Manderlay
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Hotinhere
Hotinhere

613 abonnés 5 098 critiques Suivre son activité

2,5
Publiée le 30 décembre 2020
Suivant le même dispositif formel de Dogville, Lars Von Trier met en scène une fable politique ingénieuse sur la démocratie et l'esclavage, mais trop bavarde et assez ennuyante, excepté la dernière partie.
loulou451
loulou451

128 abonnés 1 503 critiques Suivre son activité

5,0
Publiée le 14 juin 2013
Après "Dogville", Lars Von Triers reprend sa trilogie et signe avec Manderley, un film éblouissant, d'une force stupéfiante, et à ce jour, sans aucun doute le film le plus marquant jamais tourné sur l'esclavage aux Etats-Unis. Manderley n'est pas seulement un simple pamphlet contre l'esclavage, il est une sonde qui vient forer les mécanismes de l'âme humaine, puisant au fond de ce puits où gisent tous les sentiments humains, l'essence même de la liberté. Une oeuvre tout simplement éblouissante, portée par des acteurs inoubliables, au premier rang desquels Bryce Dallas Howard, Isaach de Bankolé et Danny Glover. Le résultat est saisissant. On touche ici à l'excellence.
stebbins
stebbins

514 abonnés 1 747 critiques Suivre son activité

5,0
Publiée le 31 octobre 2010
Grace s'est donc échappée des contrées maudites de Dogville : la voici à présent en Alabama, dans le village de Manderlay, petite bourgade en proie à l'esclavagisme... Une nouvelle fois Lars Von Trier met à nu l'humanité, la plaçant face à ses contradictions, son arrogance et sa complaisance : parvenant avec un certain génie à rendre visible l'invisible le cinéaste signe une oeuvre secouante, radicale, anéantissant l'espace visuel de Manderlay par le biais d'un dispositif abstrait, dérangeant, invitant le spectateur à l'ubiquité la plus troublante. Moins complexe que Dogville, Manderlay s'avère encore plus noir et bouleversant que son prédécesseur. Le propos du réalisateur, sensiblement proche de celui du premier volet de la trilogie, ne lésine pas sur les codes immoraux, malpropres et déplacés... Lars Von Trier touche de très près la vérité, n'épargnant aucun des personnages de la plantation : sa vérité fait mal, éclabousse, dévoilant l'hypocrisie du genre humain, montrant son intimité dans une logique échiquéenne implacable, acculant son héroïne jusqu'à la fatalité la plus désespérante... La politique de Manderlay, à double tranchant, témoigne d'un Homme impitoyable, calculateur, bien-pensant et criminel. Un grand choc, non moins remarquable que l'extraordinaire Dogville : un incontournable.
GéDéon
GéDéon

101 abonnés 553 critiques Suivre son activité

3,0
Publiée le 29 décembre 2023
Deux ans après « Dogville », le réalisateur danois Lars von Trier livre le deuxième volet de son projet de trilogie « USA - Land of opportunity ». On retrouve le même parti pris de mise en scène théâtrale avec des décors épurés et sans aucun artifice. Cette fois-ci, l’héroïne (Bryce Dallas Howard qui remplace Nicole Kidman) échoue dans une plantation de coton où l’esclavagisme est encore en vigueur malgré l’abolition. L’analyse de la condition des Noirs est partagée entre une vision idéaliste quelque peu naïve et un pragmatisme fort discutable. Ce double discours dérange forcément nos consciences. Bref, une œuvre très complexe qui explique son énorme échec commercial à sa sortie en 2005.
Patjob
Patjob

35 abonnés 632 critiques Suivre son activité

4,5
Publiée le 22 juillet 2023
On retrouve dans « Manderlay » le personnage de Grace vu dans « Dogville ». On retrouve aussi le dispositif scénique, théâtral, de ce film : tout se déroule un plateau dans des décors (moins) minimalistes. Mais si la place laissée aux dialogues est importante, il s’agit bien ici de cinéma, de mise en scène (rythme et choix des plans), de création d’ambiance par une superbe photographie (importance des éclairages), avec utilisation d’une voix off. Les questions centrales du film, à partir d’une situation d’esclavagisme, portent sur le racisme, la domination, l’exploitation, les responsabilités individuelles et -surtout- collectives, les difficultés de la démocratie. Et plus encore sur les formatages culturels et la complexité de ces formatages : celui des esclaves, celui de Grace, l’oie blanche idéaliste qui va être confrontée à sa propre réalité, celui de son père, droit dans ses bottes et ses certitudes. Le film, qui est le contraire d’un film militant, s’attache à tous les points de vue. Il est constamment prenant, et sa dernière demi-heure est de haut vol, entre révélations, rebondissements, contradictions et ambiguïtés. Au-delà de la fascination qu’il produit, il invite intelligemment à la réflexion et à la discussion.
Carne
Carne

89 abonnés 1 116 critiques Suivre son activité

5,0
Publiée le 29 septembre 2006
Deuxième volet de la trilogie de Lars Von Trier sur les USA, Manderlay aborde, tout comme Dogville, un sujet dur: l'esclavage des noirs.
Loin de tout pathos ridicule, Manderlay est un film qui prend aux tripes plus d'une fois et qui offre une vision pessimiste des USA à travers une galerie de personnages gratinés (Bryce Dallas Howard, Isaach de Bankolé, Danny Glover, Willem Dafoe, Jeremy Davies, Lauren Bacall, Chloë Sevigny, Jean-Marc Barr, Udo Kier et John Hurt, tous épatants).
Le système des décors tracés à la craie sur le sol fonctionne toujours aussi bien et sert à merveille le fabuleux jeu des acteurs ainsi que le déroulement passionant du scénario où Lars Von Trier démontre aussi bien la faute des USA que des noirs dans les problèmes raciales des Etats-Unis dans un final des plus anti-commercial.
Assurément un grand film comme Lars nous y a habitué...
anonyme
Un visiteur
4,0
Publiée le 27 septembre 2008
Après le chef d'oeuvre nouvelle génération du maître Lars von Trier, le cinéaste danois engagé le plus pessimiste de son temps réalise le deuxième opus de sa trilogie mordante "Land of opportunity". Seulement, la surprise n'est plus. Ce qui n'est pas un mal compte tenu de l'ampleur du système, ouvrant de lui-même une nouvelle porte d'un monde qui lui appartient à lui seul. Pourtant, de nombreux changements se font sentir. Et plus étrangement dans la mise en scène. Manderlay a l'air d'oublié quelque peu le modèle de son prédécesseur. Les lignes disparaissent mais reste en quantité suffisantes pour que les décors monumentaux occupent plus de place sur le plateau. Elle demeure la plus grande surprise de ce long-métrage, toujours coupé en huit chapitres et un prologue. Cependant, le réalisateur ne perd jamais de son piquant. Il en gagne même en ironie, provocant même l'agacement de nos nerfs pour un spectacle très jouissif, terriblement grinçant. Les personnages sont tous modifiés, de corps comme d'esprit, prenant pour modèle littéraire l'équivalent de Candide de Voltaire. Grace en est l'Ingénu, interprété par la très gracieuse Bryce Dallas Howard. Ici, l'ambiguïté de notre héroïne est remplacée par la stupidité idéologique de vouloir réaliser ce que nature des hommes ne pourra jamais. Cette attaque enchaîne donc sur la première qui consistait à incendier violemment la grosse production américaine. Se voulant toujours de plus en plus distrayante et facile, elle ne laisse plus la liberté d'interprétation et d'imagination à son public. Grace dès lors se faisait traînée comme une chienne, attachée à un colier la retenant de tout désir d'évasion. Ce fut le choc, l'anti-film amériain était créer, assumé avec force. Dans Manderlay, c'est Grace qui commande, convaincue de ses idées et de la beauté de la démocratie américaine. A la fin de l'histoire, Grace perd son combat contre l'esclavage. Pessimiste et désepéré, c'est en cela le cinéma de Lars von Trier. Brillant.
willyzacc
willyzacc

81 abonnés 1 544 critiques Suivre son activité

3,0
Publiée le 25 décembre 2012
Décors réduits au strict minimum : pas de paysages ni de maisons. Lars Von Trier veut que le spectateur se concentre sur les dialogues, uniquement là dessus. D'abord on est déconcerté (même après Dogville le procédé n'est pas évident) puis la deuxième partie est si bien écrite qu'on ne peut qu'applaudir. La nouvelle Grace (Bryce Dallas Howard) tire son épingle du jeu en donnant une nouvelle dimension au personnage (timide, réservée). Une critique de l'esclavage plutôt étrange, un OFNI de plus dans la filmographie de Lars Trier.
Niko0982
Niko0982

68 abonnés 1 331 critiques Suivre son activité

4,0
Publiée le 16 janvier 2008
Ca n'égale pas Dogville mais ca reste un film très fort et magnifiquement mis en scène.
anonyme
Un visiteur
5,0
Publiée le 21 février 2012
Deuxième volet de la trilogie sur l'Amérique, en espérant que le troisième opus voit le jour (personnellement je parlerais plutôt de trilogie EN Amérique, car finalement que ce soit Dogville ou Manderlay, les histoires me semblent trop universelles, dépassant largement le cadre étasunien dans leurs réflexions). Manderlay reprend le concept de Dogville, un huis clos théâtrale, avec des décors - bien que plus sophistiqués et imposants - épurés au maximum. Quelques éléments ici et là, un pan de mur, une table, un cheval etc... en bref, le minimum syndicale. Perso, je suis un convaincu de ce procédé, ça fait toujours son petit effet, à savoir recentrer l'attention du spectateur sur l'histoire, les personnages et le message. On regrette un peu l'absence de Nicole Kidman, Bryce Dallas Howard ne parvient pas vraiment à nous la faire oublier...
Et au niveau du fond, c'est tout aussi réjouissant. Pertinent, provocant et politiquement incorrect, Manderlay tente de poser la question de savoir si la démocratie est toujours légitime si elle est forcée et contraint aux autres. On pense forcément à la guerre en Irak mais aussi en Afghanistan qui sont de véritables échecs. Les gens doivent se sentir prêt à l'accepter. C'est là que le film tourne autours de la servitude et de la dépendance que l'on peut avoir envers un système. Un message qui se vérifie quotidiennement et encore récemment avec le printemps arabe où l'on voit un peuple qui vient de se libérer de la dictature pour une autre.
Le personnage de Grace est absolument merveilleux, ambigu, complexe et paradoxale. Elle est un peu cette incarnation de l'hypocrisie US (et plus généralement occidental) qui entend libérer un peuple contre sa volonté, ou du moins d'une bonne partie.
Toujours aussi puissant que troublant, vraiment pas déçu par ce deuxième épisode, Lars von Trier est un des réalisateurs actuels les plus intéressant et les plus plaisants à suivre...
thewall
thewall

14 abonnés 740 critiques Suivre son activité

4,0
Publiée le 29 septembre 2006
Le nouveau crachat à la face de l'Amérique vient d'être lancé par ce nouveau volet de Lars von Trier, suite directe de son déjà controversé "Dogville". Utilisant le même procédé que dans ce dernier, le cinéaste se tire une fois de plus parfaitement des contraintes qu'il s'impose : c'est à dire une fois de plus une quasi absence de décors. Les murs sont encore dessinés à la craie sur le sol et tout est filmé sur un fond noir ou blanc. Sans doute moins désappointé par ce dispositif formel, le spectateur entre plus directement dans cette histoire hautement polémique sur l'esclavage, l'apprentissage de la démocratie et finalement l'échec d'un système. Il est évident que le discours du cinéaste va une fois de plus déranger, car il n'hésite pas à prendre le contrepied du politiquement correct en assénant quelques vérités premières à nos démocraties si sûres d'elles-mêmes et de leurs valeurs. Il n'est pas interdit de voir dans le personnage magnifiquement interprété par la jeune Howard, une sorte de conscience de l'Amérique qui veut libérer l'Irak (ici les esclaves) contre sa propre volonté. Forcément, le propos est provocateur et la forme va déplaire à beaucoup (on ne compte pas le nombre de gens qui sortent de la salle au bout d'une heure en râlant). En gros, les détracteurs de Trier ne changeront pas d'avis avec ce nouvel opus, mais ses défenseurs (dont je suis depuis fort longtemps) seront ravis de retrouver le cinéaste en pleine forme.
velocio
velocio

1 371 abonnés 3 207 critiques Suivre son activité

5,0
Publiée le 29 septembre 2006
C'est la suite de "Dogville" : même époque, même dispositif scénique (un grand plateau de cinéma, pas de décors, tout est marqué à la craie sur le sol), des personnages qu'on retrouve. L'actrice principale a changé : Bryce Dallas Howard remplace Nicole Kidman dans le rôle de Grace Margaret Mulligan : la remplaçante est aussi bonne. Ce film qui traite de l'esclavage dans le sud a fait l'objet de controverses à Cannes : pour certains, Lars Van Trier montrait que l'esclavage avait été un mal inévitable, voire nécessaire. Ce n'est pas mon avis : Lars Van Trier, de façon subtile, montre que la liberté n'est pas facile, mais qu'elle est nécessaire. A vous de voir.
GabbaGabbaHey
GabbaGabbaHey

217 abonnés 1 583 critiques Suivre son activité

3,0
Publiée le 13 avril 2011
Un bon film de Lars Von Trier, la suite de "Dogville", encore meilleure que ce précédent film, réalisé toujours avec le même style dans la mise en scène, style fascinant, plein d'originalité et de beauté. "Manderlay" s'attaque a peu de choses près aux même sujets que son prédécesseur, la sectarisme, le racisme ou plutôt la xénophobie, la vie de groupe... En ciblant cette fois le racisme envers les noirs pas les blancs, a travers une pertinente critique de l'esclavage. Un film tres fort, bien interprété et qui analyse avec beaucoup de justesse les sentiments humains.
Guillaume182
Guillaume182

135 abonnés 1 194 critiques Suivre son activité

4,0
Publiée le 20 août 2012
La réalisation de Manderlay se concentre vraiment sur l'histoire, les personnages et les dialogues.

La fin de l'esclavage théorique aux Etats-Unis d'Amérique.

Un groupe de malfrat s'arrête dans le sud du pays près d'une vieille résidence.

La jeune femme fille du gangster tente de faire changer le mode de vie d'un groupe de noirs esclaves.

En les informant sur leurs droits, elle essaie de leurs rendre la liberté.

Le film pose une question pertinente sur la liberté et l'esclavage en Amérique.

L'Amérique est elle prête à considérer les noirs comme égaux?

Un film qui en dit beaucoup sur l'histoire et sur notre époque.

La fin est tout simplement bouleversante.

Le film critique aussi le monde occidental à travers les époques en mettant en scène l'esclavage et en évoquant le modèle Américain imposé à des cultures différentes.

L'hypocrisie des libérateurs, la dépendance à l'oppression.

Artistiquement admirable, cadre et photographie intelligente.

Des décors réduits au minimum afin que le spectateur se consacre au maximum à ce qu'il se passe sous ses yeux.

Loin d'être conventionnel, une nouvelle fois Von trier fait preuve de son talent et fait réfléchir le public pour ceux qui veulent bien s'en donner la peine et pour l'enrichissement du cinéma mondial contemporain..
jamesluctor
jamesluctor

144 abonnés 1 704 critiques Suivre son activité

5,0
Publiée le 15 avril 2011
Voilà un film d'auteur qui a le don de vous mettre une baffe tellement monstrueuse que vous en êtes sonné pendant tout le générique. Brillant de long en large malgré un rythme que je trouve lent, Manderlay a le talent pour mettre tout le monde en face de ses responsabilités, et donne un visage à l'esclavagisme (et à l'esclave) tellement différent de nos clichés pro-libertaires que nous prenons uppercut après uppercut sans trouver la force de répliquer. Car ce film touche réellement quelque chose d'intouchable, mais de présent dans la société moderne à propos des noirs, toujours perçu comme des descendants d'esclaves qu'on a opprimé. Une figure qui se retrouve beaucoup, et que les blancs se croient obligés de réparer par soucis d'ethique. Très probable que mes mots choquent certains lecteurs, mais le discours du film n'est pas facile à synthétiser en quelques caractères. Pour ceux qui peuvent regarder un film d'auteur, il ne faut rater celui ci sous aucun prétexte.
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