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    Le Samouraï
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    3,9
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    236 critiques spectateurs

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    Matis H.
    Matis H.

    20 abonnés 162 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 18 avril 2017
    Le travail de Jean-Pierre Melville sur "Le Samouraï" est à l'image de son personnage principal : méthodique, d'une rare efficacité mais aussi empreint de mélancolie.

    Le long-métrage est donc une suite de gestes précis, qu'ils soit physiques ou cinématographiques, à la tension évidente. Qu'il s'agisse de voler une voiture, se battre ou échapper à la police dans une scène de course-poursuite au sein du métro parisien, chaque mouvement de Jeff Costello (incroyable Alain Delon), et par extension de Melville, l'iconise un peu plus. Car c'est ce qu'est Costello, une figure qui traverse le cinéma : celle du protagoniste solitaire et taciturne, qui se révèle être le meilleur dans son domaine. Toutefois Melville use de cette figure pour la sublimer, et la muer en une métaphore du destin. Costello fuit une réalité qui le rattrape, avant de finir par l'accepter dans un dernier face à face qui ne fait que renforcer une portée tragique déjà tétanisante.

    Ainsi, si l'aspect formel, à la limite du mécanique, peut rebuter, "Le Samouraï" ne doit pas être vu comme une œuvre opaque dans son échange avec le spectateur. La froideur générale - de la chambre de Costello jusqu'au ciel constamment gris - ne fait que ressortir d'avantage cette beauté brut, que rien de vient sur-explicité. L'image se suffit à elle-même, et de cette économie constante surgit l'émotion.

    "Le Samouraï" est un long-métrage sublime, d'une maitrise et d'une intensité qui frôlent la perfection, tout en parvenant à faire preuve d'une vraie force émotionnelle. Melville impose une ambition, formelle et thématique, impressionnante qui, si elle n'atteint pas celle du chef-d'œuvre "Le Cercle Rouge", fait du "Samouraï" une film majeur.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 16 avril 2017
    Le premier film d'Alain Delon que je visione, je mets 5/5 pour la solitude de l'homme qui est bien représentée et de manière charismatique. Je m'y retrouve personnellement aussi, ça y joue. : )
    conrad7893
    conrad7893

    298 abonnés 1 679 critiques Suivre son activité

    1,5
    Publiée le 19 avril 2017
    Je n'ai pas du tout aimé ce film contrairement à beaucoup de personnes. J'ai trouvé le jeu de DELON très mauvais. Il récite son texte et c'est tout.
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 12 avril 2017
    Un film noir prenant centré centré sur ses personnages joués avec génie et justesse. Melville impose une véritable ambiance et offre une mise en scène de qualité très soignée. Cependant je repproche au film d'être un peu "froid" dans le sens où le film manque de vie, la faute à de nombreuses longueurs qui empêche l'histoire non pas de se développer mais d'être plus profonde.
    ptitfrere26
    ptitfrere26

    9 abonnés 143 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 11 avril 2017
    L'intrigue est simple, mais efficace. Les dialogues sont presque inexistant mais c'est la force du film grâce aux expressions des personnages.

    Et la prestation des acteurs, qui délivre des sentiments sans parler est juste remarquable.

    Bravo donc à la réalisation, aux images que j'ai apprécié.

    Je comprends mieux pourquoi j'avais apprécie, Ghost Dog, qui a été inspiré par ce film international de Jean-Pierre Melville qui a réussi ce thriller, qui n'a pas vieilli depuis 1967.
     Kurosawa
    Kurosawa

    578 abonnés 1 509 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 7 mars 2017
    Attention, cette critique révèle des éléments déterminants du film :
    Les dix premières minutes du "Samouraï" donnent le ton de ce cinéma bressonien et de son personnage principal. Aucun dialogue ne vient psychologiser Jeff Costello, défini par une suite de gestes méthodiques et par un montage précis, voire austère, en accord avec un décor terne, que ce soit le gris de la chambre du tueur, celui des vêtements portés par presque tous les personnages (hormis la pianiste, personnification de la Mort) ou celui d'un ciel toujours couvert. Froid, glacial même, "Le Samouraï" raconte la confrontation passionnante entre un criminel mutique et méticuleux et un policier obstiné qui, sous son air de français moyen, selon le cinéaste, est en fait une représentation du Destin. Costello ne peut s'en sortir, malgré son intelligence et sa capacité à contrecarrer les plans de la police, comme lors d'une chasse à l'homme hypnotique dans le métro parisien. Moins perdu par son infinie solitude que par sa soumission au fatum, Jeff Costello va lui-même se rendre devant celle qui ne lui avait offert qu'un sursis en ne le dénonçant pas au commissaire : le rendez-vous était pris, dès l'instant où ils se sont aperçus juste après le meurtre de Martey. Tel l'oiseau enfermé dans sa cage, Jeff Costello est d'emblée pris au piège et, une fois les ultimes échappatoires verrouillées, n'a plus qu'à marcher vers sa mort et accepter son destin.
    JoeyTai
    JoeyTai

    20 abonnés 439 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 3 mars 2017
    Bon film, très épuré. Melville sait aller à l'essentiel et montrer ce qu'il veut en supprimant tout ce qui viendrait surcharger le propos. Un tueur à gages exécute ses contrats froidement sans se poser de questions, mais on sent dès les premiers plans la faille du personnage, plus instable qu'il n'y paraît. Les acteurs sont excellents, à commencer par Delon et François Périer. Le film a toutefois des défauts. A trop vouloir épurer, la froideur générale qui se dégage des personnages semble parfois surjouée. Les allées et venues de Delon dans la ville (métro...) pour semer ses poursuivants sont certes bien filmées mais longuettes, on n'en finit plus. Autre scène longue, quand un policier met deux heures pour trouver la clé qui ouvre l'appartement de Delon, tandis que son collègue écoute aux portes des voisins. A l'exception peut-être de la pianiste, tous les personnages sont apathiques, moroses. C'est évidemment voulu par Melville, mais cette complaisance trop appuyée pour les codes du film noir aboutit à une atmosphère par moments exagérément lourde. C'est quand même un grand film pour moi, avec la superbe musique de François de Roubaix dont je ne me lasse pas.
    Acidus
    Acidus

    715 abonnés 3 702 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 19 février 2017
    Avec "Le samouraï", Jean-Pierre Melville nous sort un polar aux forts accents de Films Noirs américains. Alain Delon, dans un style proche de celui d'Humphrey Bogart, incarne ici un tueur à gage froid et solitaire et évolue dans un Paris tout aussi sobre et glacial. L'intrigue y est simple mais efficace avec quelques bonnes idées de mise en scène ici et là. A mon sens surcôté, "Le samouraï" n'en reste pas moins un bon film.
    _domimi_
    _domimi_

    10 abonnés 386 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 30 août 2016
    Un film sombre, minimaliste et épais. L'archétype du polar de son époque. Et puis Delon, cet animal...
    Bertie Quincampoix
    Bertie Quincampoix

    101 abonnés 1 800 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 17 août 2016
    Jean-Pierre Melville réalise ici un polar glacé d'une maîtrise impressionnante, superbement hanté par un Alain Delon au sommet de son art. La musique, la lumière, les décors gris-vert, tout concourt à créer une atmosphère absolument envoûtante et dépouillée dans laquelle on se laisse embarquer dès la fascinante séquence d’ouverture pour ne plus la quitter. François Périer et Nathalie Delon sont magistraux. Un chef-d'œuvre qui est cité – à juste titre – comme source d’inspiration par de nombreux réalisateurs à travers le monde.
    willycopresto
    willycopresto

    130 abonnés 1 352 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 11 août 2016
    "Le samouraï (1967) France 3 le 098.07.2016

    Ce film devrait servir d'exemple à bien des réalisateurs contemporains, notamment pour la TV ! En effet, pas de dialogues superflus mais de longs, longs silences qu'aucun tam-tam musical ne vient interrompre : ceci ajoute à l'atmosphère ambiante angoissante, soulignée par le seul piaillement agaçant à la longue, d'un oiseau en cage, que Melville avait su recréer. Pas mal de forçats des thrillers TV devraient s'en inspirer : un polar n'est pas une comédie musicale ! Et on ne fait que diminuer l'intensité d'une scène en l'accompagnant d'une musique tonitruante censée corriger un texte imparfait. (voir la lamentable série TV "Meurtres à ..." )
    Autre qualité de ce film, un casting judicieusement choisi : François Périer fait un commissaire plus vrai que nature. Et Delon (il vous salue) nous campe un tueur froid, imperturbable, à des années lumière d'un Belmondo sympa, genre Arsène Lupin.
    Bien sûr, ce film comporte pas mal d'invraisemblances : pour traquer ce samouraÏ, le commissaire Périer dispose de pas moins de 50 flics disséminés dans le métro parisien, ainsi qu'une noria de véhicules banalisés ! De quoi faire rêver nos commandants de police actuel !
    L'ambiance glauque de cette histoire a peut-être été exacerbée par un incendie qui a ravagé les studios Jenner où se produisait le tournage. L'oiseau y aurait laissé la vie... On imagine les difficultés de continuer un film dans de telles conditions !
    Près de deux millions d'entrées : le verdict du pubin est là, pas besoin d'ajouter que des films comme ça, on en redemande !
    willycopresto
    Kloden
    Kloden

    125 abonnés 997 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 5 juillet 2016
    Dire comme on le fait souvent du Samouraï qu'il est un film taiseux est aussi exact qu'erroné. Oui, la parole y est rarissime, cantonnée au nécessaire, départie de toute projection vers l'autre. Sa rareté fait écho, de façon vertigineuse, à un Paris décati, froid et d'une austérité qui ne laisse aucune place au confort de l'illusion. Film mortuaire sur un tueur qui ne parle que le langage de l'acier, son revolver comme prolongement direct du regard métallique de Delon, ce Melville s'exprime pourtant grâce à sa mise en scène, d'une rigueur de chaque instant. Le point de vue externe concentré sur les faits et gestes des protagonistes sonde jalousement chaque action, cherchant à y décupler la puissance des enjeux qui y rattachent les personnages, et on peut dire que c'est réussi. Débarrassé de tout superflu, Le Samouraï finit par son épure absolue à y attaquer même le nécessaire : réduite aux luttes de figures hiératiques cantonnées à leur profession de façon obsessionnelle et exclusive, la vie telle que le film la représente sonne comme un écho lointain de celle de notre réalité. Cela renforce totalement l'empathie pour le personnage de Delon, qui erre comme déjà mort pour préserver sa vie de fantôme, ou l'histoire d'amour incomplète qu'il vit avec une jeune femme sublime. Sans jamais s'épancher, pleurer sa solitude, se rebeller face à la désincarnation de son existence, le personnage file pourtant droit vers un épilogue qui achèvera de l'humaniser et d'en faire la figure digne d'un homme stoïque, concentré sur lui-même pour refuser à un monde inamical le droit de le blesser, et continuer à agir selon ses propres codes. Libre et classe, du grand cinéma à la française.
    anonyme
    Un visiteur
    0,5
    Publiée le 20 juin 2016
    Une histoire invraisemblable émaillée de longueurs destinées à mettre la vedette en valeur. Quel dommage, les acteurs ne sont pas mauvais.
    Tietie008
    Tietie008

    24 abonnés 77 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 6 juin 2016
    Rigoureux et hiératique, silencieux et blafard, Melville nous livre un parfait exercice de style avec un Delon mutique qui joue ici son meilleur rôle.
    Scorcm83
    Scorcm83

    101 abonnés 508 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 9 mai 2016
    Généralement, j'ai assez de mal avec le cinéma français des années 60-70 que je trouve relativement froid et trop sérieux. *Le Samouraï* en est le parfait exemple, mettant en scène Jef Costello, jeune tueur à gage sans peurs et sans reproches interprété par un Alain Delon charismatique mais monocorde, nous suivons le parcours de cet homme sur à peu près 72h à partir de l'assassinat d'un homme important dans un cabaret.

    La première chose qui frappe, c'est la photographie, très sombre et contrastée, le film est magnifique d'un point de vue esthétique. La réalisation de Jean-Pierre Meleville est somme toute très classique, j'entends par là dans le plus pur style du thriller français des sixties, mais se révèle efficace, j'en attendais néanmoins un peu plus au vu de la réputation du monsieur mais c'est peut-être dans les cadrages et sa gestion de l'espace plus que dans les mouvements de caméra que celui ci trouvera sa plus grande force. Je dois avouer avoir été surpris par le scénario également, ne connaissant absolument pas le pitch de départ, les trente premières minutes m'ont beaucoup plu de même qu'elles m'ont surpris.

    Le reste du film subit un traitement nettement plus classique, retrouvant plusieurs poncifs du genre tout en arrivant à rester captivant, malgré le choix d'un rythme assez lent, le réalisateur choisissant surtout d'installer une ambiance de paranoïa.

    Ce qui m'a le plus dérangé, c'est la très faible profondeur psychologique des personnages, et je crois que c'est véritablement ce qui m'empêche d'adhérer pleinement à ce cinéma là. Que ça soit dans les intentions de jeu et d'écriture, je trouve le tout extrêmement froid, et seul le charisme de Delon arrive à immerger émotionnellement un tant soit peu le spectateur dans l'oeuvre.

    L'intrigue reste plaisante à suivre, mais le manque d'attachement pour les personnages fait que l'on arrive jamais (du moins pour ma part) à avoir peur pour eux. C'est un peu l'effet que m'avait procuré *Drive* de Nicolas Winding Refn mais le film trouvait en l'occurrence son principal intérêt dans une mise en scène parfaite et électrique.

    En bref, un film qui ne m'a pas déplu mais pour lequel j'ai eu beaucoup de mal à m'impliquer, manquant selon moi d'enjeux vraiment forts et de personnages attachants. Très beau en termes techniques et intéressant en terme de traitement scénaristique, le film ne dévoile selon moi pas tout son potentiel. A voir tout de même.
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