Les plus utilesLes plus récentesMembres avec le plus de critiquesMembres avec le plus d'abonnés
Filtrer par :
Toutes les notes
Philippe V50
12 abonnés
122 critiques
Suivre son activité
4,5
Publiée le 30 mars 2020
chef d'oeuvre, le tueur silencieux , solitaire, froid, impertubable à qui Delon donne toute sa dimension, du grand Melville comme d'hab. Un classique du polar francais.
Melville et Delon ,que se soit séparément ou ensemble(le Cercle Rouge pour ne pas le nommer) ont heureusement fait beaucoup mieux .Ok, la volonté affichée de faire un polar noir et dépouillé est là mais encore faut-il y parvenir.... Et là , c 'est raté :longueurs(la filature du métro ok mais 2 mn c' est bien!),incohérences du scenario multiples,coté parfois un peu précieux des attitudes, ton des acteurs parfois discutable.... Rien ne colle vraiment dans ce film sinon la bande sonore(musique épatante). Alors 2 étoiles pour l'ambiance années 60 et ses vieilles bagnoles , pour le charme intact de Cathy Rosier et Nathalie Delon et donc et enfin pour la musique et on passe à autre chose(Le Cercle Rouge, Le 2ème Souffle,tout ce que vous voulez.... mais décidement pas celui là).
Il n'est pas nouveau de dire que Jean-Pierre Melville est un cinéaste du silence. Ses sombres polars français mettent en scène des êtres solitaires et perdus, ont une facette très intéressante où le silence est l'essence de la violence et du respect. Si j'estime peut être *Le Cercle rouge* comme son film le plus abouti, je pense alors que *Le Samouraï* est celui qui traite le mieux de cette question du silence. Il n'y a pas vraiment besoin de dialogue pour comprendre l'épopée cloîtrée et dangereuse de Jef Costello (Alain Delon), ce tueur à gages solitaire qui voit son destin se renverser après un assassinat qui tourne mal.
Les regards entre les personnages et les actions délicatement exécutées sont les sources de cette tension où chaque mouvement de caméra permet de comprendre la situation. Il suffit simplement de contempler cette scène d'ouverture de Jef en compagnie de son oiseau en cage. Tous deux cloîtrés dans leurs appartement morbide où l'attente d'un meurtre commandité se fait longue. Jef est un homme enfermé dans une routine illicite et dangereuse, où la moindre tentative d’émancipation peut s’avérer fatale. Connaitre sa cible; la tuer; récupérer l'argent; connaitre sa cible; la tuer; ... ce quotidien reste sa seule raison de vivre où l'amour éphémère et la solitude sont comme des minimes évasions. On sent aujourd'hui les long-métrages imprégnés de l'ambiance solitaire et calme (en apparence) de l’œuvre de Melville : *Léon* de Luc Besson en 1994 ou même *Drive* de Nicolas Winding Refn en 2011. L'être solitaire et incapable d'aimer, endoctriné dans une routine dangereuse qui se renverse subitement : un loup blessé et traqué de tous les côtés.
Jean-Pierre Melville travaille à merveille ce côté à la fois contemplatif dans son silence, mais aussi profondément angoissant dans son récit de traque. C'est surtout sa mise en scène efficace qui sert ce polar maîtrisé : un véritable labyrinthe au sein du commissariat où se mélange suspects, le tueur, les témoins et les flics. Mais c'est aussi et surtout cette grande chasse finale au cœur du métro parisien où Jean-Pierre Melville joue constamment sur cette mise en perspective entre les longs couloirs des sous-sols de la capitale et la petite représentation plastique qui permet aux policiers de connaitre la position en temps réel de Costello. Melville s'amuse et plonge son spectateur dans cette mise en abîme au cœur d'un Paris sombre, au côté d'un tueur à gages jouant une dernière fois avec son destin.
Melville m'a toujours passionné, mais sans-non plus être indemne de défauts. Je lui reproche quelques-fois sa vacuité scénaristique (*L'Armée des ombres*) ou sa trop grande volonté de fulgurance et de complexité de récit (*Le Doulos*). Mais il faut dire que quand il trouve le juste milieu comme dans *Le Cercle Rouge* ou ici avec *Le Samouraï*, Jean-Pierre Melville réalise de grandes choses mémorables.
Un film noir assez lent servi par un magistral Alain Delon. Il incarne à la perfection ce tueur solitaire et peu bavard qui se trouve pris entre le milieu et la police. Melville signe un film de genre très réussi qui n'a pas vieilli.
C'est un peu comme une toile peinte en blanc cassé et on cri au chef d'œuvre. Le parallèle avec les films de samouraï est bien fin et transposer le jeu des japonais d'antan au Paris de 67 dénué de sens. Le dialogue doit tenir dans une page et je jeu de Delon aurait pu être tenu par une statue tellement il est figé et impassible. Des longueurs et des silences qui n'en finissent pas et une finalité bien mince. A noter que Paris parait bien peu peuplé. Ce film est une curiosité pour l'époque peut être, mais d'aucun intérêt aujourd'hui.
Indémodable Melville ! Delon en tueur solitaire et la musique inoubliable de François de Roubaix . François Perrier en flic qui ne lâche rien et une mise en scène qui nous tient en haleine tout du long . La poursuite dans le métro parisien est un exemple de séquence ! . Un classique du cinéma français .
Melville offre à Delon un de ses meilleurs rôles dans un film qui reste encore aujourd'hui comme une référence du polar noir. Très minimalisme dans les paroles avec une intrigue très peu complexe, le film est néanmoins un petit bijou d'atmosphère noire et austère. Delon campe un personnage froid, un tueur imperturbable et taiseux (à l'opposé totale des personnages de Belmondo à l'époque)
Quel plaisir de retrouver cette ambiance des films policiers noirs de l'époque ! Tout y est. Le loup solitaire incarné par Alain Delon, cette imperméable long iconique accompagné de son chapeau. Et enfin, tout le long de cette confrontation flic-meurtrier, ces dialogues peu nombreux et ce silence maîtrisé. Au delà de cette atmosphère que j'aime tant, je ne dirais pas que Le Samouraï soit pour moi le meilleur film de Jean-Pierre Melville. En effet, je suis seulement quelque fois déçu par certaines scènes qui manquent de réalisme et semblent trop planifié. Mais replonger dans l'univers de Paris des années 60 et de son fameux 36 quai des Orfèvre sera pour moi toujours, un vrai plaisir. Avis bien sûr aux amateurs des films de cette époque !
Le charisme d'Alain Delon incarnant le type froid et mutique du tueur qui a fait des émules artistiques ainsi que l'ambiance de film noir ne sauraient compenser l'accumulation d'incohérences et d'absurdités scénaristiques - voire psychologiques - ce qui entraîne une forme de lassitude doublée d'un désintérêt pour le sort des personnages. Reste la curiosité cinéphile d'une oeuvre régulièrement citée par de grands réalisateurs...
Le samouraï est pour moi le meilleur film de jean Pierre melville avec un Alain Delon impérial et une Cathy Rosier envoûtante. Le scénario n'est pas très complexe mais qu'est ce que ce film fourmille de détail!!!! Le rituel de jeff costello avant de sortir de chez lui, le regard dans le mirroir, le vol d'une voiture, tous semble se dérouler de façon mécanique, car oui le personnage est depin au début comme une machine froide, professionnelle et dénué d'émotion, à l'image de la scène où une femme lui lance un sourire et lui qui y répond en détournant le regard, puis au fil du film fait signe de plus en plus d'humanité qui atteint son paroxysme à la fin, qui est juste poétique. Jeff Costello est l'archétype même du hero Melvillien, dont le destin est tracé dès le début du film comme tous les autres , Melville nous réalise un film de samouraï des temps modernes, un chef d'oeuvre. Pour terminer " il n'y a pas de plus grande solitude que celle d'un samouraï si ce n'est celle d'un tigre... peut être...."
Peut-être mon Melville préféré. Delon crève l'écran et la mise en scène est millimétrée comme j'aime. L'intrigue va droit à l'essentielle et comme d'hab' avec ce réal le travail d'atmosphère est quasiment irréprochable et servit pas une BO que j'adore. Du très bon !
Jean-Pierre Melville grand réalisateur français de Polar dans les années 60-70 (l armée des ombres, le deuxième souffle, le cercle rouge) met en scène Alain Delon en 1967 dans le rôle d un tueur à gage froid. Les dialogues sont très limités pour mieux donner un côté noir au film. Les costumes ont du style comme l imperméable et le chapeau melon de Delon. C est le cas aussi des décors comme le commissariat et la boîte de nuit . Chaque scène est pensée comme une partie de l’histoire avec une mise en scène travaillée. Le film est monté comme un Columbo, mais en plus noir, où on voit le meurtre au début ... et toute l enquête afin de trouver une preuve sur le tueur . Alain Delon est excellent dans ce rôle de loup solitaire sans sentiment , froid notamment lors de la traque finale . Melville a un sens de la mise en scène méthodique faisant du réalisateur un maître du film noir .
Du Jean-Pierre Melville pur jus. Un classique reconnu qui m’a guère emballé, « Le Samouraï » est un polar aux teintes aussi froides que son contenu. Une histoire assez basique en fait et peu crédible où Alain Delon incarne un tueur à gage méthodique. Son dernier contrat exécuté, il devient, malgré sa couverture, le suspect numéro un aux yeux d’un commissaire (très bon François Perrier) chargé de l’enquête. Je cherche encore l’intérêt quasi général et l’influence suscités par ce film.
Jef Costello est un tueur à gages. Après avoir laissé sa dernière victime dans un cabaret, une pianiste l’aperçoit. La police le suspecte immédiatement malgré son alibi. Mais, lors de l’interrogatoire, la pianiste feint de ne pas le reconnaître.
Le noir et blanc de Melville est parfait. On a l’impression qu’il pousse volontairement le cliché du film noir français des années 60, ce qu’il allie à une réalisation très classique et réussit tout de même à en faire une œuvre très efficace grâce à son talent de cadrage et sa gestion de l’espace.
Jean-Pierre Melville choisit d’allier à une atmosphère glaciale, un personnage froid, seul et incroyablement charismatique en la personne d’Alain Delon. Un grand film de Melville qui inspira d’autres grands cinéastes.