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selenie
6 355 abonnés
6 210 critiques
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1,0
Publiée le 28 novembre 2007
Pour une fois la force du film est dans le scénario, parfaitement écrit, appuyant sur tous les défauts possibles de ses personnages joués par des acteurs superbes de justesse. Cette histoire de divorce aurait pu avoir plus de force si ce n'était pas malsain. D'un côté on a le droit à la guerre habituel entre les deux adultes et de l'autre deux ados qui ont droit à tous les clichés possibles et imaginables du à leur catégorie et leur situation (les parents divorcent on n'a du mal à comprendre et à réagir vite une branlette !)... C'est navrant, déprimant sans réel but. Un film qui erre en zigzaguant dans une mise en scène académique.
Les Berkman se séparent, est le titre ridicule donné pour la distribution française de cette uvre de Noah Baumbach Mieux aurait valu conserver loriginal « The Squid and the Whale » (Le calmar et la baleine), plus parlant symboliquement ou plagier le titre de Dino Risi : « Fantôme damour ».
Car si le thème générique du film est le divorce, on y entre de plein front dès les premières minutes, cest bien lamour qui en est le moteur. Lamour égaré entre un homme et une femme, lamour des enfants, cruel dans ses prises de position pour et contre lun et lautre. Le récit est autobiographique, on le ressent jusquau bout dinfimes détails, et cest là que le réalisateur nous stupéfie.
Il situe son action dans le milieu des années 80 et retranscrit cette époque jusque dans la manière de filmer. La ville de Brooklyn dabord dont on sent une nostalgie similaire à celle dun Scorsese ou dun Woody Allen. Lhumain ensuite, nous sommes au démarrage de lère individualiste qui connaît son paroxysme aujourdhui.
On se replace au niveau dun Ted de Kramer contre Kramer. Comme lui, Jeff Daniels, magistral, incarne Bernard, le père qui fut emblématique jusquà ce que sa femme vienne lui voler ses succès et donc sa place. Et les enfants de prendre parti, le plus jeune (Owen Cline empathique à souhait) pour la mère, laîné (Jesse Eisenberg, une vraie révélation) qui défend bec et ongle le papa dont il est si fier.
Mais ici pas de place pour le mélodrame, les déchirures sont plus profondes et sexpriment moins par les pleurs que par des saillies verbales cruelles. Le mot est lâché. Car la tonalité générale de ce film puissant et intimiste est bien la férocité parée dun humour sombre.
Cette famille éclatée apprendra à ses dépends quen amour il ny a pas de manichéisme, juste des émotions brutes et que même sils sont enfouis profondément, les souvenirs heureux sont comme la vie, pluriels et indispensables.
Un film américain indépendant qui se concentre sur des parents en pleine crise de couple voués au divorce. Du déjà-vu diriez vous ? Oui, le sujet n’est pas original mais la manière et le talent pour nous raconter tout çà sont indéniablement de qualité. A la fois déchirant et vrai, la volonté de nous émouvoir est très subtile. On assiste à cette déchirure familiale qui rende une mère de famille collectionneuse d‘amants, un père écrivain has been qui sombre dans le n’importe quoi et un pré-ado absolument désorienté et perturbé tout comme son aîné et souvent pris en otages par des parents eux-mêmes paumés. Au final personne n‘en ressort indemne pas même le spectateur. L’étrange pudeur qui s’en dégage avec cette sous couche dramatique rendent le film parfaitement neutre face à la banalité de ce genre de situations. Soulignons un savoir-faire du cinéaste qui force le respect tout comme la prestation exceptionnelle de Laura Linney.
Un petit film qui ne paye pas de mine comme ca mais qui possede un ton bien particulier ainsi qu'une excellente interpretation qui lui confere au final tout son interet.Le rythme n'est pas bien élevé et le scenario (un couple qui divorce) n'a en apparence rien d'exceptionnel mais la realisation legere camera a l'epaule comme les dialogues directs et modernes degagent une atmosphere globale assez unique qui rend les peripeties de cette famille d'intellectuels New Yorkais attachante.Certains aspects font un peu clichés (la mere et ses amants ou le fils ainé prenant conscience de sa libido) mais le jeu efficace de comediens chevronnés (Daniels toujours aussi epatant lorsqu'il s'eloigne de ses habituels roles comiques) ou celui plein de fraicheur des + jeunes (Owen Kline est tout simplement genial) ,ce melange donne lieu a de jolies scenes refletant a merveille l'etat d'esprit d'une "tribu" qui a eclaté sous le poids des ans et des non dis.
Comme le reflète bien les critiques, soit on aime The Squid and the whale soit on n’aime pas! Pas de mi-mesures pour ce couple atypique en pleine instance de séparation, les Berkman. Les parents oublient trop rapidement les enfants dans ces moments de déchirements profonds. Malheureusement, ces moments sont inévitables, car souvent impulsifs et marquent au fer les enfants qui sont de véritables vecteurs émotionnels. Un film intéressant bien que les personnages soient assez froids et particuliers (trop peut-être.). J’ai trouvé difficile de s’attacher ou de s’identifier aux personnages de Noah Baumbach, ce qui je pense, ne m’a pas aidé à intégrer véritablement l’histoire.
Je ne sais pas trop quoi penser de ce film qui ressemble à un « Kramer contre kramer » par Woody Allen. D’un côté j’ai aimé la réalisation sans fioriture, très films d’auteur, loin des clichés larmoyant si fréquent dans le cinéma américain. Mais j’ai été dérouté et à la fin déçu par une histoire pourtant classique : l’évolution d’une famille qui fait face à la séparation des parents, et où adultes et enfants tentent de faire le maximum pour épargner à l’autre génération de souffrir alors qu’aucuns d’eux ne savent réellement comment faire face aux évènements ; mais enfants comme adultes ont des réactions bizarres qui ne sont jamais éclairées pour nous permette de comprendre leurs dilemmes. On n’arrive pas à s’attacher aux personnages particulièrement au père qui fait figure d’égocentrique pathologique incapable de voir les choses une aune différente de la sienne. Si on voulait tirer une morale de ce film ce pourrait être on fait tous des erreurs car personne n’est parfait, alors il faut essayer d’aller de l’avant en pardonnant la faiblesse des autres. Oui je sais ça sent l’enfoncement de portes ouvertes mais franchement le film n’est pas beaucoup plus profond !
Un film assez classique sur le divorce. Et ses raisons. adultère, etc… Un couple (Bernard & Joan Berkman) et leurs deux enfants (Walt & Frank Berkman) se séparent. Bernard & Joan sont deux écrivains, jaloux l’un de l’autre… Lui, pense appartenir à une sorte d’élite littéraire et se montre parfois méprisant envers ceux qui ne lisent pas. L’écrivain baise sa blonde ! Walt (le fils ainé) fait de la guitare, il a l’embarras du choix, Lili, Sophie… Lili fait très provoc, Sophie est davantage « vrai », « profite de la vie, prend les deux » lui conseille son père… Dommage pour Sophie… Elle avait un charme discret mais puissant, et fidèle, et puis, Walt lui a très mal parlé… A plusieurs reprises… Bon, bref, la garde des enfants, tout ça, tout ça… Le p’tit Frank se met à picoler à moins de 10 ans et à salir de son sperme les choses qu’il veut marquer ! Beurk…. Man ! : - ( Ca va finir par exploser !! xd ++ Cha
Tous les amateurs de cinéma indépendant américain doivent se ruer afin de voir cette nouvelle perle. Filmé avec les moyens du bord comme un documentaire, cette analyse de l'effondrement d'un couple et de ses conséquences désastreuses sur leurs deux adolescents est d'une finesse rare. Le cinéaste parvient à aller très loin dans l'analyse de sentiments contradictoires. Il montre également un solide sens de l'humour, même si la tonalité d'ensemble est assez noire. Le tout est soutenu par une superbe bande-son qui fait se téléscoper des morceaux cultes de Tangerine Dream ou de Pink Floyd. Un grand moment qui nous plonge tous dans nos propres contradictions.
Bon film sur les ravages et traumatismes causé par le divorce dans une famille (même si parfois celui ci est nécessaire). Certains passages du film ressemblent à un "répertoire du divorce" stéréotypé tout en restant tout à fait crédible. La réalisation colle bien avec le sujet.
Ce portrait d'un famille qui se déchire laisse un goût amer en bouche malgré ses multiples qualités : les acteurs sont à la fois justes et touchants, entre un père tout en sous-entendus, une mère indécise et des enfants qui subissent. Le tourbillon d'émotions contraires dans lequel sont pris les adolescents bouleverse tous leurs repères, l'image de leurs parents s'écornant au fur et à mesure des différents évènements. Seulement, la mayonnaise a du mal à prendre totalement tant le récit souffre de certaines longueurs (malgré la courte durée du film) et de situations exagérées. Dommage car le sujet est plutôt bien abordé et évite les clichés et autres raccourcis moralisateurs si communs au genre.
Voila la représentation parfaite du film indépendant Americain choyé par nos critiques qui voient là une critique de la société Americaine et du mythe de la famille, c'est long et assez ennuyant légèrement fermé sur lui même mais heureusement il y a un excellent couple d'acteur.
A la fois comédie de mœurs à la Woody Allen, dure réalité tournée en dérision et enfin film totalement unique tellement son sujet est fort et son développement original, Les Berkman se séparent interprète à sa façon les réactions des quatre membres d'une famille suite à une séparation des parents : le père, dont la tristesse signifie son incompréhension de la situation, la mère, qui tente de passer à autre chose, le fils ainé, qui se rend peu à peu compte de la vraie nature du lien qui unissait ses parents, et le cadet, qui sombre peu un peu dans une genre de dépression si bien qu'il finit par se masturber en milieu scolaire et à étaler tout ça un peu partout. Tourné en 23 jours et s'étalant sur quelques quatre-vingts minutes sans longueurs, le film raconte effectivement l'histoire d'un divorce. Avec une photographie et des teintes qui rappellent Wes Anderson, et le thème de la satire sociale très marqué. On pratique un espèce de voyeurisme sur cette famille dont bien des aspects nous renvoi à la notre : on s'identifie parfois, des situations qui nous rappellent de scènes de ménages qui se déroulent chez nous. Et tout ça est accentué du fait que l'intrigue se déroule dans une famille dont le père (et le fils aîné) se prennent pour des élitistes à la science infuse, la mère, maltraitée verbalement par son mari et ses enfants, et le cadet qui découvre comment marche sa chose pendant ce temps : des situations ou des personnages auxquels nous avons été confronté (ou que nous sommes), ce qui fait que le tout fait diablement mouche. Du côté des acteurs, tous s'en sortent plutôt bien, mais on retiendra particulièrement un Jeff Daniels égocentrique qui prouve une nouvelle fois qu'il aurait mérité une renommée plus importante au vu des différents rôles qu'il a endossé parfaitement (il y a une certaine différence entre son rôle dans Dumb et Dumber où il interprète un crétin presque autiste et celle dans Les Berkman se séparent où il est un homme avec une pseudo-culture et assez imbu de lui même, les deux restant au final assez attachants). On regrettera cependant le ridicule du titre français affreusement mal traduit car le titre en VO a une plus profonde signification. En somme, cette production Andersonienne est plutôt une bonne surprise, reprenant les acquis du producteur en y ajoutant la touche non négligeable de Baumbach qui s'en sort plus que bien dans un film qui aurait put être casse gueule avec beaucoup de metteurs en scènes moins talentueux.
Le titre français est d'une certaine façon, mensonger. Il annonce une séparation et en cela il n'y a pas tromperie, mais la phrase-titre pourrait être prononcée par des amis du couple et le film serait l'observation extérieure du divorce, et de son influence sur d'autres personnages. Il n'en est rien, tout est montré de l'intérieur, le spectateur est au coeur de la dislocation des Berkman, le père, la mère et les deux fils. Avec un regard aigu, sans concessions, cruel parfois, Noah Baumbach décrit l'inexorable détérioration des relations dans cette famille d'intellectuels new-yorkais, dans les années 80. Pas de coups échangés, peu de colères, mais des dialogues et des actes qui font mal, très mal. Passionnant, concis, d'une grande clarté narrative, le film ne prend pas partie pour le père ou la mère, s'attache autant aux enfants qu'aux parents. Ce n'est clairement pas un divertissement, mais c'est d'une puissance étonnante.
Ce film n'a rien d'extraordinaire et c'est justement en cela qu'il est beau, touchant... Le réalisateur n'en fait pas des tonnes, il reste sobre tout en étant convainquant, avec parfois une touche d'humour qui égaie le film.