiment réussie et maîtrisée. Quant au scénario, il est bien écrit avec une histoire captivante. Ainsi, le film est culte par un ensemble travaillé et qui s'entremêle parfaitement.
    MateoC96
    MateoC96

    4 abonnés 51 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 10 avril 2015
    Ouaouh! Ouaouh! Ouaouh! Ce film est super! C'est le genre de film français qu'on aime. Alain Delon est super. Comme quoi c'est un merveilleux acteur! Ce film montre la seule issue possible que peut suivre Jef. Bon Nathalie Delon, elle, paraît être une demande d'Alain Delon pour être intégrée au casting. Bref, voyez ce film de Melville, ce n'est qu'une merveille!
    this is my movies
    this is my movies

    722 abonnés 3 087 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 8 avril 2015
    Ce film de J-P Melville est le plus représentatif de son style et apparaît comme un aboutissement de ses différents polars tant au niveau stylistique que philosophique. Melville ne s’embarrasse ni de vraisemblance ni de lyrisme mais il crée un univers presque abstrait, où chaque personnage est un symbole, son héros étant quand à lui un être presque surnaturel. Difficile d'analyser ce film de manière objective mais il s'agit incontestablement d'une date majeure du polar français. A. Delon est exceptionnel et le casting est également très bon, les rares scènes dialoguées sont très bonnes et l'intrigue, très simple, avance à son rythme. C'est par contre un peu trop propre, trop sec et parfois trop abstrait pour me plaire mais encore une fois, c'est un film essentiel et important. La dernière séquence frise toutefois le ridicule et j'ai trouvé ça un peu trop poseur par instants. Mais un film à revoir pour en saisir toutes les subtilités. D'autres critiques sur
    Loskof
    Loskof

    395 abonnés 688 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 27 mars 2015
    Ça fait une éternité que je dois me mettre au cinéma de Melville, après être tombé en admiration devant L'armée des ombres il y a maintenant presque 10 ans (et j'en ai 25...). Et j'ai toujours repoussé l'échéance parce que j'avais peur, peur que le génie que j'ai pu voir sur un film ne s'envole. Et fort heureusement non, le génie est bien là. Alors c'est pas un chef d'oeuvre non plus, on n'atteint pas les sommets, mais on en est très proche quand même. Le Samouraï c'est tout ce qu'il faut faire dans un thriller/polar, absolument tout. Un rythme hyper lent, de la tension, des scènes qui s'étirent, un héros charismatique, du mystère, des femmes. Le seul petit truc qui manque, et encore, et c'est personnel, c'est une petite touche de folie, une petite fantaisie qui ferait que je me dirai "le mec récite sa partition à la perfection et arrive à en rajouter". J'ai retenu surtout une scène, c'est celle de l'intrusion dans l'appartement de Jef. C'est lent, hyper lent, banal presque, mais ça prend tellement son temps (notamment sur le pallier de l'appartement) que tu as peur, que tu es sous tension. Du grand art. Et tout le reste est comme ça, la réalisation est hyper carrée, la photographie idem, la prise de son est parfaite ( et pour l'époque c'est rare). J'ai enfin compris l'aura qui entour Delon. Plus charismatique tu meurs, dans son imper, avec son chapeau, il est froid méticuleux, il a la classe tout simplement. De ce que j'ai pu comprendre, ce film a fortement inspiré les réals américains (Coppola, entre autre), et ça se ressent bien, car quand tu vois ça, tu as envie de faire un film, de faire ressentir toute cette tension et cette lenteur. C'est vraiment la meilleure façon de faire un film, à mille lieu des films d'actions que l'on a depuis 10ans, et Melville avait tout compris.
    Marceau G.
    Marceau G.

    395 abonnés 365 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 8 mars 2015
    Œuvre atypique dans la filmographie de Melville, "Le Samouraï" est l'un de ses films les plus reconnus, et du même coup, celui dans lequel le plus de cinéastes puisèrent par la suite. On peut citer parmi eux Jim Jarmusch pour "Ghost Dog : la voie du samouraï", Michael Mann pour "Heat" ou John Woo pour "The Killer". Eh oui, ça en jette ! Quoi, vous ne saviez pas que Jean-Pierre Melville était, pour les dernières générations, la référence ultime du polar ? Bande d'in… d'inconscients…! Adulé aujourd'hui par les cinéphiles du monde entier, ce film froid et fascinant est une plongée incroyable dans l'univers du réalisateur, et accessoirement dans le Paris des années soixante. Dans son film (mais aussi dans une partie importante de sa filmographie), plus muet que parlant, les cadrages sont des outils de narration. Un plan peut faire office de dialogue, voire de voix-off ! Les codes sont constamment bousculés ; c'est ce qui est génial avec Melville ! Delon, dans la peau de Jef Costello, tueur à gage mutique et solitaire, est impérial (sans mauvais jeu de mots).
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