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cylon86
2 560 abonnés
4 430 critiques
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3,0
Publiée le 25 juin 2015
En adaptant librement "L'éducation sentimentale" de Gustave Flaubert, Alexandre Astruc transpose l'action du roman dans les années 60, rendant le propos du film encore plus pertinent. Cette adaptation offre aux personnages féminins des rôles encore plus fournis qui en disent long sur la place de la femme au sein de la société de cette époque. Mais à part cette belle idée, la beauté des actrices et la classe de Jean-Claude Brialy, il faut bien avouer que "Education sentimentale" peine à pleinement convaincre. La faute à une histoire qui parle trop de l'intériorité des personnages et de leurs sentiments, faciles à décrire en roman mais difficiles à rendre compte au cinéma. Les acteurs ont beau faire de leur mieux, ils ne sont pas forcément bien servis par le rythme du scénario et ses dialogues un peu plats. Reste une mise en scène de qualité.
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12 481 critiques
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2,5
Publiée le 3 juin 2022
Jean-Claude Brialy, Marie-Josèe Nat, Carla Marlier et Dawn Addams font leur èducation sentimentale devant la camèra d'Alexandre Astruc qui a choisi de transposer l'histoire du roman de Flaubert dans la France des sixties! La richesse de l'ennui se lie sur le visage des actrices! L'intèrêt de cette oeuvre, ce sont les excellents Nat & Brialy (avec toujours cette envie de mordre ou de se taire), deux condamnès à mort dans une prison dorèe! Certes, l'intrigue ne manque pas de complexitè mais jamais on ne rentre totalement dedans! A s'y croire, à s'y retrouver, à se laisser prendre comme dans la belle scène de la chasse à courre, loisir bourgeois d'un autre temps, et sur cette vaste plage où les morts se bousculent pour avoir la meilleure place pour mourir! Avoir l'illusion d'être ailleurs et avec eux uniquement, pour le meilleur, en oublier le pire! Jadis prèsentè au Cinèma de minuit...
Adaptation ambitieuse de « L’éducation sentimentale » de Gustave Flaubert, le film d’Alexandre Astruc bénéficie d’un scénario habilement transposé dans les années soixante. Marie Josée-Nat, Jean-Claude Brialy et Dawn Addams font passer avec beaucoup de finesse les désarrois et paradoxes intérieurs avec les déchirures et résignations qu’ils provoquent. Le reste du casting est réservé jusqu’à la limite de l’inutile, avec Michel Auclair dans un rôle insignifiant et surtout Carla Marlier réduite à jouer les utilités nues. Avec quelques platitudes exaspérantes dans les dialogues et une photographie tombant parfois dans une mise en image banale, beaucoup de belles idées de mise en scène paraissent artificielles, comme parachutées. Le cerf, le rat, la plage. Inégal donc, mais pas sans intérêt.
Cette transposition du roman de Flaubert dans les années 60 laisse un goût d'inachevé. Astruc prend le parti sans doute trop intellectuel de sonder les personnages au fil du récit, sans les laisser évoluer librement. Brialy et Marie-José Nat sont pourtant très convaincants, la jeune comédienne trouvant là un des meilleurs rôles de sa carrière. Malgré une mise en scène élégante en pleine "nouvelle vague", on peut regretter que le cinéaste n'ait pas su s'affranchir d'un texte exigeant et aérer davantage un scénario engoncé.
4 782 abonnés
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2,0
Publiée le 6 mai 2021
Je n'ai pas lu le livre de Flaubert dont ce film est tiré mais je pense que cela n'affectera pas mon jugement puisqu'il a été réalisé par Alexandre Astruc.Quoi qu'il en soit j'ai été assez surpris de voir à quel point ce film était banal et franchement ennuyeux. Il y a une méfiance générale envers la bourgeoisie mais il est fait d'une manière tellement romantique qu'il perd tout son potentiel. Nous avons la femme indécise qui a besoin d'être sauvée de sa vie oppressive et de son mari et qui ne sait pas ce qu'elle veut nous avons le modèle du collant nécessiteux qui a besoin de quelqu'un qui la traite un peu sérieusement. Jean Claude Brialy est dépeint essentiellement comme un chevalier en armure brillante à l'exception du fait qu'il gifle les femmes. En résumé l'intrigue n'est pas si bien transcrite dans le monde moderne les personnages sont un peu superficiels et les conflits pour moi du moins semblent très faciles à résoudre. De plus le début est vraiment confus il y a une tonne de personnages et nous n'avons jamais vraiment une introduction correcte à une grande partie d'entre eux...
On ne croit pas longtemps à ce film, tentant de décrire les états d'âme d'un jeune désœuvré, imprévisible, tantôt mièvre et timide, tantôt agressif et violent avec les femmes. Ce milieu de bourgeois à l'aise financièrement, bien que paraissant ne jamais travailler, est constamment dans le superficiel. J'ai regardé jusqu'au bout ce film ennuyeux, juste pour les belles voitures d'époque, rares à présent et tout aussi chères. Très peu de modèles français, dont une belle Dauphine, mais hélas aucune 4CV. J'ai noté aussi que J-C Brialy ne savait pas courir.
Le film est terrible. La production peut être excusée du fait de la date de parution mais le film n'est pas du tout fidèle à l'œuvre monumentale de Flaubert et lui même se retournerait dans sa tombe à la vue de tout ses personnages rendus complètement plats et inintéressants. De plus, il manque la moitié des personnages de l'œuvre originale et le choix de placer le récit au 20e siècle soustrait toute la dimension politique absolument cruciale du livre de Flaubert . Franchement à fuir. Mon oral de français n'en sera cependant que nourri puisque je pourrai faire la critique de cette caricature grotesque d'un classique incontournable de la littérature française.