Raté à sortie en 2004, voilà un des films de ma liste "à voir" que je viens enfin de visionner en DVD et dont j'attendais beaucoup. La déception est, malheureusement au rendez-vous. Je comprends maintenant pourquoi le film n'a pas marché et pourquoi il reste à ce jour le seul long métrage de fiction de son réalisateur Robert Salis. Le scénario, adapté d'une pièce de théâtre, est tout simplement imbuvable. Les dialogues sont lourds, ridicules, empruntés, pseudo-intellos et philosophiques. L'histoire est totalement indigente, bourrée de clichés, de non-sens, un grand n'importe quoi. Seul le personnage de Mecir le jeune beur ouvrier sur le campus, est celui qui est le plus réaliste. C'est d'ailleurs la plupart des scènes où il apparaît qui sont les plus belles et les plus intéressantes. Techniquement les décors et les costumes sont moches, seuls la photo est plutôt belle. Le tout est joué et filmé comme une pièce de théâtre jouée par une classe de troisième au spectacle de fin d'année du collège. La mise en scène est mollassonne, étriquée, inexistante.
La seule curiosité est la pépinière de jeune talents à l'affiche. Tous inconnus à l'époque ils commencent à éclater au grand jour depuis avec plus ou moins de bonheur. Jocelyn Quivrin est celui qui a le plus le vent en poupe on a pu le voir depuis dans L'empire des loups, Jacquou le croquant, 99F, Deux vies plus une...Alice Taglioni est à peu près au même niveau et commence à avoir quelques premiers rôles (Détrompez-vous) après des seconds prometteurs (Les chevaliers du ciel, La doublure, L'île au trésor...). Salim Kechiouche, le plus crédible, est décidemment abonné aux rôles du jeune beur gay. Il a tourné presque exclusivement chez Gaël Morel (4 films) et chez Ozon (Les amants criminels). Gregori Bacquet est lui vraiment le plus mauvais. Elodie Navarre (L'école pour tous, Danse avec lui, Dialogue avec mon jardinier)et Arthur Jugnot encore moins crédible que les autres, complètent cette très jeune distribution.