Il s'agit d'un western se déroulant au Mexique, prétexte à une farce explosive. Qui repose sur un excellent scénario, curieusement signé de Stephen Kandel, scénariste prolifique pour la télévision. Ici nous avons un film influencé par le western spaghetti, supporté par un casting hétéroclite qui est une des saveurs du film, ou plutôt hétérogène et sympathique, avec des acteurs aux visages reconnaissables que nous avons forcément déjà vus ailleurs. Et pour ce qui est de la distribution féminine, elle est aussi une réussite. Les deux personnages féminins, même si peu présents à l'écran, sont notables et marquants. Les deux pour les poses plastiques (en particulier pour Francine York), importantes dans ce monde de poussières et de crasses, et critique pour la progression dramatique pour la deuxième, Giovanna Ralli.
Sur la mise en scène, Paul Wendkos, qui est aussi un produit de la télévision (énormément de séries à son actif, dont des contributions aux Incorruptibles ou Les Envahisseurs). Ici il s'éclate avec des angles de caméra tarabiscotés, des coups de zooms, qui datent un peu le film, mais qui ne sont pas préjudiciables à la progression.
La richesse du scénario est dans la relation entre les personnes de la bande à George Peppard. Chacun d'eux est caractérisé simplement et bien incarné par chacun des acteurs: ils présentent chacun une réelle personnalité; leurs scènes entre eux sont les plus intéressantes. Le moins intéressant du lot est George Peppard lui-même, qui traverse le film de manière mécanique. Un peu comme s'il n'était pas concerné par le film.
Le film en rajoute sur le spectaculaire, les explosions et la violence (au sens spaghetti du terme). Pour au total devenir un produit curieux et qui maintient l'intérêt sur la durée malgré ses défauts (stéréotypes, direction d'acteur à la serpe).