1,5
Publiée le 20 mars 2024
Jamais vu cette suite de Dogville (2003) sortie en 2005. Bryce Dallas Howard remplace Nicole Kidman (ne je sais pas si on a gagné au change…). Deuxième volet d’une trilogie sur l’Amérique qui ne verra jamais le troisième. Que dire sinon que je me suis ennuyé tout le long. Autant avec Dogville il y avait un effet de surprise mais jamais revu il a sans doute mal vieilli aussi. Les rapports entre les afro-américains et la culpabilité d’une certaine classe blanche « dominante » de la société américaine a de toute évidence été mieux vue part ailleurs. Reste un beau casting international mais qu’il m’a été dur de ne pas m’endormir avant la fin…
1,5
Publiée le 6 avril 2015
Alors que "Dogville" pouvait surprendre par sa mise en scène minimaliste mais efface, "Manderlay" en reprenant les mêmes recettes que son prédécesseur, ne nous étonne plus. Son propos anti-conventionnel peut séduire par son originalité et son culot, mais dans les mains de Lars Van Trier apparait parfois ambigu. Même si son film est un peu plus accessible et moins violent et gratuit qu'à son habitude, le réalisateur filme un peu au nombril et même si le minimalisme accentue et concentre sur le propos, l'ensemble est un peu radin, tourné sur lui même, et nous plonge, à défaut de nous concerner, vers un ennui profond. Nécessitant un certain courage pour le mener jusqu'au bout malgré un sujet intéressant, "Manderlay" est plombé par son égocentrique réalisateur.
1,0
Publiée le 18 juin 2014
Non content de faire un film sur un sujet auquel il ne comprend rien, Lars commence par se tirer une balle dans le pied, en en faisant une suite, suite d’un film qui traite exactement du même sujet, c’est-à-dire l’exploitation de l’homme par l’homme. Et on me dira ce qu’on voudra, mais Bryce Dallas Howard à beau être mignonne comme un cœur, elle n’a ni le charisme, ni les qualités de jeu de Nicole Kidman. Là on redescend d’un cran, car je vois une poupée de chiffon entre les mains du marionnettiste Von trier, qui lui fait dire et faire tout et n’importe quoi. Une petite oie blanche qui ne sait rien faire sans son père, toute droite sortie d’un livre de la comtesse de Ségur, s’imagine amener la liberté à des esclaves. La femme de Dogville laisse la place à la femme-enfant immature de Manderlay, et on n’y comprend plus rien. De deux solutions l’une ; soit c’est une régression infantile, soit Lars est le génie absolu du cinéma, parce qu’il arrive à nous faire croire que Manderlay est la suite de Dogville, alors que manifestement c’est le contraire. Je passe sur les à peu-près et clichés gros comme une montagne. Les gentils esclaves qui disent tout le temps qu’: « ilsne sont pas prêts », alors que l’action est censée se passer 70 ans après l’abolition, chercher l’erreur. Ou la petite blanche qui est très troublée par la puissance sexuelle du noir…no comment. Les dialogues pompeux et incompréhensibles habituels, pour nous faire perdre la tête, tout le pseudo littéraire dont Lars est capable de nous abreuver, tout pour passer une mauvaise soirée. Avec tout ça pour ne rien dire, on se dit qu’il aurait mieux fait d’écrire un livre à ne pas lire, que ce film long et ennuyeux, (comme d’hab). La petite idéaliste qui ne se brûle jamais les ailes, comme protégé par l’eternel et qui tourne en rond dans un dispositif théâtral qui à marché une fois mais pas deux, ce n’est évidement pas un sujet de fond. Surtout si on s’attaque à se genre de problèmes fortement sensibles, épidermiques, beaucoup plus complexes que le truc superficiel que j’ai vu à l’écran. Tout ça pour finir par un raccourci et un happy end hollywoodien que ne renierait pas la comptasse de Ségur. Je me demande vraiment pourquoi on continue à lui accorder autant de de crédit, Lars, beaucoup d’autres se sont fait «lyncher» pour bien moins que ça. Pourtant j’avais aimé Dogville, mais j’ai pas aimé la suite, pardon, le reboot, pas la suite, le reboot raté.
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