très déçu par ce film considéré comme un chef d'oeuvre. Aucune situation entre ces deux hommes n'est vraiment réaliste et je n'ai du coup pas réussi a rentrer dans le film.
"La Meilleure façon de marcher" est un film accès principalement sur les rapports humains, en particulier les facettes les plus détestables de la nature humaine : humiliations, moqueries, insultes, bizutages, chantages, provocations. Tout y passe ou presque. Sauf le meurtre. Quoique, ce dernier point de la face noire de l'homme a failli être atteint. C'est donc l'histoire d'un jeune animateur de colonie de vacances, magnifique Patrick Bouchitey, qui devient une cible et un sujet de moquerie pour son collègue, le génial et feu Patrick Dewaere, à cause de certains de ses penchants, pas en phase avec l'idée que l'on a de l'homme... . Heureusement pour lui qu'il a comme soutien la feu et ravissante Christine Pascal pour l'aider à supporter et à surmonter cette adversité. Et la fin du film es tout simplement surprenant et encore plus délectable que tout le film lui-même. A voir absolument.
Un duo d’acteurs époustouflants et très convaincants, Dewaere est superbe comme à son habitude, Bouchitey est étonnant et troublant. Une relation passionnelle entre deux mecs en forme de corrida où l’ambiguïté est omniprésente (le contexte de l’époque n’était certes pas favorable à l’homosexualité), et qui connaîtra un dénouement explosif… On peut à mon avis parler de thriller psychologique. UN MUST.
Comment faire domelette sans casser des ufs ? Barricadé par des façades infranchissables de pudeur, Miller parle, motus et bouche cousue, dhomosexualité avec une incertitude vissée. Miller scinde deux moniteurs de colo par de fortes dissimilitudes de tout propos. Philippe, fils du directeur, muet et sage comme une image de garçon bien-élevé, mange sans bruit et donne son avis en dernier. Bouquineur, il forme ses gosses au théâtre, connaît des problèmes de communication avec sa fiancée et découvre son histoire à travers une petite nature à lunettes. Né aux antipodes de Marc, pile électrique doublement musclée, grande gueule sans-gêne rentre-dedans, Marc mène son groupe militairement. Il découvre Philippe faire le travesti en secret. Les rapports entre les deux mecs se taisent en malaise incurable sustenté de non-dits et dinsinuations perverses. Marc conçoit que Philippe est homo. Marc lest peut-être aussi, mais se voile la face en martyrisant Philippe comme un malpropre, le miroir qui lui reflète ce quil nose pas derrière ses trucs virils. Miller a décortiqué les poncifs désuets comme des appâts pour distraire, afin de tirer choses au propre entre les hommes, dans un affrontement final dapparence et de manière. La meilleure façon de marcher, secret qui unit deux hommes par une ambivalence tabou, alliance de respect efforcé et dincompréhension persévérante.
Aborder l'homosexualité sous ces aspects il y a trente ans il fallait avoir des couilles! Il faut admirer le jeu extraordinaire des deux amants Dewaere et Bouchitey. Il nous reste à prendre conscience de l'intelligence du propos et de sa modernité, alors que taire ce que l'on est, reste souvent le sort commun.
Marc (Dewaere) incarne le moniteur viril, charismatique et grand gueule alors que Philippe (Bouchitey) incarne la timidité. Le contraste entre les deux est vraiment frappant surtout lorsqu'ils se confrontent. Peu à peu Marc harcèle Philippe avant que ce dernier ne se venge des affronts que Marc lui a fait subir. Patrick Dewaere est impeccable et crève vraiment l'écran.
Débuts très difficiles, voire impossibles, d' un jeune chubby "encadrant" et de son "chaser efféminée" amouraché, dans une colonie de vacances française des années 60. Miller signe un film parfait sur la meilleure conduite à tenir en cas de 'litige amoureux homosexuel, entre le code d'honneur de l'homme, dans toute son intégrité d'homme, jusqu'à son stéréotype d'"homme", face a un Patrick Bouchitey en "drag queen flamboyante" a ses heures éperdues et transies d'amours perdus pour le très mâle et très testostéroné Patrick Dewaere. A voir comme une "colonnie de vacances aux effluves perverses (mais n'est-ce pas le parfum doux-amer de toutes bonnes colonies qui se respectent..?), avant la "déflagration"..
Le thème central, le rejet, la peur de la différence est traité avec brio, impossible de le nier. Les deux personnages, antagonistes, jouent tout deux à une sorte de chassé-croisé, à une sorte de jeu à la "- Je t'aime -Moi non plus" à la fois fascinant et perturbant, en un crescendo en même temps soigneusement maîtrisé et incontrôlable.
Cependant, quelques éléments font que je suis réticente. Les caractères exacerbés des personnages sont à faire dresser les cheveux sur la tête : le spectateur se retrouve confronté à un machiste invétéré et à un naïf absolu. De plus, sans le moindre jugement puritain, je suis bien obligée d'avouer que les scènes de nu sont généralement injustifiées. Enfin, les clichés sont très (trop!) nombreux.
Un PATRICK DEWAERE tout simplement éblouissant aux côtés de l'excellent PATRICK BOUCHITEY dans cette comédie dramatique, rappelons la présence de MICHEL BLANC et de CLAUDE PIEPLU et surtout une fin complètement inatendue, le combat psychologique que mènent les deux protagonistes est véritablement intense, une petite pensée pour CHRISTINE PASCAL!!!!
Claude Miller ne convainc pas totalement avec La meilleure façon de marcher. S'il met très bien en avant des sentiments forts d'amour-haine, de frustration et de mal-être, on n'éprouve pas forcément beaucoup d'empathie pour les personnages, dont l'histoire est vraiment banale. En bref, c'est intéressant mais l'on s'ennuie un peu.
Très bon film, parfois dérangeant, car il est très juste... Tous ceux qui se sont fait chahuter à l'école ou en colonies de vacances devraient aller voir ce film ;-)
Pour sa première mise en scène Claude Miller frappa très fort avec un des films les plus juste, les plus ambigu, les plus dérangeant, les plus émouvant et les plus drôles des années 70. Oeuvre profondément humaine et en partie autobiographique, La Meilleure Façon de marcher n'en demeure pas moins un film sur l'acceptation de soi et des autres, sur l'humiliation et le manque total de tolérance envers ceux qui ne respectent pas les règles établies. Le génial Piéplu reste cet acteur ahurissant de cocasserie et de perfection. 3 scènes suffisent à la lumineuse Christine Pascal pour insuffler chaleur et tendresse à son personnage d'une justesse triomphante. Patrick Bouchitey est est absolument remarquable et reste la révélation du film tandis que Patrick Dewaere y confirme juste après Les Valseuses son immense talent.