Les plus utilesLes plus récentesMembres avec le plus de critiquesMembres avec le plus d'abonnés
Filtrer par :
Toutes les notes
ronny1
35 abonnés
913 critiques
Suivre son activité
2,0
Publiée le 14 septembre 2019
Huis-clos théâtral « Les possédées » de Charles Brabant offrent un rythme aussi inégal que le talent du réalisateur. Bavard, par moment soporifique par moment ridicule à cause d’un Raf Vallone grimaçant et d’une Madeleine Robinson qui peine à faire exister son personnage, pourtant central. Heureusement, Magali Noel au décolleté provoquant offre un numéro de sensualité qui se compare sans peine à ceux des bombes italiennes de l’époque. Dany Carel dans le même registre fait pâle figure, très loin d’une ingénue perverse à la Bardot dans « Futures vedettes » d’Yves Allégret sorti un an plus tôt. Après « La putain respectueuse », premier film intéressant, Brabant ira de mal en pis, « Les possédées » étant loin d’être sa pire réalisation. Pour Magali Noel uniquement.
C'est long, bavard, excessivement théâtral et sans rythme, Madeleine Robinson est fade, Raf Valllone fait le guignol mais n'amuse personne, l'histoire piétine et se termine en nœud de boudin. A voir éventuellement pour le numéro de sensualité assez époustouflant que nous font Magali Noël et Danny Carrel, mais c'est bien le seul intérêt du film.
Un film très bizarre de Charles Brabant, honnête faiseur des années d’après-guerre qui ne compte pas beaucoup de films à son actif, sans doute rayé de la liste des metteurs en scène méritant d’exercer suite à l’arrivée de la Nouvelle Vague. Sur une île quasiment déserte vivent trois femmes élevant des chèvres. Comment subsistent-elles ? Peu importe, là n’est pas le propos. Ce qui intéresse Brabant, c’est la tension qui règne entre ces trois femmes rendues chacune à différentes étapes de leur vie. La frustration sexuelle est palpable dès l’entame du film et l’arrivée de Raf Vallone va servir de détonateur à l’explosion des rancoeurs accumulées. Tour à tour charmeur et menaçant, spoiler: le bel italien va se jouer un long moment des trois donzelles jusqu’ à ce que le piège se referme sur lui. On pense forcément en voyant « Les possédées » aux « Proies » de Don Siegel qui viendra 15 ans plus tard. Mais Brabant n’est pas Siegel et il a du mal à maintenir la tension jusqu’au bout. Reste l’occasion de voir trois belles plantes s’affronter dans un huis clos parfois étouffant et souvent surprenant. Magali Noël en particulier est à l’apogée de sa sensualité et fait montre d’un sex-appeal qui ferait bien de l’ombre aux bimbos latinos d’aujourd’hui. A voir comme une curiosité.