3,5
Publiée le 19 septembre 2010
Tourné de la même manière que Dogville ( c'est-à-dire avec peu de décors et avec le caméra à l'épaule ), " Manderley " s'avère tout aussi intéressant à suivre que son prédecesseur, grâce à une histoire sur fond d'esclavagisme qui se trouve être assez passionnant à suivre. En tête d'affiche, nous retrouvons la jeune Bryce Dallas Howard ( qui reprend le personnage que Nicole Kidman incarnait dans Dogville, car l'actrice australienne n'a pu se libérer pour y tourner cette suite ) qui nous offre un prestation de haute tenue, car elle s'avère bien touchante par rapport à son personnage qui vient en aide aux esclaves noirs. A ses côtés, se trouve le toujours très bon Danny Glover ou encore Isaac de Bankolé, ce dernier à d'ailleurs une scène de sexe avec le personnage de Bryce que j'ai trouvé guère appréciable à visionner et qui n'apporte guère d'intêret à l'intrigue. Pour completer le casting, Lars von Trier à fait appel, pour des trop petits rôles, à Lauren Bacall et à Willem Dafoe ( qui joue le rôle du père de Bryce ). Un long métrage donc à conseiller pour ceux qui ont apprécier l'univers de Dogville, car du point de vue esthétique, les deux films se ressemblent vraiment beaucoup et il est d'ailleurs difficile d'avoir une préférence pour l'un des deux films en question.
3,0
Publiée le 13 avril 2011
Un bon film de Lars Von Trier, la suite de "Dogville", encore meilleure que ce précédent film, réalisé toujours avec le même style dans la mise en scène, style fascinant, plein d'originalité et de beauté. "Manderlay" s'attaque a peu de choses près aux même sujets que son prédécesseur, la sectarisme, le racisme ou plutôt la xénophobie, la vie de groupe... En ciblant cette fois le racisme envers les noirs pas les blancs, a travers une pertinente critique de l'esclavage. Un film tres fort, bien interprété et qui analyse avec beaucoup de justesse les sentiments humains.
3,0
Publiée le 26 octobre 2013
Je trouve le film moins réussi que Dogville. Je trouve déjà qu'il y a un problème, c'est l'actrice principale. Je suis pas forcément un grand fan de Nicole Kidman (c'est une très bonne actrice, hein), mais Bryce Dallas Howard m'a jamais convaincu. Or, c'est quand même censé être le personnage qui porte le film, et là on y croit pas du tout. Ensuite, l'effet de surprise marche moins que dans Dogville, on sait déjà comment vont être les décors, on connaît la voix-off, on connaît le système de LVS dans ce qui aurait du être une trilogie... Alors après y a un sujet porteur, avec un côté très didactique cependant (bon, comme dans Dogville vous me direz), mais qui me semble être un peu moins réussi, un peu moins intéressant. Même la mise en scène de LVS est moins inspirée. En gros c'est moins bon que Dogville.
3,5
Publiée le 28 juillet 2014
Ce drame signé Lars Von Trier, mettant en scène des sujets forts, maîtrisés et captivants est, malgré quelques confusions, doté d'un scénario bien écrit, d'une mise en scène à l'étrangeté remarquable et interprété par des comédiens convaincants.
Intéressant.
3,0
Publiée le 25 décembre 2012
Décors réduits au strict minimum : pas de paysages ni de maisons. Lars Von Trier veut que le spectateur se concentre sur les dialogues, uniquement là dessus. D'abord on est déconcerté (même après Dogville le procédé n'est pas évident) puis la deuxième partie est si bien écrite qu'on ne peut qu'applaudir. La nouvelle Grace (Bryce Dallas Howard) tire son épingle du jeu en donnant une nouvelle dimension au personnage (timide, réservée). Une critique de l'esclavage plutôt étrange, un OFNI de plus dans la filmographie de Lars Trier.
3,0
Publiée le 23 juillet 2010
Suite de Dogville, c'est sympa de voir une réutilisation des acteurs alors que leurs personnages sont morts. D'autres acteurs remplacent les anciens, et ça ne m'a pas posé problème. Toujours autant dans la critique, Lars von Trier signe un film plutôt moyen, même si on reste dans la cruauté de l'humanité. Encore des scènes difficiles à regarder (l'exécution, la scène de sexe). Les acteurs sont bons, mais je commence à penser qu'il faut avoir les tripes pour jouer dans un de ces films.
3,5
Publiée le 8 juin 2015
Manderlay est le deuxième volet de la trilogie inachevée "USA : Land of Opportunities", initiée en 2003 avec Dogville. Le premier épisode étant un chef d’œuvre absolu, il était évident que la suite allait souffrir de la comparaison, et à juste titre : Manderlay n'a pas l'ambiance étouffante de Dogville, ni sa montée progressive en tension. Pire, l'attachement au personnage de Grace, qui était le cœur du film précédent, est extrêmement amoindri, pour ne pas dire absent. Cela vient peut-être du changement d'actrice, Bryce Dallas Howard reprenant le rôle de Nicole Kidman. On y perd au change, même si le jeu de la nouvelle venue, sans atteindre les sommets de sa collègue, est tout à fait correct et m'a agréablement surpris. Manderlay reprend le même système de décors que Dogville, mais le réalisateur n'a pas vraiment l'air de savoir quoi en faire. Ils ne servent plus le propos du film et donnent l'impression d'être plus là par soucis de cohérence visuelle que d'ambition artistique. C'est dommage. Pareil pour la musique, qui est presque intégralement reprise de l'autre opus. La construction de l'histoire est moins maîtrisée, l'intrigue mettant du temps à démarrer et le vrai message étant délivré dans les deux derniers chapitres. Mais il faut quand même reconnaître que Lars von Trier montre le racisme sous un angle inédit et terriblement intelligent. Il va complètement à contre-courant de ce qu'il se fait habituellement et c'est vraiment intéressant. spoiler: Il en va de même pour la critique de la démocratie, qui une fois instaurée n'est efficace que quand Grace prend les devants, pousse les gens à voter et travailler en groupe. Ils ont besoin d'un chef pour les guider et leur dire quoi faire, sans quoi quand ils votent ils prennent des solutions barbares (l’exécution de Wilma), ce à quoi Grace est très réticente. Celle qui prône la démocratie hésite même à imposer sa vision des choses, qu'elle considère comme la bonne. Une vision de la démocratie décidément remplie de sarcasme.
Manderlay est évidemment un bon film, mais il est bien plus maladroit que son prédécesseur et possède des défauts non négligeables (la construction manquant de rythme, les personnages beaucoup moins marquants à l’exception de Wilhelm et Timothy...). A voir quand même pour l'histoire et le message, typiques des films de Lars von Trier.
3,0
Publiée le 29 décembre 2023
Deux ans après « Dogville », le réalisateur danois Lars von Trier livre le deuxième volet de son projet de trilogie « USA - Land of opportunity ». On retrouve le même parti pris de mise en scène théâtrale avec des décors épurés et sans aucun artifice. Cette fois-ci, l’héroïne (Bryce Dallas Howard qui remplace Nicole Kidman) échoue dans une plantation de coton où l’esclavagisme est encore en vigueur malgré l’abolition. L’analyse de la condition des Noirs est partagée entre une vision idéaliste quelque peu naïve et un pragmatisme fort discutable. Ce double discours dérange forcément nos consciences. Bref, une œuvre très complexe qui explique son énorme échec commercial à sa sortie en 2005.
3,5
Publiée le 28 octobre 2023
Manderlay, suite de Dogville, m'a un peu moins plu que ce dernier mais reste un film de Von Trier : il glisse des messages partout, parfois choquant, à travers cette histoire d'une "sauveuse blanche" qui construit en quelque sorte un monstre en installant une démocratie à Manderlay. J'ai trouvé que, malgré sa durée beaucoup plus courte, Manderlay mettait peut être plus de temps que Dogville à entrer dans le vif du sujet et le début m'a paru un peu barbant mais heureusement, c'est bien compensé par la dernière partie du film. Lars Von Trier pose ici plein de questions sur la liberté, les lois, le bien-fondé ou non de la démocratie (effectivement, on se rend bien compte que ce n'est pas la démocratie qui peut déterminer quelle heure il est),. l'intégration des Noirs en Amérique… Bref, on pose plus de questions qu'on y répond comme souvent avec Von Trier mais la réflexion derrière reste passionnante et justifie l'existence de Manderlay. Bryce Dallas Howard est peut-être moins marquante que Nicole Kidman mais le changement de casting reste plutôt réussi. Un bon film, je recommande !
3,5
Publiée le 15 janvier 2012
Un bon film qui aborde des sujets complexes tel que l'esclavage et la démocratie. Très bien mis en œuvre et surtout avec beaucoup de réflexion, ce film exploite et maîtrise parfaitement son sujet avec de multiple rebondissement et retournement de situation. En particulier le final bien réussi bouscule le déroulement habituel de l'intrigue. Manderlay est la suite de Dogville et on reconnait parfaitement la mise en scène qui y est similaire. Cela reste une bonne suite bien que différente et abordant d'autres thèmes. Néanmoins Dogville pour comparer possède une réalisation plus habile, un scénario plus riche et beaucoup plus de charisme donc meilleur que celui-ci. Au passage, dommage que ce ne soit pas Nicole Kidman qui est eu le rôle principal même si Howard s'en sort plutôt bien. Manderlay est une bonne suite qui ne fait pas défaut à son prédécesseur et qui marque les esprits dans son approche sur la manière de penser.
Lili Marie

9 critiques

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3,0
Publiée le 15 juillet 2023
Entre le cinéma et le théâtre, sur un terrain aussi glissant que l'esclavage, Trier déploie une fable qui délivre des messages originaux.
Mention spéciale à Willem Dafoe en figure paternelle.
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