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anjahnto
1 abonné
8 critiques
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4,5
Publiée le 20 novembre 2011
Il n'y a qu'Yves Boisset pour redonner un vrai sens à des faits divers qui, racontés par les médias, étaient beaucoup plus simplifiés.Engagé comme à son habitude, cela permet, pour ceux que ça intéressent, d'avoir un autre point de vu (plus réel peut-être) de certaines affaires "délicates".Bravo M Boisset.
C'est le premier film que je découvre du cinéaste engagé Français Yves Boisset et "Le juge Fayard dit le shérif" m'a beaucoup plu malgré une intrigue compliqué ou il faut bien suivre mais ce long métrage nous montre de façon éducative le métier de juge !!! Le jeune juge Fayard fait son métier en mettant la justice en bonne voie s'impliquant dans plusieurs affaires avec fermeté et coriacité. Mais dans l'une, visant un gros bonnet du banditisme qui s'évade de prison et monte un gros coup de hold up réussit, le juge Fayard va plus loin jusqu'à mettre sa vie en danger par menaces. Le sujet du film vieillit bien puisque il peut etre encore d'actualité avec tout les évenements dramatiques que l'on assiste devant la télévision suite à des erreurs judiciaires. Un long métrage bien construit au suspense haletant ou Patrick Dewaere brille par son talent une fois de plus. A ces cotés, Philippe Léotard, Aurore Clément, Jean-Marc Thibault, Jean Bouise et les autres acteurs sont excellents. Un film à voir.
Encore un film engagé de Boisset certes un tantinet caricatural (en gros c'est le brave gars de gauche contre les "salauds" de droite) mais si l'on met de côté ses opinions politiques on ne peut que reconnaître avec Le Juge Fayard dit le shérif qu'un excellent polar à la française comme on n'en voit guère plus de nos jours dans le cinéma français. Le Juge Fayard dit le shérif c'est une histoire solide, l'enquête du juge se suit avec intérêt elle est ponctuée de quelques bonnes scènes d'action ; on a droit à un casting de grande classe (comme dans la plupart des Boisset) et à une superbe BO de Philippe Sarde.
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3,0
Publiée le 9 octobre 2013
Cheveux courts, parfaitement peignè, Patrick Dewaere se met dans la peau du juge Fayard en veillant, comme toujours au moindre dètail! il se montre appliquè mais aussi particulièrement dissipè! C'est loin de plaire à Yves Boisset, qui a bien du mal à convaincre le prèsident du tribunal d'Aix-en-Provence de tourner en 1976 dans son palais! Sur ce film dans lequel Patrick s'implique totalement, il jauge ceux et celles qui travaillent à ses côtès! Quand il doit se mettre en colère, il est verdâtre, ses joues se creusent! il n'est plus lui-même! il est ce juge d'instruction intimidè et menacè! Mais à trop forcer le trait, à dessiner des caricatures, est-ce que Boisset peut-rendre son propos crèdible ? Reste une oeuvre de salubritè publique avec un Dewaere qui tire parfaitement son èpingle du jeu dans un rôle conventionnel! On notera ègalement l’excellence des seconds rôles (Philippe Lèotard, Jean Bouise, Jean-Marc Thibault...).
Un excellent Boisset que j'ai vu pour la première fois ce soir, le sujet et les ressemblances avec plusieurs histoires réels font surement qu'il n'a pas été largement diffusé. Dewaere impeccable dans l'ensemble, car même s'il sur joue par moment, arrive a nous accroché a ce personnage au départ un peu naïf mais pour qui la justice est sa principal raison de vivre.
Le grand Dewaere dans le rôle d'un juge incorruptible. Le film est dans la veine des grands films politico-policière des seventies. Une enquête intéressante et traitée de façon extrêment réaliste, avec les rouages de la justice et des realations ambigües entre les divers protagonnistes. A noter que ce film relate des faits véridiques mais que pour des raisons de censure (à l'époque) les noms ont du être modifiés et surtout un encart à la fin a du être rajouté pour indiqué que ce film est une pure coïncidence ! En tous cas Dewaere est super, les seconds rôles sont tous des acteurs de grandes classes. Le scénario est conçu comme du papier à musique et malgré les changements forcés c'est très fidèle aux faits. A voir !
Fortement inspiré du meurtre du Juge Renaud (en 1975, un an plus tôt), ce film en prise avec son époque traite de corruption, des liens étroits entre la pègre, le SAC (cher à Pasqua: ex ministre de l'intérieur), les politiciens et le monde de l'entreprise... Au milieu de ce panier de crabes se débat un juge (rouge?) un tantinet naïf mais surtout épris de justice. Deweare, un des acteurs marquants de sa génération, tient encore un rôle de non conformiste et est encore une fois crédible. Par contre, Aurore Clément est à la limite d'être insupportable et gâcherait presque le film. Stéphanois moi même, j'adore, avec ce film, me replonger dans le St Etienne de mon enfance: les mines, les murs noirs, le tram,... Les Stéphanois se doivent au moins de regarder le générique de début avec un survol en hélico de la ville depuis le Guizay...
Ouvertement inspirée par la vie de François Renaud, juge d’instruction assassiné à Lyon en 1975, cette plongée dans le système judiciaire tient en haleine, par les événements qui la jalonnent, mais aussi par la remarquable interprétation de Patrick Dewaere qui vit littéralement son rôle de magistrat incorruptible et sans concession. Loin d’opposer les bons et les méchants, le scénario met à jour l’imbrication des différents milieux, l’implication de notables, et lance une vraie réflexion sur l’indépendance de la justice.
Mmm, comme ça sent bon les années 70, avec les 2Cv, les grands cols et vestes cintrées, les staches des messieurs, les lunettes-hublots... Soyons directs, le film est chiant. L'histoire est soporifique à souhait, on a du mal à suivre, heureusement qu'on nous raconte parallèlement la vie sentimentale du juge sinon ce serait cauchemardesque. En revanche, les rouages de la justice sont assez bien décris, avec les relations procureur de la République/juge d'instruction/police, par exemple l'emploi des commissions rogatoires pour les perquisitions.
Ce film est un pur délice de bout en bout : Un naïf aux idées politiques plus que discutables décide de jouer au cow-boy et de faire payer les représentants d'un ordre et d'un systeme établi qu'il déteste vicéralement. Dans le role du naïf, Patrick Dewaere en est presque à surjouer tant ce type de personnage est dur à cerner. Il s'agite comme un beau diable pendant presque deux heures. Il livre aussi pas mal de messages subliminaux dans les dialogues. Finalement, il s'offre enfin à la scène finale qui a lieu dans une rue d'un quartier residentiel. Si il ne devait demeurer qu'une seule scene du film ce devrait etre celle ci. A titre personnel, je me la repasse en boucle et je ne m'en lasse pas... C'est si bon ...
En 1975, le juge Renaud était assassiné. Sa dernière enquête cherchait à établir un lien entre de « gang des Lyonnais », le Service d’Action Civique (SAC) et des policiers d’extrême droite. Ni les assassins ni les commanditaires ne furent retrouvés. Boisset prend ces faits réels pour trame, les démarque et les prolonge. Nous sommes donc invité à suivre l’enquête menée par le juge d’instruction, tant dans ses aspects factuels, que dans l’entrelacs des relations entre autorités. Ce double aspect est montré de main de maître, Boisset décortiquant les mécanismes qui permettent aux pouvoir politique et au milieu de la haute pègre de tisser des liens, tout en centrant son propos sur la question de savoir jusqu’à quel point la liberté et l’indépendance du juge d’instruction sont assurées. Dans le rôle du jeune juge Patrick Dewaere est convainquant, mariant passion, audace et raison ; les autres acteurs ont aussi le ton juste, avec une mention spéciale pour le Procureur, joué par Jean Bouise. Le propos de ce film politique est clairement de dénoncer les dérives d’un régime ; le talent du metteur en scène permet de le faire à travers un polar aux rebondissements multiples dont l’intérêt ne faiblit jamais. Le fait qu’il suive assez étroitement la réalité de l’époque ne fait qu’accroitre le malaise.