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Antony
28 abonnés
401 critiques
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4,0
Publiée le 20 juillet 2010
Chef d'oeuvre ! Du grand Melville... Quelle fin de carrière, entre "le cercle rouge", "l'armée des ombres", "le deuxième souffle" et ici "le samourai" ; quel filmo ! "Le Samourai" est un pur bijou de mise en scène, la scène du métro, l'identification, ou encore la mise en place de l'alibi pourrait être des cas d'école tant cela frise la perfection et le génie pur. Delon, impassible, joue son rôle et préfère jouer du regard que d'ouvrir la bouche... et là on se dit quelle direction d'acteur... Les dialogues, idem, ciselés, précis, concis et d'une efficacité redoutable. En fait la seule ombre au tableau, c'est qu'il n'y ait pas une grande musique, un air, bref une note sonore caractérisant ce samouraï. Mais je chipote, car même la BO, à defaut d'être original, est plus que très correct... Tout en mettant les scènes en place, elle installe correctement la tension et contribue pleinement à cette réussite. Je ne sais pas vous, mais Melville me manque !
"Le Samouraï"(1967)est l'oeuvre culte d'Alain Delon.Celle où il crée son image de tueur à l'imperméable et au chapeau,avec son regard minéral et méfiant.Un homme paranoïaque(avec raison)honorant froidement ses contats,n'ayant plus rien pour le raccrocher à la vie hormis un oiseau en cage.Il vit seul dans sa chambre d'hôtel miteuse et ne laisse rien au hasard.Melville concocte un film de gangsters dont le minimalisme à l'écran est à l'exact opposé de la perfection de la mise en scène.Très peu de bavardages,une action comptée et des scènes qui s'étirent.Pourtant,on crie au génie.Comment? C'est justement tout l'art de Melville,magnétique,énigmatique et envoûtant.Du grand cinéma formellement,maintes et maintes fois copié.Ainsi un jeu de dupes s'engage entre un inspecteur de police méticuleux et Jeff Costello,que ce soit lors de l'interrogatoire ou dans le métro de Paris.Les femmes y sont plutôt soumises.On sent que la libération sexuelle n'a pas encore éclatée.Une BO en immersion.Une maîtrise technique jamais égalée en France 40 ans après.Delon est ce samouraï intemporel,solitaire et finalement vulnérable comme tout le monde.Subjugué.
Peut-être le meilleur film de Melville, thriller psychologique tendu et filmé de main de maître. Surement le meilleur rôle de Delon, impeccable en tueur solitaire. Dans de longues scènes sans pratiquement aucun dialogue, l'acteur fait preuve d'un grand charisme.
Dans la peau de Jef Costello, Alain Delon a sans aucun doute trouvé le rôle le plus inoubliable de sa carrière, et ce malgré le jeu monolithique dont il fait preuve. Ce personnage iconique du tueur à gages froid et implacable est très rapidement devenu une référence dans l'histoire du cinéma puisqu’il a inspiré des réalisateurs aux quatre coins du monde, du hongkongais John Woo dans The Killer à l’américain Jim Jarmusch dans Ghost Dog ou bien encore, plus récemment, pour Nicolas Winding Refn qui dit s’en être servi pour l’écriture du personnage de Ryan Gosling dans Drive. Jean-Pierre Melville a fait, grâce à une mise en scène parfaitement millimétrée et à des dialogues soutenus, de ce scénario de jeu du chat et de la souris entre les flics et cet antihéros solitaire, alternant entre les interrogatoires méticuleux et les longues courses-poursuites dans le métro, un film noir dont l'intensité oppressante de l'ambiance n’a que trop rarement été atteinte dans le cinéma français.
Un scénario plat,linéaire,vide,manquant de relief,de rebondissements,d'intrigues,d'intérêt... Très inférieur au "deuxième souffle"... Film techniquement bien fait toutefois,très épuré !... A signaler : une musique très harmonieuse de François de Roubaix !...
Un super film! Une ambiance de folie! Une mise en scène de ouf! Une musique lancinante! Un super acteur! (disons plutôt que Alain Delon est très doué pour rester impassible). Il a par ailleurs trop la classe avec son imper et son chapeau. Le message que je me suis forgé par rapport à ce film est que le tigre de la jungle cherche quelqu'un qui ait besoin de lui mais s'aperçoit que personne ne s'attache à lui (il le croit à un moment donné avec la pianiste). Il ressent donc une grande solitude. Si l'on est utile pour personne, on a plus qu'à mourir. Avis aux gens qui ne regardent que des blockbusters, ce film est lent et contient peu de dialogues. Fuyez pauvres fous!!
Cette plongée en eaux troubles dans les bas-fonds du Paris hors-la-loi est magistrale, tant Melville arrive si bien à allier contemplation (quelle beauté) et éclats de violence, tout en menant tambour battant une intrigue passionnante (ce qui manquait un peu dans "Le Doulos"). Alain Delon, assassin minéral, n'a jamais été aussi bon.
Melville signe un nouveau chef d'oeuvre, le tueur silencieux , solitaire, froid, impertubable à qui Delon donne toute sa dimension, Melville le maitre du film noir, Melville touche à la perfection.
A vrai dire le scénario est mal ficelé mais cela souligne encore plus le mérite de Melville qui nous rentrer dans l'univers du samouraï avec un luxe d'éconnomie et une efficacité absolue.
Grand film noir de la nouvelle vague, "Le samourai" met l'accent sur la solitude d'un heros torturé. Alain Delon y incarne a merveille un tueur vulnerable qui tombe amoureux de celle qui doit tuer. Un coup de coeur pour la toute premiere scene, une long plan ou l'on voit Delon allongé qui fume une cigarette dans une piece alors que la pluie tombe dehors, VIent ensuite ce mouvement extraordinaire de la camera (succession de travelling arriere+zoom avant) qui exprime un sentiment de désordre en plus de l'idée de solitude. ... Mythique!
Ensuite, il faut reconnaitre que le scénario n'est pas parfaitement réaliste et certains actes du tueur ne sont pas trés Pro... Qu'a cela ne tienne, Le samourai est une reference et beaucoup de realisateurs surtout asiatiques font de maniere assez reguliere un petit clin d'oeil a ce film (John Woo dans the killer, ou encore johnny To dans Fulltime Killer...)
Economie de moyens, ambiance lancinante, et ce petit oiseau auquel on s'attache tellement ils sont sinistres à la fin, tous ces hommes qui marchent, font des kilomètres vers on ne sait plus trop quoi... Bien sûr, on sent que ça fait partie d'un courant ascendant (on allait vers les seventies) contrairement à 2008, où il faut tout classer dans un genre déterminé (thriller, polar, cinéma d'auteur, grosse production...), partant de quoi les petits travers humains deviennent ici des "bourdes" de scénario, : Jef Costello, ce beau gosse à chapeau qui exhibe ses gants blancs, une fois puis deux, non mais quoi... Hé bien, sans trop adhérer au machisme de ce temps-là (ces dames honorées au gré de l'humeur masculine), j'ai personnellemnt raffolé de ce bandit énigmatique et de son antagoniste, François Périer, en flic marchant au feeling. Délicieux va-et-vient entre bureaux pour les reconstitutions, coursettes dans le métro... Delon dans toute sa splendeur, menton arrogant et oeil vulnérable... Et cette incroyable dérision envahissant l'écran alors qu'on s'attendait à un règlement de compte classique ! Un excellent Melville !